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3.55/5 (sur 20 notes)

Nationalité : Australie
Né(e) à : Victoria , 1953
Biographie :

Maureen McCarthy est romancière et scénariste.

Neuvième fille d'une fratrie de dix enfants, elle a grandi dans une ferme près de Yea en Australie. Elle a travaillé en tant que professeur d'art avant de se consacrer à temps plein à l'écriture.

Elle est auteur de nombreux ouvrages dont "Le plus loin possible" (Stay With Me, 2015).

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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Les liens qui nous rattachent à la terre semblent alors aussi filandreux et fragiles qu'une toile d'araignée ,si totalement arbitraires qu'ils pourraient aussi bien ne pas exister.
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Maureen McCarthy
Je n’ai jamais connu ma grand-mère paternelle, Lillian Josephine McCarthy, mais sa vie et sa triste mort prématurée à l’asile de Kew en 1924 ont été l’inspiration première de ce livre. Je le lui dédie, ainsi qu’à toutes les femmes, passées et présentes, qu’on a jugées « folles » alors qu’elles ne faisaient que réagir à ce qu’elles avaient vécu : une détresse et un chagrin intolérables et, trop souvent, des abus physiques et psychologiques.

Notre vie est meilleure aujourd’hui, à tant d’égards !
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Ma fille a trois ans, mais parle avec la clarté et la précision d’une adulte ; elle sait déjà écrire son nom et lire un peu. Je me penche sur elle et chuchote son prénom ; elle passe un de ses bras potelés autour de mon cou et marmonne quelque chose à propos d’une grenouille verte. Elle est grande pour son âge, robuste aussi, avec des bouclettes de cheveux noirs indisciplinées et une frimousse assez adorable pour vous briser le cœur. Le matin même, elle m’a déclaré que, plus tard, elle avait l’intention de se marier avec notre chien Streak. Quand je lui ai demandé pourquoi, elle a dit :
— Parce que je pourrai faire de longues courses avec lui dans la nuit.
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Je repense aussi aux matinées lumineuses ici, quand les premiers rayons du soleil caressent les feuilles et l’herbe humide, que les oiseaux gazouillent dans les arbres… Mais mon amour pour tout ça le dispute au bourdonnement strident de la terreur qui me ronge les entrailles, lent et constant, comme un rat affamé grignotant un mur. Il ne peut rien sortir de bon de ce que tu es en train de faire… C’est impossible ! Et cette erreur monumentale va te coûter la vie !… Fais demi-tour ! Le soleil matinal radieux, les gelées et les brouillards, le vent et la pluie — je mourrai en y pensant. Pendant qu’il me tuera, je penserai à ça. Je mourrai libre.
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La peur m’étreint à nouveau. Évidemment qu’ils auront contacté Jay après notre rencontre l’autre jour, ne serait-ce que pour vérifier mon histoire ! Ils en ont sans doute discuté et ont eu des doutes. Ils ont alors décidé de me trahir. La fille ne voulait peut-être pas se trouver là quand ça se produirait. Jay sait être convaincant, séduisant et amical quand il le veut. Au lieu de reprendre la route, ce type va remonter le chemin de terre en sens inverse et me livrer à Jay. Ils ont tout prévu. Avec Nellie sur les bras, que pourrais-je y faire ?
La scène que j’imagine est si nette que j’ai l’impression qu’elle est en train de se produire.
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Il doit être aux alentours de 3 heures du matin. Impossible à vérifier, car je suis actuellement cachée sous une maison, à dix minutes de route de Byron Bay, tout près de l’Old Bangalow Road. Si l’on voulait nous dénicher, il faudrait quitter la route principale et passer la ligne de chemin de fer, puis prendre Cemetery Road à droite et suivre la route qui longe le cimetière, jusqu’aux collines, où elle se transforme en chemin de terre. Nous habitons tout au bout, à mi-hauteur du sommet, dans une petite masure en bois sur pilotis, dissimulée par l’épais feuillage des palmiers.
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J’appréhende de le voir apparaître d’un instant à l’autre, d’entendre sa voix m’appeler. Et une fois qu’il aura vu la poussette et le sac à dos, tout sera fini. Mon cœur s’emballe face à la gravité des conséquences. Fini. J’imagine l’expression qui se dessinerait sur son visage à mesure que les rouages s’enclencheraient dans sa tête. M’étranglerait-il sur-le-champ, devant Nellie ? Non, je ne crois pas. Il m’enfermerait d’abord dans la remise et me flanquerait une dérouillée, puis il demanderait à son frère de venir le rejoindre ; ensemble, ils en finiraient avec moi.
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C’est mon arrière-grand-mère Therese, maintenant j’en suis sûre, qui flottait autour de moi ces premières vingt-quatre heures où je naviguais entre la vie et la mort. Debout derrière mon épaule gauche, elle surveillait les tubes de plastique et les flacons de verre, les machines bruyantes qui me retenaient dans le pays des vivants. Peut-être était-ce l’effet des produits qu’on m’avait injectés… mais je suis certaine de l’avoir sentie se pencher à mon oreille et murmurer :
Continue à respirer. Reste avec moi.
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— Pourquoi ? demande-t-il simplement.
— Pourquoi quoi ?
— Pourquoi tu t’es mise avec lui ?
— Je ne sais pas.
Tenter de répondre à ce genre de question revient pour moi à avancer en pataugeant dans un marécage. Je préfère retourner dans ma propre tête, foncer dans ces tunnels de réflexions qui s’enchevêtrent et s’esquivent les uns les autres comme des voitures à un carrefour aux feux de signalisation défaillants. Je dois garder l’esprit clair. Les mots sont la dernière chose dont j’aie besoin.
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J’ai rencontré Jay à la fin du séjour, la veille de notre départ programmé. J’ai souvent pensé que, si seulement je n’étais pas revenue dans ce café le lendemain matin, ma vie aurait pris une tournure totalement différente. Si je réfléchis à la manière dont tout a commencé, je dois revenir à cette journée. Je me vois dans ma petite robe jaune, avec mes longs cheveux noirs noués en chignon, en train de retourner dans ce café à sa recherche.
Ce serait presque drôle si ce n’était pas si pitoyable.
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