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3.88/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alès , le 01/10/1909
Mort(e) à : Marnes-la-Coquette , le 09/01/1988
Biographie :

Thierry Maulnier, de son vrai nom Jacques Talagrand, est un écrivain français et éditorialiste engagé.

Il entre à l'École normale supérieure en 1928. Encore étudiant, il entre en relation avec le milieu de l'Action française, en étant invité par Henri Massis à collaborer à la Revue universelle, puis en donnant assez régulièrement des articles au quotidien dirigé par Charles Maurras. Les orientations originales de sa réflexion vont se traduire dans les années 1930-1934 par son engagement au sein de la mouvance des non-conformistes des années 30, en collaborant à diverses revues de jeunes, Réaction, La Revue française, La Revue du Siècle, et en publiant son premier livre "La crise est dans l'homme" (1932).

Auteur, en 1934, avec Jean-Pierre Maxence, d'un ouvrage-programme, "Demain la France", il fonde avec celui-ci en 1936 un hebdomadaire, "L'Insurgé", où il défend pendant quelques mois des positions fascisantes, qui se retrouveront pour une part dans l'essai "Au-delà du nationalisme" en 1938. Parallèlement, il crée, avec Jean de Fabrègues, une revue mensuelle d'orientation plus intellectuelle, "Combat", qui paraîtra jusqu'à la guerre. Devenu en 1938 un collaborateur régulier de l’Action française, sa collaboration se poursuit après l'armistice, tandis qu'il commence à écrire dans Le Figaro. Il cesse d'écrire dans l’Action française après le débarquement allié en Afrique du Nord et va, après 1945 et jusqu'à sa mort, poursuivre sa carrière de journaliste au Figaro.

Après la Libération, il s'éloigne du terrain politique pour se consacrer à sa carrière d'écrivain (essayiste, dramaturge et critique dramatique). En juin 1959, l'ensemble de sa carrière littéraire est honorée du grand prix de littérature de l'Académie française. Il se fait metteur en scène assistant de sa femme, Marcelle Tassencourt, nommée en 1961 directrice du théâtre Montansier, à Versailles. Il est élu en 1964 à l'Académie française.

À l'âge de la retraite, parkinsonien depuis 1973, Thierry Maulnier, dictant ce qu'il ne peut plus écrire lui-même, ne se consacre plus guère qu'à la réflexion sur le sens de la vie.

On lui doit notamment les pièces de théâtre "La course des rois" (1947), "Le Profanateur" (1950), "La ville au fond de la mer" (1953), "Le soir du conquérant" (1970), les essais "Violence et conscience" (1945), "La face de méduse du communisme" (1952), "L'Europe a fait le monde" (1966), "Le sens des mots" (1976), "Les vaches sacrées" (1977).

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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le décor représente l'intérieur d'une maison de la zone frontière entre deux républiques d'Europe centrale, une république populaire à l'est, une république libérale à l'ouest.
L'intérieur a du être dévasté par la guerre et n'a été réparé que sommairement.
Le mobilier est composé d'éléments disparates, des caisses, des bidons d'essence, une table faite d'une grande planche sur des tréteaux, un poêle de style allemand, quelques meubles d'un luxe inutile : un fauteuil dépenaillé, une tenture très belle, presque seigneuriale, une horloge superbe.
Au début de la représentation, l'horloge marque l'heure réelle où commence la pièce, et continuera de marquer l'heure exacte jusqu'au bout, l'action se déroulant dans le temps réel de la représentation, approximativement de 9 heures à minuit ...
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Racine n'est pas réaliste, il n'est pas épique, il n'est pas moral.
L'humanité qu'il peint n'est pas celle des petites occupations quotidiennes, elle n'est pas davantage celle des grandes actions et des grands principes.
Cet art souverain dépouille la condition humaine de ses servitudes comme de ses ornements inutiles : il n'astreint pas Phèdre, comme Nausicaa sa contemporaine, à la lessive ou au jeu.
Dans le lieu purifié et terrible de ses drames, il n'y a pas de place pour ces diversions habituelles qu'imposent les soucis matériels ou les principes moraux à l'angoisse et à la passion.
Ceux qui plaident pour une littérature populaire veulent que l'artiste montre la vie de tous les jours.
Mais l'humanité de Racine n'est pas l'humanité de tous les jours, elle est celle de ce jour détestable dont parle la première scène de la Thébaïde, le jour de la catastrophe et de la mort...
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Etrange destin du marxisme révolutionnaire. Ses doctrinaires, ses militants annoncent leur volonté d'effacer les vieilles haines entre les nations et les classes et d'ouvrir à l'humanité un avenir fraternel. Mais ils font peser sur le monde la menace de leurs troupes innombrables, armées pour une guerre inexpiable, et prédisent à tous ceux qui prétendraient leur résister, ou seulement proposer aux malheurs de l'espèce humaine une solution autre que la leur, la destruction radicale.

Ils étaient les chevaliers de la dignité humaine outragée, mais ils tenaient leurs adversaires pour des animaux nuisibles dont la liquidation ne posait même pas un problème de conscience : elle allait de soi. Ils voulaient mettre fin aux horreurs de la vieille histoire des hommes, mais ils proposaient vers l'avenir un chemin pavé de millions de cadavres. Ils revendiquent l'héritage du Christ rédempteur des fautes et prédicateur de l'amour, mais ils revendiquent en même temps celui des conquérants mongols qui élevaient à la place des villes rasées des pyramides de crânes. Cette grande lueur qu'ils montrent à notre horizon reste étrangement double : l'or de l'aurore sans doute, mais aussi l'or de l'incendie.

Ils misent sur les deux tableaux, l'espérance de vie et l'espérance de mort. Ils reprennent au compte de leur Révolution le mythe de la guerre sacrée, fléau de Dieu, accoucheuse sanglante des sociétés nouvelles. Ils entendent substituer à la liberté mystificatrice des démocraties pourrissantes la liberté réelle, la liberté conquise pour tous les hommes sur les vieilles tyrannies et sur les fatalités naturelles vaincues par la science, mais ils revendiquent la guillotine de Robespierre, et Marat et Carrier les grandes exterminations russe , le travail forcé pour « les ennemis du peuple », et ils disaient : « A bon entendeur, salut ».

Ils prétendent délivrer les hommes des vieilles superstitions qui les tenaient ployés dans la pénitence et la crainte des châtiments infernaux, et ils s'ingénient à arracher, à ceux qu'ils traînent devant leurs tribunaux, des aveux et des remords d'une servilité abjecte. Personne n'a jamais poussé aussi loin, aux époques les plus sauvages, la férocité à l'égard des vaincus, le refus de reconnaître chez l'ennemi la qualité humaine. Ils créent avec une égalité d'âme absolue des hôpitaux et des prisons, des écoles et des bagnes, des maternités et des réserves d'esclaves, comme si tout cela appartenait à un même programme d'hygiène sociale.

Ils font de magnifiques efforts pour soigner et pour instruire des enfants que pour la moindre peccadille ils enverront à partir de douze ans, âge de la responsabilité pénale dans le code soviétique, pourrir dans la faim, la vermine, la déchéance et un travail inhumain, dans ces camps dont la gloire sinistre épouvante le monde.

Ils sont l'espérance de tout ce qui est misérable et opprimé sur la terre, — et les cavaliers de l'Apocalypse. Ils veulent égaler les hommes de l'avenir, maîtres de la nature et d'eux-mêmes, aux Dieux qu'avaient rêvé les hommes du passé, et ils sont le pouvoir qui ne tolère pas un geste de désobéissance, le conquérant qui ne fait pas de quartier, le tribunal qui ignore la grâce, la religion qui ne connaît pas pour l'infidèle d'autre sort que l'anéantissement, la plus grande entreprise avouée de meurtre politique de l'histoire.
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La mission propre de la poésie est d'offrir au plus solide du langage et au plus mystérieux du monde le lieu d'une miraculeuse coïncidence.
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Thierry Maulnier
Colette connaît la souffrance, et la fin inéxorable de toutes les choses heureuses; elle les accepte l'une et l'autre...Accepter est déjà la source d'une satisfaction mystérieuse.
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À propos de la poésie : "Cristal où chaque homme vient comme Narcisse se pencher pour aimer une figure inconnue de soi-même."
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Extraordinaire destin d'un art qui use précisément du langage pour maîtriser ce qui par nature échappe au langage.
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Il y avait le silence et il y eut le cri
Au dessus du cri vint le chant
Au dessus du chant vint la musique
Au dessus de la musique vint le langage
Au dessus du langage, la poésie
Au dessus de la poésie, Quoi? Le silence?

(p.141)
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À propos de la poésie : "Un talisman verbal, une clé d'or ouvrant à chacun les trésors défendus de son propre univers, un moyen pour chaque auditeur d'accéder à son propre mystère."
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Alde : O mon Dieu, mon Dieu de silence à qui jamais je n'ai rien demandé, un signe, un signe, un signe ! Est-ce vous qui me guidez par la main dans les ténèbres ?
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