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Citations de Mechtild Borrmann (130)


Ils jetèrent des pelletées de terre sur les cadavres, et, à chaque nouvelle pelletée, c’était sa vision de l’homme qu’il enterrait. Quelque chose de nouveau, de monstrueux et de terrifiant prenait sa place. Ce quelque chose était en train de changer irrémédiablement sa représentation de lui-même, sa foi dans la civilisation et dans la dignité humaine.
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Je nai jamais possédé un violon doté d'une pareille sonorité. Il me semble que mon âme suit les sons de l'ombre la plus profonde à la lumière la plus vive. »
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«Je n'ai jamais possédé un violon doté d'une pareille sonorité. Il me semble que mon âme suit les sons de l'ombre la plus profonde à la lumière la plus vive. »
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Il n'y a pas que mes doigts, songeait-il. C'est pareil pour mes dents qui mâchent sans nourriture, pour mon estomac vide qui continue de travailler. Il ne reste rien de moi. Ilia Vassilievitch Grenko est devenu un fantôme.
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Zone d'exclusion, octobre 2010

Une pie s'est posée sur la clôture. Son plumage aux reflets vert métallisé brille dans le soleil matinal; les extrémités blanches de ses ailes repliées ressemblent à des flocons qui n'auraient pas fondu.
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Parfois je pense qu'il existe peut-être quelque chose comme le destin. Que le temps dessine un grand cercle et que l'histoire se répète.
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Plusieurs des hommes qu'ils amenaient étaient inconscients, d'autres vomissaient sans discontinuer. Nous portions des sandales, des blouses en coton, des masques en tissu et des gants pour nous occuper d'eux. On nous acheminait de nouveaux patients toutes les minutes. La plupart avaient la peau rougie comme après un coup de soleil. Certains souffraient de brûlures et de lésions plus sévères, et leur état semblait s'aggraver au fil des heures, comme s'ils continuaient d'être soumis à une chaleur intense. Nous n'avions pas le temps de réfléchir à la question. Le crépitement hystérique des compteurs Geiger qui mesuraient l'irradiation des hommes résonne encore à mes oreilles.
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L'espoir est la seconde âme des malheureux.

Johann Wolfgang von GOETHE
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Quand elle avait repris son souffle, elle avait dit au médecin : "le jour de la catastrophe. Le 26 avril 1986, il a joué à Pripiat au bord de la rivière."
L'homme avait évité son regard et secoué la tête : "ça fait dix ans ; ça n'a rien à voir. Il n'y a aucun lien de cause à effet." Elle savait qu'il mentait et il le savait aussi, selon elle.
Le lendemain , on lui avait dit qu'une chimiothérapie aurait de bons résultats et on lui avait indiqué le prix des perfusions. Trois mois de salaire. Trois mois de salaire pour chacune. "C'est urgent, avait insisté le médecin, ce serait bien que vous réunissiez rapidement l'argent pour le premier traitement."
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C'est l'espoir qui a troublé ma raison. L'espoir d'un avenir meilleur. Mais l'espoir, je l'ai compris bien trop tard, est un poison qui paralyse et nous incite à persévérer courageusement.
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Pouvait-on se préparer à la mort ? Ce moment impossible à négocier, où aucune parole inconsidérée ne peut être rattrapée, aucune excuse ne peut être ajoutée, cette irrévocabilité avec laquelle la porte se claque ?
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Au village, on proclamait désormais officiellement que la vodka permettait de se protéger contre la radioactivité [de Tchernobyl], et les magasins ont été rapidement dévalisés. Des substituts distillés en douce ont été mis en vente à des prix exorbitants. On en administrait même aux enfants ; les mères en donnaient à leurs nourrissons.
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Elle se tourna vers le père Lenkes et poursuivit, la voix pleine de mépris :
"Maman n'est pas morte par la volonté de Dieu. Elle est morte d'avoir trimé comme une bête parce que vous ne donnez qu'une obole à mon père pour son travail. Peut-être qu'il pourrait aller s'installer dans votre église pour de bon ! Au moins comme ça, il serait débarrassé de nous ! Mais nous on reste ici !"
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«  Des femmes hagardes déambulaient en montrant des photos aux hommes décharnés qui descendaient des trains , elles nommaient des noms , des lieux .
D’autres brandissaient des panneaux en carton avec des noms.
Partout les gens s’activaient, les uns cassant des cailloux , les autres chargeant des gravats sur des camions .
Clara se demanda s’ils s’employaient vraiment à reconstruire vraiment ces déserts urbains » …..
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«  En passant, elle n’aperçoit que trois petits villages qui semblent se blottir timidement dans le lointain.
Une terre inhabitée .
Parcourue de chemins plantés d’arbres centenaires qui brûlent leurs dernières forces en cette saison et baignent les routes d’une lumière flamboyante avec leur feuillage d’automne » .,,
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«  Les premières lueurs violacées apparurent à l’horizon , éclairant les montagnes de gravats , plongeant dans les cratères creusés par les bombes et dessinant les contours du paysage de décombres » ….
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Parfois, pendant la récréation, elle regarde par la fenêtre de sa classe et médite sur l'éternel retour des choses ou, plutôt, sur la façon dont elles se font écho. c'est un peu comme si l'on tenait dans ses mains un faisceau avec les fils de son existence. parfois on lâchait un fil et on le reprenait plus tard. Ou, plus exactement, on était amené à le reprendre parce qu'il n'était pas achevé, mais qu'il vous avait seulement échappé dans un instant d'inattention
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Une épreuve terrible! Voilà pourquoi elle n'avait jamais pu se résoudre à en parler. Peut-être Anna devrait-elle la laisser tranquille à présent. Elle s'était persuadée qu'elle était en droit de connaître le passé de sa mère. Mais après tout, était-ce aussi sûr? Le fait d'être sa fille lui donnait-il la légitimité de tout savoir de sa vie? Sa mère n'avait-elle pas le droit de décider elle-même de ce qu'elle souhaitait dévoiler de son existence?
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L'air frais lui fait du bien. Un léger vent pousse les cumulus dans le ciel. Anna se force à se calmer; elle expire en comptant lentement jusqu'à dix. Tandis qu'elle reprend ses esprits, adossée au mur de la maison à côté de Hannelore, une certitude se fait soudain jour dans son esprit: cette peur n'est pas la sienne. Elle en a hérité.
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Elle fixa pendant de longues secondes et se mordit la lèvre. Comme il avait dit ça crûment! Et il n'avait que quinze ans! Qu'allait-il devenir si la mort était déjà une telle évidence pour lui? Pour tenter de le réconforter, elle posa la main sur sa nuque et l'attira doucement contre sa poitrine. La tête de son fils se nicha au creux de son épaule. Serrés l'un contre l'autre, ils restèrent un long moment sans parler.
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