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Citations de Maurice Bellet (42)


Maurice Bellet
Désirer,désirer désespérément
désirer jusqu'à la douleur et la détresse
jusqu'au grand vide amer
désirer que ce soit autrement
désirer la fin des cruautés
des folies,de la bêtise,de l’abject
désirer la gaieté,la lumière,la tendresse
avoir si faim,avoir si soif
du monde différent
et de soi -même différent .
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L'amour d'amitié a trois visages : la présence, l'hospitalité, l'écoute. Les trois sont un.
On peut parler avec ses mains, avec son regard, avec son silence ; avec la simple présence. Et même : avec l'absence nécessaire.
Le vrai amour ne prend rien ; il vous laisse même à votre solitude, la bonne solitude où vous pouvez aller par vous-mémé, in-dépendant.
Mais le vrai amour ne vous abandonne jamais.
Ainsi la parole aimante est-elle comme une demeure ù nous pouvons habiter jusque dans l'errance.
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On trouve des gens qui disent
Ce qu’il faut faire, ce qu’il faudrait faire,
Ce qu’il aurait fallu faire, ce qu’il ne faut pas faire.
C’est souvent où quelque fois, très bien vu.
Il y a les gens qui font.
Ce n’est jamais très bien fait.
Mais du moins c’est fait.
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Il y a deux sortes de gens sur qui l’on ne peut pas compter :
Ceux qui ne savent pas : ils ne savent pas
Ceux qui savent : ils n’apprendront rien.
Sur qui donc peut-on compter ?
Sur ceux qui savent qu’ils ne savent pas.
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- Qu'est-ce que vous cherchez ?
- Dieu.
- Savez-vous ce qu'il est ?
- Non.
- Savez-vous du moins comment le trouver ?
- Non.
- C'est donc une quête désespérée...
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Le premier service qu’on peut rendre aux autres, c’est d’être heureux. Car le malheureux, même s’il ne le veut pas, fait peser sur les autres son malheur.
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Il arrive à certains de ne goûter que l'absence et l'épreuve.

Si quelqu'un se trouve alors sans Dieu, sans pensée, sans images, sans mots, reste du moins pour lui ce lieu de vérité: aimer son frère, qu'il voit.

S'il ne parvient pas à aimer, parce qu'il est noué dans sa détresse, seul, amer, affolé, reste du moins ceci: de désirer l'amour.

Et si même ce désir lui est inaccessible, à cause de la tristesse et la cruauté où il est comme englouti, reste encore qu'il peut désirer de désirer l'amour.
Et il se peut que ce désir humilié, justement parce qu'il a perdu toute prétention, touche le coeur du coeur de la divine tendresse.

"Ce n'est pas sur ce que tu as été ni sur ce que tu es que te juge la miséricorde, c'est sur ce que tu as désir d'être."

Il n'y a pas d'homme condamné.
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Car s'il veut se faire entendre, c'est - sans doute - pour pouvoir enfin s'entendre lui-même.
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L’humilité est la seule vertu, absolument sûre, parce que c’est la seule dont on ne peut pas se vanter.
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Il y'a des écoutes heureuses et d'autres mortifères, quand la parole qui se donne à entendre mène à la mort.
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Il se dit que désormais, désormais, les choses les plus humbles de la vie auront un prix infini.
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Les grandes choses se font sans savoir.
L'homme y est conduit par une main invisible.
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Les maîtres et seigneurs n'ont aucun pouvoir sur l'en-bas. Les maîtres du savoir n'y descendent pas; ou ils s'y perdent, ils s'égarent; ils deviennent fous.
Ô qui peut descendre là, être parmi eux, parmi nous, celui qui n'est pas complice de ce qui nous tue ? Celui dont la tristesse même est vierge de la ténébreuse tristesse où s'anéantit notre naissance ?

Quelle prière pourrait monter de l'en-bas vers quel Dieu, vers quel visage de quel Dieu, pour que nous soyons consolés ? Comme par une mère qui n'a pas peur du mal de son enfant, comme par un père qui préfère la vie du fils à toute gloire et à tout bonheur ?
Nous n'appellerons personne, père ou maître. Car personne, en bas, ne peut porter une charge si terrible.
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J’ai naguère indiqué les quatre choses que nous avons à éviter :
Nous plaindre, nous irriter, nous presser, nous inquiéter.

La formule mnémotechnique est commode mais peu élégante : P.I.P.I
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Les êtres humains ne sont pas cohérents: premier principe de notre connaissance d'humanité.

C'est pourquoi vous pouvez être en haut et en bas. Vous pouvez être d'assez belle allure (morale, j'entends), et intelligent, et efficace, et reconnu tel, avec de belles aspirations, de grands sentiments, le tout sincère et honnête - et pourtant avec, dans votre vie, l'inavouable, le ver dans le fruit.
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Si Dieu est Dieu, il n’est rien de ce que nous mettons en sa place, y compris sous son nom. Si Dieu est Dieu, il n’est pas Dieu.
Il est beaucoup plus haut — et beaucoup plus bas. Car il y a toujours distance ou fracture entre ce qu’il est, s’il est, et ce que nous en faisons.
Et s’il est en l’homme, c’est comme une ouverture prodigieuse, vers l’impossible et l’impensable à nos vues trop humaines. (p. 7)
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Car ce n'est pas une chose, un état, un définissable. Il est tout entier dans le rapport que l'être humain a avec lui : c'est le rapport à l'obscur, à la ténèbre, au nœud meurtrier. Du dehors, après, quand vous voudrez, c'est ceci ou cela. Dedans c'est l'imprononçable, l'innommable.
Et l'innommable fuit et s'enfonce derrière tous les discours, tous les savoirs.
Il hante l'arrière-pays de la psychanalyse elle-même.
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Dieu est un produit de l'angoisse, du besoin de compensation, du narcissisme, de toutes les formes de l'illusion...
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Il y a de quoi, dans notre monde, y sombrer. La férocité y est monstrueuse, le délire des puissants sans mesure, la raison s'y affole, le meilleur de ce qu'on y fait tourne au pire. Tableau infini. Toutefois, où mène ce pessimisme ? N'y a-t-il pas, aussi, l'opposé ? Et n'est-ce pas, devant la jeunesse et ce qu'elle porte nécessairement d'espoirs, l'éternel gémissement des vieux qui confondent leur fin avec la fin du monde ?
Le pessimisme peut être complaisant, ou le fruit direct du mépris ou d'un goût de destruction. Ici, c'est différent. Il s'agit de celles et ceux qui avaient et qui ont du goût pour la vie, qui ont voulu le meilleur, qui se sont avancés en un chemin de création et communion ; et ils se sont trouvés, peut-être d'un coup, jetés dans ce qui était pour eux la fin de tout.
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La Voie paraît extrêmement pauvre devant tout édifice, tout chemin tracé, tout savoir et toute somme. Elle dit trop peu, elle ne précise pas, elle est juste l'infime commencement. Elle n'est que l'ouverture. Elle n'est que la blessure de la semence d'où part et s'élève ce qui deviendra le grand arbre de vie, où chantent les oiseaux du ciel. Elle est nue comme la naissance.
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