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Critiques de Maurice Denuzière (136)
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Louisiane, tome 1

La Louisiane est le dix-huitième Etat officiellement entré dans l'Union en 1812 après avoir été vendue par Napoléon 1er aux Etats-Unis en 1803.



Maurice Denuzière a écrit, en six volumes, une impressionnante chronique historique du Vieux Sud se déroulant sur plus d'un siècle. Louisiane est le premier volet de cette saga et se situe entre 1830 et 1865.



Bagatelle est un domaine cotonnier au bord du Mississippi. C'est une grande maison en bois à colonnades et varangue où il fait bon se balancer dans un rocking-chair en sirotant un mint-julep lorsque le soleil décline. La plantation de coton s'étend au-delà du beau jardin et occupe quatre cents esclaves.

Pour les maîtres des lieux, la vie est douce malgré les aléas communs à n'importe quelle famille. Mariages, naissances, deuils rythment les années et les récoltes. Les bals et les pique-niques se succèdent sans que les habitants ne se soucient de l'évolution voulue par le Nord. Ils représentent l'aristocratie du Sud, "cette nouvelle chevalerie sans titres ni adoubement, mais héritée des moeurs nobles importés d'Europe par des gentilshommes pionniers dont on évitait de rappeler qu'ils avaient été parfois des aventuriers sans scrupule". Une rivalité d'intérêts et une animosité sociale ne tarderaient pas à se politiser.



Ce qui est remarquable dans ce pavé de plus de 800 pages, c'est la maestria avec laquelle l'auteur traite aussi bien de la vie quotidienne, tant celle des esclaves que celle des habitants, blancs et noirs, de la grande maison, que de l'évolution économique, politique et sociale du Nord et du Sud.



Ce n'est jamais soporifique ou ennuyeux. En dehors des familles Damvilliers, de Vigors et Tampleton, personnages romanesques, tous les événements sont historiques et croisés avec ce qu'il se passe en France et en Angleterre.



Hormis les produits alimentaires, le Sud est sous la sujétion économique du Nord pour tous les produits manufacturés. Les échanges s'accélèrent avec le développement du chemin de fer qui rivalise avec le transport sur le Mississippi. Les menaces abolitionnistes, de plus en plus appuyées, sont encouragées par de grands penseurs européens, d'autant plus que des flux migratoires importants jettent sur les pavés du Sud quantité de familles acadiennes et européennes à la recherche d'une vie meilleure.



En 1850, le coton souffre de la concurrence de l'Inde et de l'Amérique du Sud. La canne à sucre commence à utiliser la main d'oeuvre blanche de l'immigration. le déclin du Sud s'amorce.



En 1860, Abraham Lincoln est élu président des Etats-Unis ; il est opposé à l'extension de l'esclavage. Cette élection entraîne la sécession immédiate de sept Etats esclavagistes et la formation des Etats Confédérés d'Amérique avec, à leur tête, Jefferson Davis. Ils sont bientôt rejoints par d'autres Etats malgré des tentatives de compromis.



En avril 1861, la guerre civile est déclarée et durera quatre longues années. Elle ruine le Sud, l'accable de taxes et d'impôts, abolit l'esclavage en apportant aux Noirs la liberté mais pas l'autonomie.



Dans le deuxième volet, nous apprendrons comment le Sud va expier la faute d'une guerre perdue.



Passionnant et captivant même après une première lecture il y a plus de 30 ans.
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Montvert-les-Bains

En cette aube du vingtième siècle, un jeune homme, futur héritier de la riche famille Saintour qui a créé et fait prospérer les établissements thermaux de Montvert-les-Bains, rejette l’avenir tout tracé que lui destine son père dans les affaires familiales, et décide de trouver sa propre voie loin des siens. Ne quittant pas la bonne société et les milieux les plus influents par le biais de ses divers emplois de précepteur, de traducteur, ou de secrétaire particulier, il se lance dans un long périple initiatique à travers l’Europe, qui, de l’Exposition Universelle de 1900 à la mobilisation générale de 1914, sera pour le lecteur l’occasion de découvrir les lieux, les évènements et les personnages historiques qui ont fait la Belle Epoque.





Le schéma romanesque employé peu paraître un peu artificiel, ses ficelles trop visibles et ses rebondissements pas toujours vraisemblables. Peu importe, car il n’est que prétexte à une vaste et solide fresque historique minutieusement documentée, riche en détails et anecdotes qui font revivre le climat de la Belle Epoque de manière fascinante, instructive et intéressante. A partir du fil rouge du thermalisme qui connaît alors un engouement sans précédent, c’est toute l’Europe politique, diplomatique et culturelle du début du vingtième siècle qui se dessine, ainsi que les ombres de la guerre à venir.





Porté par un style soigné et très classique, aux tournures et au vocabulaire recherchés, ce récit foisonnant de plus de six cents pages se savoure avec grand plaisir et sans hâte, laissant au lecteur le temps de s’attacher aux personnages et le regret de les quitter après ce long cheminement à leurs côtés. Le dénouement survenant au tout début de la Grande Guerre laisse d’ailleurs aisément entrevoir une possible suite, à la manière des précédentes sagas de l’auteur.





Ce dernier ouvrage en date de Maurice Denuzière ne dément pas l’énorme talent littéraire, historique et romanesque, de cet écrivain désormais nonagénaire, et dont on aimerait encore lire de nouvelles œuvres.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Louisiane, tome 2 : Fausse-Rivière

Fausse-Rivière est le deuxième tome de la saga Louisiane. Il s'étend de 1865 à 1892.



La guerre de Sécession s'est achevée par la reddition du Sud à Appomatox. Les Noirs doivent apprendre à être libres et les Blancs à être plus justes. L'émancipation porte sur quatre millions de personnes qui vont devoir se loger, se nourrir, se vêtir, se prendre en charge alors qu'elles n'y sont pas préparées. Il ne suffit pas de croire que parce que le Nord est abolitionniste, il va accueillir les Noirs à bras ouverts et partager ses ressources et le travail avec eux.



La Reconstruction est longue à venir.



A Bagatelle, la population noire est passée de quatre cents à cent personnes par intermittence, les champs de coton, ravagés par la guerre, sont réduits en raison de la pénurie de main-d'oeuvre mais aussi par le manque d'argent pour acheter machines, plants et graines.



A la Nouvelle-Orléans, occupée militairement, la vie mondaine a repris ses droits mais ce sont surtout les vainqueurs et les carpetbaggers, méprisants et avides, qui profitent des dépouilles du Sud. Car, pour subsister, beaucoup de Sudistes doivent vendre leurs biens, meubles et immeubles, quand ils n'ont pas été dévastés par les troupes de l'Union. Dès 1864, l'usage de l'anglais est rendu obligatoire dans les écoles, dans les administrations et dans les procédures judiciaires, ce qui laisse beaucoup de Français et d'Acadiens encore plus démunis.



Des Sudistes blancs, par intérêt politique et économique, ainsi que beaucoup d'affranchis, se plient aux lois des Républicains nordistes sans toutefois reconnaître des droits civiques aux Noirs. C'est ainsi que naquit le Ku-Klux-Klan de sinistre mémoire.



En avril 1877, New Orleans est libérée de l'occupation militaire suite aux élections remportées par les Démocrates. Une réforme agraire fut entreprise et commença par la redistribution des terres ("40 acres et une mule") mais elle fut rapidement abandonnée, les Noirs se révélant le plus souvent incapables de gérer leur nouveau territoire, d'échapper aux pillards et aux ségrégationnistes. Ils retournèrent souvent dans les plantations où des contrats de métairie leur étaient proposés.



Si le livre de Maurice Denuzière est construit sur la réalité historique de la Louisiane, il n'en reste pas moins un roman à l'intrigue fort bien construite. Virginie Trégan, deux fois veuve et maîtresse du domaine cotonnier, voue un amour impossible, se muant en profonde amitié amoureuse réciproque, à Clarence Dandrige, le fidèle intendant du domaine au secret douloureux. Tout un petit monde de personnages croqués avec un sens très fin de l'observation et de la psychologie, gravite autour de Bagatelle, de Paris et de Londres.



Voilà une brique de 775 pages qui se lit avec délice et qui s'achève dans la tristesse de la disparition des deux acteurs principaux. La relève est assurée mais Bagatelle trouvera-t-elle un digne successeur à Virginie ?
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Amélie ou la concordance des temps

En 2000, Louis Campelle, un illustre professeur d’histoire au Collège de France sur le seuil de l’Académie française, se fait renverser par une voiture sur les Champs-Elysées. Il se réveille à l’hôpital Beaujon, mais, par un mécanisme incompréhensible, il est à présent en l’an 1851, à la veille du coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte. ● Quelle bonne surprise que ce roman original et très bien écrit, sur mon thème de prédilection, le voyage dans le temps ! Je le dois à la sagacité de @Blok qui a su le dénicher, ce dont je le remercie ! ● Le récit est délicieusement suranné, et même ce qui se passe en 2000 semble se dérouler dans les années 1950, avec des personnages qui se disent force « mon vieux », qui ont des gouvernantes, qui appellent les subalternes « mon bon » ou « mon ami », des femmes qui sont contentes d’être au foyer même si elles sont normaliennes, une hétérosexualité triomphante… Le bon temps, quoi ! (je plaisante bien sûr…) ● Avec la partie qui se passe sous la IIe République et le Second Empire, l’auteur succombe incessamment au « c’était mieux avant ». Ah ! comme les gens étaient bon enfant dans les années 1850 ; comme la populace était humble et savait rester à sa place – avant le naufrage de la Commune… ● Le récit est parfaitement maîtrisé, tout est cohérent, et je dois dire que le roman se lit d’une traite et avec délices. ● On s’imagine à la place de Louis Campelle, propulsé dans l’époque du passé qui nous attire le plus, en train de se livrer à une facile divination face aux gens de l’époque… ● Le roman a bien sûr des côtés fantastiques, mais c’est aussi une histoire d’amour, et surtout un récit historique qui vise à réhabiliter Napoléon III. ● C’est un roman très divertissant que je me suis régalé à lire et que je conseille.
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Un chien de saison

Super boxer

Enfin une belle histoire qui a du chien. Une histoire avec plein de suspenses et de rebondissement qui peut être lu par tout le monde. Un mélange de mélo drame plein d’humour. Vous ne vous ennuyez pas Une catastrophe finie, et une autre qui s’enchaine

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Louisiane, tome 1

Si vous vous décidez à attaquer ce pavé de 570 pages (dans la version brochée de 1977, avec des petits caractères…) sachez que vous devez aimer avant tout l’histoire avec un grand H ! Car, à travers le destin de Virginie Trégan, c’est 35 ans d’histoire de cet Etat qui vous est raconté. Il faut donc aimer les pages évoquant les moindres événements historiques vécus par les habitants de la Nouvelle-Orléans, les pages sur la culture du coton et le nombre de balles de coton vendus à l’Europe, etc. Ce n’est pas que c’est inintéressant mais, à chaque fois, cela coupe l’intrigue et impose un rythme très lent.

Quant à Virginie Trégan, autant dire que ce personnage féminin est loin d’être sympathique. Quand elle revient de France pour récupérer l’héritage de son père et qu’elle s’aperçoit qu’il est bien maigre, elle s’arrange pour éblouir son « oncle » Adam de Damvilliers et a tôt fait de l’épouser. Quelques années plus tard, devenue veuve, lors d’un séjour à Paris, elle refait la même chose avec un autre homme qu’elle épouse aussitôt. Cette manipulatrice dans l’âme parvient cependant à obtenir tout ce qu’elle veut, y compris le respect de Dandridge l’intendant du domaine, et l’unique raison qui m’a amenée à lire le roman jusqu’au bout. Gentleman jusqu’au bout des ongles, honnête, raffiné, cultivé, bienveillant, etc, il est l’âme de Bagatelle à mes yeux. Et non cette Virginie qui n’hésite pas à vendre sa dernière fille d’à peine 14 ans à Mosley, un homme d’affaires à la cinquantaine adipeuse par intérêt. L’épisode est abject et je trouve l’entourage de Virginie bien trop clément à ce moment-là. Il est vrai, je dois l’admettre, que le destin est cruel pour Virginie mais je ne vous dirai pas pourquoi, sous peine de recevoir les foudres de ceux qui détestent qu’on révèle trop de choses sur l’intrigue. Malgré ce personnage féminin si peu doué d’empathie, j’ai passé un bon moment de lecture et j’envisage de lire la suite.

Challenge Multi-défis 2020

Challenge Pavés 2020

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Un chien de saison

C'est l'histoire de Félix, célibataire cultivé, intelligent , pétri d'habitudes, il n'aime pas les changer , libre de son temps , plutôt esseulé, méthodique , épigraphiste - paléographe : il étudie les écritures manuscrites anciennes , habite à Paris, un appartement coquet pourvu de tapis épais, guéridons fragiles, objets précieux , souvenirs auxquels il est très attaché , tenu par une femme de ménage espagnole, hors pair : Pilar .

.

Lorsque son meilleur ami ( depuis le collège ) Henry, géologue et sa femme Irma——- mariés depuis douze ans , ils ont deux enfants ———lui propose de prendre en pension durant leur voyage en. Écosse leur boxer : Néron , lourd de quarante kilos de muscles et de malice canine, l'aventure commence …..



Ce molosse , espiègle , facétieux hébergé dans l'appartement , va le mettre sens dessus - dessous .

Félix apprend , bien malgré lui , qu'en certains hommes sommeille un chien et que le chien peut se révéler un très bon ami tolérant et fidèle ..

On découvre Henry ,il a toujours dominé son ami ( , il trichait au collège ,copiait en composition de latin ) un peu vaniteux , possessif et égoïste , ses incartades et mesquineries …

Le ton est guilleret ' humoristique , drôle , tendre , au souffle de légèreté indéniable , rafraîchissant entre deux lectures plus compliquées .

Cela fait du bien.

Le style est très agréable , ce roman se lit d'une traite ou presque .



Certains thèmes intéressants sont abordés avec délicatesse et humilité : la solitude , le manque de confiance ensoi, la fragilité des relations humaines et surtout l'affection sincère dont ont besoin les chiens … et les hommes.

Une belle histoire pétrie d'humanité et d'un humour ravageur .

Une lecture idéale pour faire une pause : une parenthèse heureuse, jolie surprise pour un roman un peu jauni , négligé dans ma bibliothèque !

Le cadeau d'une marraine disparue dont je n'ai pas fini de découvrir les trésors littéraires.

À ne pas lire si on n'aime pas les animaux , bien sûr !

J'avais lu il y a longtemps la saga Louisiane et Fausse-Rivière, de Maurice D.





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L'amour flou

Prenez une banale histoire d’amour : un homme, haut fonctionnaire, passe d’un amour à un autre.

Et bien, ça pourrait être une bluette mièvre, déjà écrite mille fois.

Mais avec le talent de Maurice Denuzière, ça devient un roman des plus agréables.

Comme quoi, de la culture et de l’intelligence au service d’une belle plume peuvent rendre agréable toutes les situations.

Les personnages sont bien analysés. Le vieil oncle du héros m’a fait penser, en moins extrême à Des Esseintes, de Huysmans.

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Histoires à lire - huit nouvelles

La nouvelle est un texte dans lequel l’auteur concentre tout son savoir-faire pour nous conter son histoire sur quelques pages.



1. On prend l’avion mais … Suspens garanti avec la maîtrise habituelle de Mary Higgins Clark

2. Petite nouvelle sans intérêt. Surprenant de la part de Régine Deforges. On est loin de « La bicyclette bleue »

3. Un peu de surnaturel plein de subtilité lors d’une soirée Halloween. Découverte de Maurice Denuzière.

4. Pas de demi-mesure quand on tient à l’authenticité … On finit seul. Petite satire de Romain Gary

5. La cuisine de Patricia Highsmith a bon gout … Succulent

6. Revivre les rêves de ceux qui nous ont précédés dans le canapé ou dans le lit. Gênant, non ? Peut-être un rêve pour John Irving.

7. Tondre son gazon avec Stephen King n’est jamais bénin. J’avoue que je préfère tondre moi-même.

8. Les hommes à la maison et les femmes au travail. Une réorganisation du ménage vu avec un œil facétieux par Félicien Marceau.



J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ces petits textes plein d’originalité. Je vous souhaite autant de bonheur.
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La trahison des apparences

Dix nouvelles sont regroupées dans La trahison des apparences de Maurice Denuzière, dont deux inédites, écrites entre 1971 et 2002. Beaucoup se rapprochent très fortement du conte (L'enfant du Léman, Sadim et le caramel par exemple) et toutes cherchent peut-être à indiquer que ce qui nous semble être ne l'est pas forcément de la manière envisagée, que nous sommes trompés, que nous nous trompons aussi dans nos sentiments, avis et croyances. L'écriture est fluide, j'ai eu plaisir à lire ces courts récits mais parce que je ne l'ai ai pas pris pour des nouvelles mais pour des contes, avec leur part de surnaturel, d'incroyable, de mystérieux, très agréable. D'autant que l'auteur nous fait voyager au travers de ses textes dans de nombreuses directions, très différentes les unes des autres, d'un récit à l'autre. Toutefois, j'aime la nouvelle pour sa chute. C'est le petit bijou plein d'éclat qu'on attend avec impatience, la lumière qui éblouie quand on ouvre doucement l'écrin d'une nouvelle, et j'ai trouvé que cela n'avait pas le piquant que j'attendais.
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Un chien de saison

Petit livre sans prétention mais sympathique, ce livre nous conte les facéties de Néron, chien Boxer bringé, accueilli par Félix, ami célibataire d'un couple en voyage.



Entre bêtises et tendresse, ce molosse ne change pas que le décor de l'appartement de Félix en le mettant sens dessus dessous, il le transforme lui. Félix apprend aussi à ses dépends qu'en certains hommes sommeille un chien et que le chien, lui, peut se révéler le meilleur des amis.



Bien qu'étant plus "chat" que "chien" (je ne sais pas pourquoi mais il est de coutume d'être plus d'un camp que d'un autre !... mais ayant à la maison un véritable chat-chien que je surnomme d'ailleurs bien volontiers "Toutou" me voilà bien embêtée à voter exclusivement pour la case féline) mais aimant tous les quatre pattes quoi qu'il en soit, je me serais laissée facilement attendrie et sourire si l'écriture de l'auteur n'avait été aussi surannée. Le style m'a gâché ce qui aurait pu être jubilatoire mais qui n'est resté que récréatif.



Quoi qu'il en soit, une petite lecture idéale pour faire une pause quand le besoin d'un souffle de légèreté littéraire vous prend.

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Louisiane, tome 1

Il est question ici du titre "Louisiane", premier d'une série de 6 livres de cette saga (ce 1° livre est présenté en 2 volumes, pour un total de près de 900 pages en édition de poche). Nous sommes en présence d'un très beau roman: une magnifique écriture, du beau français, sans facilités. Et l'histoire d'une famille de planteurs de coton, d'origine française, qui doit sa fortune au travail de 400 esclaves. Sur fond de bonheurs, mais aussi de drames familiaux, on voir le sud de l'Amérique entre les années 1830 et 1865: la montée de la rivalité Nord/Sud, sur fond de pression anti-esclavagiste, qui conduira à la très meurtrière guerre de sécession. M.Denuzière a fait un énorme travail de reconstitution historique; aussi on profite de la saga romanesque, tout en voyant la grande Histoire se dérouler sous nos yeux. Il y a peu à dire pour critiquer ce roman, dont les deux personnages principaux - qui ne sont pas sans défauts, et c'est mieux comme cela - sont bien campés: des personnalités comme on aime en trouver dans une oeuvre romanesque. M.Denuziere est un grand auteur, à ne pas oublier.
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Un chien de saison

4.5/5

Voici une histoire vraiment plaisante à lire, que l'on aime les chiens ou pas, et qui tombait à pic pour moi:

- je sortais d'une histoire ennuyeuse

- j'étais d'une humeur massacrante avant d'attaquer mon livre

- mon mari envisage sérieusement d'agrandir notre famille: pas avec un troisième chérubin mais avec un bobtail, ces énormes chiens de berger plein de poils et qui avoisinent les 40 kilos.



J'ai tout de suite adoré le personnage Félix, un célibataire cultivé, intelligent, qui a ses habitudes. J'ai beaucoup ri de sa relation avec sa bonne espagnole qui le mène un peu par le bout du nez. J'ai trouvé ses remarques et son accent charmants. Ce bon Félix, on découvre rapidement qu'il est vraiment gentil, trop gentil, se laisse embarquer dans une histoire de dogsitting. Ses meilleurs amis, Henry qu'il connait depuis le collège et sa femme Irma partent 3 semaines en vacances en Ecosse et lui confient (après chantage !) le gros toutou Néron, un beau boxer.



On s'y attend, les bétises pleuvent rapidement. Néron ravage rapidement le précieux appartement, lui cause de nombreux tracas et autres tourments (même une tendinite du tennis man à force de tirer sur la laisse) ! Oui, mais c'est tellement bon.



Enfin, je ne suis pas convaincue que j'apprécie qu'un chien dévore le tuyau de la machine à laver...



Félix finit par s'attacher à ce chien qui n'a pas que des mauvais côtés. Même si le toutou bouleverse ses habitudes (aller au ciné, trouver une chambre d'hôtel facilement), il comble la solitude de cet homme qui était amoureux d'Irma avant que son meilleur ami lui pique sa belle. On comprend qu'au nom d'une amitié (qu'à un sens), il accepte trop de choses de ses amis (garder les gosses, donner de l'argent, garder le chien, héberger Irma quand elle découvre qu'Henry la trompe...). J'ai pas mal bouilli en lisant cette histoire. J'ai eu envie à plusieurs reprises de le secouer et de lui dire "ne te laisse pas faire !".



Belle réflexion sur l'amitié, la solitude, l'engagement, la fidélité... Ce livre m'a ému. Le style de l'auteur est très agréable. Se lit d'une traite ou presque. J'ai oublié le temps de ma lecture tous mes soucis.



Je vais glisser le livre sur le chevet de monsieur. On verra s'il souhaite encore prendre un bobtail ou si comme Félix il va s'adapter (et m'adapter) à son veau, euh pardon, son chien ! et l'aimer malgré tout.
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Histoires à lire - huit nouvelles

Recueil assez disparate, qui réunit huit nouvelles aux thèmes et aux styles très différents :

- "Le passager clandestin" / Mary Higgins Clark : tellement conventionnel que c'en devient grotesque, 1/5.

-"Lili ou les thés dansants" / Régine Deforges : évocation cruelle et attendrie, 3/5.

- "Sacrée Barbara" / Maurice Denuzière : d'un fantastique banal, style plat, 2/5.

- "Le faux" / Romain Gary : un de ces personnages obsessionnels, hauts en couleur, dont Gary a le secret, 4/5.

- "La vraie professionnelle ou l'épouse" / Patricia Highsmith : grinçant et glaçant ! 5/5.

- "Les rêves des autres" / John Irving : idée originale, mais traitement assez décevant, 3/5.

- "La pastorale" / Stephen King : dans le quotidien américain, irruption d'une légende très ancienne, King égal à lui-même, 4/5.

- "Le beau travail" / Félicien Marceau : qualité française, cousu main, 3/5.
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Louisiane, tome 1

Virginie est une toute jeune fille quand elle arrive en Louisiane, à Bagatelle, belle et grande plantation de coton appartenant à son parrain. Orpheline, élevée à Paris, elle vient prendre possession de l’héritage de son père qui ne laisse malheureusement que des dettes. Son parrain lui offre alors de rester à Bagatelle et de partager son quotidien ainsi que celui de l’intendant Dandrige qui fait quasiment partie de la famille...

Ce roman fleuve est l’histoire du Sud de l’Amérique, à l’époque des champs de coton et de l’esclavage juste avant la guerre de Sécession, époque des pique nique organisés dans des demeures somptueuses où les jeunes filles cherchaient un prétendant parmi les familles de planteurs des environs. C’est une grande aventure romanesque, comparable à «Autant en emporte le vent» de Margaret Mitchell. Si on peut regretter (ou aimer selon les cas) les longues descriptions historiques et parfois techniques (par exemple, les bateaux a vapeur sur le Mississippi) on se laisse vite emporter par l’histoire et le destin de cette famille qui tourne autour de Virginie, femme de tête, qui est le véritable pilier du roman. Envoutant et très dépaysant, à conseiller vivement aux amateurs du genre!
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Louisiane, tome 1

Une excursion dans les plantations du Mississipi avant la guerre entre les Nordistes et les Sudistes. Nous suivons un veuf et sa filleule et en apprenons beaucoup sur la politique, les coutumes et la manière de vivre de ce lieu à cette époque là. C'est très bien documenté et didactique, parfois un peu trop.



C'est le début d'une grande saga à la "autant en emporte le vent", mais je ne lirai pourtant pas la suite. J'ai trouvé ça très long à lire et les personnages (sauf peut-être Clarence) ne m'ont pas donné envie de suivre leurs destins.



Je ne garderai pas un mauvais sentiment de ma lecture, mais pas non plus beaucoup de souvenirs.



Peut-être pas le bon moment, peut-être à lire en vacances et pas en pleine rentrée.
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Pour amuser les coccinelles

Un livre lu et relu pour rire encore et toujours des petits malheurs d'une famille quittant la bruyante capitale en pensant trouver le jardin d'Eden à la campagne : une recette qui marche à chaque lecture pour un plaisir renouvellé, il serait dommage de s'en priver.
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Louisiane, tome 5 : L'adieu au Sud

La fin de la saga de 1929 à la fin de la Seconde Guerre mondiale. On quitte à regret les descendants de Virginie, belle dame de Bagatelle... Sniff!
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Bahamas, tome 1 : Le Pont de Buena Vista





Denuziere fera toujours du Denuziere, à vouloir associer dans le romanesque historique, erudition et narration. On se sent en fin de lecture du premier tome de Bahamas plus intelligent et forcément rejoui.

Grand plaisir de lecture, de belles evasions, et de belles aventures, avec les Caraïbes pour tropisme et un pont sur la mer pour attache et intrigue, la géopolitique americaine sous le Second Empire, l'humanisme des Lumières. Et toujours cette ecriture posée, de facture classique, rieuse, moqueuse, salace et libre de toutes convenances. Une belle plume en somme chez une belle personne.

On ne s'ennuie jamais avec Denuziere.
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Amélie ou la concordance des temps

Un peu décalé mais bien écrit. Un roman assez charmant et énigmatique, où deux mondes parallèles se côtoient!

Louis, professeur d'histoire spécialiste du XIX è siècle, se retrouve propulsé dans cette époque qu'il croyait pourtant si bien connaitre... Pas mal du tout!
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