Cet océan de sang, de deuil et de souffrance recouvre la nation, mutile le pays : 883 polytechniciens sont morts au combat. Sur 346 élèves - ou anciens élèves - de l’École normale supérieure mobilisés, 143 ont été tués. Plus de la moitié des instituteurs mobilisés ont été tués. Et il y a ces centaines de milliers d'enfants qui n'ont pu naître, parce que ceux qui seraient devenus leurs jeunes pères gisent dans de grands ossuaires, qui peuplent de croix blanches les lieux où ils se sont battus.