Lorsque l'armée française pénétra dans Venise, le 16 mai 1797, ce fut comme si elle avait été frappée de silence. Le pillage, le bruit et la fureur des hommes furent cristallisés par la beauté et l'immobilité de la ville. Ce qui étonna d'emblée Johannes, c'est cette tranquillité qui émanait de chacune des ruelles, cette paix qu'il n'avait plus goûtée depuis de longs mois.