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Citations de Maurice Leblanc (809)


Le prince Sernine passa dans sa chambre et sonna son domestique.
"Mon chapeau, mes gants et ma canne. L'auto est là ?
- Oui monsieur"
Il s'habilla, sortit et s'installa dans une vaste et confortable limousine qui le conduisit au bois de Boulogne, chez le marquis et la marquise de Gastyne, où il était prié à déjeuner.
A deux heures et demie,il quittait ses hôtes, s'arrêtait avenue Kléber, prenait deux de ses amis et un docteur, et arrivait à trois heures moins cinq au parc des Princes.
A trois heures, il se battait au sabre avec le commandant italien Spinelli, dès la première reprise coupait l'oreille à son adversaire, et, à trois heures trois quarts, taillait au cercle de la rue Cambon une banque d'où il se retirait, à cinq heures vingt, avec un bénéfice de quarante-sept mille francs.
Et tout cela sans hâte, avec une sorte de nonchalance hautaine, comme si le mouvement endiablé qui semblait emporter sa vie dans un tourbillon d'actes et d'événements était la règle même de ses journées les plus paisibles.
"Octave, dit-il à son chauffeur, nous allons à Garches".
Et à six heures moins dix, il descendait devant les vieux murs du parc de Villeneuve.
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- Fichtre, murmura Ganimard, absolument interdit, je n'y comprends plus rien.
- Et vous renoncez, je l'espère, à suspecter ce malheureux Lupin ? ricana M. Dudouis.
Ganimard prit un temps, réfléchit, et riposta d'un ton sentencieux :
- C'est justement quand je ne comprends plus que je suspecte Arsène Lupin.

Telles furent les premières constatations effectuées par la justice au lendemain de ce crime étrange. Constatations vagues, incohérentes, et auxquelles la suite de l'instruction n'apporta ni cohérence ni certitude. Les allées et venues d'Antoinette Bréhat demeurèrent absolument inexplicables, comme celles de la Dame blonde, et pas davantage on ne sut quelle était cette mystérieuse créature aux cheveux d'or, qui avait tué le baron d'Hautrec et n'avait pas pris à son doigt le fabuleux diamant de la couronne royale de France.
Et, plus que tout, la curiosité qu'elle inspirait donnait au crime un relief de grand forfait dont s'exaspérait l'opinion publique.
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Au fil des réinterprétations du mythe lupinien, ce héros est devenu un archétype : séducteur, élégant, distingué, insaisissable, un peu mégalomane... Un portrait bien souvent éloigné du modèle original inventé par Maurice Leblanc... (Préface de Michel Bussy)
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Un de mes plus efficaces éléments de renouvellement pour les aventures d’Arsène Lupin a été la lutte que je lui ai fait soutenir contre Sherlock Holmes, travesti en Herlock Sholmès. Je peux, néanmoins, dire que Conan Doyle ne m’a nullement influencé, pour la bonne raison que je n’avais encore jamais rien lu de lui, lorsque j’ai créé Arsène Lupin.

Les auteurs qui ont pu m’influencer sont plutôt ceux de mes lectures d’enfant ; Fenimore Cooper, Assolant, Gaboriau, et plus tard, Balzac, dont le Vautrin m’a beaucoup frappé. Mais celui à qui je dois le plus, et à bien des égards, c’est Edgar Poe. Ses œuvres sont, à mon sens, les classiques de l’aventure policière et de l’aventure mystérieuse. Ceux qui s’y sont consacrés depuis n’ont fait que reprendre sa formule… autant qu’il peut être question de reprendre sa formule à un génie ! Car il savait, lui, comme nul ne l’a jamais tenté depuis, créer autour de son sujet une atmosphère pathétique.
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- Je partirai le samedi 6 juin par le premier train.
- Et le soir de ce samedi, Arsène Lupin sera pris. (Un journaliste)
- Me donnez-vous jusqu'au dimanche ? demanda Beautrelet en riant.
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Libre, hors de danger, je n'avais plus maintenant qu'à régler mes petites affaires personnelles, avec le concours des deux honnêtes représentants de la force publique. Arsène Lupin s'en allait à la recherche d'Arsène Lupin !
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Écrivez donc à mon chef direct, l'inspecteur principal Ganimard. Il sera enchanté de savoir que son protégé, Paul Daubreuil [Arsène Lupin], de la rue de Surène, s'est encore signalé par une action d'éclat. Je viens précisément de mener une belle campagne sous ses ordres, dans une affaire dont vous avez dû entendre parler, l'affaire de l'Echarpe rouge... Ce brave M. Ganimard, ce qu'il va se réjouir ! (p. 94)
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L'arme principale, qui vaut toutes les autres, c'est le sang-froid, un sang-froid implacable, dont on se revêt comme d'une armure parfaite et qui impressionne l'ennemi...
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Extrait de l'écharpe de soie rouge
Ce matin-là, en sortant de chez lui, à l’heure ordinaire où il se rendait au Palais de Justice, l’inspecteur principal Ganimard nota le manège assez curieux d’un individu qui marchait devant lui, le long de la rue Pergolèse.

Tous les cinquante ou soixante pas, cet homme, pauvrement vêtu, coiffé, bien qu’on fût en novembre, d’un chapeau de paille, se baissait, soit pour renouer les lacets de ses chaussures, soit pour ramasser sa canne, soit pour tout autre motif. Et, chaque fois, il tirait de sa poche, et déposait furtivement sur le bord même du trottoir, un petit morceau de peau d’orange.

Simple manie, sans doute, divertissement puéril auquel personne n’eût prêté attention ; mais Ganimard était un de ces observateurs perspicaces que rien ne laisse indifférents, et qui ne sont satisfaits que quand ils savent la raison secrète des choses. Il se mit donc à suivre l’individu.

Or, au moment où celui-ci tournait à droite par l’avenue de la Grande-Armée, l’inspecteur le surprit qui échangeait des signes avec un gamin d’une douzaine d’années, lequel gamin longeait les maisons de gauche.

Vingt mètres plus loin, l’individu se baissa et releva le bas de son pantalon. Une pelure d’orange marqua son passage. À cet instant même, le gamin s’arrêta, et, à l’aide d’un morceau de craie, traça sur la maison qu’il côtoyait, une croix blanche, entourée d’un cercle.

Les deux personnages continuèrent leur promenade. Une minute après, nouvelle halte. L’inconnu ramassa une épingle et laissa tomber une peau d’orange, et aussitôt le gamin dessina sur le mur une seconde croix qu’il inscrivit également dans un cercle blanc.
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Un violent coup de sonnette réveilla la concierge du numéro 9 de l’avenue Hoche. Elle tira le cordon en grognant :

— Je croyais tout le monde rentré. Il est au moins trois heures !

Son mari bougonna :

— C’est peut-être pour le docteur.

En effet, une voix demanda :

— Le docteur Harel… quel étage ?

— Troisième à gauche. Mais le docteur ne se dérange pas la nuit.

— Il faudra bien qu’il se dérange.

Le monsieur pénétra dans le vestibule, monta un étage, deux étages, et, sans même s’arrêter sur le palier du docteur Harel, continua jusqu’au cinquième. Là, il essaya deux clefs. L’une fit fonctionner la serrure, l’autre le verrou de sûreté.

— À merveille, murmura-t-il, la besogne est considérablement simplifiée. Mais avant d’agir, il faut assurer notre retraite. Voyons… ai-je eu logiquement le temps de sonner chez le docteur, et d’être congédié par lui ? Pas encore… un peu de patience…

Au bout d’une dizaine de minutes, il redescendit et heurta le carreau de la loge en maugréant contre le docteur. On lui ouvrit, et il claqua la porte derrière lui. Or, cette porte ne se ferma point, l’homme ayant vivement appliqué un morceau de fer sur la gâche afin que le pène ne pût s’y introduire.

Il rentra donc, sans bruit, à l’insu des concierges. En cas d’alarme, sa retraite était assurée.

Paisiblement il remonta les cinq étages. Dans l’antichambre, à la lueur d’une lanterne électrique, il déposa son pardessus et son chapeau sur une des chaises, s’assit sur une autre, et enveloppa ses bottines d’épais chaussons de feutre.

— Ouf ! ça y est… Et combien facilement ! Je me demande un peu pourquoi tout le monde ne choisit pas le confortable métier de cambrioleur ? Avec un peu d’adresse et de réflexion, il n’en est pas de plus charmant. Un métier de tout repos… un métier de père de famille… Trop commode même… cela devient fastidieux.

Il déplia un plan détaillé de l’appartement.
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Rester mon obligée? Une jolie femme n'est jamais l'obligée de personne.
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Arsène Lupin avait disparu.
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"Monsieur Marcos Avisto ? n'est-ce pas ?
- Lui-même… Arsène Lupin, sans doute ?
- Oui, Arsène Lupin… sous le nom d'Antoine Bressacq. Permettez-moi aussi de me présenter comme un ami de la princesse Basileïf.
Victor l'avait reconnu sur-le-champ : c'était bien l'homme qu'il avait aperçu un soir, à l'hôtel Cambridge, avec l'Anglais Beamish. Ce qui le frappa tout de suite, c'est la dureté, mais aussi la franchise des yeux gris foncé, couleur d'ardoise. Cette dureté, un sourire affable la corrigeait, et plus encore le désir manifeste de plaire. Une allure très jeune, un buste large, un air de grande force et de souplesse sportive, beaucoup d'énergie dans la mâchoire et dans l'ossature du visage… Quarante ans peut-être.
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Maurice Leblanc
il ne peut y avoir de héros qui ne soit sympathique
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Réfléchis un peu que tous ces bandits qui ont voulu la guerre, princes, empereurs, femmes de prince et d’empereur, ne connaissent de la guerre que ses grandeurs et que ses beautés tragiques, et jamais rien des angoisses qui torturent les pauvres gens. Ils souffrent moralement dans l’effroi du châtiment qui les guette, mais non point physiquement dans leur chair et dans la chair de leur chair. Les autres meurent. Eux, ils continuent à
vivre.
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c'est justement quand je ne comprends pas que je suspecte Arsène lupin.
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Maurice Leblanc
Je me méfie. Lupin, c'est Lupin.
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"-Ah! Beautrelet,il ya des moments où ma puissance me tourne la tête. Je suis ivre de force et d'autorité..."
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Il y avait là, rangées symétriquement comme des chevaux à l’écurie, une trentaine de ces petites bêtes nerveuses, toutes semblables en apparence, et toutes cependant si différentes les unes des autres, chacune ayant sa vie propre, sa personnalité, sa vertu invisible et son invisible tare. Campés devant elles, ils les examinaient aussi avec les regards et les gestes d’amateurs qui, en arrêt devant un cheval, l’étudient solennellement, dessinent dans l’air, avec le doigt, l’élégante croupe et palpent le boulet comme s’ils lui tâtaient le pouls. Eux, ils exaltaient l’étroitesse des pédaliers, la rigidité des cadres, l’aspect à la fois lourd et léger des gros tubes. (p3)
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Arsène Lupin ou Raoul d’Andrésy, qu’importe ! L’essentiel, c’est de réussir. Et je réussirai.
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