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Citations de Maurice Druon (1308)


Vous êtes une reine, Madame ; vous l’êtes dans l’âme et dans le sang ; vos belles-sœurs peuvent bien porter la couronne, elles ne le seront jamais. C’est pour cela qu’elles vous traiteront toujours en ennemie.
( Isabelle de France ) Les Rois Maudis, Tome 1, Le roi de fer.
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Le propre des hommes forts n'est pas d'ignorer les hésitations et les doutes qui sont le fonds commun de la nature humaine, mais seulement de les surmonter plus rapidement.
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l est des villes plus fortes que les siècles ; le temps ne les change pas. Les dominations s'y succèdent ; les civilisations s'y déposent comme des alluvions ; mais elles conservent à travers les âges leur caractère, leur parfum propre, leur rythme et leur rumeur qui les distinguent de toutes les autres cités de la terre. Naples, de toujours, fut de ces villes-là. Telle elle avait été, telle elle restait et resterait le long des âges, à demi africaine et à demi latine, avec ses ruelles serrées, son grouillement criard, son odeur d'huile, de safran et de poisson frit, sa poussière couleur de soleil, son bruit de grelot au cou des mules.
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"De deux ans le cadet de Philippe le Bel, mais apparaissant l'aîné, et aussi agité que son frère était calme, Charles de Valois, le nez gras, les joues couperosées par la vie des camps et les excès de table, poussait devant lui une arrogante panse, et s'habillait avec une somptuosité orientale qui, sur tout autre, eût paru difficile. Il avait été beau."
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La possession n'est pas le pouvoir.
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Ainsi les vieux murs de l'hôtel de Nesle, et la tour plus vieille encore qu'on apercevait par les fenêtres, étaient témoins de cette farce. Il semble que certains lieux soient désignés pour qu'y passe le drame des peuples sous un déguisement de comédie. En cette demeure où Marguerite de Bourgogne s'était si bien divertie à tromper le Hutin dans les bras du chevalier d'Aunay, sans pouvoir imaginer que cette joyeuseté changerait le cours de la monarchie française, le roi d'Angleterre faisait présenter son défi au roi de France et le roi de France riait.
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Ces édits effaçaient toutes les dispositions scandaleuses aux yeux des privilégiés, par lesquelles Philippe le Bel avait interdit les tournois, guerres privées et gages de bataille. Il était à nouveau permis aux gentilshommes "de guerroyer les uns aux autres, chevaucher, aller, venir et porter les armes"....Autrement dit, la noblesse française retrouvait son droit ancestral et chéri à se ruiner en vraies ou fausses batailles, à se massacrer, et à ravager à l'occasion le royaume pour vider des querelles de personnes. Quel souverain monstrueux, en vérité, et dont la mémoire méritait d'être honnie, que celui qui pendant trente ans l'avait privée de ces honnêtes passe-temps !
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Chaque roi, chaque homme a ses plaisirs qui, mieux que toute autre chose, révèlent les tendances profondes de sa nature. Louis X montrait peu d'inclination à la chasse, aux joutes, aux passes d'armes, et, de façon générale, à aucun exercice où il risquait blessure. Il aimait depuis l'enfance la longue paume qui se jouait avec des balles de cuir ; mais il s'y essouflait et échauffait trop vite. Son divertissement préféré consistait à s'installer, arc en main, dans un jardin fermé, et à tirer au vol, de fort près, des oiseaux, pigeons ou colombes, qu'un écuyer laissait l'un après l'autre échapper d'un grand panier d'osier.
profitant de l'allongement du jour, il était occupé à ce délassement cruel, dans une petite cour de Vincennes disposée comme un cloître, lorsque son oncle et son cousin, en fin d'après-midi, lui amenèrent l'archevêque.
L'herbe verte et rase, qui couvrait le sol de la cour, était souillée de plumes et de sang. Une colombe, clouée par l'aile à une poutre du déambulatoire, continuait de se débattre et criait ; d'autres, mieux atteintes, gisaient éparses, leurs pattes minces roidies et crispées. Le Hutin poussait une exclamation de joie chaque fois qu'une de ses flèches perçait un oiseau.
- Une autre ! lançait-il aussitôt à l'écuyer.
Si la flèche, manquant son but, allait s'épointer sur un mur, Louis reprochait alors à l'écuyer d'avoir lâché la colombe au mauvais instant ou du mauvais côté.
- Sire, mon neveu, dit Charles de Valois, vous me paraissez plus habile aujourd'hui que jamais ; mais si vous consentiez à interrompre un instant vos exploits, je pourrais vous entretenir des choses bien plus graves que je vous ai annoncées.
- Quoi ? Qu'est-ce encore ? dit le Hutin avec impatience.
Il avait le front moite et les pommettes rouges. Il aperçut l'archevêque, et fit signe à l'écuyer de s'éloigner.
- Alors, Monseigneur, dit-il en s'adressant au prélat, est-il vrai que vous m'empêchiez d'avoir un pape ?
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Philippe le Bel avait laissé la France en situation de première nation du monde occidental. Sans recourir aux guerres de conquête, mais par négociations, mariages et transactions, il avait largement accru le territoire, en même temps qu'il s'était constamment appliqué à centraliser et renforcer l'Etat. Toutefois, les institutions administratives, financières, militaires, politiques dont il avait voulu doter le royaume et qui, relativement à l'époque, apparaissaient souvent comme révolutionnaires, n'étaient pas suffisamment ancrées dans les moeurs et l'Histoire pour pouvoir se perpétuer sans l'intervention personnelle d'un monarque fort.
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Mentir, c'est craindre ; mentir est acte de faiblesse. Les conséquences du mensonge sont presque toujours plus graves que celles de la franchise.
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La combinaison entre les actes des hommes et les imprévus des destins ne cessera jamais d'étonner. Toute l'histoire de la monarchie française, pendant cinq siècles, avec ses grandeurs et ses drames, devait découler du règlement de succession que Miles de Noyers, ancien maréchal de l'Ost et conseiller au Parlement, achevait de lire au "Hauts-Hommes du royaume, ce 16 juillet-là.
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C'est mal aimer ceux qu'on aime que de vouloir faire leur bonheur malgré eux.
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Une énorme clameur monta au même instant de tous les points du hall, comme une marée se précipitant dans une grotte profonde. La frénésie quotidienne s’emparait des adeptes du culte triste, répartis à leurs différents autels ; et la coulisse à l’extérieur produisait autant de bruit à elle seule que le reste de la Bourse. Partout des bouches ouvertes, violentes, voraces, des poings, des doigts qui suppléaient aux cordes vocales devenues impuissantes, une télégraphie de sourds-muets… Les marqueurs en blouse, au-dessus de cette hystérie, épongeaient les tableaux noirs, traçaient des chiffres à la craie, les effaçaient immédiatement.
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Une société peut être heureuse tout en portant ses lésions internes; le malheur vient après.
Pareillement, une société peut paraître heureuse alors que beaucoup de ses membres souffrent.
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Avec une vache, une faucille et le Zodiaque, on peut faire beaucoup.
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Au fond, murmura le marquis sans s'adresser à personne précisément, on n'appartient jamais qu'à la classe dont on est digne.
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Le propre des hommes forts n'est pas d’ignorer les hésitations et les doutes qui sont le fonds commun de la nature humaine, mais seulement de les surmonter plus rapidement.
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Le chevalier qu'on allait armer restait bien toute une nuit debout, en prières, ses armes déposes, et jurait de défendre la veuve et l'orphelin, qui, aussitôt ses éperons noués et partant en guerre, pillait, violait et fabriquait de son épée veuves et orphelins par centaines devant des maisons en flammes!
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C'est un grand travers des Français, lorsqu'ils sont dans la difficulté politique, de chercher des modèles étrangers plutôt que d'appliquer avec scrupule et exactitude les lois qui leur sont propres...
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J'ai eu le plaisir qui vaut toutes les couronnes du monde et je ne regrette rien
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