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Critiques de Matthieu Simard (84)
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Les écrivements



Le jour où Suzor la quitte, Jeanne décide d’écrire dans un petit carnet son amour, les petits riens de leur vie ensemble, les cauchemars qui reviennent la hanter chaque nuit. Ces écrivements deviennent son exutoire pour pouvoir l’oublier, tout oublier.



Quarante ans ont passé, la neige recouvre tout mais les souvenirs de la vie avec Suzor ne se sont jamais évanouis. Agée de quatre-vingts ans, Jeanne veut revoir Suzor une dernière fois, avant qu’il ne soit trop tard…



Les écrivements nous racontent la passion qui unit Jeanne et Suzor, les traces que nous choisissons de conserver, la mémoire qui refuse d’oublier certains moments de notre vie alors que bientôt plus rien ne subsistera. Un roman d’amour et de mort porté par l’écriture de Matthieu Simard, une belle lecture.



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La tendresse attendra

Ce livre est d'une beauté, je ne m'en remets toujours pas...

L'histoire c'est celle d'un type fou amoureux qui se fait plaquer au bout de 5 ans de relation amoureuse, et qui va décider de changer de travail pour prouver à la femme qu'il aime qu'il peut changer. On est donc embarqué dans ses aventures de plomberie, lui, "l'écrivain" et si c'est souvent drôle, c'est surtout d'une sensibilité et d'une émotion tellement prenantes..

Le narrateur se rappelle sans cesse de son ex, l'évoque sans arrêt, elle l'accompagne tout au long de son écriture, et j'ai rarement lu de déclaration aussi belle.

Ce livre est une pépite. Il est magnifique, déchirant, émouvant...Parfait.
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Échecs amoureux et autres niaiseries

Lecture divertissante et facile.

Le personnage est attachant, j'ai aimé son autodérision, j'ai souri souvent, il y a beaucoup d'humour... mais au final, que m'en reste-t-il ?

Un moment de lecture agréable mais ce ne sera qu'un moment....

La quatrième de couverture nous présente l'auteur comme un "Bukowski québecois version soft", ce que je trouve fortement exagéré...
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Les écrivements

Et voilà, déjà la dernière contribution au défi littéraire 2020 lancé par Madame lit. Ce fut un plaisir de découvrir des titres et des catégories de livres que je n’aurais pas eu l’occasion de lire sans cet aiguillon canadien. Tous mes remerciements lui sont offerts pour cette belle initiative. 12 mois, 12 lectures, 12 chroniques, que du plaisir!



Pour finir, ce mois de décembre, il me fallait rencontrer un auteur ou une autrice primé(e) par le jury du Prix littéraire France-Québec. Après avoir hésité entre « Chercher le vent », titre superbe de Guillaume Vigneault, fils de Gilles dont j’ai tant suivi la carrière de chantre de son pays et « Les écrivements » de Matthieu Simard dont le titre m’a tellement plus dans la bouche d’une enfant qui ne sait pas encore lire mais qui a compris que sont consignées dans le carnet marron les plus belles histoires de Jeanne. J’ai finalement opté pour ce récit de vie que l’enfant appellera Les écrivements! Et je ne l’ai jamais regretté.



Fourmi est devenue une adolescente. Comme bien d’autre, elle a quelques peines à garder le lien avec ses parents. C’est donc naturellement qu’elle va se réfugier auprès de Jeanne, vieille maintenant de 81 ans qui a été toujours présente, en tant que voisine, lorsque Fourmi n’était qu’une enfant, curieuse, aimant déjà la compagnie de Jeanne et tissant avec elle une de ces complicités de vie inaltérables.



De son côté, bien avant de connaître sa petite voisine Fourmi, Jeanne a eu un amour, Suzor, un amour fou, passionné, délirant, pourvoyeur de tant et tant de souvenirs. Mais un jour, Suzor est parti. Sans se retourner, sans s’expliquer. Pour lui, la fuite est un moyen d’expression. Pour Jeanne, c’est un écroulement, depuis quarante ans. Elle va tout faire pour l’oublier, pour le sortir de sa vie. Jour après jour, elle va consigner dans son petit carnet marron, les souvenirs qu’elle veut se sortir de la tête et, plus encore du cœur. Ce sont les écrivements, dira Fourmi.



Entre ces deux générations qu’une génération sépare, le petit carnet marron va devenir l’écharpe de communication qui relie leurs cœurs. Fourmi alors ne sait pas lire, Jeanne lui laisse donc ouvrir le carnet et, ensemble, elles inventent des histoires. C’est touchant, tendre, chaleureux.



Mais le cœur du roman est la mémoire. Celle que Jeanne veut vider, celle de Suzor dont elle apprend, l’âge avançant toujours trop vite, qu’il est rattrapé par Alzheimer. Et si la mémoire de Suzor était à raviver, celle de Jeanne, consignée dans ses écrivements pouvant en être l’outil ? Jeanne dont la vie est quasi derrière va partir avec la Fourmi qui n’est qu’à l’aube de la sienne. Un road trip passionnant dont le seul but est de retrouver Suzor, retrouver l’amour et se réchauffer aux feux intérieurs qui couvent encore.



C’est une très belle histoire, même si elle est triste, même si la neige, celle du Canada et celle de l’Oural y est omniprésente. Il fait froid dans ce récit. Le blanc neigeux participe à l’effacement des traces. Il estompe tout, ôte les repères. Pour Jeanne, les yeux du cœur retrouveront-ils la trace de Suzor ?



Je découvre cet auteur dont je n’avais jamais entendu parler. Quel bonheur ! Il maîtrise une écriture poétique, chantante, chaleureuse même quand l’histoire nous glace le sang. Pour le belge, francophone que je suis, les expressions que je suppose typiquement québécoises ne m’ont absolument pas freiné dans mon plaisir de lire. Sans en comprendre toute la pertinence et donc la richesse, j’en ai saisi le sens dans l’ensemble du texte. Là aussi, c’était pour moi un vrai plaisir que de goûter à ce parler canadien qui fait chanter mon cœur et mon esprit.



Une superbe découverte. Merci, Madame lit !
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Les écrivements

Bien que La tendresse attendra reste mon préféré de l'auteur, celui-ci ne m'a pas déçue. Sous un Montréal enneigé, un soir de nouvel an, le personnage principal apprend que son Amour de toujours est atteint d'Alzheimer. Bien qu'elle s'était jurée de ne plus jamais le voir, et ce, depuis plus de 30 ans, le coup est dur à encaisser. Elle décide de partir à sa recherche afin qu'il n'oublie pas leur histoire... Cette quête est également le moment pour le lecteur de revivre ce qui a mené à la déchirure de leur couple. C'est tellement bien écrit. Un livre très touchant. Et que dire des personnages qui m'ont beaucoup émus.. J'ai beaucoup aimé le personnage de Fourmi, cette jeune ado qui se tourmente sur des questions de grands. Une très bonne lecture.
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La tendresse attendra

Attention la pépite que voilà !!! Mon premier Simard et surement pas le dernier !! Ce livre m'a plu, que dis-je, m'a renversé, captivé, ému, fait sourire, fait rire, charmé, il m'a fait réfléchir aussi... Sur la vie, les mécanismes de défense, l'amitié, l'amour, la perte, la crainte de perdre, l'absence et son trou qu'il nous laisse, sur la résilience.... et tout ça, en même pas 200 pages ! J'en aurais voulu plus et plus encore... de ce narrateur qui veut changer de vie pour reconquérir sa belle, de ses réflexions sur l'amour... Il y a dans ces pages des lignes magnifiques, comme un poème qui célèbre l'amour... L'histoire est simple, un homme qui se fait laisser par une femme, qui nage à contre courant de ses larmes pour respirer un peu, qui boit pour oublier mais qui se rappelle encore plus, qui change de vie pour vivre celle qu'aurait tant voulu sa copine... Mais c'est magnifiquement écrit, sublimement que je devrais dire, mais j'ai peur des mots trop gros... Chaque fois que je lisais une page, j'avais envie de la relire 100 fois, pour m'imprégner des mots , mais aussi pour faire durer et que la fin ne vienne pas trop rapidement... Je me dis que j'ai de la chance en tant que lectrice d'avoir eu le privilège de lire cette oeuvre, mais également parce que c'est mon premier de l'auteur et qu'il me reste l'ensemble de sa bibliographie à lire... A lire, je vous le dis !!!!!
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Ça sent la coupe

Un auteur québécois dont je me suis promis de lire la bibliographie... L'ayant découvert avec l'excellent La tendresse attendra, je poursuis peu à peu mon tour de Simard ! Ici, on suit l'histoire de Matthieu, avec deux T, pendant la saison du Canadiens en 2003-2004... Le hockey sert de prétexte pour découvrir une vie amoureuse qui s'enlise, une gang de chums qui se voit de moins en moins, des relations avec une soeur où tout est dit sans rien dire... C'est bien écrit, c'est léger mais triste quelques fois, c'est drôle, c'est tendre, c'est plein de testostérone, de bromance, d'amour... C'est la vie quotidienne, quoi... Et c'est plutôt plaisant. C'est pas le meilleur de l'auteur, mais ça se lit très bien... Je suis maintenant curieuse d'en voir l'adaptation cinématographique. Un bon moment de lecture, sans prise de tête.
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Cherchez la femme

Sous la direction d’India Desjardins, ce sont une quinzaine d’écrivains et d’écrivaines qui se sont prêté(e)s au jeu d’écrire une nouvelle sous le thème de la FEMME. Bien que ces nouvelles soient plutôt inégales en termes de longueur et de qualité, j’ai somme toute passé un bon moment en compagnie de ces auteurs. Presque tous les sujets y passent : Eve dans son Jardin d’Éden éprise de liberté et d’indépendance, la maternité, l’amour décliné à toutes les sauces, les femmes carriéristes, les femmes au foyer… Mention toute particulière à Marie-Julie Gagnon, avec sa nouvelle d’une fille qui mène une double vie technologique. Je n'avais lu de Gagnon, et j'ai de suite accroché à son style. Dommage que sa nouvelle ait été si courte. À Marie Hélène Poitras aussi, avec une écriture sans censure sur deux destins tragiques et écorchés qui finissent par se trouver. Mais mon coup de cœur est sans surprise : la nouvelle signée par mon chouchou Patrick Senécal… un monde de femmes bouleversé par l’arrivée d’un homme. Un brin surréaliste, mais avec une signature propre : meurtre et sang, bien évidemment ! Un vrai petit bijou de nouvelle et je salue l’audace de Desjardins de l’avoir mise dans ce recueil.
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Les écrivements

Ce roman commence en hiver et s’achève au printemps 2017.



L’hiver, c’est sans doute la saison de la vie où est arrivée Jeanne, aux quatre-vingts ans bien sonnés. C’est aussi la couleur de l’oubli dont elle a volontairement recouvert sa vie passionnée avec Suzor, parti sans revenir un soir d’hiver, il y a quarante ans. C’est la maladie d’Alzheimer qui recouvre d’un voile d’oubli la mémoire de Suzor.



Le printemps, c’est la jeunesse follement amoureuse de Jeanne et Suzor, ce sont tous les souvenirs de leur vie à deux. C’est aussi la jeune Fourmi, l’ancienne voisine de Jeanne, maintenant âgée de quinze ans, qui vient retrouver celle qu’elle appelle Mamie et qui va partir avec elle à la recherche de Suzor.



Pour cela, Jeanne est « obligée » de se souvenir. Da sa propre enfance, fragile. De la flamme que Suzor a allumée dans sa vie et qui a comblé tous les manques, jusqu’à celui des enfants qu’elle n’aurait jamais avec lui. De l’angoisse qui a envahi Suzor et a précipité son départ définitif en 1976. De ce séjour professionnel dans la Russie de la guerre froide dont ils ne sont pas revenus indemnes. Là aussi, un hiver marquant, mordant, physiquement et psychologiquement.



Jeanne a consigné tous ses souvenirs dans un gros carnet, dans ce que Fourmi appelait ses « écrivements », que la petite fille qui ne savait pas lire transformait en contes de fées et d’amour. Ils lui servent de petits cailloux sur le chemin pour retrouver Suzor, et surtout pour comprendre, décider quelles traces laisser, abandonner ou garder pour entamer, envers et contre tout, un nouveau chapitre, un nouveau printemps.



Les écrivements, c’est un roman sur l’amour, la mémoire, l’oubli, la tendresse et ce qui reste quand on a tout oublié. Les souvenirs, la vie commune de Jeanne et Suzor leur appartiennent, c’est leur vie et elle a du prix, même si elle peut paraître éloignée du lecteur, le risque de l’oubli fait frémir mais Matthieu Simard emmène ses personnages sur un chemin tout en douceur et en douleur contenues, d’une écriture légère et consolante.



Une belle lecture, qui me donne envie de découvrir encore plus l’univers de Matthieu Simard.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Les écrivements

Matthieu Simard, Les écrivements - 2018



Quel beau roman ! Qu’elle est belle l’histoire de Suzor et de Jeanne séparés depuis quarante ans mais qui se retrouvent dans leur vieillesse après avoir vécu ensemble des moments de belles folies, des moments de douleurs aussi. C’est par le biais des écritures de Jeanne et de ses confidences à la petite Fourmi, sa voisine, que l’on découvre tout leur passé et la beauté de leur amour.



L’écriture est belle, originale comme les personnages. Simard a su trouver le ton juste, l’anecdote, l’atmosphère, les pointes d’humour propres à nous attendrir sans tomber dans le piège de la facilité. Le style suit à merveille les modulations de l’âme de Jeanne tantôt nostalgique, tantôt souriante, tantôt tout cela qui fait une vie. Et que dire de toutes ces nuances de la tendresse qui ponctuent l’œuvre ? Il me semble que ce roman mériterait un prix. Le Prix des libraires peut-être ?



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Une fille pas trop poussiéreuse

Simard s'attaque a un nouveau genre... sans pour autant laisser les histoires d'amour. Il nous présente comme décor un Montréal post-apo... Une étrange pluie de cendres recouvre maintenant toute la ville. Comme du béton qui aurait enlevé toute trace de vie... Quelques personnes, cependant, ont survécu. C'est l'heure du bilan pour le personnage principal... Il refait le cours de ses histoires de coeur passées... mais également, les histoires qui ont pris place dans ce monde gris et terne... Des gens, surtout des filles, rencontrés au fil des marches pour trouver de quoi survivre. C'est particulier, mais bon, l'écriture de Simard, que j'aime beaucoup, fait en sorte que tout passe.... Une lecture en demi-teinte (de gris)... gros plus pour l'ambiance et l'écriture, gros moins pour l'histoire pas assez exploitée.
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Pavel: regroupé

Résumé : Martin est un adolescent de 16 ans solitaire. Il ne se sent pas heureux et passe sa vie tristement dans son collège privé. Il est amoureux d’Anouk, mais elle ne semble même pas le voir. Sa vie va changer le jour où Pavel, jeune russe, va arriver dans son établissement. Il se passe quelque chose lorsque leurs regards se croisent. Ils vont devenir amis. Mais Martin finit par comprendre que Pavel connaît une vie difficile. En découvrant son secret, sa vie va en être bouleversée.



Mon avis : C’est une histoire très étonnante, triste et heureuse à la fois. Triste quand on pense à la vie de Martin et à celle de Pavel, heureuse malgré tout car ces deux écorchés de la vie vont se rencontrer et réussir à sortir de leurs prisons mentales. Etonnante car on se demande pendant longtemps qui est vraiment Pavel : un ange-gardien ? un garçon bizarre ? On se demande s’il n’est pas là juste pour aider Martin à répondre aux défis de la vie. Mais on finit par découvrir l’horrible vérité sur Pavel, et le piège semble se refermer sur nos héros.



Ce roman aborde les relations entre frères, avec les parents, l’importance d’appartenir à un groupe quand on est adolescent, la difficulté de la vie en solitaire, l’amour et ses hésitations, la timidité, les essais médicaux illégaux.



On ressort de la lecture un peu sonné, mais en sachant que chacun peut changer son destin s’il le veut vraiment. Une histoire forte, parfois un peu crue, à la limite parfois du fantastique, pour les 3° assez mûrs et pour le lycée.
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Une fille pas trop poussiéreuse

Une fille pas trop poussiéreuse de Matthieu Simard est un court roman déroutant. Une histoire de la fin d'un couple, de sexe et de fin du monde. Tout commence avec la mijoteuse achetée en double qui sonne la fin du couple et de la perte du WiFi. Une poussière tombe du ciel, défonce les toits des maisons et rend les gens malades. La quête de l'absolu du héros de l'histoire, le sexe et l'amour ou l'amour et le sexe. La fin du monde le précipite dans une suite de relations qui le vide et entaille sa philosophie charnelle. Pendant la lecture, j'ai pensé au supervolcan de Yellowstone. Cette dernière année, c'est-à-dire depuis mars 2023, la terre tremble plus fort qu'escompté et le sol de Yellowstone enfle. Donc une bonne lecture.

J'ajoute un lien pour agrémenter votre insomnie.

http://www.isthisthingon.org/Yellowstone/daythumbs.php
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La tendresse attendra

Gros coup de foudre pour ce roman qui raconte une grosse peine d'amour. J'ai été à la fois touchée et bouleversée par cette lecture qui va directement, simplement et profondément dans la détresse des méandres du manque de l'autre vécu par le narrateur.



Les mots sont si justes et vrais pour exprimer toute la peine ressentie, qu'on peut presque y toucher. La force de l'auteur est ici d'être capable de nous faire voir la force de la lumière de la vie malgré cette ombre de douleur au travers une écriture vivante et vibrante d'émotions, parfois ironique qui vient faire sourire et même rire à certains moments. Les personnages sont complètement déjantés et attachants. Les chapitres sont courts, dynamiques. La fin est époustouflante. Quel talent!
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Échecs amoureux et autres niaiseries

Bon, je savais que ce ne serait pas un coup de coeur, comme La tendresse attendra, qui fut, pour moi, une claque littéraire, mais je m'attendais tout de même à quelque chose de plus.... profond... Dans ce livre, on reste souvent dans le léger, même s'il y a quelques passages qui donnent à réfléchir... C'est un livre divertissant, et quelques ''sketchs'' m'ont même fait rire. Il faut quand même dire que l'autodérision du personnage principal me l'a rendu très attachant et a joué pour beaucoup dans l'envie de me rendre à la fin du bouquin. Un livre qui ne restera pas à ma mémoire longtemps, mais qui ne m'enlève en rien l'envie de lire les autres livres de la bibliographie de Simard.
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Les écrivements

Entrer dans Les écrivements, c’est aller à la rencontre de Jeanne, une dame de 81 ans, qui rédige dans un cahier depuis plusieurs années son vécu. La Fourmi, alors qu’elle était enfant, a baptisé les écrits de Jeanne : Les écrivements. Jeanne est amenée à revisiter son passé en compagnie de La Fourmi devenue une adolescente, à dévoiler son histoire d’amour avec Suzor, à aborder les événements qui ont conduit à leur rupture, à partir à la recherche de cet amoureux inoubliable malgré les quarante ans qui les séparent. Jeanne réussira-t-elle à retrouver Suzor? Suzor saura-t-il la reconnaître alors qu’il souffre d’Alzheimer?



Vous l’aurez sans aucun doute remarqué, la mémoire est au cœur de ce récit. Il y a des souvenirs que l’on ne peut effacer, il y a des fantômes qui ne cessent de hanter les vivants, il y a des sentiments qui déchirent les entrailles après de longues années. La douleur s’est estompée, mais les souvenirs de l’autre ont grossi en soi comme une tumeur. Avant la mort qui inévitablement va poindre son nez, quels choix un être peut-il faire pour aller à la rencontre de son histoire d’amour la plus précieuse? Comme le mentionne Jeanne, la narratrice :



Puis il y a la mémoire, cruelle. Des odeurs, des images parfois s’impriment pour toujours, d’autres fois s’évanouissent. Les petites douleurs qu’on voudrait garder au chaud près de soi s’envolent, celles qu’on voudrait abandonner nous écrasent. Les bonheurs s’éparpillent parmi les banalités ou prennent toute la place. Nous ne choisissons pas les souvenirs qui nous empêchent de dormir ni ceux qui nous pousseront à nous lever. Et même lorsque nous réussissons à frotter si fort et si longtemps qu’ils semblent oblitérés, des années plus tard ils nous sautent au visage comme un clown de film d’horreur (p. 11)



Grâce à la mémoire de Jeanne, le lecteur découvre le drame qui a marqué le couple et qui l’a traumatisé à tout jamais suite à des événements s’étant déroulés dans les montagnes de l’Oural en URSS. Ainsi, Matthieu Simard revisite l’Affaire du col Dyatlov et le mystère entourant la mort de neuf randonneurs par le biais de son récit. Jeanne confiera ses souvenirs pour raconter ce qui a mené au départ de Suzor après leur voyage en URSS.



Mais encore, il y a beaucoup de neige dans ce récit. La neige québécoise, la neige des montagnes de l’Oural. C’est blanc, c’est pur, c’est froid, c’est morbide, c’est l’effacement, c’est l’hiver.



Je les trouve aussi beaux que nous l’étions sur ce trottoir, quand l’hiver pour une première fois nous enveloppait et que nous ne savions pas encore qu’il ne nous libérerait plus. (p. 222)



Le printemps pointera-t-il son nez après ces longs hivers? Le soleil fera-t-il fondre les cœurs?



J’ai beaucoup aimé cette histoire d’amour, de mort, de neige, de traumatismes. J’ai retrouvé de très belles phrases à l’intérieur de ce bouquin. Mon cœur craque et mon âme divague sur les sentiers poétiques du texte. J’avais lu l’année dernière Ici, ailleurs de Matthieu Simard et je dois avouer que j’aime sa façon de nous raconter une histoire même si cette dernière semble improbable. C’est une escapade au milieu de couples déchirés par les événements de la vie. Et parfois, le printemps tarde à venir…



Je tiens à remercier la maison d’édition Alto puisqu’elle a eu la gentillesse de me faire parvenir Les écrivements en service de presse dans le cadre de la rentrée littéraire québécoise 2018.



https://madamelit.ca/2018/10/16/madame-lit-les-ecrivements-de-mathieu-simard/
Lien : https://madamelit.ca/2018/10..
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Une fille pas trop poussiéreuse

C'est une autofiction post-apocalyptique tragi-comique qui met en parallèle rupture amoureuse et fin du monde! L'auteur raconte ses rebounds douteux dans un décor à l'image de son état mental : dévasté. Comment trouver l'amour quand tout le monde est abîmé? À quoi bon construire quelque chose avec quelqu'un quand tout est voué à disparaître anyway? La métaphore n'est pas très subtile, mais efficace.



Le roman commence en force, avec un humour noir et une narration dynamique, qui donnent le ton. Cependant, après les premiers chapitres, l'ironie et les rencontres amoureuses bancales laissent place à une écriture un peu plus sérieuse, plus dramatique. le changement de tonalité sert bien le propos du livre, mais donne un peu l'impression de "perdre" le personnage en cours de route.



Ça reste quand même une lecture qui est assez légère, tout en ayant suffisamment de profondeur pour être intéressante et, surtout, avec un angle original. J'ai apprécié les jeux de mots et les nombreuses références à la culture populaire, notamment le clin d'oeil au roman "La route", de Cormac McCarthy. C'est un petit roman plein d'humanité qui se laisse lire facilement!
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Condoléances

Je sais que je le mentionne souvent, mais que voulez-vous… j’adore lire des recueils de nouvelles. Cela me permet de découvrir de nouvelles plumes ou bien de redécouvrir mes auteurs favoris sous un angle différent.



Le sujet peut paraître bien sombre en regardant le titre de ce recueil. Ce n’est jamais aisé de parler de la mort. Et cela est d’autant plus difficile en ce temps de pandémie. Certains redouteront de lire ces nouvelles, mais je tiens à préciser que je n’ai aucunement senti de lourdeur au cours de cette lecture. Voici deux nouvelles qui ont retenu mon attention :



Tourlou! de Rosalie Roy-Boucher

J’ai découvert la plume de cette auteure en lisant le recueil D’autres mondes. Cette fois-ci, l’auteure a réussi à me sourire en créant deux protagonistes attachants. Mademoiselle Désilets doit aider Raynald Tremblay. Effectivement, ce dernier voudrait que ses funérailles sortent de l’ordinaire. Plus d’une fois, je me suis retrouvée à sourire en lisant cette nouvelle. La fin est tout simplement parfaite et le tout est abordé avec délicatesse malgré les brins d’humour qui parsèment le texte.



S’en tenir au texte de David Goudreault

Depuis le temps où l’on parle de cet auteur, il était plus que temps que je découvre sa plume. Et ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais! C’est la deuxième nouvelle du recueil et je dois avouer que j’ai ressenti quelques frissons face à la violence que j’y ai retrouvée. Il est vrai qu’il m’en faut peu car je suis une grande froussarde, mais en lisant ces quelques pages, je me suis demandée jusqu’où l’auteur pouvait aller en écrivant un roman. Cette nouvelle est très sombre et le héros est vraiment machiavélique. Chose certaine, ma curiosité est piquée. Il va falloir que je découvre les romans de cet auteur.



J’ai vraiment apprécié ce petit recueil. Certaines nouvelles sont touchantes, alors que d’autres m’ont fait sourire. Il y en a vraiment pour tous les goûts. J’y ai fait de bien belles découvertes.


Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
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Ici, ailleurs

Matthieu Simard, Ici ailleurs - 2017



C’est lentement qu’on entre dans l’histoire, tellement lentement qu’on se demande où l’auteur veut en venir. J’ai même failli abandonner ma lecture tant j’y voyais peu de sens. C’est parce que j’ai lu et aimé Les écrivements du même auteur que j’ai continué et je ne l’ai pas du tout regretté puisque tout s’explique et fait sens à la fin.



On comprend petit à petit pourquoi Simon et Marie ont quitté la ville et ce qui les fait agir de manière si bizarre parfois. Puis, tout à coup, l’œuvre devient prenante et notre soif de savoir aussi. C’est rétrospectivement qu’on s’attache aux personnages de leur village d’adoption et à leur histoire respective. Matthieu Simard écrit bien et sait nous faire entrer dans l’âme de ses personnages. Je retiens son nom une autre fois. Il y a de beaux passages vraiment.
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Les écrivements

C'est ma première lecture de celui-ci et sûrement pas la dernière. Quelle plume savante et aiguisée! Exactement comme j'aime: complexe, pleine de sens et de significations. Je suis entrée tout doucement, sur la pointe des pieds, presqu'à tâtons dans ce roman, d'abord sans voir ou comprendre le sens de cette histoire. J'avançais petit à petit dans cet univers avec une suite d'expressions imagées singulières.



Et puis, dans les derniers chapitres, tous les morceaux du casse-tête savamment dispersés à travers l'histoire se mettent soudainement en place pour nous faire mieux comprendre l'étendue du chemin parfois sinueux et imprévisible de l'amour. Tout comme l'océan, la vie ou le pardon.



J'ai adoré l'écriture limpide et finement ficelée qui porte à réfléchir, le tout enrobé d'une ambiance tellement spéciale, indescriptible. C'est une expérience en soi. Bref, je terminerais avec un seul mot: encore!
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