Maya Christiansen

Merci à l‘auteure pour sa confiance.



Cette nouvelle raconte l’histoire de deux jeunes garçons qui s’aiment. Seulement, ils n’assument leur homosexualité face aux critiques de leur famille et de la société. Ils sont obligés de se cacher pour vivre cet amour.



Ils racontent chacun le désespoir de leur vie et comment l’autre l’a sauvé. Chacun à leur manière, ils ont souffert en ne correspondant aux attentes, aux espoirs de leur famille. Ils souffrent de se sentir différents. La rencontre de l’autre leur a apporté la légitimité qu’ils cherchaient. Ils trouvent dans l’autre l’amour qu’ils recherchaient.



Durant des siècles, l’homosexualité a été considérée comme une maladie. Cependant, il s’agit de sentiments. On ne peut contrôler ses sentiments ou ses émotions. On se sent plus réceptif face à certaines situations, certains contextes mais sans pouvoir réellement l’expliquer. On ne choisit pas d’être ému, heureux, triste ou en colère. Les sentiments, les émotions s’imposent à nous face à ce que nous vivons. En aucun cas, nous choisissons ce que nous ressentons. Nous ne sommes pas maîtres de nos émotions.



Aujourd’hui, la société essaie de faire un pas vers la reconnaissance de la différence avec le mariage pour tous. Cependant, on ressent l’emprise très présente de siècles dominés par les valeurs et la morale imposées par la religion catholique.



Il faut éduquer les générations futures à ouvrir leur esprit et leur expliquer qu’il existe des milliers de modèles de vie. Chacun doit se sentir libre de vivre tel qu’il l’entend, tant qu’il ne porte préjudice à personne.

Quand j’ai reçu ce service presse, il m’a fait peur. Je me suis demandé comment pouvait-on écrire une histoire qui ne fait que 42 pages. Je m’attendais peut-être à un travail bâclé, n’allant pas dans la profondeur de l’histoire. Et bien, encore une fois, mes préjugés n’étaient pas justifiés. Car oui, l’histoire est courte, mais tellement percutante.



Les deux protagonistes de cette histoire sont homosexuels. Ils doivent se cacher car dans leur famille, il est hors de question d’en entendre parler. L’un des deux se livre plus, il raconte son enfance : son père alcoolique et violent, sa sœur qui ne vit presque plus, et la douleur d’avoir perdu sa maman si jeune…



La plume de l’auteure est magnifique, percutante. Les mots sont choisis à bon escient, dans le but d’enrichir l’histoire. Je ne peux que souligner ce magnifique travail.



Je ne peux pas en dire beaucoup plus car j’ai trop peur de révéler l’histoire, mais si vous avez une petite heure devant vous, je ne peux que vous conseiller de lire ce livre magnifique. J’espère que vous ressortirez de cette histoire avec des interrogations, des remises en question, et surtout, avec beaucoup d’empathie vis-à-vis de ces deux torturés de la vie…