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Citation de collectifpolar


Evie est par terre dans ma chambre, pelotonnée dans son sac de couchage rose foncé comme entre deux lèvres pulpeuses. En baissant les yeux vers elle, je me rends compte que sa bouche est pleine de petits bouts de coton pareils à ceux qui recouvrent les cachets d’aspirine dans les flacons. D’abord, elle a les yeux perdus dans le vague, puis elle me regarde, et sa main jaillit, brune et osseuse, agitée de tressaillements, en même temps qu’elle crachote des filaments de coton. Et je n’arrive pas à savoir si elle est en train de rire. Il me semble que oui, qu’on est en plein milieu d’une blague et que je devrais rire aussi, mais je n’arrête pas d’entendre des bruits bizarres, des espèces de bêlements, et je n’arrive pas à me concentrer.
Je sens qu’on me tire brusquement la cheville, je vois les doigts crochus d’Evie, ses yeux écarquillés emplis de détresse, et, quand elle chuchote, c’est comme dans un film d’horreur plein de scies luisantes et de hachoirs brillants, mon sang se glace. « C’est maintenant ? Dis, c’est maintenant ? »
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