AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Max Allan Collins (51)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les sentiers de la perdition, tome 1

La curiosité est un très vilain défaut et un jeune gamin va en faire l’amère expérience en suivant, en stoemelings (en cachette), son père, tueur pour John Looney, le boss de la pègre locale.



Le gamin ne savait pas ce que faisait son père, il ne pensait pas à mal, mais le voilà témoin d’un règlement de compte que commet Conner Looney, le fils du boss.



Ce qu’il se passe après sera la conséquence de la méfiance de Conner pour ce témoin, court sur pattes, même si son père se portera garant pour lui.



Ce comics se dévore avec des pauses, tant il est sombre, noir, violent et qu’il fait tout de même plus de 200 pages ! Croyez-moi, les chemins de la perdition, vous allez les prendre tous avec Michael O’Sullivan, qui va y entraîner son gamin, parce qu’il n’a pas le choix, parce qu’il faut se venger, parce qu’il faut frapper là où ça fait le plus mal à la pègre.



Ah oui, petite précision, nous sommes en 1930, en pleine période faste de la prohibition, la Grande Dépression étant aussi passée par là et toujours bien présente. L’avantage, c’est qu’il est plus facile d’entrer en clandestinité à cette époque-là, puisque pas de GPS pour vous pister, pas de carte bancaire, pas d’internet…



Dans des tons tout en noir et blanc, ce comics intrigue, par ses dessins, assez sombres, pas toujours très détaillés (parfois, j’ai hésité pour des visages), alors que d’autres semblent avoir été fait sur images réelles, comme avec les villes.



Nous sommes dans une histoire de vengeance, classique, basique, mais au moins, l’auteur a évité le manichéisme. Michael O’Sullivan, alias l’Ange de la mort, n’est pas un enfant de chœur, il sait ce qu’il fait et les cadavres vont se ramasser à la pelle.



Dans ce comics, c’est le crime organisé, la pègre, qui est mise en avant, sous les projecteurs et John Patrick Looney est un gangster qui a réellement existé. Mélangeant la fiction avec la réalité, l’auteur nous montre aussi une relation père fils, même si le père entraînera son fils sur ces fameux sentiers de la perdition.



Un comics à découvrir, car il met en scène une vengeance bien huilée : celle d’un homme qui connaît les rouages de la pègre et qui sait comment les toucher là où ça fait le plus mal : le fric ! Le suspense est maitrisé, les tensions sont à leur comble et on a envie de savoir comment tout cela va se terminer… Mal, on s’en doute bien…



PS : Les deux autres tomes qui suivent (02 – Sur la route / 03 – Retour à perdition) ne sont pas une suite. Le tome 2 est composé de plusieurs épisodes qui s’intercalent dans le récit du premier tome, durant leur cavale. Il n’est pas mal, mais ne vaut pas le premier. Il permet, par contre, d’éclairer un peu plus le personnage de l’Ange de la mort (Michael O’Sullivan). Par contre, le tome 3 concerne le petit-fils de Michael O’Sullivan et pour moi, il est à oublier (dessins affreux, récit factuel, aucune émotions dans le personnage). Ils ne feront pas l’objet d’une critique.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          220
Esprits criminels, tome 1 : Aux ordres de l..

Je connais très peu la série Esprits criminels et au final j’ai bien aimé ce livre. Il s’est vite lu et tout allait très vite, surtout au vu de l’énigme et du nombre de page. Les profilers découvrent très vite, voire trop vite qui c’est. Mais comme ca vient d’une série et qu’il faut aller vite, ça se ressent aussi dans le livre. Mais sympa à lire toutefois.
Commenter  J’apprécie          00
Dick Tracy

C’est dingue ce que l’on peut trouver dans ses fonds de tiroir. J’ai ressorti ce petit régal de livre policier à l’ancienne.



Dans un hangar, cinq gangsters passent le temps en jouant au poker. Une voiture entre en trombe et les joueurs de cartes se font dézinguer par Bas D’Plafond un tueur à gages.

Cette scène affreuse a été observée par le Kid, un p’tit gars d’la rue, pickpocket de profession.

Afin de prendre la suprématie sur les autres gangs de la ville, BigBoy fait tuer Mannliss le Lippu.

Dick Tracy, policier intègre et efficace essaye de faire tomber BigBoy mais il tombe dans un piège…



- Un petit bijou de texte que n’auraient pas renié Michel Audiard ni Frédéric Dard ;

- Une intrigue tout à fait dans le genre « des tontons flingueurs » (le gros méchant qui veut prendre la place de tout le monde mais qui va se faire avoir par le meilleur policier de la ville) ;

- Un super policier qui passe au travers de tous les coups ;

- Un rythme aussi effréné que les rafales de mitraillette ;

- Surnom des personnages très cocasses : Pois-Chiche, Bas D’Plafond, le Marmonneux et j’en passe …



Bref, tout est réuni pour passer un super moment. Je pense qu’il sera peut-être difficile de trouver ce livre mais si vous pouvez mettre la main dessus alors, n’hésitez pas, lisez-le !
Commenter  J’apprécie          350
Windtalkers

Un roman influencé par le scénario du film écrit par John Rice et Joe Batteer, et inspiré de faits réels peu connus en Europe. Le récit est bien documenté . Tous les renseignements liés au Code Navajo furent classés top secret et par conséquent l'existence même des radio-codeurs. En 1969, avec l'avènement de l'informatique , le code Najavo devint obsolute et le gouvernement américain leva le secret du code et l'existence des radios codeurs.

Un roman de guerre puissant qui dit aussi l'amitié et la fraternité des soldats.
Commenter  J’apprécie          260
Les Meurtres du Titanic

Très bien écrit, ce roman policier fortement teinté de documentaire historique, reste malgré tout assez fade et superficiel eu égard au sujet traité. Les descriptions très précises du luxe extraordinaire des premières classes n'est peut-être pas un thème qui m'a passionné. Le fait de prendre des personnes réelles disparues dans la catastrophe et d'en faire des méchants truands sans aucune attestation que cela soit vrai m'a déplu.
Commenter  J’apprécie          10
Il faut sauver le soldat Ryan

J'étais emballée par le fait de lire le roman du film, il y a eu un tel tapage autour (je précise que je ne l'ai pas vu) mais ça a été une grosse déception. Je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire. J'ai trouvé ça long et ça ne m'a pas donné envie de voir le film, parce que j'ai peur de m'ennuyer.
Commenter  J’apprécie          00
Dark Angel, tome 3 : Après les ténèbres

Après deux saisons, la série Dark Angel a malheureusement été annulée. Je lui trouvais pourtant de très nombreuses qualités : dans ses thématiques, dans le traitement de ses personnages, dans l’humour des dialogues et dans la qualité des acteurs… C’est donc avec grand plaisir que je me suis plongée dans les trois romans, heureuse de retrouver un univers et une ambiance que j’avais tant aimés.

Le premier tome offre une préquelle à la série alors que les tomes 2 et 3 sont des suites directes au dernier épisode et offrent un dénouement que j’ai, pour ma part, trouvé assez satisfaisant même s’il est vrai que toutes nos questions ne trouvent pas forcément de réponses claires. Mais la boucle est bouclée, je peux dire au revoir à Max… jusqu’à un prochain revisionnage !



Les créatures transgéniques commencent à s’intégrer dans la société de Seattle. Sans être totalement acceptés par tous les êtres humains, ils sont au moins tolérés et dorénavant libres de sortir au grand jour, libres de leurs mouvements.

Max et ses plus proches ami.e.s se réunissent à Terminal City pour les fêtes de Noël (2021 !) mais alors que la soirée s’écoule plus ou moins sans accrocs, Logan se fait enlever. C’est évidemment Ames White qui est derrière tout ça, persuadé que ce kidnapping attirera Max dans ses filets car il n’est plus en bonne posture et doit convaincre de son utilité la secte à laquelle il appartient…



Mis à part les premiers chapitres, la grande majorité du récit est dévolue à des scènes d’action pures et dures dans lesquelles les transgéniques se battent avec les sbires de White. Le scénario ne casse donc pas trois pattes à un canard, le dénouement apparaît miraculeusement en un claquement de doigts et tout semble se résoudre plus ou moins au mieux pour la majorité des “gentils”.

Ce n’est clairement pas le livre de l’année et pour autant, j’ai passé un agréable moment. Parce que je n’avais aucun mal à m’immerger dans ce Seattle en reconstruction ou dans une forêt reculée à la rescousse de Logan, mais aussi à imaginer les scènes de combats et à entendre les voix des personnages (notamment lors des répliques bien affutées de Original Cindy, Alec et Max). Et quel plaisir de les voir évoluer quasiment “sous nos yeux” !



Alors oui, le style est médiocre (la traduction n’aide peut-être pas), le scénario est simpliste, les relations des personnages un peu niaises pour qui ne connaît pas forcément la série TV (et donc la relative complexité des liens entretenus par les héros) et toutes nos questions ne trouvent pas de réponses claires et précises même si l’on apprend quelques éléments sur le virus qui touchait Max et Logan, sur l’organisation de White, sur Sandman mais… c’est Dark Angel.



Bref, vous l’aurez compris, quelle que soit la (non)qualité “objective” de ce troisième tome, la fan de la série en moi est tellement heureuse de pouvoir prolonger l’aventure Dark Angel sur le format papier qu’elle est prête à tout pardonner, même les passages les plus niais et invraisemblables !



Et vous, une série (TV ou de livres) que vous aimez tellement que vous lui pardonnez toutes ses faiblesses ?
Lien : https://bazardelalitterature..
Commenter  J’apprécie          30
Dark Angel, tome 2 : Le Traître

Dans ce volume nous avons enfin le droit à la suite de la série tv. Comment a fini la prise d'otages de Jam Pony ? 

La réponse ici avec des négociations, des passages secrets et des sauvetages d'innocents en perspective ! 

Les transgéniques sont parqués dans terminal city. Ils vont devoir s'entraider et s'entendre pour surmonter cette épreuve et obtenir le droit de vivre et de ne plus fuir.  

Entre un siège militaire,  un transgénique écorcheur et des dissensions dans les rangs,  Max va avoir du travail ! 

Commenter  J’apprécie          20
Dark Angel, tome 1 : Avant l'aube

Une plongée dans mon enfance ! J’ai connu dark angel avec la série TV de la trilogie du samedi sur M6. Absolument fan de cette femme forte luttant pour sa survie, incarné à l’écran par Jessica Alba, j’ai été extrêmement déçu quand la production à été arrêtée.

Mais quelle ne fut pas ma surprise quand, en vacances, discutant de livre avec un ami il m’apprend l'existence de romans qui finissent l’intrigue abordés dans la série !

J’ai donc été ravi de retrouver Max, Logan et leur lutte contre Manticore. Lecture fluide et prenante, nous retrouvons Max à son arrivée à Seattle. Cambriolages, livraisons et négociations avec de gros bonnets du trafic d’art au rendez-vous de ce volume !

Hâte de lire la suite et d’avoir enfin le fin mot de l’histoire !!

Commenter  J’apprécie          10
Il faut sauver le soldat Ryan

Alors que les forces alliées débarquent à Omaha Beach, Miller doit conduire son escouade derrière les lignes ennemies pour une mission particulièrement dangereuse : trouver et ramener sain et sauf le simple soldat James Ryan, dont les trois frères sont morts au combat en l’espace de trois jours. Pendant que l’escouade progresse en territoire ennemi, les hommes de Miller se posent des questions. Faut-il risquer la vie de huit hommes pour en sauver un seul ? Grande querstion posée sans fard et qui est prétexte à suivre l'avancée des troupes alliés dans une Europe dévastée par la guerre.
Commenter  J’apprécie          00
U-571

Super livre fidèle au film,on découvre l’univers des sous marins dans la période de la seconde guerre mondiale des fameux u-boat et surtout le travail difficile et dangereux des sous marinier, de l’action, du suspense et des sentiments humains entre un jeune commandant et ses hommes.
Commenter  J’apprécie          00
American gangster : D'après une histoire vraie

Très bon livre, novélisations du film inspiré d’une histoire vraie, année 70 et ravage d’une drogue bon marché qui provoque une hécatombe d’overdose dans le quartier d’Harlem,bonne enquête policière.
Commenter  J’apprécie          00
Les Experts, tome 8 - Las Vegas : Le plagia..

Les livres sont mieux que la série !

Mais comme je connais les acteurs, je ne peux les imaginer comme je veux...

Ceci dit, lecture plaisante, sans plus. J'ai quand même eu de la peine à entrer dans cette histoire...
Commenter  J’apprécie          00
Faisans et malfaisants, tome 3 : Un flingue..

Dans une fiction adroite, l'auteur formule l'hypothèse d'un dénouement différent de la véritable histoire du célèbre gangster John Dillinger.
Commenter  J’apprécie          20
Ms Tree, tome 1

Ce tome contient une saison complète qui ne nécessite aucune connaissance préalable du personnage pour être compréhensible. Il contient les numéros 7 & 8 de Ms. Tree Quarterly, ainsi que Ms. Tree Special 9, initialement parus en 1992, écrits par Max Allan Collins, dessinés et encrés par Terry Beatty, avec une mise en couleurs réalisée par Tom Zukio, puis par Eric Kachelhofer. Il comprend une introduction d'Allan Collins évoquant l'historique éditorial de la série, et expliquant pourquoi il a choisi de commencer les rééditions chez Titan Comics par ces épisodes qui ne sont pas les premiers. Il se termine avec une histoire en prose (10 pages) de Ms. Tree écrite par Collins.



Michael Tree est couchée dans son lit en train de rêver tranquillement. Elle rêve que son mari est encore en vie et lui fait l'amour. Dans le même temps, un tueur armé d'un pistolet pénètre chez elle par effraction. Michael Tree est réveillée par la sonnerie du téléphone, quelqu'un qui la prévient qu'un assassin et chez elle. Ms. Tree prend son arme à feu dans le tiroir de la commode et attend derrière la porte. L'assassin rentre dans sa chambre et tire dans le lit. Elle l'abat de 4 balles en pleine poitrine. Il n'est pas mort et porte ses mains à la gorge de Michael. Elle lui décoche un bon coup de genou dans les joyeuses, récupère son pistolet et l'abat d'une balle en pleine tête. Elle appelle la police et le lieutenant Rafe Valer est là peu de temps après avec ses hommes. Ils évoquent les ennemis de Michael Tree, en particulier la famille Muerta, impliquée dans le crime organisé. Le lendemain, Michael Tree décide de rendre visite à Dominique Muerta, la cheffe de la famille, au siège social de son entreprise Muerta Entreprises international. Dominique Muerta explique à Ms. Tree que c'est elle qui a loué les services de l'assassin, et également elle qui l'a avertie. Elle évoque la relation romantique qui unit sa fille Lisa Muerta au fils de Michael Tree, le défunt mari de la détective privée. Elle lâche le morceau : dans deux ans, les entreprises Muerta auront quitté la sphère du crime organisé pour ne plus mener que des affaires légales. Elle souhaite embaucher Michael Tree comme responsable de la sécurité.



La réponse de Michael Tree ne fait pas attendre : un bon coup de poing dans le visage de Dominique Muerta, ce qui la rend inconsciente quelques instants. Ms. Tree se rend dans ses propres bureaux, ceux de son agence de détective Tree Investigations Inc. En fin de journée, elle indique à la secrétaire Effie qu'elle peut rentrer chez elle. Au même moment, Dominique Muerta indique à sa secrétaire Evalyn qu'elle peut rentrer chez elle. Puis elle reçoit son neveu Don Donnie, et ils évoquent le refus de Michael Tree ainsi que son coquard. Don Donnie prend congé de sa tante. Peu de temps après, une personne pénètre dans le bureau de Dominique Muerta et l'abat de 4 balles tirées avec un pistolet muni d'un silencieux. Le lendemain, le lieutenant de police Rafe Valer vient informer Ms. Tree de l'assassinat de Dominique Muerta et lui demander si elle y est pour quelque chose. Une fois qu'il est parti, Mike Tree pose la même question à sa belle-mère. Contre l'avis de tout le monde, Ms. Tree assiste aux obsèques de Dominique Muerta. À la fin de la cérémonie, Lisa Muerta lui demande d'enquêter sur la mort de sa mère Dominique pour découvrir l'assassin. Ms. Tree accepte.



Si le choix de l'auteur ne pas commencer la réédition par le début peut surprendre, il fait sens à la lecture du tome : aucun souci pour comprendre, et une histoire formant un tout. Au début des années 1980, de petits éditeurs apparaissent aux États-Unis : le lecteur peut entendre parler de séries qu'il ne voit jamais parce qu'elles ne sont pas bien distribuées. En 1990, DC Comics reprend la publication de Ms. Tree qui devient accessible à tout le lectorat, après avoir été publiée par Eclipse Comics, Aardvark Vanaheim et Renegade Press. Les numéros présents dans ce recueil proviennent de la période DC. Max Allan Collins a expliqué dans des interviews qu'il a conçu Ms. Tree comme une réplique de la secrétaire Velda qui se serait mariée avec son patron Mike Hammer, privé dur à cuire créé par Mickey Spillane en 1947. Le premier épisode a été publié en 1981. Le principe de la série est simple Michael Tree (son père lui a donné un drôle de prénom) a été mariée à un détective privé (lui aussi prénommé Michael), ancien policier, assassiné par un tueur à la solde de la famille Muerta. Ms. Tree a répliqué en abattant Dominic Muerta auquel a succédé Dominique Muerta. Ms. Tree s'occupe de temps à autre du fils de son défunt mari : Mike (c'est bien sûr le diminutif du même prénom). Elle est à la tête d'une agence de détectives privés qui emploie Roger Freemont, Dan Green et la secrétaire Effie. Elle réalise des enquêtes et se frotte souvent à la famille Muerta, en l'occurrence Don Donnie Muerta.



La narration de Max Allan Collins est assez sèche et factuelle, et les dessins de Terry Beatty sont à l'unisson. L'artiste ne fait pas dans la fioriture : un détourage avec un trait de contour appuyé, des silhouettes simplifiés, des décors simplifiés (mais un taux d'arrière-plans vides assez faible), des expressions de visage assez basiques mais variées. Dans un premier temps il se dégage une impression de banalité un peu fade des histoires. Michael Tree enquête sur un meurtre ou un enlèvement, rencontre un ancien copain, retourne tabasser ou intimider Don Lonnie Muerta dont l'organisation de sécurité est toujours défaillante, et elle se conduit comme une personne prompte à faire usage de la violence, sans oublier la prise de bec avec son beau-fils. Elle passe d'un environnement en toc à un autre : son bureau sans personnalité, une chambre d'hôtel banale, un restaurant à la décoration en toc, un parking souterrain anonyme, le bureau fonctionnel de Don Lonnie (Ah si, une table basse qui sort un peu de l'ordinaire), une grange en carton-pâte, un escalier avec une rampe pour tout élément remarquable, un pavillon de banlieue industriel, etc. Les tenues vestimentaires appartiennent majoritairement au registre fonctionnel, avec toujours le même costume pour Don Lonnie, toujours le même imperméable pour Ms. Tree (sans oublier ses gants… Ah si une fois elle en perd un dans l'escalier avec la rampe) et ses chaussures à talon. Les personnages présentent une identité graphique tout aussi simple, mais assez variée pour qu'ils soient immédiatement identifiables : le catogan de Don Lonnie, la frange de Michael Tree, la coupe en brosse de Mike, la petite bouclette d'oncle Frankie. Les silhouettes donnent une sensation entre l'esquisse et des proportions parfois juste un peu mal maitrisées. Et pourtant…



Pourtant, ce n'est pas mauvais : ça se lit tout seul, ce n'est pas fade, et le lecteur finit par s'attacher à Michael Tree. Elle n'est pas parfaite. Il est évoqué à plusieurs reprises qu'elle a fait un séjour en maison psychiatrique, et elle a le coup de poing facile, sans être systématique. Elle est aussi directe que les dessins et le scénario. D'une certaine manière, la narration donne l'impression d'être l'expression de Ms. Tree, de sa façon de se comporter et de voir le monde. Elle a une vision assez simple du monde, qui ne s'embarrasse pas des détails ou de finesse. Il est difficile de ne pas ressentir de l'empathie vis-à-vis d'une personne aussi nature. Son imperméable et ses gants ne donnent pas l'impression d'être un costume (comme celui d'un superhéros) : bien sûr ils donnent une identité visuelle forte au personnage, mais le lecteur voit bien qu'il s'agit d'une tenue pratique pour elle. Il n'y a pas de raison pour qu'elle en change. Petit à petit, le lecteur sent apparaître une forme d'affection pour cette dame costaud, qui sait manier les armes à feu et qui va de l'avant quoi qu'il lui arrive (et pourtant elle encaisse, et pas que des coups). Avec cette narration cash et sans afféterie, Michael Tree gagne progressivement en épaisseur, devenant une vraie personne, avec son caractère, ses forces et ses faiblesses. Elle commet des erreurs et se fait balader, ce qui ne l'empêche de progresser et d'éprouver des émotions.



Le lecteur constate que Max Allan Collins n'a pas exagéré dans son introduction : il s'agit bien d'une saison complète, copieuse et cohérente. Ms. Tree se retrouve confrontée à l'appât du gain, à l'usage de la force pour imposer sa volonté, à la violence pathologique, à l'abus de faiblesse, au crime organisé dans ce qu'il a de plus terre à terre. La cohérence de la narration visuelle, de l'intrigue et de la personnalité de Michael Tree finit par convaincre le lecteur et le transporter dans ce monde très quotidien, à côtoyer des individus très humains, que ce soit le pragmatisme de Michael Tree, ou la bassesse ordinaire (parfois meurtrière) de ses ennemis. En proscrivant la dramatisation facile et le spectaculaire tape-à-l'œil, Max Allan Collins & Terry Beatty se montrent très convaincants, et le lecteur finit par croire en l'existence de cette femme à la fois ordinaire, et à la fois unique en son genre.



Voilà un comics fort étrange qui ne paye pas de mine et qui semble proposer des histoires convenues et sans éclat en misant tout sur une femme forte à la fois physiquement et mentalement. Le début de la lecture conforte cette impression : des enquêtes banales avec des personnages visuellement ordinaires. Séquence après séquence, le lecteur sent qu'il développe un lien d'affection et de respect pour Michael Tree, qu'elle s'incarne au fur et à mesure, comme une amie un peu brusque mais très attachante, évoluant dans un milieu particulier, dans une Amérique banale et ordinaire.
Commenter  J’apprécie          70
Les sentiers de la perdition, tome 1

J’avais lu cette BD il y a longtemps, avant même la sortie du film qui en a été tiré. Elle m’avait laissé un souvenir particulièrement fort et je regrette que la relecture ne soit pas exactement à la hauteur de mon souvenir - tout en restant, ceci dit, une excellente BD.

L’histoire est forte et dure mais est tout de même un peu monotone et répétitive. Toutefois, on se prend au jeu et je me suis demandé si elle n’était pas réellement tirée de faits réels.

La narration est très rigoureuse et bien pensée.

Le narrateur, Michaël -le fils d’un tueur de la Mafia-, raconte l’histoire telle qu’il s’en souvient et quand la scène se passe s’en lui, il raconte ce qu’il en déduit ou, privilège de la personnalité « historique » (mais de fiction, entendons-nous bien) de son père, ce que les historiens de la Mafia en pensent.

Le dessin est très figuratif, les traits sont tellement réaliste, détaillé et expressif, qu’on pourrait le croire travaillé d’après photographie.

Toutefois, dans l’ensemble, le rendu est parfois inégal (notamment au niveau du rendu des visages) mais ne nuit pas à la lecture ni au magistral du traitement noir et blanc très travaillé dans des techniques différentes et donnant des effets d’ombres et de lumières particulièrement puissants. Certaines planches sont tout simplement à couper le souffle.

Et puis, il y a le final (qui est différent de celui du film, si je me souviens bien) et quel final !

Commenter  J’apprécie          192
Loterie en noir et blanc

Le célèbre Eliott Ness fut recalé par Hoover en personne lorsqu'il demanda à intégrer le FBI.

A la fin de la Prohibition, il fut envoyé à Cleveland, où il devint le directeur de la Sécurité Publique. C'est donc dans cette ville du Midwest que se déroule l'intrigue de Loterie en noir et blanc, où Ness, fort de ses exploits contre Al Capone, et toujours soucieux de faire le ménage au sein des forces de l'ordre s'attaque aux loteries clandestines tenues par Lombardi et Scalise , du gang de Mayfield Road qui gère les machines à sous truquées dans les ghettos de Cleveland.



Loterie en noir et blanc est apparemment le dernier polar d'une série consacrée à l'Incorruptible et signée Max Allan Collins, qui s'ouvre avec Ça sent la rousse, et se poursuit avec le Boucher de Cleveland, et La Mafia ne passera pas !

Commencer par le petit dernier n'est absolument pas gênant pour suivre une enquête au long cours dans les ghettos noirs de la ville, des années 1933 à 1939, aux côtés de Ness et de Toussaint Johnson, policier noir vétéran de la Compagnie du 9e bataillon du 372e régiment d'infanterie qui s'est illustré en France à la fin de la première guerre. La fine équipe tente de mettre un terme aux agissements des mafieux italiens et des policiers corrompus. Et comme nous sommes à Cleveland dans les années 30, le lecteur prendra aussi plaisir à croiser Katzi, un jeune journaliste afro-américain, ancien détenu devenu journaliste au Call and Post, inspiré de Chester Himes, natif de la ville. Bref, c'est bien documenté, et plaisant à lire.
Commenter  J’apprécie          518
Les Meurtres du Titanic

Au cours d'une des explorations de la plus célèbre épave du monde, on découvre deux cadavres conservés dans la chambre froide ...

L'auteur enquête et surtout rencontre Mrs Futrelle, veuve du seul écrivain qui ait péri sur le Titanic, et elle témoigne .

Effectivement il a eu deux meurtres sur le navire et c'est son mari qui a mené l'enquête avant de périr dans le naufrage.

L'histoire est peu banale, et on en vient à se demander si la découverte des deux cadavres est réelle ou pas ...et puis, on vit avec les personnages illustres qui ont fait cette fameuse croisière inaugurale, sans compter une description captivante de la vie à bord, des décors somptueux.

Le roman se lit avec plaisir et une chose est certaine dès le début, le joyau des mers a coulé ....
Commenter  J’apprécie          10
La course au sac

Quand on s'est fait un ennemi du numéro deux de la mafia de Chicago, on vit forcément dangereusement. Nolan le sait bien, lui qui a défié l'autorité de Charlie, l'a ridiculisé, humilié au point qu'il en a perdu sa position privilégiée. Nolan a payé dans sa chair cette inimitié et il ne compte plus, ni les balles qu'on lui a retirées du corps, ni les fois où il est passé à côté de la mort. Sa carrière aussi en a pris un coup. Alors qu'il se voyait à la tête d'un grand restaurant, il a du quitter Chicago, abandonner ses rêves de grandeur et vivre de casses de banque et de cambriolages.

Mais tout cela fait partie du passé et sa vie a repris des couleurs depuis le décès accidentel de Charlie. Nolan est revenu dans les bonnes grâces de la Famille qui lui a confié la gestion du Tropical Motel, un complexe hôtel-restaurant-boîte de nuit, une affaire florissante qui n'est que la première marche vers la gloire. Après un an de probation, l'heure est venue pour Nolan de vraiment s'associer avec la Famille, en investissant ses 400000 dollars dans le restaurant très chic qu'il rêve de diriger. Fruit d'un casse, cette petite fortune l'attend bien au chaud dans le coffre d'un ami antiquaire d'Iowa City. Mais, le jour où il doit aller récupérer sa part, la boutique est braquée, ses dollars s'envolent et John, le neveu de l'antiquaire est enlevé. Flanqué d'un homme de main de la mafia, Nolan se lance à la poursuite du butin.



Un roman de truands sans fioritures, une histoire de haine et de vengeance où on trahit, on vole, on tire dans tous les sens. Max Allan Collins fait le job sans s'embarrasser d'un quelconque style. Un personnage est introduit, il en fait une description physique détaillée, s'attarde sur sa tenue vestimentaire et le fait entrer dans la ronde. Ensuite, place à l'action, aux nombreux dialogues et à une intrigue qui se déroule sans temps morts. Pléthore de truands, peu d'innocents, les personnages ne font pas dans la dentelle et l'auteur non plus dont le sens du récit nous fait penser à une sorte de parodie de roman mafieux. Ce n'est pas de la grande littérature mais c'est divertissant.
Commenter  J’apprécie          370
Les Experts, tome 7 - Las Vegas : Faux semb..

Lecture distrayante, beaucoup mieux que les épisodes de la série !
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Max Allan Collins (382)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz dragon ball super

A quelle moment dragon ball super commence t'il

A la défaite de freezer
A la défaite de buu

12 questions
174 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}