Citations de Maurice Chevalier (18)
Paroles de la chanson Ma Pomme par Maurice Chevalier
J'suis p't'êtr' pas connu dans la noblesse
Ni chez les snobards.
Quand on veut m'trouver faut qu'on s'adresse
Dans tous les p'tits bars...
On lit mon nom sur tout's les glaces
Et sur les ardois's des bistrots,
L'tabac du coin c'est mon palace
Où le soir je r'trouv' les poteaux.
Ma pomme,
C'est moi...
J'suis plus heureux qu'un roi
Je n'me fais jamais d'mousse.
Sans s'cousse,
Je m'pousse.
Les hommes
Je l'crois,
S'font du souci, pourquoi ?
Car pour être heureux comme,
Ma pomme,
Ma pomme,
Il suffit d'être en somme
Aussi peinard que moi.
J'suis un typ' vraiment des plus natures
J'ignor' le chiqué.
A rien fair' la vie est assez dure
Sans la compliquer.
Je n'comprends pas qu'on se démanche
Quand on a tant besoin d'repos...
Y en a qui turbin'nt le dimanche,
Comment que j'leur tir' mon chapeau.
Les femm's y m'en faut comme à tout l'monde
Mais j'm'embarass' pas.
Quand j'désire un' brune ou une blonde,
Je choisis dans l'tas.
Comm' j'ai pas d'pèz' je m'sens à l'aise
Pour leur promettr' tout c'qui leur plaît...
Mais quand j'en pinc' je suis bon prince,
En partant, j'leur laiss'... mon portrait.
Ma pomme,
C'est moi...
J'suis aimé comme un roi
Je n'me fais jamais d'mousse.
Sans s'cousse,
Je m'pousse.
Un homme
Adroit,
En amour fait la loi.
Pour être gobé comme,
Ma pomme,
Ma pomme,
Il suffit d'être en somme
Aussi beau goss' que moi.
Ma pomme,
C’est moi-â-â !
J’suis plus heureux qu’un roi
Je n’me fais jamais d’mousse.
Sans s’cousse,
Je m’pousse.
Les hommes
Je l’crois,
S’font du souci, pourquoi?
Car pour être heureux comme,
Ma pomme,
Ma pomme,
Il suffit d’être en somme
Aussi peinard que moi-â-â !
À soixante-dix ans, il est meilleur pour la santé d'avoir des femmes dans la mémoire que sur les genoux.
La scène est une drogue qui transporte les cerveaux et les cœurs, et si elle le décide, elle domine les sentiments intimes de tout artiste sincère. Et c’est ainsi que ça doit être. Elle ne vous permet d’aimer que si ça ne la gêne pas. Elle est implacable dans ses ajustements. Une désobéissance et la punition vient comme un coup de matraque.
Quand on ne travaille pas, non seulement on ne gagne rien, mais on dépense plus.
On ne peut pas chanter des chansons optimistes lorsqu’on a peur de se trouver mal à chaque nouveau couplet. Comment dominer une salle, alors qu’on ne sait pas si on ne va pas s’écrouler sur la scène la minute suivante.
C’est trop long une vraie carrière ! On a trop le temps de voir les ficelles de ceux dont l’intelligence et la ruse l’emportent sur le vrai talent.
Une carrière, c’est une partition de musique où l’harmonie de la mélodie suit les inspirations de l’âme. Si on a le bon Dieu avec soi, les inspirations se cristallisent en créations heureuses. Si c’est le contraire, ça ne devient plus que de l’effort et de l’agitation stériles.
Tout cela n’est que l’instinct, bon ou mauvais. Il faut d’abord que ça vienne tout naturellement du cœur pour passer par le tamis de la pensée et se réaliser par le courage, puis finalement par le bon vieux métier.
L’idée, tout d’un coup, de baragouiner une langue qui n’était pas la mienne devant un public qui ne me connaissait pas le moins du monde, de valser avec des girls (je n’avais jamais valsé de ma vie), de ne pouvoir improviser assez vite car il me fallait réfléchir en anglais avant de parler, de me trouver encore une fois, pour mon travail, à la merci d’une femme, tout cela me remplissait de confusion. Cela ne tournait pas rond et des visions de province française et de faubourg parisien où j’aurais simplement et purement chanté des chansons devant des gens de chez nous, me traversaient le cerveau. Au diable tout le reste !
Fisher avait « le charme ».
Et pas un charme de pacotille, de guimauve, de vieux Don Juan qui se raccroche. Non. Un charme d’homme sobre de ses sentiments. Il ne sanglotait pas. Il faisait doucement sortir de son chagrin d’amant de l’Amour, les mots et les notes qui sonnaient le mal de trop aimer.
Il fut le premier à m’imposer l’idée que, dans ce métier de contact et de fluide, l’âge et le physique de l’artiste passent au deuxième plan, derrière ce qu’il va chercher dans son être intime pour le proposer à ceux qui l’écoutent. La voix du cœur, voilà ce qu’il exprimait sans que la plupart de ses élégants auditeurs et auditrices se rendissent un compte exact d’où venait le sortilège qui leur donnait, sous son emprise, des âmes presque neuves. La sincérité d’abord. La science ensuite
Notre métier, qui semble, à première vue, ne reposer que sur de la grâce et de la gaieté, est un dictateur très sévère, qui, lorsque les disciplines de vie, les renoncements constants et la servitude qu’il ordonne, ne sont pas obéis de bon cœur, punit abominablement ceux qu’il a cru bon d’élever, pour un temps, au succès.
On rappelait. On frappait du pied. Mais c’était le succès ça ! J’avais oublié que ça pouvait m’arriver à moi, un public qui applaudisse sincèrement. Je sortis de scène comme un fou. Envie de rire, de pleurer. Redécouvrant le bonheur de réussir.
On peut couillonner quelques personnes pendant quelque temps.On ne peut couillonner tout le monde, tout le temps.
La vie venait de nous imposer de comprendre le mot « Economie » que nous ne connaissions pas.
Il n’y avait que dans le militaire et chez les ouvriers que l’on apprécie à sa juste splendeur la jouissance de faire grasse matinée en hiver.
Les surprises de la vie sont extraordinaires !
Je m'affole et commence à redouter ces voitures noires de Gestapo circulant comme des hyènes en cage dans le rue d'Antibes.
Les chagrins d’amour sont aussi douloureux en haut qu’en bas. Souvent plus, car plus instinctifs, et plus sincères.