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4.2/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Toulon , le 1/12/1888
Mort(e) à : Paris , le 14/05/1972
Biographie :

Maurice Casimir Lucien Guierre, est un officier de marine, illustrateur, poète, romancier et historien de la marine français.

Il entre à l'École navale en octobre 1904 et en sort aspirant de 1re classe en octobre 1907. Il sert alors sur le cuirassé Patrie à l'état-major de l'amiral Germinet puis passe sur le croiseur Descartes.

Enseigne de vaisseau (octobre 1909), il est sur le croiseur Friant à la division navale du Maroc puis embarque comme officier canonnier sur la Surprise (1911-1912) en Méditerranée et est diplômé en 1913 de l’École supérieure d'électricité et passe sur le cuirassé Vergniaud toujours dans les mêmes eaux.

Second du service électricité sur le cuirassé France (1915), il commande en 1916 la station de TSF d'Aïn-el-Turk en Algérie puis devient second du sous-marin Franklin à bord duquel il participe aux opérations de l'Adriatique. Lieutenant de vaisseau (juin 1917), il attaque un sous-marin ennemi devant Corfou en janvier 1918 puis est nommé en 1919 commandant du sous-marin Atalante à Toulon.

Désigné comme chef de la mission radiotélégraphique du Pacifique sur l'aviso Aldébaran, il étudie la propagation des ondes courtes puis devient professeur de TSF à l’École des torpilleurs de Toulon avant d'être envoyé à l'état-major du vice-amiral inspecteur des forces maritimes du Nord en 1924.

Capitaine de corvette (avril 1924), il demande à être mis en congé hors cadre pour entrer dans l'industrie privée comme conseil en publicité. En parallèle, il se fait connaître comme illustrateur de nombreux ouvrages, poète et romancier.

En octobre 1928, il reprend du service en tant que capitaine de frégate de réserve et est mobilisé en 1939 comme chef de la police de la navigation à Dunkerque où il organise le blocus de la ville. Promu capitaine de vaisseau (février 1940), président de la Commission de réquisition des navires à Marseille, il sert à l'état-major à Toulon puis de 1943 à 1946, à l'état-major d'Alger et de Paris.

Vice-président de la Société des gens de lettres et de l'association des écrivains de la mer et de l'outre-mer, président d'honneur de l'association des anciens des sous-marins, il est le fondateur de l'Association des officiers de vaisseau dans le Civil.


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Source : http://gw.geneanet.org
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Le commandant de la Monique Camille, un capitaine au long cours qui s'y connaissait en hommes, avait particulièrement remarqué la bravoure de son matelot canonnier Bazin, dont il avait fait son inaître d'hôtel.

On cumule, sur ces petits bateaux, et il était agréable à l'officier que cet homme fût aussi capable de servir une bande de mitrailleuse à un avion ennemi qu'une côtelette à son chef. Quelque intimité s'était établie entre eux, dès le début.

— D'où es-tu, Bazîn ?
— D'Etampes, commandant.
— Qu'y faisais-tu ?
— J'étais charron... bon métier...
— Marié ?
— Oui, commandant ; j'ai deux enfants ; d'ailleurs, si vous me le permettiez, je vous montrerais leur photographie.
— Bien sûr, montre-moi ça.
Et Mariotti de se pencher sur les images chéries :
— Comme ils sont beaux, tes gosses, mon petit !

Mais soudain : « Alerte ! » Vingt bombardiers attaqualent...
Aussitôt à son poste, le doigt sur la gâchette de sa mitrailleuse, le matelot Bazin tira avec une étonnante précision et s'appliqua d'autant mieux et avec d'autant plus de tranquille sang-foid, que se prolongeaient en sa mémoire ces mots : « Comme ils sont beaux, tes gosses... »

De ce jour-Ià, l’attachement du marin à son commandant fut sans limite. Tant il est vrai que commander, c'est d'abord gagner les cœurs.

Seulement, que pouvait faire un canonnier breveté à bord d'un pauvre petit bateau qui n'avait pour tout armement qu'une mitrailleuse 8 mm et un fusil-mitrailleur ? tous se disputaient l'honneur de servir ces armes, avec l'espoir de descendre un avion.

Or, dans la nuit du 22 au 23 mai, la quatrième que, sans arrêt, la Monique Camille passait à patrouiller aux abords de Dunkerque en flammes, une violente explosion incita le commandant à mettre en avant toute pour explorer le chenal ouest.

Là venait d'être torpillé le contre-torpilleur Jaguar.

Malgré la gîte du bâtiment qui menaçait de chavirer, la Monique Camille accosta pour embarquer les rescapés.

Quand du glorieux bateau échoué à Malo on débarqua les armes portatives, une mitrailleuse Hotchkiss et deux fusils-mitrailleurs échurent en héritage à la Monique Camille.

— A quelque chose, malheur est bon, commandant, dit Bazin entre le fromage et les biscuits secs ; on va pouvoir en descendre avec tout cet arsenal !
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Les équipages de ces bateaux ? des «durs», s'il en fut jamais, de rudes pêcheurs boulonnais ou flamands qui connaissent les bancs comme le fond de leur poche, se jouent de la mer et voient à travers la brume ; des hommes costauds, à la figure haute en couleurs, à la crinière embroussaillée ; la tête chaude mais le cœur généreux ; parmi eux, quelques artisans, vite assimilés, quelques citadins, vite amarinés.

Bien sûr, ces gars-là n'avaient pas l'attitude militaire des équipages de l'active : leur col bleu (ils n'en avaient qu'un) ils le réservaient pour les inspections et les sorties à terre (gare aux patrouilles !) A bord, ils étaient vètus comme des gueux de la mer, et les barbes de huit jours donnaient aux plus raffinés visage de forban.

Il s'agissait bien de toilette quand ils bourlinguaient dans le Pas-de-Calais et dans la mer du Nord, à l'affût du sous-marin, ou quand ils draguaient les chenaux truffés de mines.

Alors le pont était balayé par la houle, la passerelle transformée en grotte polaire par un froid qui, cet hiver-là, refoula le mercure jusqu'au fond des thermomètres, à des tas de degrés en-dessous de je ne sais quel zéro. A terre ils allaient le plus souvent au bistrot... vieille habitude, inhérente au métier : combien, parmi les buveurs d'eau, se sont fait rincer la gueule par la mer ?

Même pendant les bombardements, ces gars allaient se réconforter dans des débits au nom pittoresque ou prestigieux : « A l'abri de la tempête, A mon sourire. Aux fusiliers-marins. Au cap Horn », dans lesquels régnait une odeur qui tenait de la saumure et du schiedam, et qu'éclairait souvent un joli sourire.

Le patron se hâtait de servir avant de faire descendre tout le monde dans les caves ; la patronne avait des tendresses de mère ; quant à sa fille, elle entretenait la petite fleur bleue qui est au cœur de tout marin.

L'Histoire saura-t-elle jamais le nom de cette gamine de seize ans qui, malgré les bombes, se rendait chaque matin au débit paternel à moitié démoli ? Comme on lui représentait le danger couru : « Et qui donc servirait les marins ? » Ils en avaient besoin, les pauvres bougres !

Les commandants des patrouilleurs, officiers de réserve provenant généralement de la marine marchande, fermaient les yeux sur certains écarts, sachant qu'au moment du coup dur, ils retrouveraient leurs hommes « gonflés à bloc ».
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Je me souviens de la nervosité d'un as de l'aviation maritime ce jour où nous lui donnâmes le baptême sous-marin.
Il était comme un papillon enfermé dans une bouteille ...
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L'homme est libre et la mer est grande
La femme : un sillage ! Et bon vent !
Et le bon vent poussera Forbin dans le sillage de plus d'un cotillon ...
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Il n'est pas homme au monde plus sensible que le marin à l'attrait de la femme ; il n'est pas femme au monde qui ne soit attirée, et parfois retenue, par ce mystère qui git au cœur du marin ...
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Une lutte sans merci qui dura plus de cinq années sans s'interrompre un seul jour, une seule nuit, et dont, à chaque instant, dépendait le sort des armes, le destin des peuples : telle fut la bataille de l'Atlantique.
Que Hitler réussit à détruire régulièrement plus de tonnage que n'en construisaient les Alliés et c'en était fait du monde libre.
Grâce aux mines, aux navires corsaires, aux sous-marins de Dönitz, il faillit y parvenir.. C'était le plus grand souci des chefs d'état, qu'ils eussent nom Churchill, Roosevelt ou Staline.
Ce que fut cette bataille, la riposte alliée, l'ampleur des moyens mis en oeuvre et surtout le rôle qu'y jouèrent capitaines et équipages des convois - sans cesse menacés, astreints au plus grand comme au plus obscur des courages - Maurice Guierre, à qui l'on devait déjà "Marine Dunkerque", le décrit de façon magistrale grâce à son immense expérience d'homme de mer.
(quatrième de couverture de l'édition parue chez "J'ai Lu" en 1967)
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J'arrive comme un voleur, n'est-ce pas ?
Et le chien du bord qui n'a même pas aboyé ! En voilà un bateau peu surveillé !
- Oh de chien, nous n'en avons plus à bord d'aucun bateau !
- Pas possible !
- Mais oui ! Les hommes les avaient dressés à mordre les gendarmes ; alors, un jour, sur une plainte de capitaine de gendarmerie, le major-général les a tous expédiés à la fourrière ; ça a failli faire du vilain, vous savez !
A ce moment, un aboiement furieux vint du pont.
- Tiens, tiens ! observa le vieux Tréguennec, égayé ....
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Le 12 mai 1917, - à minuit quarante, selon le rapport de l'officier de quart, - la lumière s'éteignit à bord du cuirassé "Indomptable" ...
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Quand deux flibustiers rencontrent une belle femme, pour éviter la contestation qu'elle feroit naître, ils jettent à croix pile à qui l'épousera.
Celui que le sort favorise l'épouse, ensuite ils couchent alternativement avec elle.
Cela s'appelle "matelotage" ...
(Oemelin : tome I page 130)
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Je ne t'ai pas oubliée, Furtina, petit oiseau, qui, dans ma chambre de bord, te proclamas, toi-même, ma blanchisseuse attitrée et prétendis me fournir, sans plus tarder, des confitures de goyaves et d'autres douceurs plus personnelles.
Ni toi, Théodamie, maîtresse en vérité un peu mûre d'un mien camarade auquelle tu révélas les folles caresses de Manon.
Ni vous toutes avec qui nous prenions nos bains dans la rivière Madame, nus et innocents comme le premier Caraïbe ...
Non plus que toi, ô farouche garde-champêtre, superbe noir vêtu d'un uniforme vert, qui nous dressas procès-verbal en invoquant le code Napoléon ... toi, noir si officiellement vêtu en face de nous, blancs, si indiscutablement nus ! ...
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