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Critiques de Mattt Konture (16)
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Galopinot

Les deux auteurs convoquent leurs personnages fétiches et les lâchent sur la page vierge. « On compte sur vous pour une super aventure... c'est parti. » En improvisation totale, en roue libre absolue, Lapinot et Galopu sont d'abord un peu paumés, mais très vite, tout semble hors de contrôle : le premier voudrait simplement dormir et le second est prêt à faire les 400 coups. « Retournons en ville... j'ai eux mots à dire aux auteurs... » Mais Trondheim et Konture sont bien décidés à laisser leurs créations se débrouiller toutes seules, d'autant plus qu'ils ne sont pas d'accord sur la direction que devrait prendre l'histoire. Ce n'est pas simple d'écrire quelque chose d'original quand tout semble déjà dit. Et pendant ce temps, Lapinot et Galopu sont bien malmenés et bien trop conscients de leur nature de personnages . « Pour qu'on puisse jouer le jeu, déjà, faudrait qu'on ne sache pas qu'on vit dans une fiction ! »



Avec ces quelques pages foutraques et tout à fait délicieuses, Lewis Trondheim et Mattt Konture explorent la liberté des personnages et ils posent une grande question de littérature : qu'advient-il des êtres de papier quand le livre n'est pas ouvert ou qu'il est refermé ?



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Galopinot

Le petit livret illustré "Galopinot" est à lire. L'effet de liaison entre Matt Konture et Lewis Trondheim marche de manière éclatante. Lapinot l'innocent se lie de force avec l'avatar de Matt Konture et finit dans une aventure rocambolesque et rigolote. Un peu fou, mais c'est fait exprès, je crois ! Le dessin des deux auteurs concorde magnifiquement. Vraiment très agréable à lire avec tout ses mondes parrallèles, Galopinot est réussi !
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Sclérose en plaques

Sur des charbons ardents.

Mattt Konture a enfin pu mettre un nom sur le mal qui le brûle, la sclérose en plaques mais cette reconnaissance relative soulève en même temps la méconnaissance de la maladie et des traitements adaptés. Malgré le diagnostic cruel tombé en 2005, Mattt se souvient des cinq années heureuses précédentes : la garde partagée de sa fille, les rencontres féminines, les concerts dans les bars alternatifs et les squats avec Courge, son groupe rock, la réalisation d’une bédé en accord avec ses idées écologiques. Puis le mal s’installe et Mattt le retranscrit si bien que son trait finit par trembler, rendant presque tangible sa souffrance physique. Mattt Konture résiste au mal même si les attaques sévères le terrassent et le handicapent. Dans les périodes de rémission, le graphisme retrouve son aplomb, le dessin se charpente à nouveau sur les aplats d’ombre et les hachures serrées. La comédie de la vie trouve un interprète irremplaçable en la personne de Mattt Konture qui ne se la joue jamais artiste maudit, torturé par la maladie en intermittence mais habité par un désir ardent d’habiter son corps et de fouler cette bonne vieille Terre : « Youpi ! Il faut être heureux d’aller bien » comme il le dit dans la toute dernière case. Son humilité, sa gentillesse et sa générosité le rendent irrésistiblement sympathique. Face à cette franchise mâtinée de pudeur, à ce témoignage porté par un graphisme unique, le lecteur ne peut que marcher de concert et se faisant se charger d’un peu plus d’humanité au passage.
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Krokrodile Comix IV

Le pèse-nerfs.

Glissé dans la peau d’un crocodile et pris dans sa gueule ouverte, baveuse et dentue, Mattt Konture ne semble pas effrayé malgré l’épée de la douleur suspendue qui le mine à intervalle régulier, dégainant ses nerfs et faisant feu dans son corps. Il donne des nouvelles de loin en loin en s’offrant sans fard dans des cases heurtées et c’est toujours bon à prendre en dépit d’une souffrance visible à travers des autoportraits déstructurés qui tentent de se recomposer au fil du fascicule. Mattt Konture endure la torture et ses siestes à répétition ne font que l’ensuquer davantage. Il piétine, s’absente, revient, tente de finir sa planche au rabot de ses maux et les échardes s’envolent pour se ficher dans le cœur du lecteur, son semblable, son frère.
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Krokrodile Comix, tome 3

Les nerfs à vif.

Bart Kroutu, avatar de Mattt Konture, « erre dans les rues » de Montpellier ou d’ailleurs, taraudé par la solitude et la sclérose en plaques. Conteur, Konture arpente ses coutures, celles de l’âme et du corps.

Dans cette « comixture » introspective, Mattt expose et transcende sa souffrance à travers un graphisme expressif porté par des hachures et cerné de textes, dans une osmose organique. Le lecteur ne peut que ressentir de l’empathie pour un homme aussi exposé, parangon de souffrance, voix dessinée, porte-parole des misères muettes des invisibles. Mattt Konture ne s’apitoie pas sur lui-même et n’abdique jamais malgré les tourments qui l’abattent. Il croit en l’amour et dans la vie, avec ses rémissions et ses envols. Les femmes qu’il dessine sont souvent d’une grande beauté et semblent porter une lumière intérieure.

L’autopsie d’un mort-vivant, avec ses parutions aléatoires, tient la route depuis plus de vingt ans et donne irrégulièrement des nouvelles d’un ami de papier terriblement incarné.
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Barjouflasque

Voyage en Absurdie.

Avatar de Mattt Konture, Barjouflasque est un personnage tantôt euphorique (barjot), tantôt ramollo (flasque) dont les joues enflées ou affaissées témoignent de son état d’esprit du moment. Dans le terrain vague d’un quartier périphérique de Montpellier, Mattt s’entretient avec Barjouflasque qui n’est touché par rien puisqu’il ne possède rien. De sa liberté revendiquée, Barjouflasque en tire son lot de solitude et les sanglots d’auto apitoiement qui klaxonnent de concert. Mattt Konture s’essaie à lui regonfler les bajoues en lui faisant miroiter une prochaine rencontre avec Fillasse, une jeune femme affriolante. Pour ce faire, il lui faudra espérer que Mattt Konture crée le personnage de Fillasse. Une longue attente digne de Godot s’ensuit.

Le 4e volet de l’autobiographie en bande dessinée de Mathieu de la Fouchardière (dit Mattt Konture) fait dialoguer une personne réelle, l’auteur en personne et un personnage de fiction, Barjouflasque, les deux se confondant à la toute fin dans un coït impromptu. Fouillant davantage sa psyché, Mattt Konture brosse un autoportrait plus hermétique, moins en prise avec la réalité et plus en phase avec le processus de création. Ivan Morve (mort-vivant), son avatar geignard étant relégué au profit de Barjouflasque, le comix s’octroie une bouffée onirique aux effluves absurdes que n’aurait pas reniée un Samuel Beckett éméché.
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Headbanger forever !?

Gare au cou !

Mattt essuie des hauts et des chutes qui font débat. Tantôt le soleil ruisselle, tantôt la morve s’écoule. Esseulé, schizoïde, triste, Mattt Konture désire revoir sa toute jeune fille Alice que Djina, son ex, tendue et Rudi, son remplaçant, remonté s’évertuent à escamoter, sans tenir compte des affres du père spolié et de la fillette désorientée. Mattt aimerait aussi conquérir le cœur d’une femme mais il ne sait pas à quel sein se vouer tant il se sent incapable d’aborder et de communiquer avec autrui. Sa solitude serait totale et dévastatrice si son autobiographie dessinée ne servait d’exutoire et si la musique et les potes n’amenaient quelques éclaircies dans cette bonne ville de Montpellier ou depuis un village autogéré des Cévennes.

Avec des cases chargées à bloc de texte et d’image, les planches nées de la comixture sont aussi râpeuses à voir que délicates à inhaler. Avec ses jeux de mots souvent approximatifs, son orthographe parfois lacunaire, Mattt Konture livre une œuvre brute, sans repentir qui entraîne l’empathie du lecteur. Le comics rend compte aussi de tout un contexte socio-économique en marge avec son lot de créatifs utopistes, de musiciens expérimentaux, de personnes écolo-libertaires vivant, économes et solidaires, de revenus minimum, de menus expédients, de débrouillardise et d’embrouillaminis. Ancré dans son époque, Mattt n’en délivre pas moins une aventure existentielle universelle.
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Tombe (la veste ?)

Zombi au scalpel.

Mattt Konture a été dépossédé de sa femme Djina et surtout de leur jeune fille, Alice. Obsédée par la vie saine et autarcique dans une cabane des Cévennes, Djina est partie avec Alice suivre Rudi, anarcho-contestataire révolté. Quand cela leur chante, le nouveau couple libertaire revient squatter l’appartement de Mattt tout en le critiquant sévèrement, Mattt et son appart. Trop heureux de retrouver sa fille Alice, Mattt accepte néanmoins d’être le baby-sitter corvéable pendant que Djina et Rudi partent faire leurs courses dans Montpellier. Mattt Konture essaie de relever la tête mais sa timidité maladive, sa situation sociale, son installation en périphérie de la ville ne favorisent pas les rencontres et l’estime de soi. En tentant une auto-psy à travers un double négatif, Ivan Morve, Mattt Konture essaie d’éclaircir sa situation et de reprendre pied mais son désespoir est profond et l’abîme attirant.

Imaginée par Mattt Konture, la collection Mimolette de la maison d’édition L’Association diffuse presque confidentiellement ses fascicules à dos orange, bien imprimé sur papier épais en noir & blanc. Il faut savoir les dénicher, les décrypter, les contextualiser afin de mieux titiller les papilles de l’esprit. Tombe (la veste ?) (1999) s’insère dans une série de fanzines autobiographiques écrits et dessinés par Mathieu de la Fouchardière dit Mattt Konture, après Printemps Automnes (1993), Krokrodile Comix II (1999) et avant Head Banger Forever !? (2000), Barjouflasque (2000), Cinq heures du Mattt’ (2001), Sclérose en plaques (2006), Krokrodile Comix III (2008), Krokrodile Comix IV (2018). On découvre alors une œuvre forte, unique et inoubliable.
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Cinq Heure Du Mattt [2018]

Zombi à bobo.

A 35 balais, bien sonné, Mattt Konture souffre d’être seul dans son « deux pièces aux faux-plafonds laids ». Privé de son enfant, il n’est plus un père mais un mort-vivant faisant du surplace dans une vie qui s’enlise. Musiques et bédés ne peuvent l’extirper de sa solitude et de ses pensées morbides. La catharsis de l’écriture et du dessin, la bande dessinée autobiographique dans laquelle il excelle, le coupe encore davantage d’une vie à vivre. Les fêtes avec les potes ne le rendent pas plus communicatif pour autant, lui-même ne se sentant d’aucun intérêt, d’aucune consistance. Sa timidité et son manque de confiance le rendent vulnérable et lorsqu’une femme manifeste de l’intérêt, il se coupe de ses moyens. La rencontre avec Libertille le montre sans détour. Heureusement, « le zizi de Bart entre dans Libertille » mais l’esseulement le taraude toujours. Ses tergiversations autour de son nombrilisme, de son impudeur à s’exposer nu, de l’artificialité du procédé autobiographique en bédé ne le sortent pas d’une fatigue existentielle chronique : « Je me sens vieux, fatigué… Suis-je malade ? ».

Etrangement, l’auto-psy du Mattt est touchante car les maladresses d’écriture, les fautes d’orthographe, le questionnement naïf, le dessin fouillis, les cases surchargées d’écriture rehaussent un procédé habituellement éculé où la pose, le narcissisme, le style académique tuent dans l’œuf la spontanéité et la fraîcheur. Le travail artisanal de l’auteur renforce l’empathie éprouvée par le lecteur à son égard. Il sera difficile d’égaler une telle prouesse. Dors bien Mattt et à bientôt !
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Krokrodile Comix, tome 2

Les baths coutures de Mattt Konture

Matthieu Konture livre au fil des ans des fascicules qui finissent par constituer une œuvre autobiographique d’un grand intérêt. Il se dessine, se caricature, s’épanche, tout en retenue et autodérision. Les pages en noir et blanc sont chargées à bloc de texte et de dessin. Les hachures densifient encore davantage une bédé qui ne s’offre pas au premier regard. Il faut y entrer, déchiffrer les codes d’accès mais presque immédiatement la sincérité du propos retient l’attention et captive. Il n’y a aucune pose artistique. On est à fleur de vie et le lecteur s’y retrouve même si les situations peuvent être radicalement différentes, ici les milieux marginaux, anarchistes, autonomes. Mattt Konture alias Bart Kroutu vit à la Paillade, quartier nord de Montpellier, dans une HLM, avec sa femme Djina et leur jeune fille Alice. Djina veut sa maison avec jardin à la campagne alors que Bart cherche l’animation du quartier, du centre-ville piétonnier. La rencontre de Rudi, militant engagé dans l’autosubsistance, embrase Djina qui décide de laisser son foyer pour le suivre en Lozère. Rudi a promis de construire une cabane dans la forêt en montagne. Bart accepte mais souffre de cette situation surtout lorsque Alice lui est soustraite après quatre mois d’une relation resserrée alors que Djina filait la quenouille avec Rudi. De son histoire somme toute basique, Matthieu Konture en fait une œuvre touchante, remuante, vivace. Sans voyeurisme, on assiste au désarroi d’un homme qui pourrait être notre ami. En mettant son mal être en scène, l’auteur crée de l’empathie et se grandit avec humilité.

La collection Mimolette de L’Association dont Konture est un des fondateurs, propose plusieurs titres de l’auteur : Printemps Automnes (1993), Tombe (la veste ?) (1999), Head Banger Forever !? (2000), Barjouflasque (2000), Cinq heures du Mattt’ (2001), Sclérose en plaques (2006), Krokrodile Comix III (2008). Il y a encore de quoi voir venir et c’est tant mieux.
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Sclérose en plaques

Mattt Konture, je connais depuis belle lurette (quelle est belle ma lurette ! 2 pour le prix d'1 !)... Le petit Psykopat illustré, Jade, et d'autres zines underground me l'ont fait apprécier, lui et son dessin torturé à l'encre bien noire, à l'époque de Karo et d'autres déglingos du même acabit, il y a donc belle lurette...(eut égard pour son grand âge, et au mien surtout, on en restera là niveau situation d'époque... évasif comme une lurette donc...).

Récemment, on est devenu "amis" sur Facebook. Et récemment aussi, j'ai fait un tour à la médiathèque et j'y ai trouvé ce petit fascicule de l'ami Konture : Sclérose en plaques...

Bam ! Prends ça dans tes dents... Je découvre que mon nouvel ami virtuel est atteint de cette saloperie ; il fait le tour de la question de son point de vue, à sa manière, chaotique et créative ; ça bouscule la tête, ça chavire les sentiments. C'est dur de voir un ami aller mal. Même si pour lui je ne suis qu'une "abonnée" de plus à sa timeline, pour moi c'est un gars que j'aime bien depuis longtemps (depuis belle lurette j'vous dit !), et ça m'a touché ce qui lui arrive. Surtout que ça fait longtemps apparemment qu'il l'a cette saleté de S.E.P., et qu'il a dû vivre avec pratiquement toute sa vie sans le savoir, à supporter des douleurs, des fatigues intenses qui allaient et venaient sans raison apparentes, le laissant sans force et déprimé.

Alors pour ce "geste", qui lui a coûté énormément d'énergie, pour cette courte BD témoignage de ce qu'il endure et de ce qu'endurent tous ceux atteints par cette sournoise maladie, je dis bravo ! et merci de nous avoir informé. C'est bien de savoir qu'on est pas seul, que d'autres partagent ces sentiments d'impuissance et de frustration face à la S.E.P., qui n'a encore à ce jour, aucun traitement curatif, mais uniquement des traitements palliatifs, visant à atténuer les effets des symptômes...

Allez, Matelot Konture, tenez-vous droit, et soyez fier, vous avez de beaux restes ! ^^

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Mon Lapin N° 8 : Oct 2014

Verdict ? Un exercice périlleux qui, malheureusement, tourne à la cacophonie. Reste quelques fulgurances.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Sclérose en plaques

Autobiographie dessinée de Mattt Konture, telle qu'il l'a toujours pratiquée, avec la même honnêteté, la même rigueur et la même absence de concessions. Malgré la difficulté du sujet, l'auto-apitoiement et le voyeurisme ne passeront donc pas par Mattt Konture.
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Galopu sauve la terre

Concrètement, l’ami Galopu vous explique qu’il n’y a pas besoin d’acheter tant de choses que ça et qu’on peut pratiquement tout fabriquer nous même avec un peu d’imagination et quelques astuces et de la récupération. Par exemple, comment fabriquer un frigo africain avec une vieille caisse et une couverture mouillée, comment fabriquer son compost avec ses propres excréments, ou encore faire une climatisation naturelle l’été en vaporisant ses rideaux en tissus avec de l’eau.
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Archives 2

Mattt Konture, dessinateur exceptionnel à l'inventivité peu commune, a su faire de son œuvre une des plus fortes et des plus originales de ces 20 dernières années. Si le fond du récit varie très peu et quitte rarement le domaine de l'auto-lamentation, le dessin jouit d'une liberté débridée et fort réjouissante : les visages et les corps se déforment, les décors semblent avoir leur vie propre, les lettrages évoluent avec les sentiments des personnages, des éléments à la limite de l'abstrait viennent parfois envahir les cases.
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Comixture jointe : Avec le film L'éthique du ..

Faux documentaire où la fiction contamine le réel, livre auto-fictionnel venant après un film où la fiction et le documentaire se brouille d’une autre manière.
Lien : http://www.du9.org/chronique..
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