Sans vouloir exagérer sa portée, ni proclamer, comme Nodier, qu'après Le Mariage de Figaro la Révolution est faite, ni même qu'elle fût en marche, nul doute que sans Beaumarchais les Français n'auraient pas appris si tôt à secouer ce respect de l'ordre établi que le pouvoir avait imprimé sur la nation toute entière. On osait approuver la satire, parce qu'on s'essayait à mépriser l'autorité. "Figaro a tué la noblesse" dira Danton en 1789.