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3.4/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Soncourt-sur-Marne , le 23/01/1928
Mort(e) à : Corbeille -Essonne , le 12/06/2006
Biographie :

Maurice Regnaut, né le 23 janvier 1928 à Soncourt-sur-Marne et décédé le 12 juin 2006 à Corbeil-Essonnes, est un poète français, un traducteur et un auteur de théâtre.
Il a enseigné la littérature générale et comparée à l'Université des sciences humaines de Strasbourg.
Il est un spécialiste en tout premier lieu de William Shakespeare, de Rainer Maria Rilke.
Il fait partie des premiers traducteurs en France de Bertolt Brecht mais aussi plus tardivement du Hongrois Dezső Kosztolányi.
Il a collaboré à la revue Théâtre populaire et a été membre du comité de rédaction de la revue Action poétique.
Sur sa pierre tombale est écrit : « Un être sur la terre est passé qui parlait ».

Œuvres éditées
• 66-67, Ed. P.-J. Oswald, 1970
• Autojournal, Ed. P.-J. Oswald, 1970
• Ternaires, Ed. P.-J. Oswald, 1971
• Intermonde, Ed. P.-J. Oswald, 1974
• Pacifique Chili, Ed. P.-J. Oswald, 1974
• Sur, Ed. P.-J. Oswald, 1975
• Flaminal Valaire, Ed. J.-C. Lattès, 1980
• Recuiam, Ed. Ipomée, 1985
• LBLBL, Ed. Dumerchez, 2001
• Charade événementaire, Ed. Dumerchez, 2004
• Nous, Ed. Dumerchez, 2006

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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Et dire à qui les soirs bestiaux, les lendemains
Où triant la monnaie et du dos de la main
Défroissant les billets trouvés au fond des poches,

Sa mère calculait comment tenir le mois
Et soudain se laissait tomber sur une chaise,
Les poignets morts et le chignon en désarroi,

Une âcre odeur montait du ciment plein de taches
Et des torchons restés sous l'évier, le jour gris
Eclairait sur la pierre un amas de débris,

Il se précipitait, il dévalait la rue,
Il sortait du village et là, sous le vieux saule
Et face aux champs lointains où dormaient des charrues,

Il renversait la tête et fermait les paupières
Et d'abord en lui-même et peu à peu tout haut
Il répétait, joignant les poings dans sa prière :

Quand j'ouvrirai les yeux, le monde sera beau, le monde sera beau, le monde sera beau, le monde sera beau, le monde sera beau, le monde....

Hurle toujours, les yeux ouverts, toujours hurle, hurle !
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[...]
et libre alors, ce soir, viens, dévêts-toi aussi et viens, sur le
tapis, viens t'étendre et laisse-moi

ouvrir tes cheveux, placer sous ta nuque une colline avec un
chemin blanc, sous ton épaule gauche

un cimetière au-dessus des vergers, le château des bois sous ton
épaule droite et les tours plus loin qui surveillent,

et la grande rue au long du ruisseau et la place avec son
tournant sur ta poitrine, et la ruelle,

sur ta hanche la route et ses énormes marronniers pleins de
hannetons et de petites clochettes roses,

l'heure du matin qui sonne toujours dans le plus jeune de tes
genoux, dans l'autre l'heure du soir,

l'odeur des foins et la barrière, l'éponge furieuse des trains, la
rivière autour de tes jambes,

et tout en haut, avant qu'il ne s'abatte, au milieu des prés
laisse-moi, laisse-moi dans cet arbre

être l'enfant, l'enfant de rien, l'enfant de haine et de douleur,
l'enfant seul parmi les corbeaux,

implorant l'horizon de lui redire en toute vérité quelle vie il
aurait, plus tard, homme en quel monde.
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parole
sable
aiguille sèche
qui coule

mensonge
et rien d'autre partout
mensonge
mais de quelle vérité
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         toi
                  soudain
                           qui me parles
ne cherche pas : celui qui parle, ici, c’est toi, oui, toi qui viens
d’ouvrir le livre, et cette parole, elle est la tienne.
    Comment ça ? Cette parole, elle n’est que la mienne, et tu
n’as fait, toi, que la parler, n’est-ce pas, rien d’autre ?
    Elle est la mienne, et pour autant, vois-tu, elle est aussi la
tienne, elle est la nôtre, cette parole, elle est à toi et moi.
     Quelqu’un parle ? Il y a l’un qui dit et l’autre qui écoute et
pour l’un et pour l’autre il n’y a qu’une parole et qu’une même.
     Une même parole et pourtant tu es toi, et pourtant je suis
moi, une même parole et nous voici, moi et toi, ici, toi et moi.
     Ici, c’est vrai, ici non pas pour un dialogue, ici pour être toi
et moi ensemble, ici pour être nous.
     Être parlant, c’est être nous. La parole ? NOUS est son
poème.
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RECUIAM NEGATUR
Cosmos


               jamais      jamais      par l'infini sans
route      hublot pour rien      ne leur      arrivera-t-il   
jamais      que de mourir


     il atteint      la porte       l'entrouvre      elle
est là      les yeux clos      la poitrine       à chaque
souffle      elle dort


    et lui      seul      pour elle      à veiller      seul
au milieu du vide       était-il plus perdu       que sur
la Terre
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