AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Bazart


Bazart
08 décembre 2019
« Sur l’estrade, l’orchestre a entamé un nouveau quadrille. La foule s’écarte, laisse passer les danseuses, les talons frappent le sol et les mains l’air. La Goulue s’est levée, le visage écarlate, les seins nus, elle s’approche de Lautrec, pose sa main sur son crâne, et lui lance : « Vas-y dessine-moi ! » comme un maître sommant son chien. Le petit homme plisse les yeux, lèche ses babines, une bosse se forme sous son pantalon.

Il attrape son cahier, son crayon, trouve une page vierge, et regarde. D’abord la Goulue ondule, malaxe sa poitrine, lève sa jupe, écarte les cuisses. Elle reste un long moment les jambes ouvertes, ses hanches qui bougent au rythme du quadrille. Le petit homme trace des traits sur la feuille comme on masturbe un sexe. Il a les yeux gonflés, les dents qui mordent sa lèvre. »
Commenter  J’apprécie          130





Ont apprécié cette citation (12)voir plus




{* *}