J’avais, lorsque j’ai découvert les Vernelles, trente-sept ans ; la quarantaine, à quelques mois près, lorsque j’y ai fixé mon ancre, pour vingt ans. Mais si je veux donner à sentir la nature et la force des liens qui m’unissent à ce fleuve, à ce Val, à cette lumière, il me faut remonter bien au-delà, en fait jusqu’à ma naissance. Je le ferai, mais librement, avec une spontanéité qui admette le primesaut, l’imprévu, les digressions, les détours et les retours qui font le charme des promenades, même au fil de chemins familiers.