Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Brülh , le 02/04/1891
Mort(e) à : Paris , le 01/04/1976
Biographie :
Peintre et sculpteur allemand.
Il est un des représentants majeurs des mouvements Dada et surréaliste.
. Son père était l'artiste peintre Philipp Ernst. Il commence des études de philosophie dès 1909, qu'il abandonne rapidement afin de se consacrer entièrement à l'art. En 1911, il rencontre les membres du groupe Blaue Reiter avec qui il exposera deux ans plus tard.
Ses premières toiles, entre 1909 et 1913, sont de facture expressionniste pour devenir ensuite surréalistes. En 1913, il part pour Paris et rencontre Guillaume Apollinaire et Robert Delaunay.
La guerre s'étend en Europe. Max Ernst retrouvera chez ses confrères du mouvement Dada la même envie de contestation. Retourné en Allemagne pour servir son pays, il prend une part active au mouvement Dada de Cologne. Cette période marque ses œuvres, influencées par Paul Klee ou Marcel Duchamp.
Il découvre la peinture métaphysique de De Chirico en 1919 et devient, en 1921, l'ami de Paul Eluard. Il explore la peinture onirique, d'une facture réaliste fantastique, plus axée sur le monde intérieur.
Il invente, en 1925, la technique du frottage ; il laisse une mine de crayon se déplacer sur une feuille posée sur une surface aux matières différentes. Lors de ses voyages, il réalise des collages et s'essaie à la sculpture dans les années 30.
Lors de la seconde guerre mondiale, il fuit l'Europe et se rend à New York. Il continue son art auprès de Marc Chagall et Marcel Duchamp, tout en contribuant à la naissance de l'expressionnisme abstrait. Il retourne néanmoins en France dans les années 50 et, lorsqu'il reçoit un prix lors de la Biennale de Venise, il se fait exclure du mouvement surréaliste. Il continuera de travailler et d’explorer son art jusqu'à sa mort.
Je cherche, par une intervention de l’esprit, à interpréter ce chaos, à lui donner des formes et significations ambiguës, paranoïaques, fabuleuses, contradictoires, selon une logique inversée. (1958)
[Max Ernst] possède au plus haut point l’art de déconcerter le public par son sens du fantastique, son humour, son instinct poétique. « Il produit, dit Lassaigne, une déroute logique chez le spectateur pour le rendre accessible aux séductions du bizarre et du fortuit ». »