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Comment connaît-on Maximilien Robespierre ? Pourquoi son nom est associé dans la mémoire collective à une guillotine ? Nous savons pourtant qu'il s'est battu contre la peine de mort mais aussi contre Carrier et Fouché qui ont marqué par le sang l'histoire De Nantes et de Lyon.
Cet ouvrage analyse les enchevêtrements politiques, littéraires et médiatiques qui faussent l'histoire réelle au service d'une idéologie. L'Histoire est affaire de tous. Il faut s'en emparer !
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Bonnes lectures !
Crédit : école EMC, la prise de son, d'image et montage vidéo
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La plus extravagante idée qui peut naître dans la tête d’un politique est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à mains armées chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n’aime les missionnaires armés…
(N. B. : peu de présidents américains ont suivi ce conseil de Robespierre !)
Le peuple ne demande que le nécessaire, il ne veut que justice et tranquillité ; les riches prétendent à tout, ils veulent tout envahir et tout dominer. Les abus sont l’ouvrage et le domaine des riches, ils sont les fléaux du peuple : l’intérêt du peuple est l’intérêt général, celui des riches l’intérêt particulier

Je tremble que l’intrigue ne s’empare encore des générations futures, pour perpétuer l’empire des vices et les malheurs de la race humaine.
Le but de la société civile est de développer les facultés naturelles de l’homme pour le bonheur des individus et de la société entière. Le seul moyen d’atteindre ce but, c’est l’accord de l’intérêt privé avec l’intérêt général ; c’est la direction des passions du cœur humain vers les objets utiles à la prospérité publique. Les bonnes lois, les lois que j’appelle conformes à la nature, c’est-à-dire à la raison, sont celles qui établissent cette heureuse harmonie ; les mauvaises sont celles qui la troublent.
Partout où les lois sont fondées sur ces principes, elles sont elles-mêmes l’éducation publique : partout où elles les violent, l’éducation publique est nécessairement mauvaise. Soumise à l’influence d’un gouvernement vicieux, elle ne sera entre ses mains qu’un nouvel instrument de corruption et de tyrannie. Pour un peuple qui a de mauvaises lois, l’éducation publique est un fléau de plus ; la dernière ressource qui lui reste est de conserver dans l’indépendance de la vie privée et de l’éducation paternelle le moyen de tenir encore, par quelque lien, aux principes éternels de la justice et de la vérité. Le chef-d’œuvre de la politique des despotes est de s’emparer de la raison de l’homme pour la rendre complice de la servitude. Législateurs, le véritable caractère de votre mission, pour devenir les précepteurs de vos concitoyens, c’est la bonté des lois que vous leur proposerez. Vous prétendez vous-mêmes que l’un des principaux objets de l’instruction publique sera de graver vos lois dans les esprits.
Comment voulez-vous que nous les apprenions avant qu’elles existent, ou si elles étaient telles qu’il fallût plutôt les désapprendre ? Quelles lois avons-nous jusqu’à présent ? Celles que la tyrannie royale et constitutionnelle nous a données, et que vous désavouez tous les jours vous-mêmes. Commencez donc avant tout par nous en donner de meilleures.
Quelles que soient celles que vous nous donnerez, n’oubliez pas que votre raison ne doit pas tyranniser la raison universelle, et que l’autorité publique doit laisser à l’opinion publique la liberté de perfectionner les lois et le gouvernement. Nous avons bien des préjugés à vaincre, avant de concevoir seulement que la source de toutes les mauvaises lois, que l’écueil de l’ordre public, c’est l’intérêt personnel, c’est l’ambition et la cupidité de ceux qui gouvernent. L’homme qui exerce un grand pouvoir s’accoutume facilement à le regarder comme un domaine particulier ; il est toujours tenté d’en abuser pour élever sa volonté propre au-dessus de la volonté générale, et pour immoler le bien public à ses passions personnelles, si la vigueur de la volonté générale éclairée ne le relance dans les bornes qu’elle a mises à son autorité. Lisez l’histoire, et vous verrez partout des peuples crédules et esclaves, des délégués du peuple ambitieux et despotes : le fléau de la liberté n’est point l’indocilité des peuples, c’est l’injustice des tyrans.
C’est une vérité dure à l’oreille des ambitieux, et trop ignorée des hommes abrutis par l’esclavage : mais le premier objet des institutions politiques doit être de défendre la liberté des citoyens contre les usurpations du gouvernement lui-même. Je dirai plus : le premier soin du législateur doit être de se mettre lui-même en garde contre la tentation de faire des lois pour son intérêt personnel. Par la même raison, le but de l’éducation publique doit être de poser une nouvelle barrière autour des droits du peuple et des principes qui les garantissent.
OBSERVATIONS GÉNÉRALES SUR LE PROJET D’INSTRUCTION PUBLIQUE PROPOSÉ À LA CONVENTION NATIONALE.
La vertu produit le bonheur comme le soleil la lumière.
Quand l’intérêt des riches sera t-il confondu avec celui du peuple ? Jamais !
Donner au gouvernement la force nécessaire pour que les citoyens respectent toujours les droits des citoyens, et faire en sorte que le gouvernement ne puisse jamais les violer lui-même, voilà, à mon avis, le double problème que le législateur doit chercher à résoudre
Je ne suis pas le défenseur du peuple. Je n'ai jamais prétendu à ce titre fastueux ; je suis du peuple, je n'ai jamais été que cela, je ne veux être que cela ; je méprise quiconque a la prétention d'être quelque chose de plus.
Crois-moi, jeune et belle Ophélie,
Quoi qu'en dise le monde, et malgré ton miroir,
Contente d'être et de n'en rien savoir,
Garde toujours ta modestie.
Sur le pouvoir de tes appas
Demeure toujours alarmée,
Tu n'en sera que mieux aimée
Si tu crains de ne l'être pas.
Il faut toujours revenir au principe que les citoyens doivent avoir la faculté de s'expliquer sur la conduite des hommes publics, sans être exposés à aucune condamnation légale.
La première maxime de votre politique doit être qu’on conduit le peuple par la raison, et les ennemis du peuple par la terreur.