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3.64/5 (sur 366 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Charmes (Vosges) , le 17/08/1862
Mort(e) à : Neuilly-sur-Seine (Seine) , le 4/12/1923
Biographie :

Maurice Barrès est un écrivain et homme politique français, figure de proue du nationalisme français.

Maître à penser de toute une génération, Maurice Barrès le fut tout autant par son œuvre littéraire que par son style de vie.

Dans les années 1880, il fréquente à Paris le cénacle de Leconte de Lisle et les milieux symbolistes. Parallèlement à sa carrière d’écrivain qui lui assurera un succès précoce — il n’a que vingt-six ans quand paraît le premier tome de sa trilogie "Le culte du moi" — il se lançe dans la politique.

Boulangiste par anticonformisme et par rébellion contre l’ordre établi, il est élu député de Nancy en 1889. L’Affaire Dreyfus qu’il vécut comme une menace de désintégration de la communauté nationale l’incita d’emblée à se placer dans le camp des anti-dreyfusards dont il devint l’un des chefs de file. Dès lors, sa pensée s’oriente vers un nationalisme traditionaliste, plus lyrique et moins théorique que celui de Maurras, mais fondé sur le culte de la terre et des morts.

Pour défendre ses idées, il fonde, en 1894, son propre journal, La Cocarde, et écrit entre 1897 et 1902 la trilogie du "Roman de l’énergie nationale".

À la suite de « l’Affaire », il ne devait plus quitter l’arène politique, assumant la présidence de la Ligue de la Patrie française puis celle de la Ligue des patriotes, à la tête de laquelle il succède à Paul Déroulède en 1914, affichant enfin pendant toute la durée de la guerre un patriotisme cocardier qui lui valut d’être élu par Le Canard enchaîné, chef « de la tribu des bourreurs de crâne ».

Dès avant la guerre cependant, l’année 1906 devait lui apporter la consécration politique et littéraire grâce à une double élection : comme député de Paris — il le resta jusqu’à sa mort — et comme académicien. Après s’être présenté en 1905 au fauteuil d’Eugène Guillaume et avoir échoué contre Étienne Lamy (qui devint le 500e « Immortel »), il avait brigué la succession du duc d’Audiffret-Pasquier mais avait dû s’incliner, en simple député, devant la candidature du ministre Ribot.

A la mort du poète Heredia , il sera élu le 25 janvier 1906, par 25 voix contre 8 à Edmond Hauraucourt et une voix à Jean Aicard et sera reçu le 17 janvier 1907 par le vicomte de Vogüé. Il recevra à son tour Jean Richepin, en 1909.
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Source : www.academie-francaise.fr
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MAURICE BARRÉS - ESTELLE ANGLADE TRUBERT


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Soudain, il sentit quelque chose entrer dans sa chambre et s'arrêter auprès de son lit. Une sueur d'effroi couvrit tout son corps, mais il ne pensa pas à lutter, ni à appeler. Ce qu'il sentait là, près de lui, vivant et se mouvant, c'était abstrait comme une idée et réel comme une personne. Il ne percevait cette chose par aucun de ses sens, et pourtant il en avait une communication affreusement pénible. Les yeux fermés, sans un mouvement, il ressentait un déchirement douloureux et très étendu dans tout son corps, et surtout dans la poitrine. Mais plus encore qu'une douleur, c'était une horreur, quelque chose d'inexprimable, mais dont il avait une perception directe, une connaissance aussi certaine que d'une créature de chair et d'os. Et le plus odieux, c'est que cette chose, il ne pouvait la fixer nulle part. Elle ne restait jamais en place, ou plutôt elle était partout à la fois, et s'il croyait par moment la tenir sous son regard, dans quelque coin de la chambre, elle se dérobait aussitôt pour apparaître à l'autre bout.
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Les appels d'un enfant ou d'un coq apportés de la plaine par le vent, le vol plané d'un épervier, le tintement d'un marteau qui là-bas redresse une faucille, le bruissement de l'air animent seuls cette immensité de silence et de douceur. Ce sont de paisibles journées faites pour endormir les plus dures blessures. Cet horizon où les formes ont peu de diversité nous ramène sur nous-mêmes en nous rattachant à la suite de nos ancêtres. Les souvenirs d'un illustre passé, les grandes couleurs fortes et simples du paysage, ses routes qui s'enfuient composent une mélodie qui nous remplit d'une longue émotion mystique. Notre cœur périssable, notre imagination si mouvante s'attachent à ce coteau d'éternité. Nos sentiments y rejoignent ceux de nos prédécesseurs, s'en accroissent et croient y trouver une sorte de perpétuité.
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Les jardins de Qalaat étaient réputés parmi les plus beaux de la Syrie, dans un temps où les arabes excellaient dans l'art d'exprimer avec de l'eau et des fleurs leurs rêveries indéfinies d'amour et de religion.
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Maurice Barrès
Les caresses d’une mère, une belle promenade, des heures émerveillées par des récits heureux agissent sur toute l’existence.
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Il aurait voulu dominer les hommes et caresser les femmes ; il y prévoyait des obstacles.
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Connaissez-vous la rude allégresse de gravir les pentes de la colline par une courte après-midi glaciale de l’hiver ? Il semble que vous remontiez dans les parties les plus reculées de l’histoire. Le ciel est couvert d’épais nuages qui naviguent et sous lesquels des troupes de corneilles, par centaines, voltigent, allant des sillons de la plaine jusqu’aux peupliers des routes, ou bien s’élevant à une grande hauteur pour venir tomber d’un mouvement rapide, au milieu des arbres qui forment, sur le sommet, le petit bois de Plaimont. Par intervalles, un vent glacé balaye la colline en formant des tourbillons d’une force irrésistible, et il semble que tous les esprits de l’air se donnent rendez-vous là-haut, assurés d’y trouver la plus entière solitude. C’est un royaume tout aérien, étincelant, agité, où la terre ne compte plus, livré aux seules influences inhumaines du froid. de la neige et des rafales.
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Premier principe : Nous ne sommes jamais si heureux que dans l'exaltation.
Deuxième principe : Ce qui augmente beaucoup le plaisir de l'exaltation, c'est de l'analyser.
Troisième principe : Il faut sentir le plus possible en analysant le plus possible.
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Dans le même temps où Don Juan, de Séville, commandait à Valdés d'ouvrir les charniers, un français, de même ardeur emportée, et tragique, Rancé, subissait un tête-à-tête plus lugubre encore. " En montant tout droit à l'appartement de la duchesse de Montbazon où il était permis d'entrer à toute heure, au lieu des douceurs dont il croyait aller jouir, il y vit pour premier objet un cercueil et, posée dessus, la tête toute sanglante de sa maîtresse qu'on avait détachée du reste du corps, afin de gagner la longueur du col, car le cercueil était trop court."

(Une visite à Don Juan)
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Qu'une merveille soit méconnue, un trésor enfoui, ce n'est point cela qui est mélancolique. Mais une merveille qui est en train de disparaître !
Voilà le trait qui complique de fièvre toute volupté ! être périssable, c'est la qualité exquise. Voir dans nos bras notre maîtresse chaque jour se détruire, cela parfait d'une incomparable mélancolie le plaisir qu'elle nous procure.
Il n'est point d'intensité suffisante où ne se mêle pas l'idée de la mort.

(Les bijoux perdus).
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Maurice Barrès
Tout livre a pour collaborateur son lecteur.
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