Sinon, il y a la piscine. Tu as toujours adoré l’eau. Une fascination presque hypnotique. Du reste, je te rappelle que tu me dois toujours un téléphone pour la fois où j’ai dû plonger tout habillé pendant les vacances. Tu avais décidé de sauter dans l’eau sans tes brassards. Tu avais huit ans.
L’eau te calme, t’apaise, te transforme. Quand nous sommes à la piscine, étrangement, tu te rapproches, tu viens dans mes bras, tu me regardes les pupilles ou les narines, tu me sors une ou deux bêtises, mais on est bien.
On devrait y aller plus souvent. Mais tu sais, cette fichue maladie de peau qui fait que je n’ose plus me montrer dévêtu, cette maladie qui, bizarrement, est apparue quand on a diagnostiqué ton autisme, elle m’en empêche. Encore le regard des autres. Je n’arrive pas à en faire abstraction. J’en suis désolé, Gaby…