Amoureux des mots, Maxent Lisle a grandi bercé par ses lectures de jeunesse et forgé par les suivantes. Il écrit sur son temps libre, en parallèle de son activité professionnelle.
Sa sensibilité le porte à s’intéresser aux trajectoires humaines marquées par la différence et le doute, à ce qui rapproche ou éloigne les êtres, à l’emprise des convenances sur les consciences.
Discret et pince-sans-rire, il construit des récits doux-amers, témoignant des difficultés de l’existence, mais qui se veulent toujours attachants et pleins d’espoir. Des histoires fictives, où pourtant tout est vrai des émotions et des sentiments.
"Aline repose la photo de la rivière, feuillette à nouveau l'album, à peu près ordonné chronologiquement. Elle cherche les pages où pourraient apparaître sa mère en couple et, pourquoi pas, un portrait de son père. Marjorie n'aurait-elle jamais eu et conservé un tel témoignage ?"
"Elle n'est pa inquiète. Aline a bon fond, même si elle est assez lunatique, facilement contrariée. La puberté sans doute. Marjorie lui a dit qu'elle était réglée. D'ailleurs, puisqu'elle reste, il va falloir qu'elles en parlent."
"Léonard, par contre, l'a couvée, protégée, aimée de bon coeur. Ils ont le même âge, mais il a été comme son grand frère. L'est-il moins aujourd'hui, où au moment de sortir de l'enfance, elle prend l'ascendant peu à peu ? "