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Critiques de Max Santoul (11)
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Ménino

J’ai personnellement ouvert des yeux d’enfant dans un village du Roussillon dans les années 60 et en lisant le dernier roman de Max Santoul, j’ai immédiatement reconnu des souvenirs que j’aime, des valeurs positives profondes qui me font du bien quand elles viennent me visiter sans prévenir. Des enfants montés dans de grands cyprès se balançant dangereusement par jour de grand vent, un magnifique évier de cuisine taillé d’un seul bloc dans le marbre rouge de Caunes Minervois. Des adultes parlant d’une voix retentissante, le Patois ou le Catalan, de la guerre ou bien autour d’une partie de carte, tenant dans leurs mains de vieilles cartes usées et misant avec des jetons en bois peints multicolores et patinés par le temps.

Caunes Minervois, quel bel endroit pour vivre ! Mais la vie n’y est pas douce pour tout le monde. Max n’a pas connu son père, emporté par la tuberculose alors qu’il n’a que neuf mois. Ménino, sa mémé, une femme extraordinaire, va veiller sur lui pendant sa petite enfance. Malgré la perte de son mari, malgré une infirmité de naissance qui ne lui permet que l’utilisation du bras gauche, les difficultés n’existent plus devant la volonté naturelle d’élever son petit-fils. La vie n’est pas toujours cruelle. Max a hérité d’une voix en or, un don pour la musique et les mathématiques. Une maladie chronique et douloureuse, des professeurs peu compréhensifs, des accidents et des gifles mettent ses journées à rude épreuve. Un confident surnaturel, un canari infirme mais qui semble immortel partage ses douleurs, écoute chaque jour ses doutes et ses choix de vie.

Dans un décor qui vit ses derniers moments de poésie du quotidien, sans toutes ces voitures et le Patois parlé qui s’envole à jamais dans l’espace, un suspens terrible plane sur le roman. L'adversité gagnera-t-elle contre cet enfant bouillonnant de vie et d'intelligence, Menino et le canari vivront-ils assez longtemps pour protéger l'enfant-oiseau pour qu’il puisse un jour s'envoler très loin du village ?

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Ménino

“La poésie conjuguait les émotions dans les brumes de l’imaginaire. C’était pour moi une forme d’aération divine, une passerelle jetée entre l’immatériel et les choses de la vie.”



Annoncé comme un roman, disons-le tout de suite : « Non ce n’est pas un roman. C’est un livre de littérature, la vraie, la belle où les senteurs et émotions mêlées, d’un temps que les moins de 60 ans n’ont pas pu connaître, nous emmène hors de nous, dans un ailleurs proche et lointain à la fois.



L’écriture de Max Santoul est une peinture. La force des images, la puissance évocatrice de ces mots simples emportent, au son d’une douce poésie, le lecteur dans l’âme occitane de l’écrivain. A petites touches de mémoire capricieuse, un passé, un présent, un pays apparaissent rythmés par les odeurs et les couleurs. “Après la pluie, le ciel était lavé et la lumière magnifique. Les odeurs bleuissaient doucement. Cette curieuse impression de teinte des odeurs, je la ressentais souvent. C’était aussi le cas pour les choses et les sentiments. La chaleur était jaune, le froid blanc ou transparent, l’attente mauve, la tristesse grise, le bonheur vert, la colère rouge, la douceur en camaïeu et l’amour de toutes les couleurs.”

Parce que l’enveloppe de tout masque l’essentiel, Max Santoul nous détaille dans un texte aux phrases longues, inspirées remplies d’une poésie envoutante les métiers, les gens, les rues, les couleurs, de Caunes à Carcassonne, de Montpellier à Paris recherchant l’essentiel derrière l’enveloppe du tout.


Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Ménino

Faute de temps, je n'ai pas encore composé la critique plus développée que mérite ce roman intimiste, écrit avec une rare maîtrise de la langue. J'y reviendrai donc dans quelques temps. Mais j'avoue que ce livre merveilleusement conté m'a arraché des larmes d'émotion plus d'une fois. Et lorsque j'ai tourné la dernière page, une chanson de Charles Trenet m'est venu spontanément à l'esprit :



" Il revient à ma mémoire

Des souvenirs familiers

Je revois ma blouse noire

Lorsque j'étais écolier...

Douce France

Cher pays de mon enfance

Je t'ai gardée dans mon coeur "



Je recommande à tous très chaudement ce livre un rien nostalgique. Max Santoul a sans conteste l'étoffe d'un grand écrivain.

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La beauté dans la peau

INTENTION DE L'AUTEUR

La structure narrative balance entre le souci de décrire comment les choses

sont et celui d’expliquer comment elles fonctionnent. Il suffit de se laisser guider par

la mise en page qui alterne le procédé de manière claire.

Ce qui est dit simplement, dans la mesure d’un certain appétit de connaissances,

est présenté de façon fluide. Certaines annotations en termes techniques, repris en

fin d’ouvrage dans un lexique indiquant les pages aptes à présenter ce vocabulaire

dans son contexte, sont des précisons utiles à la compréhension. Ne pas s’y attarder

ne pose aucun problème, il sera toujours temps d’y revenir.

Certains paragraphes sont décalés et en couleurs. Ce sont des développements

spécialisés ou anecdotiques, des digressions scientifiques ou historiques, un deuxième

niveau de lecture. S’y intéresser procure un réel bénéfice. La progression des données

est faite en sorte qu’il n’y ait pas d’effort à fournir pour tout assimiler, mais rien

n’empêche de lire les chapitres selon son propre centre d’intérêt.

En dehors du désir d’introduire une nouvelle façon de dire, l’accent est porté sur

le droit à l’information. Le propos n’est pas de donner des recettes, mais de fournir

les connaissances nécessaires pour mieux s’orienter dans ce domaine.

Ce livre a été écrit avec beaucoup de plaisir et quelque malice, je vous en souhaite

autant au cours de sa lecture.


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Ménino

INTENTION DE L'AUTEUR



Le roman est construit autour de 3 personnages : la grand-mère, l'enfant et la mémoire qui joue un rôle de révélateur. Elle libère les souvenirs de façon naturelle et devient un acteur virtuel, mais à part entière.

Celle des odeurs, par exemple, est une source intarissable, mais qui ne se convoque pas par la simple volonté de l'esprit ; alors que la mémoire visuelle, ou celle des sons, s'adapte parfaitement à la manipulation. Ce principe est respecté dans le récit, même si ce n'est pas évident car les traces en ont été "adoucies" au cours de l'écriture et de la réécriture pour renforcer la construction. Mais il explique ce montage dispersé volontaire. L'auteur avait d'ailleurs pensé à un premier titre au tout début : "final cut of the puzzle". Il faisat référence aux emprunts à la culture cinématographique au cours des événements.



L'histoire de "Ménino… je suis venu te dire que je t'aimais", qui est le titre exact, légitime l'implication du narrateur. Il existe aussi un fil rouge : la résilience. Elle montre comment un enfant peut devenir un homme alors que tout paraît perdu d'avance. L'amour et la confiance d'une grand-mère, déjà handicapée par la nature, permettent de révéler la vie du village de l'enfance : le manque de générosité des habitants et les caprices du mauvais sort ; le rythme des saisons, scandé par les métiers de passage vécus "à fleur de peau", comme le sont les luttes, les mensonges, la religion, les opinions… La fragilité des cervelles immatures ou au contraire la lucidité des autres sont montrées à travers le regard d'un enfant, et plus tard à travers celui de l'adulte qu'il est devenu.



Il y a donc plusieurs niveaux de langage :

celui de l'enfant à l'époque du récit ;

celui de l'enfant qui bénéficie des connaissances à posteriori (qu'il n'avait pas au moment des faits) ;

celui de l'adolescent qui est un "homme" en apprentissage ;

celui de l'adulte qui se penche sur son enfance et analyse l'initiation ;

celui de l'adulte qui se prononce avec sa culture aboutie à travers ses souvenirs…



Du coup, les mots jouent entre eux, les phrases se recomposent, la construction et la conjugaison se libèrent des rigueurs habituelles… avec des maladresses voulues. C'est donc un style parfois soutenu, mais souvent "piqué" de nouveautés et des "élégances" du langage parlé.

Le roman résulte d'un assemblage, à la manière de nouvelles qui se sont emboîtées les unes dans les autres. Au fur et à mesure du récit, les personnages ont pris de l'ampleur et ont acquis une légitimité propre en dehors de leur enracinement dans la réalité. L'histoire s'en est enrichi spontanément au fil de l'écriture. Mais l'autofiction reste le principe même de la narration, telle qu'elle a été définie par Serge Doubrovsky.



Nous souhaitons au lecteur autant de plaisir à lire ce livre, qu'il en a procuré à l'auteur pour l'écrire.



Max Santoul


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Ménino

J'ai dévoré ce livre.

Max Santoul a rapporté avec beaucoup de sensibilité l'histoire d'amour entre une grand-mère (Ménino) et son petit-fils. Il n'a pas oublié de nous faire partager la déchirure lorsque le héros va rejoindre sa mère.

Il a su recréer l'ambiance d'un village après la guerre et dépeindre la nature et les petites joies et chagrins du quotidien.

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Ménino

ENTRETIEN & DÉDICACE 2 AVRIL

BREUILLET : MOULIN DES MUSES

ARPAJON : LA PLUME DU PAGE



http://www.20h59.com/lieu/moulin-des-muses-breuillet,59851



http://www.atoupro.com/91-Arpajon/LIBRAIRIES/La+Plume+du+Page_2776966.html
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Ménino



Un livre tendre sur l' enfance d' un petit garçon dans le sud de la France . Les personnages y sont dépeints avec humour à travers des yeux intelligents d' enfant . Un livre plein d' odeurs , et d' images touchantes . Bravo Mr Santoul !
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Ménino

Ménino vient d'être choisi pour concourir à la sélection des livres en compétition pour le "Prix Marcel Pagnol" 2011.

Remis au début du mois de juin, il récompense chaque année un livre sur le thème du souvenir d'enfance.

La sélection finale (5 romans retenus) sera publiée en avril 2011

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Ménino

DÉDICACE LE DIMANCHE 3 AVRIL

AU SALON DU LIVRE DE CHÂTEAUROUX



http://www.salondulivrechateauroux.fr/pages/Liste_des_Auteurs_2011-54605.html

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Ménino

I can already smell the southern french interiors on a hot summer day...
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