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Note moyenne 3.83 /5 (sur 44 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , 1501
Mort(e) à : Lyon , 1564
Biographie :

Maurice Scève, né vers 1501 à Lyon et mort vers 1564, est un poète français. Il est l'auteur de Délie, objet de plus haute vertu.

Maurice Scève est le chef de file de ce qu'il a été longtemps convenu d'appeler l'« École lyonnaise », même si aucun manifeste, aucune publication théorique collective explicitant ce magistère et l'homogénéité d'un groupe soudé autour de lui ne viennent justifier l'expression. Issu d'une bourgeoisie aisée et qui a pignon sur rue (son père est juge-mage, son frère Guillaume est un humaniste renommé), il fréquente de bonne heure artistes et gens de lettres, comme Marot, Étienne Dolet, Charles de Sainte-Marthe et Guillaume du Choul son cousin. Son érudition, son sens artistique très sûr et son prestige dans la capitale des Gaules des années 1540 le feront désigner comme principal organisateur de l'entrée solennelle de Henri II en septembre 1548. Il ne semble pas pour autant avoir cultivé les honneurs, mais multiplie au contraire les retraites solitaires, ne signe quasiment jamais ses œuvres, et disparaît sans laisser de traces après 1560.
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Vidéo de

Maurice SCÈVE – Délie ou l'anagramme du Désir avec Jacqueline Risset (France Culture, 1979) Cinq émissions des "Chemins de la connaissance", par Emmanuel Briant et Bernard Saxel, diffusées du 22 octobre au 26 octobre sur France Culture. Présence : Jacqueline Risset.

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Epitaphe de Pernette Guillet (Délie)

Texte original :
L’heureuse cendre aultresfois composee
En un corps chaste, ou Vertu reposa,
Est en ce lieu par les Graces posee
Parmy ses os, que Beaulté composa.

O Terre indigne : en toy son repos a
Le riche Estuy de celle Ame gentile,
En tout sçauoir sur tout aultre subtile,
Tant que les Cieulx, par leur trop grand enuie,
Avant ses iours l’ont d'entre nous rauie
Pour s'enrichir d’un tel bien mescogneu :
Au Monde ingrat laissant honteuse vie,
Et longue mort a ceulx qui l'ont congneu.

Texte transposé :
L’heureuse cendre autrefois composée
En un corps chaste, où vertu reposa,
Est en ce lieu, par les Grâces posée,
Parmi ses os, que beauté composa.

Ô terre indigne ! en toi son repos a
Le riche étui de cette âme gentille,
En tout savoir sur toute autre subtile,
Tant que les cieux, par leur trop grande envie,
Avant ses jours l’ont d'entre nous ravie,
Pour s'enrichir d’un tel bien méconnu,
Au monde ingrat laissant bien courte vie,
Et longue mort à ceux qui l'ont connu.
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Tant je l’aimai, qu’en elle encor je vis :
Et tant la vis, que, malgré moi, je l’aime.
Le sens, et l’âme y furent tant ravis,
Que par l’Œil faut que le cœur la désaime.
Est-il possible en ce degré suprême
Que fermeté son outrepas révoque ?
Tant fut la flamme en nous deux réciproque,
Que mon feu luit, quand le sien clair m’appert.
Mourant le sien, le mien tôt se suffoque.
Et ainsi elle, en se perdant, me perd.
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Tu es, Miroir, au clou toujours pendant,
Pour son image en ton jour recevoir :
Et mon cœur est auprès d’elle attendant,
Qu’elle le veuille au moins, apercevoir.
Elle souvent — ô heureux ! — te vient voir,
Te découvrant secrète, et digne chose,
Où regarder ne le daigne, et si ose
Ouïr ses pleurs, ses plaints, et leur séquelle.
Mais toute dame en toi peut être enclose,
Où dedans lui autre entrer n’y peut, qu’elle.
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Le jour passé de ta douce présence
Fut un serein en hiver ténébreux,
Qui fait prouver la nuit de ton absence
À l’œil de l’âme être un temps plus ombreux,
Que n’est au Corps ce mien vivre encombreux,
Qui maintenant me fait de soi refus.
Car dès le point, que partie tu fus,
Comme le Lièvre accroupi en son gîte,
Je tends l’oreille, oyant un bruit confus,
Tout éperdu aux ténèbres d’Égypte.
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Tout le repos, ô nuit, que tu me dois,
Avec le temps mon penser le dévore :
Et l'horloge est compter sur mes doigts
Depuis le soir jusqu'à la blanche Aurore.
Et sans du jour m'apercevoir encore,
Je me perds tout en si douce pensée,
Que du veiller l'âme non offensée
Ne souffre au corps sentir cette douleur
De vain espoir toujours récompensée
Tant que ce monde aura forme et couleur.
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Maurice Scève
En toi je vis, où que tu sois absente; - En moi je meurs, où que je sois présent.
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Te voyant rire avecques si grand grâce…
  
  
  
  
Te voyant rire avecques si grand grâce,
Ce doux souris me donne espoir de vie,
Et la douceur de cette tienne face
Me promet mieux de ce dont j’ai envie.
   Mais la froideur de ton cœur me convie
À désespoir, mon dessein dissipant.
Puis ton parler, du Miel participant,
Me remet sus le désir qui me mord.
   Par quoi tu peux, mon bien anticipant,
En un moment me donner vie et mort.
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Comme des rais du Soleil gracieux
Se paissent fleurs durant la Primevère,
Je me recrée aux rayons de ses yeux,
Et loin, et près autour d’eux persévère.

Si que le Coeur, qui en moi la révère,
La me fait voir en celle même essence,
Que ferait l’Oeil par sa belle présence,
Que tant j'honnore, et que tant je poursuis:
Parquoi de rien ne me nuit son absence,
Vu qu’en tous lieux, malgré moi, je la suis...
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Tu te verras ton ivoire crêper
Par l'outrageuse et tardive vieillesse.
Lors sans pouvoir en rien participer
D'aucune joie et humaine liesse,
Je n'aurai eu de ta verte jeunesse,
Que la pitié n'a su à soi ployer
Ni du travail qu'on m'a vu employer
A soutenir mes peines éphémères
Comme Apollon, pour mériter loyer,
Sinon rameaux et feuilles très amères.
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2 /AU LECTEUR.


Le vain travail de voir divers païs
Aporte estime à qui vagabond erre,
Combien qu'il perde à changer ciel, & terre,
Ses meilleurs jours du tems larron trahis :

Ce tems perdu peut aux plus esbahis
Gaigner encor son merite, & acquerre
Son loyer deu, que mieux peuvent conquerre
Veille, & labeur d'oisiveté haïs.

Ainsi errant dessous ce cours Solaire
Tardif je tasche inutile à te plaire
Ne mendiant de toy autre faveur.

Ainsi le Lys jà flestri refleuronne,
Et le Figuier regette sur l'Autonne
Son second fruict, mais vert, & sans saveur.


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