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Critiques de Maxence Van der Meersch (73)
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La maison dans la dune

A Dunkerque, entre France et Belgique, Sylvain, ancien boxeur marié à Germaine, ancienne "fille de joie", vit de la fraude du tabac. Mais ce trafic alors criminel est sévèrement réprimé par la douane et c'est un "métier" bien risqué. A l'aide d'acolytes et de chiens "passeurs", Sylvain se sent pourtant rusé et habile jusqu'au jour où un chef-douanier, épris de Germaine, décide de le faire tomber.



"La maison dans la dune" publié en 1932 est le premier roman de Maxence Van der Meersch, un auteur dont j'ignorais complètement l'existence et l'œuvre. Celui qui recevra le prix Goncourt en 1936 pour son roman "L'empreinte du dieu" propose un roman social qui met en lumière la vie quotidienne d'une classe sociale assez floue, entre prolétariat et classe moyenne. Les descriptions des paysages de bord de mer et du plat pays sont plaisantes mais bien moins, à mon avis, que les dialogues en argot que j'ai trouvé savoureux.



Une première rencontre concluante grâce à une narration bien rythmée même si l'issue de laisse aisément deviner.





Challenge XXème siècle 2022

Challenge MULTI-DEFIS 2022
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La maison dans la dune

Comme dans le roman " Le liseur de 6h27", ce livre avait le tampon" Mis au pilon", au CDI de mon collège. Je l'ai donc " sauvé"...et comme j'ai bien fait! Mais je n'en ai pas lu des passages dans le métro!



Honte à moi, je ne connaissais l'auteur que de nom, pourtant il est originaire de ma région! Il a eu plusieurs prix, dont le grand prix de l'Académie française. Publié en 1932, " La maison dans la dune " est son premier roman. Une réussite, selon moi.



Il y est question, à travers le personnage principal, Sylvain, de contrebande de tabac entre la France et la Belgique, près de Dunkerque. Je connaissais ce trafic, car habitant moi-même à un kilomètre de la frontière belge, j'en ai souvent entendu parler par mes grands-parents. D'ailleurs, les Français continuent encore à acheter leur tabac en Belgique car moins cher...



Mais, au-delà du -dangereux- jeu du chat et de la souris entre les contrebandiers et les douaniers, le roman offre au lecteur bien d'autres intérêts: d'abord un style magnifique, tant dans les descriptions de l'âpre paysage marin que dans les portraits, très réussis . Et il y a Sylvain, ancien boxeur reconverti pour sa femme, qui aime dépenser, dans la fraude au tabac. Ce personnage m'a émue car ce taiseux, cet être secret va trouver par hasard un havre de verdure, une auberge cachée où renaître , pouvoir changer peut-être, grâce à la jeune et pure Pascaline...



Cependant, dès le début, on sent qu'un drame va éclater...Lourges, le douanier efficace, est toujours là, qui veille, et Germaine, la femme de Sylvain , le trouve à son goût...



Une belle lecture, qui m'incite à découvrir davantage l'univers de cet auteur malheureusement un peu oublié , au charme peut-être suranné mais bien attirant.

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La maison dans la dune

Maxence van der Meersch, très lu après guerre, il faut bien reconnaître qu’il est un peu oublié des nos jours. Et c’est bien dommage…

Son premier roman, « La maison dans la dune » vaut bien mieux que l’oubli.

Dans l’atmosphère brumeuse du Nord, un ancien boxeur, Sylvain, vit du trafic de tabac entre la Belgique et la France. Lors d’une de ses virées, il découvrira la maison dans la dune où vivent des femmes et une jeune fille, Pascaline. Il en devient amoureux… d’elle et de la sécurité qu’elle représente pour lui, l’aventurier qui doit se jouer des patrouilles des douaniers ; parviendra-t-elle sans s’en rendre vraiment compte à l’éloigner de cette activité lucrative mais tellement aléatoire ?

Ce serait négliger le talent de Lourges, le douanier, pour qui la femme de Sylvain se découvre une attirance certaine. Elle qui convainquit dans le passé, Sylvain à se convertir à la contrebande et à abandonner la boxe, va-t-elle le trahir ?

« La maison dans la dune » vaut bien mieux que l’oubli, dis-je… Certes oui. Le style de Maxence van der Meersch y est rapide, précis que ce soit pour décrire la mer du Nord, ses dunes, ses brumes … le vent…ou la techniques de chiens transporteurs transfrontaliers qui parfois doivent combattre à mort les chiens des gabelous. Une histoire d’amour, mais d’humiliation et de vengeance également avec en second plan la question lancinante du rachat…

On pense à certains ouvrages de Vialar, mais aussi à Genevoix…

Maxence van der Meersch, un auteur à redécouvrir au plus vite.

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Corps et âmes, tome 1 : Enchaîné à toi-même

Pour ma soeur…



- Kikou ma Pat, comment vas-tu ?

- Hello….Bof bof…….Suis épuisée……

- Ben, au vu de ce qui se passe, je comprends ton état ! Toujours en réa Covid ? Tu tiens le coup ?

- Oui……..Bon, la tension baisse, les rythmes se calment….ce n’est pas comme il y a quelques semaines où je faisais presque 40h en 3 jours…… Quoi de neuf chez toi ?

- Bah, pas grand-chose…je viens de lire un bouquin « Corps et âmes « …de Maxence van der Meersch….

- C’est quoi ce bouquin ? Je ne connais pas …. Il est bien ?

- C’est un roman qui se passe dans le milieu médical dans les années 1930….

- Ooh…..pitié………tu peux m’en parler, mais ne me demande pas de le lire….le milieu médical, c’est bon, hein, j’y suis assez plongée……préfère lire des trucs fantasy genre le Witcher…

- Je sais bien ma Pat !! Bah, la j’ai lu le 1er tome, il y en a encore 1 à lire….

- Ils n’avaient pas encore le Covid à l’époque je suppose….

- Bah non…par contre la tuberculose faisait encore pas mal de ravages………

- Ah oui……..ils avaient aussi des pénuries de masques ? Désolée, c’est plus fort que moi…

- Je pense qu’au vu du contexte de l’époque ils ne manquaient pas forcement de matériel, mais ils ne connaissaient pas encore tous les moyens de protection…Quand tu lis leur façon de faire une autopsie….Oulala !!

- Eurk ! Bon, à l’époque, les médecins c’étaient des demi-dieux c’est ça ?

- Oh oui ma Pat ! On en était encore à l’ère du mandarinat…ça a changé depuis….

- Ouaif….les administratifs mènent la danse maintenant…………je ne fais pas de commentaires…..tu connais mon avis……..

- C’est le même que le mien de toute façon !

- Au fait, il y a au moins des infirmières dans ce bouquin ou c’est de nouveau une ode aux médecins ?

- La sœur du héros est inf, mais c’est vrai, tu as raison, …je crois que j’ai un vieux livre de Cronin qui parle de deux sœurs infirmières, vais le déterrer…..Tu vas pouvoir te reposer prochainement ?

- Je vais essayer…J’espère que ma voisine du bas retravaille enfin……Je ne supporte pas quand elle se plaint sur sa terrasse de son télétravail………….Sinon, je vais finir par avoir un accident d’arrosoir…..

- Bah, elle le mérite un peu, non ? En tout cas, repose toi et prend soin de toi….

- Bisous Nath

- Bisous ma Pat, je t’aime sœurette………….



Challenge Hommage aux soignants

Challenge ABC 2019/2020











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Corps et âmes, tome 2 : Qu'un amour t'emporte !

Je viens de réaliser que cela fait près d’une année que j’ai lu le premier tome de ce dytique de Maxence Van der Meersch.

Une fois de plus, ma tendance à me disperser dans le choix de mes lectures a fait son œuvre…Oui, je sais, j’ai beau le savoir, je suis incorrigible…..

Je n’ai cependant pas eu trop de peine à me remettre dans l’histoire, même après un temps aussi long entre ces deux tomes…

Nous retrouvons Michel Doutreval, jeune médecin et jeune marié à un virage de sa vie qui va déterminer toute sa carrière et vie future…En effet, alors qu’il était destiné à marcher sur les traces de son père, le brillant et fort connu professeur Doutreval, il va choisir d’épouser une ancienne patiente plutôt que la riche jeune fille de bonne famille qu’on lui destinait et donc de tourner le dos à sa famille. Lu comme cela, on se croirait plutôt dans une romance assaisonnée à la sauce harlequin…Eh bien que nenni ! Il n’en est absolument rien…

On va suivre les difficultés d’exercice pour un jeune médecin de ville, sans aucun appui, entre les deux guerres mondiales, dans les années 1930 plus précisément.

La médecine est à l’époque bien loin de ce qu’elle est actuellement et l’on mesure le chemin parcouru depuis…A l’époque des maladies dont nous ne connaissons plus que le nom sévissaient et faisaient beaucoup de ravages comme la diphtérie, la tuberculose par exemple…Il faut dire qu’il n’y avait pas encore les antibiotiques dans le paysage et quand on voit la manière de traiter ce genre de maladies on réalise comme à l’époque les médecins tâtonnaient, expérimentaient et faisaient quelquefois carrément n’importe quoi….

Autre personnage dont nous allons suivre une tranche de vie : la sœur de Michel, Fabienne, que nous retrouvons jeune infirmière….Ses choix de vie vont avoir une influence au niveau de toute sa famille….

Ce livre s’arrête en septembre 1938, à l’aube de la seconde guerre mondiale….





Challenge ABC 2020/2021

Challenge Multi-Défis 2021

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L'empreinte du Dieu

Un beau livre sur la condition de la femme! Il retrace la vie tragique de Karelina, une paysanne soumise, une épouse battue, traumatisée, une amoureuse malheureuse, une mère affligée!
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Car ils ne savent ce qu'ils font...

« Car ils ne savent ce qu’ils font… », le deuxième roman de Maxence van der Meersch, publié en 1933, revêt un caractère autobiographique dans la mesure où le héros tombe amoureux d’une jeune femme de condition modeste et se met ménage avec elle contre l’avis de ses parents.

Maxence van der Meersch tombera lui-même amoureux, en 1927, de Thérèse Denis, une jeune ouvrière pauvre, avec laquelle il s'installe en concubinage à Wasquehal contre l'avis de son père. Thérèse qui restera l'unique amour de sa vie…



Là s’arrêtent les similitudes et le côté autobiographique: « Car ils ne savent ce qu’ils font …» reste le livre d’un homme déchiré entre deux femmes, une relation qui se terminera dramatiquement pour l’une des deux...

Dans le cadre du Mont Noir, en pleine campagne Flamande, si chère à l’auteur, un homme, Rameau, se raconte à une vieille connaissance retrouvée par hasard avant de mourir dans ce sanatorium, où tous deux se reposent.



« Car ils ne savent ce qu’ils font… » : un ouvrage - un peu mélo. - où le talent de narrateur de l’auteur fait monter crescendo l’intensité dramatique. Un auteur parmi les plus lus dans les années cinquante et quelque peu oublié des nos jours… Dommage.





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Invasion 14

Merci Monsieur Maxence van der Meersch de m'avoir fait découvrir cet épisode douloureux de la guerre 14/18 que j'ignorais.



Il a beaucoup été écrit sur la guerre des tranchées et le sort abominable des poilus.



Mais ce que les gens du Nord, " les envahis " ont subi l'était tout autant.

Ils ne faisaient plus partie de la France, aucune information ne filtrait. Ils vivaient littéralement sous la botte prussienne.



Tous essayaient de survivre, soit en restant " digne ", soit en pactisant avec

« l'ennemi ». Et si je mets ce terme entre guillemets, c'est volontairement.

Certes, certains envahisseurs commettaient d'horribles exactions.

Mais l'auteur a su ne pas être manichéen : d'un côté, les méchants, les Allemands ; de l'autre côté, les gentils, les " envahis ".



Ce n'était pas ça du tout. Tout le monde souffrait du froid, de la faim, de la peur... sauf dans les hautes sphères, bien entendu.

Car, comme d'habitude, les riches s'en sortent alors que les pauvres crèvent.



Il s'agit d'un roman. Les personnages sont donc fictifs mais extrêmement bien campés par l'auteur. Je me suis attachée à certains, j'en ai haï d'autres.



Les faits, eux, sont réels. le Nord a subi ce que ce livre narre avec un talent extraordinaire. C'est souvent avec les yeux embués que je lisais la description de ces souffrances inouïes.



Je me suis abstenue de faire trop de citations. J'avais envie de partager tant de choses avec vous !



Mais si je me suis retenue, c'est, qu'en fait, je voudrais que le plus grand nombre de Babeliotes lise ce livre, en souvenir de tous ces morts pour rien.



Quelle connerie la guerre !!!

( dixit Jacques Prévert )



Commenter  J’apprécie          2013
La maison dans la dune

Un magnifique roman qui nous retrace l'une des périodes les plus chaudes du XXe Siècle avec les années folles, où la seule tendance était de respirer l'oxygène avec rage, pour oublier les folies de la guerre mais pour cela il faut bien de l'argent. Alors La Maison dans la dune relate de manière alléchante la vie aventureuse des dealers de l'époque qui pour faire franchir les barrières de la douane à leurs marchandises, doivent user de beaucoup de stratèges, allant jusqu'à dresser des chiens dont les instincts vont se développer jusqu'à savoir prévoir et déjouer la pensée humain. C'est avec entrain que l'auteur nous fait vivre le trafic du tabac entre la Belgique et la France, avec comme héros Sylvain, un ancien boxeur convertit en contrebandier, d'une nature pétulante mais quand il découvre La maison dans la dune, c'est une remontée de la douceur qui va envahir tout son cœur...



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Corps et âmes

Ce livre m'a passionnée à l'adolescence : l'histoire des grands patrons de l'hôpital avec leurs qualités et leurs défauts. par exemple l'un deux sait qu'un des gynécologues est en fin de carrière et fait des erreurs, mais il a besoin de lui pour son avancement donc il lui demande de s'occuper" de l'accouchement de sa fille qui va se terminer en catastrophe. Un autre fait des travaux sur les électrochocs qui en sont à l'état de balbutiement à l'époque avec des ruptures ligamentaires un de ses assistants à l'idée d'utiliser un médicament pour limiter cela. ça fonctionne mais lors de la publications des travaux seul figurera le nom du professeur qui s'attribuera toutes les découvertes.

une description de la médecine de l'époque avec ses bassesses carriéristes et ses avancées, la différence entre l'hôpital et le médecin de campagne....
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L'empreinte du Dieu

Dans les Flandres du début du XXème siècle, un drame se prépare. Domitien et Wilfrida Van Bergen, après huit ans d'absence, vont saluer la famille de cette dernière. Sa soeur est décédée mais il reste son beau-frère et ses deux nièces, Janne et Karelina. La cadette, âgée de dix-sept ans, retrouve avec émotion l'oncle avec lequel, enfant, elle faisait de grandes promenades. Et dans le moulin du vieil Engle, où ils avaient jadis coutume de se réfugier, il lui fait promettre de venir le trouver si un jour elle est malheureuse.

Hélas, cela ne tarde pas à arriver. La jolie Karelina a épousé Gomar, une brute, un bandit ! Profitant qu'il est arrêté pour contrebande, elle fuit le cabaret de son mari violent et va retrouver Van Bergen et Wilfrida à Anvers.

Peu à peu, l'oncle et la nièce de son épouse tombent amoureux, sans pouvoir s'en défendre. Et alors qu'ils ont juré de tout cesser, ils découvrent que la jeune femme est enceinte...



Le Dieu, c'est bien entendu l'oncle Van Bergen. Nous verrons comment l'homme laissera son empreinte éternelle dans le coeur des deux femmes de sa vie : son épouse Wilfrida et Karelina, la mère de sa fille.

Le scandale est proche mais jamais l'auteur ne se penche sur la moralité ou l'immoralité de la situation. On n'est pas là pour cela. On est là pour une douce analyse des sentiments et des émotions des personnages, mais aussi de superbes descriptions des paysages belges et néerlandais, Anvers, la mer, le "plat pays" de Jacques Brel.

Maxence Van der Meersch, originaire de Roubaix, parle magnifiquement bien de sa région - de ma région -, les Flandres. On comprend sans peine pour quelles raisons ce roman lui valut le prix Goncourt en 1936 !



Challenge XXème siècle 2020
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Maria fille de Flandre

Je n'ai pas lu Maria fille de Flandre, mais il me souvient que notre professeur de philosophie de terminale, Mr Demange, qu'avec distinction, nous avions surnommé Sam (Sam Demange), ne cessait de railler Maxence Van der Meersch, et qu'un jour, dans un accès de colère dont il était coutumier, il s'écria :

"Maxence Van der Meersch est un âne !"

Cette phrase revient souvent, lorsque nous nous retrouvons entre anciens du Lycée Alain Fournier de Bourges, et que nous évoquons la personnalité de notre professeur et son aversion maladive pour l'auteur du nord.

En lisant (voir le lien ci-dessous) la chronique de la médiathèque de la porte du Hainaut, sur Maxence et son oeuvre, je me suis décidé, peut-être pour en finir avec cette phrase qui parfois me réveille les nuits de pleine lune et de cauchemars, à lire l'oeuvre de cet auteur dont je ne connaissais que le nom, hurlé à longueur de cours de philo.

Peut-être cela explique-t-il la sale note que j'obtins, dans cette matière, au bac cette année là.
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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La maison dans la dune

De nos jours, les frontaliers ont coutume d'aller en Belgique chercher de l'essence et des cigarettes. Et de la bière, bien entendu. A l'époque où Maxence Van der Meersch écrivit ce roman, c'est le trafic du tabac, alors absolument illégal, qui allait bon train.

Sylvain appartient à cette classe-là : les fraudeurs de Dunkerque. Il faut bien gagner sa vie, après avoir abandonné la boxe pour l'amour de Germaine. L'ancienne fille de joie ne tenait guère à avoir un mari défiguré par les combats. Le tabac, ça rapporte gros, mais gare à ne pas se faire pincer les douaniers, les "noirs", comme ils les appellent. Et de douanier, en voilà un redoutable, justement, le grand Lourges, qui trouve Germaine tout à fait à son goût. L'appel de la chair se fait de plus en plus intense. Cela est à l'exact opposé de ce que Sylvain se prend à ressentir pour Pascaline, une jeune fille croisée au hasard d'un de ses retours de Belgique. Pour elle, il est prêt à changer de vie, trouver un travail honnête, tout recommencer. Hélas, c'est oublier un peu vite l'impitoyable monde dans lequel il évolue depuis des années.



J'avais résolu de lire La maison dans la dune après avoir découvert Maxence Van der Meersch, l'an dernier, avec L'empreinte de Dieu. L'écriture m'avait plu et il est toujours plaisant de lire un écrivain de sa région. Il dépeint le rude Nord avec justesse et une certaine poésie.

Et que dire de l'histoire elle-même, sinon que je n'en ai fait qu'une bouchée? Evidemment, j'ai une attirance particulière pour les histoires d'amour impossible. Cependant, il n'y a pas que ça. J'ai dévoré ce roman en quelques heures. Il me semble vraiment dommage qu'il ne soit plus lu beaucoup actuellement. Aussi, je vous le conseille.



Challenge ABC 2021/2022

Challenge XXème siècle 2021
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La maison dans la dune

Une histoire touchante qui parle de la destinée, de ce qu'elle est, de ce qu'elle aurait pu être, de ce qu'elle pourrait devenir, en prenant le cas d'un jeune homme faisant de la contrebande de tabac dans les années trente entre la Belgique et la France. Durant ces périples illégaux, le jeune homme touche du doigt le bonheur, et tend à redevenir un honnête citoyen. La lecture de ce roman vous enseignera si sa démarche sera victorieuse ou pas. Il y a, enfermés dans ce livre, toute une époque, tout un langage, tout un paysage mais aussi un message qui reste intemporel. Bonne lecture.
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Maria fille de Flandre

Je viens de relire ce roman, paru dans les années 1930. J'ai voulu me rendre compte de la différence de style, la façon de traiter une histoire d'amour avec une histoire d'amour aujourd'hui : "Mirage" de Douglas Kennedy...

Bien sûr le premier écrivain, français, d'une écriture sage, pondérée, décrit avec beaucoup de sensibilité l'histoire d'un couple ,adultérin où la liberté de moeurs était encore considérée comme malvenue.

Bien que les amants soient passionnés, malheureux, je n'ai pas ressenti la violence de leurs sentiments freinés par la religion chrétienne, où la culpabilité s'insinue.

Personnages dignes, bien élevés luttant contre un sort qui les a amenés à enfreindre leur engagement antérieur.

La description de Bruges où se déroule en partie l'action rend très joliment l'atmosphère de brume, avec les canaux les églises , la mélancolie, les cloches qui sonnent comme un rappel à leur conscience.

Si je compare le roman américain, d'aujourd'hui, on voit la différence, c'est normal les moeurs évoluent , agissant sur le comportement des personnages.

Ce couple américain, marié, légitime, reflète bien la modernité : style précipité, où l'argent circule dans toutes les pages, c'est très américain.

C'est une autre histoire dont je dirai peut-être quelques mots plus tard.

Je ne pourrai dire lequel des deux romans a eu ma préférence; mais je crois que malgré mes réserves sur l'écrivain français, c'est ce roman un peu daté que je garderai en mémoire.
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Corps et âmes

Jai lu ce livre, il y a bien longtemps, dans une magnifique édition illustrée.



Je dois dire que je n'avais pas été choquée ni par le carriérisme des médecins, ni par leur comportement car, durant mon enfance, il me semble que rien n'avait changé par rapport à ce livre.

Il a fallu la loi sur l'avortement pour que les femmes ne soient plus traitées comme des criminelles lorsqu'elles avaient provoqué une fause-couche.

Les fous étaient considérés comme des êtres inquiétants, même après leur sortie d'hôpital. Dans bien des cas, ils n'étaient pas réintégrés dans la société.

Quant aux hôpitaux psychiatriques, les électrochocs ont perduré bien longtemps avant que ne soit introduite l'électro-narcose.

En conséquence, ce livre doit être lu en le replaçant dans l'époque où il fut écrit.

Si je le relisais actuellement, je serais certainement très choquée, voire outrée du peu de considération attribuée aux malades.
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L'empreinte du Dieu

On a souvent contesté l'attribution du Goncourt, il est difficile de ne pas penser que le prix fut pleinement justifié pour ce très beau roman.

Mais il aurait été probablement oublié, comme beaucoup d'autres Goncourt, si le goût des récits dits « du terroir » n'avait relancé l'intérêt de sa lecture.

Sa trame narrative peut paraître accumuler les excès, on se prend à croire qu'elle reste pourtant plausible.

Le naturalisme est cependant loin lorsqu'il paraît en 1936. Les grands ténors du mouvement sont tous déjà morts et tenter une description de ces pays du Nord sous ce seul aspect aurait pu paraître complètement dépassé.

Il n'en est rien et le roman tire sa force de la beauté et de la puissance de son écriture.

On se sent immergé dans les oeuvres des grands maîtres de la peinture flamande (Brueghel, Jordaens, Téniers, Rubens…), on voit ces paysages, respire ces ambiances. On frémit à la brutalité et à la cruauté des hommes et du destin.

On ne peut pourtant pas parler ici de beauté du style. Van der Meersch n'en a pas, à proprement parler, comparé à celui que l'on pressent être son inspirateur Huysmans beaucoup plus que Zola.

A la différence qu'il sait se maintenir malgré la puissance descriptive de son texte hors des excès de l'auteur de « Là-bas », loin d'un certain pédantisme ou de l'esbroufe du mot rare.

En dehors de toutes ces considérations, reste le sentiment d'un roman prémonitoire en la personne de l'écrivain van Bergen, force de la nature qui, lui aussi, pressent sa fin prochaine, étrange jeu de miroir entre Van der Meersch qui décédera à 47 ans de la tuberculose et son héros nietzschéen.
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Corps et âmes

Bien documenté, l’auteur a décrit la grandeur et la médiocrité du monde médical dans une histoire romanesque savamment composée. Le style est à la hauteur de l’ambitieux projet, dont la sobriété et le réalisme s’affichent dès les premières phrases :
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La fille pauvre, tome 1 : Le péché du monde

Retrouvé dans les étagères familiales, ce livre datant de 1948.

Belle histoire tragique d'une famille très défavorisée, à la capitale, pendant les années 20 .

L'auteur a fait ses preuves, le roman se lit facilement et retrace bien sans doute la misère qui pouvait à cette époque frapper les familles. Pauvreté, travail mal payé, conditions de vie terrifiantes, et la guerre en toile de fond.

S'ajoute à la vie de cette jeune fille un gros secret de famille qu'elle découvre au cours du roman.





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Vie du Curé d'Ars

Tous les prêtres devraient au minimum connaître ce que fut la vie de St Jean-Marie Vianney appelé le St curé d'Ars, Ars-sur-Formans est le village où vécut le saint patron des prêtres, son corps est incorruptible, il peut être vu aux yeux de tous, dans une basilique en cette bourgade, devenu lieu de pèlerinage.

Le Est curé d'Ars n'est pas le saint patron des prêtres pour rien, si vous lisez le livre de Maxence Van der Mersch vous comprendrez pourquoi.

"Il donne son matelas aux pauvres ; bientôt le lit y passe aussi…

Le matin, il se contente d'un bout de pain… quand il n'oublie pas carrément de manger…"

Un homme de grande foi, un bon livre qui témoigne de cette vie hors norme...
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