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Citations de Maurice Maeterlinck (295)


Maurice Maeterlinck
“il faut que l’homme trouve pour lui-même une possibilité particulière de vie supérieure dans l’humble et inévitable réalité quotidienne.”
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Notre sagesse, nos vertus, notre politique, âpres fruits de la nécessité que notre imagination a dorés, n'ont d'autre but que d'utiliser notre égoïsme et de tourner au bien commun l'activité naturellement nuisible de chaque individu.

Livre II -L'Essaim- chap XXII- p.69-
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La plupart des êtres ont le sentiment confus qu'un hasard très précaire, une sorte de membrane transparente, sépare la mort de l'amour, et que l'idée profonde de la nature veut que l'on meure dans le moment où l'on transmet la vie.[...]
Aussitôt l'union accomplie, le ventre du mâle s'entrouvre, l'organe se détache, entraînant la masse des entrailles, les ailes se détendent et, foudroyé par l'éclair nuptial, le corps vidé tournoie et tombe dans l'abîme.

-Livre V- Le vol nuptial - Chap IV - p. 181 -
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Qui aura lu ce livre ne sera pas en état de conduire une ruche, mais connaîtra à peu près tout ce qu'on sait de certain, de curieux, de profond et d'intime sur ses habitants. Ce n'est guère, au prix de ce qui reste à apprendre. Je passerai sous silence toutes les traditions erronées qui forment encore, à la campagne et dans beaucoup d'ouvrages, la fable de l'apier.

-Livre premier- Au seuil de la ruche-
-Chap. 1- p.22 -
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"Les abeilles ne travaillent que dans l’obscurité, la pensée ne travaille que dans le silence, et la vertu dans le secret… "
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Je sais tout ce que l'on peut dire contre la théorie du transformisme. Elle a des preuves nombreuses et des arguments très puissants, mais qui, à la rigueur, ne portent pas conviction. Il ne faut jamais se livrer sans arrière-pensée aux vérités de l'époque où l'on vit. Peut-être que dans cent ans bien des chapitres de nos livres qui sont imprégnés de celle-ci, en paraîtront vieillis comme le sont aujourd'hui les œuvres des philosophes du siècle passé, pleines d'un homme trop parfait et qui n'existe pas, et tant de pages du XVIIe siècle qu'amoindrit la pensée du dieu âpre et mesquin de la tradition catholique, déformée par tant de vanités et de mensonges.
Néanmoins, lorsqu'on ne peut savoir la vérité d'une chose, il est bon qu'on accepte l'hypothèse qui, dans le moment où le hasard nous fait naître, s'impose le plus impérieusement à la raison. Il y a à parier qu'elle est fausse, mais tant qu'on la croit vraie elle est utile, elle ranime les courages, et pousse les recherches dans une direction nouvelle. A première vue, pour remplacer ces suppositions ingénieuses, il semblerait plus sage de dire simplement la vérité profonde, qui est qu'on ne sait pas. Mais cette vérité ne serait salutaire que s'il était prouvé qu'on ne saura jamais. En attendant, elle nous maintiendrait dans une immobilité plus funeste que les plus fâcheuses illusions. Nous sommes ainsi faits que rien ne nous entraîne plus loin ni plus haut que les bonds de nos erreurs. Au fond, le peu que nous avons appris, nous le devons à des hypothèses toujours hasardeuses, souvent absurdes, et pour la plupart moins circonspectes que celle d'aujourd'hui. Elles étaient peut-être insensées, mais elles ont entretenu l'ardeur de la recherche. Que celui qui veille au foyer de l'hôtellerie humaine soit aveugle ou très vieux, qu'importe au voyageur qui a froid et vient s'asseoir à ses côtés ? Si le feu ne s'est pas éteint sous sa garde, il a fait ce qu'aurait pu faire le meilleur.
Transmettons cette ardeur, non pas intacte, mais accrue, et rien ne peut l'accroitre davantage que cette hypothèse du transformisme qui nous force à interroger avec une méthode plus sévère et une passion plus constante tout ce qui existe sur la terre, dans ses entrailles, dans les profondeurs de la mer et l'étendue des cieux.

-Livre VII- Le progrès de l'espèce -
-Chap VII- p.224, 225
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[...] l'abeille ne connaît pas la crainte, et rien au monde ne l'épouvante, excepté la fumée. Au sortir de la ruche elle aspire, en même temps que l'azur, la longanimité et la condescendance. Elle s'écarte devant qui la dérange, elle affecte d'ignorer l'existence de qui ne la serre pas de trop près. On dirait qu'elle se sait dans un univers qui appartient à tous, où chacun a droit à sa place, où il convient d'être discret et pacifique.

-Livre III- La fondation de la cité -
- Chap VI - P.101 -
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[...] quoique vierge, elle n'est pas stérile. Nous rencontrons ici cette grande anomalie, cette précaution ou ce caprice étonnant de la nature qu'on nomme la parthénogenèse, et qui est commun à un certain nombre d'insectes, les Pucerons, les Lépidoptères du genre Psyché, les Hyménoptères de la tribu des Cynipides, etc. La reine-vierge est donc capable de pondre comme si elle avait été fécondée, mais de tous les œufs qu'elle pondra, dans les cellules grandes ou petites, ne naîtront que des mâles, et comme les mâles ne travaillent jamais, qu'ils vivent aux dépens des femelles, qu'ils ne vont même pas butiner pour leur propre compte et ne peuvent pourvoir à leur subsistance, c'est au bout de quelques semaines, après la mort des dernières ouvrières exténuées, la ruine et l'anéantissement de la colonie.

Livre IV -Les Jeunes Reines- Chap XII - P. 159 -
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[...] au contraire de ce que l'on croit généralement, la vie hiémale des abeilles est alentie mais non pas arrêtée ¹.

1. Une forte ruchée, pendant l'hivernage, qui dans nos contrées dure environ six mois, c'est-à-dire d'octobre au commencement d'avril, consomme pour l'ordinaire vingt à trente livres de miel.

-LivreVI- Le massacre des mâles -
-Chap III- p.208 -
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Maurice Maeterlinck
Car il faut avant tout sortir, ne fût-ce qu'un instant, de la prison sans portes ni fenêtres.
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Hélas ! Mes vœux n'amènent plus
Mon âme aux rives des paupières,
Elle est descendue au reflux
De ses prières.
Elle est au fond de mes yeux clos,
Et seule son haleine lasse
Élève encore à fleur des eaux
Ses lys de glace.
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Les abeilles donnent le miel et la cire odorante à l’homme qui les soigne ; mais, ce qui vaut peut-être mieux que le miel et la cire, c’est qu’elles appellent son attention sur l’allégresse de juin, c’est qu’elles lui font goûter l’harmonie des beaux mois, c’est que tous les événements où elles se mêlent sont liés aux ciels purs, à la fête des fleurs, aux heures les plus heureuses de l’année.
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Nous vivons plus souvent avec nos spectres qu'avec les vivants qui nous entourent.
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Et s’il revenait un jour
Que faut-il lui dire?
-Dites-lui qu’on l’attendit
Jusqu’à en mourir. . .

Et s’il m’interroge encore
Sans me reconnaître?
-Parlez-lui comme une sœur,
Il souffre peut-être. . .

Et s’il demande où vous êtes
Que faut-il répondre?
-Donnez-lui mon anneau d’or
Sans rien lui répondre. . .

Et s’il veut savoir pourquoi
La salle est déserte?
-Montrez-lui la lampe éteinte
Et la porte ouverte. . .

Et s’il m’interroge alors
Sur la dernière heure?
-Dites-lui que j’ai souri
De peur qu’il ne pleure. . .
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Maurice Maeterlinck
Le dernier port
(Chanson de fou)


Encore un printemps mort,
Encore un an qui fuit…
Nous entrerons au port
Quand tombera la nuit.

Nous entrerons au port
Quand nous n’y verrons plus.
Nous y serons encore
Quand nous ne serons plus…

Ceux qui l’avaient cherché
Ne l’ont pas encore vu…
Ils n’avaient rien trouvé,
Ils avaient tout perdu…

Ils trouveront ici
Ce qu’ils cherchaient encore
Et dans l’eau de la mort
Ils sombreront aussi…

Chansons, (Renaissance du Livre)
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(Quinze chansons, VI)

On est venu dire,
(Mon enfant, j’ai peur)
On est venu dire
Qu’il allait partir…

Ma lampe allumée,
(Mon enfant, j’ai peur)
Ma lampe allumée,
Me suis approchée…

À la première porte
(Mon enfant, j’ai peur)
À la première porte,
La flamme a tremblé…

À la seconde porte,
(Mon enfant, j’ai peur)
À la seconde porte,
La flamme a parlé…

À la troisième porte,
(Mon enfant, j’ai peur)
À la troisième porte,
La lumière est morte…
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Les grands livres s'efforcent de dire ce qu'il est encore impossible de penser.
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À toute âme qui pleure,
À tout péché qui passe,
J’ouvre au sein des étoiles
Mes mains pleines de grâces.

Il n’est péché qui vive
Quand l’amour a parlé;
Il n’est âme qui meure
Quand l’amour a pleuré. . .

Et si l’amour s’égare
Aux sentiers d’ici-bas,
Ses larmes me retrouvent
Et ne s’égarent pas. . .
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Il en est de nos abeilles comme de la plupart des choses de ce monde; nous observons quelques-unes de leurs habitudes, nous disons : elles font ceci, travaillent de cette façon, leurs reines naissent ainsi, leurs ouvrières restent vierges, elles essaiment à telle époque. Nous croyons les connaître et n'en demandons pas davantage. Nous les regardons se hâter de fleurs en fleurs; nous observons le va-et-vient frémissant de la ruche; cette existence nous semble bien simple et bornée comme les autres aux soucis instinctifs de la nourriture et de la reproduction. Mais que l’œil s'approche et tâche de se rendre compte, et voilà la complexité effroyable des phénomènes les plus naturels, l'énigme de l'intelligence, de la volonté, des destinées, du but, des moyens et des causes, l'organisation incompréhensible du moindre acte de vie.
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Maurice Maeterlinck
Il n'y a pas d'événements misérables, il n'y a que des évènements misérablement accueillis.
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