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Critiques de Melanie Benjamin (151)
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La Dame du Ritz

Quel beau roman !

Il te donne des frissons bien plus d'une fois.

Un très beau roman romancé sur la vie de personnes ayant réellement existés.

J'ai fortement apprécié la plume de l'auteure qui a su retraduire la haine de l'Allemand et les ignominies faites par ceux-ci avec brio et sans avoir besoin de descriptions détaillées et a rallonges.



On oublie souvent que les Parisiens ont du faire avec et se plier a la volonté nazie.



J'ai juste adoré ce roman, lu quasi d'une traite. Il est addictif et on se prend d'amitié pour les personnages et surtout Blanche. Un roman malin , maitrisé et prenant a souhait.











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La Dame du Ritz

1940 : Paris est occupé par l'armée allemande.

Blanche et Claude Auzello rentrent de Nice où ils s'étaient réfugiés. Ils reviennent à Paris pour reprendre leurs fonctions.

Claude est directeur au grand hôtel du Ritz et Blanche l'accompagne dans son travail .

L'hôtel est occupé par les hauts gradés de l'armée allemande. Claude continue à assurer son travail de façon polie.

Les chapitres s'alternent en donnant alternativement la vision des évènements à Claude et à Blanche.

- Avec Claude, les faits sont racontés à partir de 1923, jour où il a vu débarquer Blanche dans l'hôtel Claridge où il exerçait les fonctions de sous-directeur.

Blanche débarquait d'Amérique, voulait faire du cinéma et avait surtout rendez-vous avec un prince égyptien qui ne semblait pas venir.

- Avec Blanche, son point de vue nous est donné à partir de juin 1940 où elle découvre Paris et le Ritz envahi par les Allemands

Tout au début et entre les lignes, un personnage, Lily s'intercale et va avoir toute son importance.

En 1923, en toute hâte, Claude et Blanche se marient.

Trop hâtivement sans doute car les idées conservatrices de Claude et le désir d'émancipation de Blanche vont s'entrechoquer. le couple ne se fonde pas sur des bases enviables et pourtant, ils restent ensemble étant donné qu'on les retrouve au début de la guerre, à la fin et jusqu'en 1969 en couple où Lily reprend la parole comme au début mais tragiquement cette fois .

Blanche avait bien des choses à cacher sur ses origines, en arrivant en France. La guerre sera donc une période très troublée dans sa vie et dans la vie de Claude également. Ils seront loin de collaborer avec l'ennemi.

le roman aurait pu me plaire mais la narration est trop froide, trop dénuée de sentiments vibrants.

La scène du Ritz est éblouissante de luxe,mondaine, bien loin de ce que j'aime.

En voyant le nom de l'auteure, je pensais qu'elle était française. Et bien non, elle est américaine et a déjà écrit deux romans qui avaient attiré mon attention.



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Hollywood Boulevard

Hollywood Boulevard , sorte de biographie romancée qui enchantera les cinéphiles mais pas que…



Amitié, sous fond de début d'Hollywood entre Frances Marion qui débarque de son San Francisco natal, attirée par les lumières d'une industrie qui démarre à peine : le cinéma et Mary Pickford.

On est en 1914, Frances rencontre Mary qui travaille comme actrice de théâtre, puis de cinéma, , ( pour nourrir sa mère , sa soeur et son frère ), depuis l'âge de 5 ans !

Au tout début, les actrices n'avaient pas de nom !

Ainsi, Gladys Smith sera tout d'abord surnommée par le public, " la fille Biograph" , puis Mary Pickford, "la petite fiancée de l'Amérique" . Elle prendra sous son aile , sa nouvelle et seule amie, Frances, qui deviendra sa scénariste .

Pionnières dans ce nouveau monde qu'était le cinéma, elles se serrèrent les coudes, amies à la vie à la mort, jusqu'à ce que l'une des deux , ne soit pas à la hauteur des événements qui leur tombèrent dessus.

Frances Marion, sera une des deux premières scénaristes au monde, défrichant pour les générations futures , ce superbe métier. Deux Oscars viendront saluer sa carrière.

Elles s'imposeront dans ce monde gouverné par les hommes. Mary Pickford , s'associera avec Griffith, Chaplin et son mari Douglas Fairbanks afin de créer une maison de production United Artists. Les acteurs de cette époque furent les premiers à vivre le star system, les groupies, les foules en délire. Ils furent les rois sur le toit du monde, jusqu'au moment où le cinéma devenant parlant, certains acteurs passèrent aux oubliettes.

Plus dure sera la chute…



Par un minutieux travail de documentation, Melanie Benjamin arrive à restituer l'époque, la magie, la fièvre créatrice de ces années- là .

Ce roman, s'inspirant de la vie de deux pionnières hollywoodiennes, deux femmes fortes, est un hymne à l'amitié et au féminisme, en plus d'être un hommage au cinéma.

Les gens de cette époque ont tâtonné, mais ont tout inventé ! Conditions de tournages, métiers du cinéma, production, carrières, images, communication … Le Hollywood actuel leur doit tout !

Que vous soyez férus d'histoire, cinéphiles, féministes ou simplement amoureux de beaux portraits de femmes, ce roman vous séduira. A la toute fin, afin de rétablir la vérité, l'auteure nous raconte ce qu'elle a laissé dans l'ombre et ce qu'elle a choisi de mettre en relief.

Un roman puissamment nostalgique que cet Hollywood Boulevard, un élégant voyage dans le temps, en noir et blanc, of course …



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Les Enfants du blizzard

C'est un roman extrèmement intéressant qui s'appuie sur des faits réels même si , comme le précise honnêtement Mélanie Benjamin , la plupart des personnages sont inventés ne servant , si l'on peut dire , qu'à donner une image représentative des populations venues d'Europe du Nord , essentiellement , peupler les Grandes Plaines du Dakota et du Nébraska vers la fin du XIXème siècle .

1888 :un blizzard d'une intensité extrème s'abat sur la région juste au moment où les enfants quittent les écoles confiées à des adolescentes dont les décisions vont prendre une importance capitale pour la suite des évènements ...Il est des décisions lourdes de sens qui ne devraient pas incomber à des jeunes filles tout juste sorties de l'enfance mais ...

Voilà en un mot la problématique , le combat pour la survie dans un milieu devenu terriblement hostile et anxiogène .

C'est avec les deux soeurs Raina et Gerda que nous allons plonger dans ce monde inconnu dont tous les repères sont effacés , où aucun secours n'est possible , où la mort est omniprésente ...

La première partie du roman est formidablement étouffante , on souffre , on a froid , on espère , on prie mais on ne peut pas se sortir de ce marasme glacial .

Par la suite , viendra le temps de ..., vous savez , ce temps désespéré qui succède à toute catastrophe ...Pas facile à traduire mais tellement bien relaté avec , il faut bien le dire , quelques " exagérations " indispensables pour remettre les sens " à l'endroit " , pour conduire à la résilience et à la reprise de la vie , tout simplement .

Derrière ce qu'on pourrait considérer comme un ( affreux ) accident climatique se cachent bien des aspects de cette immigration .Les fausses promesses relayées par la presse pour " attirer " les volontaires , leur installation dans des plaines " désertiques " à la terre incultivable , la misère des colons , le retour au pays de la plupart , le racisme , le " système " éducatif ...

Une sacrée page d'histoire qui , peut-être , serait restée bien marginale , voire inconnue , sans ce phénoménal et bouleversant accident climatique aussi imprévisible que soudain ....Pas d'Evelyne Dhéliat en ce temps-là....

J'ai "dévoré " cet ouvrage , j'ai souffert avec les personnages et si l'intensité a un peu baissé aprés l'épisode " principal " , j'ai suivi avec attention le sort de tous les personnages dans le contexte social particulier de l'époque .

Une belle découverte , un beau cadeau d'anniversaire .

Bon dimanche , chers amis et amies et rassurez- vous tout de même , un blizzard , aussi violent soit-il n'est pas si terrible quand on est installé bien au chaud sur son canapé , un thé fumant à proximité , un chat ronronnant de plaisir lové contre soi ...

Ceci étant , soyez prudents ...Le calme avant la tempête ....







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Hollywood Boulevard

Voici un roman mi- documentaire, mi- fictionnel qui conte l'amitié sans faille au début de leurs carrières respectives ----elles se rencontrent vers 1914? 1915 ? , entre Frances Marion , scénariste , lauréate de l'Academy Award en 1930 pour" The Big House " ( meilleur scénario ) et l'actrice aux célèbres et emblématiques boucles blondes : Mary Pickford dans le monde du cinéma naissant en noir et blanc ........

Il évoluera, changera , se transformera bien vite en Industrie à partir de 1922.

Mary avait commencé très jeune sa carrière : en 1909, elle est née en 1892.

Il fut un temps où Mary, alors intrépide, courageuse, héroïque , travaillait avec Frances , sa meilleure amie , une incarnation réelle de la définition du bonheur ......

Aprés leurs mariages respectifs cela ne fut plus le cas ........

Elles partagèrent tout passionnément , collaborèrent au plus près , et plus tard , inexorablement s'éloignèrent; Mary , surnommée " La petite fiancée de l'Amérique , " à la grâce juvénile fut une débutante , une pionnière du cinéma en noir et blanc, et surtout une des premières véritables Stars Hollywoodiennes .

Mais ses moues enfantines , mutines , ses boucles cachaient à grand - peine son désir intense d'indépendance . Elle créa , en 1919, avec D. W. Griffith , rejeté ensuite , Charlie-Chaplin et Douglas Fairbanks son époux, la Société de Production et de Distribution "United Artists ".

Ces femmes hors normes, surtout Mary désiraient faire passer leur carrière en premier, quitte à sacrifier une partie de leur vie privée : mariage et enfant , nombre d'actrices indépendantes n'étaient pas censées devenir mères........elles avortaient afin de ne pas ruiner leur carrière .......

Les hommes de cette époque , machistes et dominants utilisaient les talents féminins et voyaient d'un mauvais oeil l'ambition de ces deux femmes .

Où l'on croise Gloria-Swanson, Cecil .B- de Mille, Harold Lloyd , Charlie-Chaplin, Louis . B . Mayer, Greta Garbo, Rodolph Valentino , nombre de films muets de 1910, La caravane de l'Ouest en 1923, "Le petit Lord Fauntleroy " , "La petite Annie , " le signal de l'amour " premier film tourné ensemble par Frances et joué par Mary,........nombre d' actrices oubliées, de réalisateurs, de scénaristes , les soirées interminables de Pickfair , résidence des Fairbanks .........

C'est un ouvrage féministe , bouillonnant , foisonnant , étourdissant de personnages connus qui retrace en détails l'histoire de ces deux femmes qui marquèrent profondément le cinéma en noir et blanc .

Nous vivons de l'intérieur la naissance de l'industrie du cinéma en Californie , à travers la solide amitié de ces deux femmes peu communes !

Elles s'astreignaient, surtout Mary , qui finira par devenir alcoolique , à des rituels contraignants pour rester attirantes , se surveillaient constamment pour ne pas freiner ou ralentir leurs carrières .

Même s'il y a quelques passages un peu longs--------l'on se perd un peu dans cette accumulation de noms célèbres -------l'atmosphère étourdissante , étonnante au sein de ces studios , mais aussi les drames, les souffrances , ce "paraître constant" , les injustices sont bien rendues , avec émotion et sincérité ........

L'incroyable destin de deux pionnières d'Hollywood ! Deux grandes figures oubliées du cinéma.

Un ouvrage emprunté par hasard à la médiathèque .......

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La Dame du Ritz

Ce roman est basé en partie sur une histoire vraie. L'auteure a voulu utiliser un bâtiment connu pour construire son récit autour et en faire son pilier, sa vedette. Les personnages principaux, Blanche et Claude Auzello, les propriétaires du Ritz ont réellement existé. Cependant, n'ayant pas réussi à trouver beaucoup de renseignements sur eux - sur leur personnalité, leur entourage, comment ils étaient vraiment dans la vraie vie, etc. - elle s'est servie de son imagination pour leur développer une attitude, une mentalité et tout ce qui va avec. C'est donc très intéressant de lire un roman qui se déroule pendant l'Occupation à Paris, plus particulièrement au Ritz car le décor fait changement de ce qu'on a l'habitude de lire. Ce n'en est pas plus doux pour autant...l'horreur et la mort planent, tel un vautour.



Le récit se raconte sur deux époques: au début des années 1920, lorsque le couple se rencontre. C'est dans ces chapitres que l'on découvre à quel point Blanche Ross (américaine) est exubérante, frivole et aime faire la fête. Elle a un penchant pour l'alcool. Claude, quant à lui, est un homme beaucoup plus sérieux, travaillant, qui tient beaucoup aux apparences et aux bonnes manières, toujours aux petits soins pour ses clients. Pour lui, le Ritz est toute sa vie. L'autre période se déroule de 1940 à 1945, pendant l'Occupation. Les chapitres alternent entre nos deux personnages. Ils ont leur propre vision des événements, chacun leur tour. Le couple devra surmonter plusieurs embûches, d'autant plus que les nazis ont fait de leur hôtel leur quartier général ! Au fil des années, la relation entre les deux s'étiolera, ils se décevront constamment l'un l'autre. Peut-être ont-ils simplement oublié comment communiquer et comment se faire confiance à nouveau. Leur vie a beaucoup changé. Ils doivent jouer un rôle en permanence et cela devient lourd à porter...



Au Ritz, on voit défiler Ernest Hemingway, Coco Chanel, Göring, Marlene Dietrich...



Un roman agréable à découvrir qui nous montre une autre facette de Paris, celle des artistes pendant la guerre. Il comporte peut-être quelques lourdeurs mais cela n'entache pas le plaisir de lecture. Ce n'est pas mon préféré de cette époque mais quand même bien aimé !
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La Dame du Ritz

Paris, juin 1940.

Nous sommes en pleine guerre. Paris voit l'armée allemande arriver et s'installer dans les plus beaux palaces. Les nazis ont pris leur quartier place Vendôme, au prestigieux hôtel du Ritz dirigé par Claude et Blanche Auzello. Dorénavant, devant les portes, on trouve des soldats armés. Les gradés occupent les plus belles suites. Sur la place, on ne voit plus les belles voitures de collection, mais les véhicules militaires et les drapeaux nazis.

Dans la capitale, si animée, il n'y a plus un bruit. Les parisiens sont terrifiés. Pourtant, Claude Auzello continue à diriger l'établissement de la meilleure des façons. Et Blanche n'a pas l'intention de se laisser malmener par les soldats. Pourtant, il faudra se méfier car elle cache un secret qui pourrait mettre sa vie en danger.

***

"La dame du Ritz" est l'histoire vraie du couple Auzello, gérant le Ritz dans les années 1940, l'un des plus luxueux hôtel du monde. Fondé par le suisse César Ritz, l'établissement représente Paris, le luxe, les artistes et les personnalités politiques. C'est l'endroit le plus prisé des touristes et des photographes. Ernest Hemingway y séjourne régulièrement et Coco Chanel y vit de manière permanente.

Lorsque la Luftwaffe le réquisitionne c'est pour y installer son quartier général. Les clients continuent à venir, le personnel est au complet et le couple Auzello vit dans l'aile de la rue Cambon.

Mais, malgré l'occupation, le Ritz cache des secrets.



***



De l'été 1940 à l'automne 1945, nous suivons Claude et Blanche. Lors de leur rencontre en 1923, Claude travaille déjà à l'hôtel depuis quelques années. Blanche Ross est une cliente. C'est une américaine qui commence une carrière d'actrice et se trouve à Paris avec une amie pour quelques jours. Pourtant, le destin en décide autrement. Elle finit par s'attacher à Claude et ne quittera plus la capitale. Ils se marient quelques mois plus tard. Blanche, qui parle parfaitement plusieurs langues, s'investit et participe à la vie du Ritz. On la surnomme "la dame du Ritz".



***



Quand la guerre éclate, le couple se trouve dans le sud de la France. Lors de son retour à Paris, le Ritz est déjà occupé par les allemands. Malgré la peur qui le glace, Claude tente bien que mal de tenir l'hôtel avec un main de maître et considère les allemands comme des clients classiques. Pourtant, il se fait de plus en plus distant avec son épouse, semble cacher des choses et disparaît souvent au milieu de la nuit.

De son côté, Blanche n'a pas l'intention de laisser les nazis semer la terreur et de tout piller. C'est une femme courageuse et pleine de ressources. Elle gardera la tête haute, supportera les cris et les bombardements sur la ville, malgré les absences de plus en plus répétées de son mari.

Durant les cinq années qui suivront, nous découvrirons les secrets et les risques encourus par le couple et le personnel.



***



Le livre est découpé en chapitres assez courts alternant entre le quotidien de Claude et celui de Blanche selon les périodes. L'histoire du palace, de sa création jusqu'à l'occupation, a été une lecture vraiment passionnante. On y fréquente les nazis dont Göring et Von Dincklage. Et on voit s'installer tout doucement la Résistance parisienne tout en assistant aux pires actes depuis les fenêtres du Ritz.



On découvre également la véritable nature des personnages. J'ai beaucoup aimé celle de Blanche qui évolue et s'affirme au fil des pages. Celle de Claude m'a le plus surprise. Si au début, je l'ai trouvé peu aimable dans ses propos et attitudes, sa véritable personnalité se dévoile et déroute le lecteur.



"La dame du Ritz" est une excellente lecture de part son contexte historique,

la réalité de l'histoire et l'écriture de l'auteur.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

C'est amusant : alors que je suis incapable de m'interresser aux peoples actuels et d'avoir une notion même superficielle de leurs noms ou de leur existence, voila que je me suis retrouvée à lire un bouquin qui parle, eh bien, de ce qu'on pourrait qualifier les " ancêtres" de ces dits peoples. Bon, à l’époque, on parlait de personnalités mondaines apparemment...C'est vrai que je trouve que cela sonne bien mieux que people...

Bref,voici donc un livre, assez bien écrit, qui nous emmène dans les années 1950 à New-York. ici, tout est dans les apparences , les faux semblants. et les rapports superficiels. C'est dans ce milieu huppé et très select qu’évolue Babe Paley dont l'existence semble vouée à être une icône de l'élégance.

Elle va rencontrer et se lier d'amitié avec une personnalité qui sort du moule : Truman Capote. Même si j'ai déjà lu deux livres de cet auteur, je ne m’étais pas du tout penchée sur sa vie. Et effectivement, Truman Capote a fait partie de ces cercles huppés de stars et gens richissimes qui évoluaient à New-York à cette période. Comment un trublion comme Capote et une mondaine élégante comme Babe vont -ils pouvoir s'entendre alors que tout semble les opposer ? C'est ce que raconte Mélanie Benjamin qui mêle avec une certaine réussite les éléments de l'histoire et la fiction.

Je me suis plus attachée au personne de Capote, fascinant de complexité et d'autodestruction qu'à celui de Babe. Elle est restée pour moi inaccessible avec le fort sentiment que cette personne est passée à coté de sa vie.

Un livre somme toutes intéressant, même si le sujet est aux antipodes de mes thèmes favoris

Encore merci à Babelio et son opération Masse Critique ainsi qu'aux éditions Albin Michel.

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Les Enfants du blizzard

L'auteure construit sa fiction à partir du terrible blizzard de janvier 1888 qui causa de nombreuses victimes au Nebraska parmi les émigrés allemands et norvégiens appâtés vers ces terres inhospitalières par des publicités mensongères dont le journaliste Gavin en est un des auteurs.



La prise de conscience de sa culpabilité et l'effort pour se racheter sont intéressants de même que les réactions différentes qu'auront les jeunes institutrices d'à peine 17 ans subissant des critiques qu'il est tellement facile de faire par après.



Je ne suis pas un bon public pour ce genre d'écriture que je trouve peu mature, simplette, invraisemblances, personnages incohérents.

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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

« Il l'a tuée. C'est aussi simple que ça. »

Début fracassant et un tantinet surjoué pour lancer la fabuleuse histoire de ces reines de beauté de Manhattan, riches jusqu'à l'ennui, qui, pour se distraire, se commirent avec l'écrivain à la mode des fifties : Truman Capote. Le vilain petit canard charma un temps les ravissants cygnes avant de s'envoler vers le succès, en emportant tout ce qu'il avait appris et qu'il aurait dû garder pour lui. Mélanie Benjamin nous conte les aventures fastueuses de ces icônes de la haute société new-yorkaise, leurs (petits) secrets et le plaisir qu'elles prirent à écouter le ludion sulfureux distiller des confidences dont les deux exemples ci-dessous, parmi bien d'autres, définissent assez bien la nature :

"Gloria Guiness, avant de faire un beau mariage, marchait dans les rues pieds nus; elle n'avait pas de préférence sexuelle avérée mais, ayant remarqué que les hommes payaient mieux, elle choisit de faire son chemin par leur intermédiaire." "Marilyn Monroe négligeait sa toilette de sorte que son empreinte olfactive n'égalait pas sa plastique."

On apprend aussi (je ne sais pas si c'est vraiment important) que Bill Paley, le puissant boss de la CBS était pourvu d'un énorme appétit, à table comme au lit, mais qu'heureusement il ne prenait pas de poids. Sa sublime épouse, Barbara dite « Babe », qu'il délaissait, voyait un psy qui lui conseilla de coucher avec Truman. Elle aurait volontiers suivi la prescription mais « True Heart », comme elle l'appelait, ne frayait qu'avec des camionneurs. Si belle, si riche et si malheureuse !

Les lecteurs sauront tout de la soirée mémorable donnée par l'auteur après le succès obtenu avec « De sang froid ». Ils découvriront le choc provoqué par la parution de la nouvelle « La Côte Basque 1965 », qualifiée de scandale littéraire et se feront une idée romancée de la relation privilégiée entre Babe Paley et Truman Capote.

C'est bien écrit et ça se lit agréablement. En résumé, c'est mince comme la taille de Mrs Paley, charmant comme son visage mais un peu écoeurant comme un Truman dégradé par le succès et l'alcool.

On papote, on ragote et… à la fin, c'est Truman qui capote !
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Pauvres petites filles riches, si élégantes, belles, raffinées, si bien mariées… Tout leur réussi, elles sont admirées, enviées, convoitées, de beaux trophées pour leur mari qui les délaisseront. Elles ont été élevées pour ça. Etre parfaites pour leurs riches maris. Mais si seules… Les mœurs n’évoluent pas tant que ça, la preuve en est avec le « Pénélope Gate »



Que se cache-t-il sous le vernis ?



Truman Capote est comme un chien dans un jeu de quille…. Il voudra tout connaître d’elles. Et il saura les amuser, il deviendra leur meilleur ami. Les « cygnes », peu à peu, se confieront. Toutes lui dévoileront leurs secrets les plus intimes.



Il se servira d’elles pour divulguer au public l’intimité de ce monde si « parfait » que tous envi. Il les trahira toutes, même Babe.



Potins, vous avez dit potins. Pour ceux qui sont férus de potins mondains. Les autres, passez votre chemin.



Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir ce roman lors d'une masse critique privilégiée.
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Les Enfants du blizzard

12 janvier 1888. Après une vague de froid, la semaine précédente, les habitants du Nebraska savourent cette journée de redoux. Ils en profitent pour aller à la ville faire des achats, sortir le bétail et les enfants n’ont pas mis leurs manteaux d’hiver. Mais à l’heure de la sortie des classes, le soleil disparaît, le ciel s’assombrit, se charge d’électricité et le froid revient. C’est un blizzard. Les institutrices doivent prendre une décision capitale : confiner les enfants dans la classe, alors que les ressources en bois de chauffe sont faibles ; ou les renvoyer chez eux, en espérant qu’ils soient plus rapides que les éléments. Sur les grandes plaines du Nebraska et du Dakota, s’abat un véritable cataclysme.



Deux sœurs, Raina et Gerda, éloignées géographiquement, sont confrontées à ce dilemme. Âgées de seize et dix-sept ans, elles sont encore, elles-mêmes, des adolescentes. Elles effectuent un choix différent, mais en raison des conséquences, elles sont, toutes les deux, rongées par la culpabilité. En effet, la terrible tempête de neige n’offre aucune solution de repli, peu d’espoir de secours et le froid amorce sa morsure meurtrière. La première partie décrit les terribles conditions de survie et les drames qui en découlent. Le récit est immersif, tant dans les conditions physiques et climatiques, que psychologiques. Tenir, sauver sa vie et celles du plus d’enfants possibles. Chaque choix est synonyme de risque. Les épreuves s’enchaînent au même rythme que les douleurs terribles du corps et de l’âme. Les faits sont terribles et nous ressentons l’angoisse et le désespoir des personnages.



La deuxième partie s’attarde sur les conséquences de ce cauchemar. Nous apprenons le sort de ceux qui sont décédés, découvrons les séquelles des survivants et leur destin après la tragédie. L’auteure présente, également, les habitants. Nombreux sont des immigrants : attirés par des fausses promesses, ils sont venus exploiter la terre volée aux Autochtones et ils espéraient faire fortune. Alléchés par des mensonges éhontés des Territoires d’Amérique, qui voulaient devenir des Etats, ils se sont installés dans des terres hostiles. Pour les convaincre, une campagne de propagande relayée par la presse a convaincu des Européens du Nord et des Américains de tenter leur chance.



L’histoire est fondée sur des faits réels. Ce drame climatique a été nommé Le Blizzard des enfants, en raison du nombre élevé de jeunes victimes. J’ai été bouleversée par ce roman poignant. C’est un coup de cœur pour moi.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Elles étaient belles, riches, célèbres... et terriblement seules.

Dans ce roman à l'écriture très fluide, Mélanie Benjamin nous emmène dans le New York huppé des années 60, à la rencontre « des cygnes » de la 5ème avenue, comme les appelait Truman Capote. Babe Paley, Gloria Guinness, Slim Keith... Ce sont les femmes les plus en vue et les plus enviées du Gotha; socialites impeccablement lookées, maquillées, apprêtées, elles sont de toutes les soirées, de tous les dîners mondains.

Des nappes blanches de chez Tiffany aux banquettes en velour des salons d'essayage Dior, de bal de charité en garden-party princières, les cygnes glissent, imperturbables, sans jamais commettre la moindre faute de goût. Car pour ces femmes icônes de mode, épouses irréprochables, maîtresses de maison parfaites, le moindre faux pas signifie la déchéance une sanction pire que la mort.

En suivant Truman Capote, « chouchou » de ces dames, dans ses relations avec elles, on découvre un monde cruel, où le vernis peine à cacher l'immense solitude de ces femmes-objets.

Une plongée fashion dans un milieu d'apparences et de faux-semblants que j'ai trouvé assez fascinante.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue

Livre lu dans le cadre d'une Masse Critique/Albin Michel

On entre, avec ce roman, dans un univers qui m'était totalement inconnu même si j'en avais quelques images dans la mémoire, d'une catégorie du gratin américain des années 60.



Jolies femmes élevées, éduquées pour devenir les épouses de riches hommes d'affaires afin de parfaire leur image en société mais qui n'étaient qu'en représentation à longueur de journée, devaient prévenir et prévoir tous les besoins de leur "cher" époux, n'élevaient que très rarement leurs enfants car ils étaient confiés à des nourrices triées sur le volet.



Dans ce parterre de beaux oiseaux, arrive Truman Capote, qui deviendra leur confident, leur ami, leur clown aussi parfois. Entre Babe Paley (photo ci-dessus) et Truman Capote, va s'instaurer un amour/amitié profond,

ils se comprennent, ont besoin l'un de l'autre, se confient ce qu'ils n'ont jamais confié : leurs désespoirs réciproques de ne pas avoir été aimés comme ils auraient aimé l'être, leurs manques, leurs espoirs, leurs rêves.

Elle d'être autre chose qu'un objet précieux pour son mari, lui son mal être, son espoir d'être un grand écrivain reconnu mais une souffrance de ne pas avoir été aimé de sa mère.

Si pour les amies de Babe il n'était qu'une relation valorisante, pour Babe il était bien plus que cela. Mais Truman va utiliser les confidences de ces femmes pour écrire des nouvelles après la parution de Sang-Froid car il est en panne d'inspiration. Cette trahison marquera la fin de la belle époque de leur amitié : tout basculera à partir de ce moment-là ..... Fin d'une époque où se côtoyaient aristocratie, personnages fortunés et stars, où rien n'était important que de paraître, d'être la plus belle, de lancer une mode (c'est à Babe Paley que l'on doit la mode du foulard noué au sac à main), d'être vu, invité, celui ou celle dont on parle. Fin d'une amitié dont aucun des deux ne ressortira indemne.

Amies féministes ce récit va vous faire hurler : la femme n'est traitée que comme un objet, un joyau qui vous rend plus beau, plus important, plus envié..... et ce qu'elles trouvaient auprès de Truman c'est un peu de considération, d'intérêt même si parfois lui aussi ne les voyait que comme des beautés presque irréelles, pleines de grâce et de classe.

On croise dans ce récit le gratin, Hollywood, le show business, la haute société, où l'argent coule à flot, ceux qui font l'actualité, les lieux où il faut être vus mais j'en garde un sentiment de vie gâchée pour la plupart des protagonistes, de tristesse quand l'âge avance et que l'on est plus ce qu'on était, qu'une nouvelle vague arrive qui vous efface et qu'il ne vous reste rien car tout n'était qu'artifice.

Se lit facilement, plein de détails sur l'époque et le milieu, peut être un peu long parfois.


Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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La Dame du Ritz

Mais quel diable de projet avait donc en tête Mélanie Benjamin en écrivant cette histoire ?

Le titre de l'ouvrage induit le lecteur en erreur. Car c'est un tel mêli-mêlo de tout et n'importe quoi qu'on ne voit pas très bien où elle voulait en venir.



Il ne s'agit pas de l'histoire du Ritz, même si l'on y évoque, très brièvement, certaines des célébrités qui ont fréquenté le palace, même si l'on y voit les officiers nazis investir les lieux et s'y installer en terrain conquis, le gros Göring y promenant sa fastueuse bedaine,

pas plus qu'il n'est question de donner une image précise de la vie à Paris sous l'occupation, quand bien même l'auteur emmène ses héros dans certains lieux représentatifs de la capitale.

Ce n'est pas non plus une chronique de la Résistance à Paris, on n'entre pas dans ses arcanes, même si certains faits y sont retracés.

Il y a bien, dans la mesure où l'auteur parle de la Rafle du Vel d'Hiv., quelques considérations sur la judéité, vue par la lorgnette de l'antisémitisme primaire prôné par le nazisme : "on reconnaît le juif à ses cheveux gras, ses yeux de fouine, son nez crochu, ses mains pareilles à des serres".



Et en dehors de cela ? Il s'agit plutôt de raconter et d'imaginer la vie du couple Auzello, dont l'homme était le Directeur du Ritz et consacrait son existence à la grandeur de son précieux palace.

Un couple remarquablement assorti ! Jugez-en par vous même :

Lui, la parfaite caricature du mâle français (telle qu'un américain peut l'envisager) estimant nécessaire, tout en étant très amoureux de sa femme, d'avoir une maîtresse, régulièrement visitée le jeudi soir, au su de son épouse bien entendu ! Quel galant homme ! Il ne manque à ce pauvre crétin de séducteur à la manque que le béret et la baguette sous le bras !

Elle, américaine émancipée, bien sûr, rechignant à exécuter les tâches ménagères, selon le voeu de son macho d'époux, et passant son temps à se repaître des ragots du Ritz, véhiculés par les célèbres voix de Fitzgerald ou autre Hemingway, d'Arletty et Coco Chanel se pavanant aux bras de leurs amants nazis ou par celles des richissimes commères s'emmerdant dignement dans les salons prestigieux de l'hôtel à la recherche d'un possible gigolo !



Et le récit de Mélanie Benjamin de se traîner plus ou moins languissamment pendant les deux tiers de cet ouvrage, sauvé de l'ennui uniquement par le final où enfin se dessine une intrigue digne d'intérêt.

Et où le goût enivrant de la victoire est atténué par toutes les souffrances subies et prend alors une mauvaise saveur d'amertume.



Il était temps ! Mais ce n'est pas suffisant, à mon sens, pour provoquer l'enthousiasme du lecteur.

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Hollywood Boulevard

Melanie Benjamin, l'auteur des Cygnes de la Cinquième Avenue , continue dans son nouveau roman Hollywood Boulevard, de plonger des personnalités féminines du 7ème art ayant réellement existé, dans la fiction.



Ce roman aux vertus quasi documentaires et joliment féministe de Melanie Benjamin raconte ainsi L’amitié puis le désamour de la scénariste Frances Marion et de l’actrice Mary Pickford, dans un monde du cinéma naissant, où les femmes avaient, on aurait tendance à l'oublier aujourd'hui, le premier rôle.



Ainsi ,Mary Pickford et Frances Marion. les héroïnes d"Hollywood Boulevard "ont profondément marqué le cinéma en noir et blanc.



Frances Marion, célèbre scénariste deux fois oscarisée (en 1930 pour The Big House, de George W. Hill, et en 1932 pour The Champ, de King Vidor)partage ici la vedette avec celle qui ­devint son amie en 1915 et fut comme elle une ­authentique pionnière du septième art : Mary Pickford.



Cette dernière, surnommée « la petite fiancée de l’Amérique », sans doute la toute première star hollywoodienne, dont le visage d’ange, les moues enfantines et les boucles blondes cachaient mal féroce désir d’indépendance, fut notamment, dès 1919, avec Chaplin, Douglas Fairbanks et D. W. Griffith, à l’origine de la création de la société de production et de distribution United Artists.



On apprend dans le roman de Benjamin à quel point l'actrice et la scénariste formait un duo inaltérable, car les duex femmes ne se quittaient pas.



Grâce à Pickford qui s'occupait de tout, la comédienne joua des rôles d' éternelle ingénue,mais n'arriva pas à se renouveler, en voulut à Frances, s'enfonça dans l'alcool et le ressentiment.



Melanie Benjamin dresse autour de ces héroines un portrait d’époque passionnant avec des seconds rôles somptueux :



qui passent dans l'histoire, Fairbanks, Chaplin et Griffith , Cecil B. DeMille,…



Concentrant sa fiction sur l’amitié qui unissait les deux femmes, sur la passion qu’elles partageaient pour ce nouvel art balbutiant, sur leur collaboration fructueuse, et plus tard sur leur éloignement progressif



Outre les évolutions formelles qu’il retrace, Melanie Benjamin pointe du doigt le machisme qui règne dans les studios, tandis que femmes qui luttaient avec leur plastique ou leur talent et à partir du moment une industrie hautement rentable — sur laquelle le capitalisme patriarcal s’empressa alors de mettre la main pour y imposer ses lois, dictées tant par le machisme que par le souci du profit.



Bref, Un livre bien plus profond qu'il en a l'air..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La Dame du Ritz

Claude Auzello épouse l'américaine Blanche, il devient directeur du palace Le Ritz. La guerre est là et l'arrivée des allemands à Paris approche. Le Ritz va garder sa place de grandeur. Les deux époux agissent pour la résistance sans se le dire. Les apparences restent car il faut garder la face devant les allemands.

Le récit est composé de l'histoire de Blanche et de Claude.

Un livre qui se dévore autant pour l'histoire que pour l'écriture. Un véritable coup de cœur.
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Les Cygnes de la Cinquième Avenue



j'ai eu très envie de lire ce roman (de beaux souvenirs sur la 5ième avenue), tout en pensant qu'il s' agissait d'une bluette vite lue . Que nenni !

Dans les années 1950 régnait sur NY un escadron de jeunes femmes très élégantes, très riches et formatées pour la majorité d'entre elles pour devenir des maitresses de maison accomplies, des épouses parfaites et des icônes de mode. Dior, Chanel, et aute grands noms sortaient quotidiennement chez Tiffany ou autre lieu à la mode de l'époque.

Bref, des femmes parfaites.

Elles avaient pour nom, Agnelli , Guinness, Churchill-Harriman, Paley , etc …

La plus remarquable d'entre elles était justement Babe Paley, mais comme chacune d'entre elles, elle cachait sa tristesse, ses manques(autres que matériels!) aux photographes paparazzi qui ne cessaient de rapporter leurs sorties et leurs toilettes.

Un jour, accidentellement invité par un des leurs, débarque un petit homme amusant, léger, homosexuel maniéré ; il devient le chouchou de ses dames, leur amuseur, toléré par leurs maris aux situations tellement importantes, qui ne craignent pas la compagnie de cet avorton pour leurs épouses .

Ce jeune homme , écrivain inconnu à l'époque, s'appelle Truman Capote.

Il est introduit partout, et aidé matériellement par toutes ces dames. Petit à petit, Babe Paley lui ouvre son cœur , lui raconte son enfance , le désert intime de sa vie ; ses amies aussi se laissent aller à des confidences. Entre Babe et Truman s'installe une sorte d'amour platonique apparemment, et surement sincère pour les deux.

Truman devient célèbre, il a écrit « De sang-froid », se met à boire plus que de raison, ne veut plus être amuseur, et sa propension à colporter des ragots vrais ou inventés d'ailleurs prend de telles proportions qu'elle finira par tuer.

Comme on apprend dès la première page qu'un drame s'est produit, on ne peut prendre à la légère la vie dorée en apparence de ces femmes. Quant à Truman Capote, certains lecteurs pourront voir dans son comportement une victime du « système », moi je n'y ai vu qu'un sale type près à tout pour qu'on parle de lui.

Cela dit je vais relire « Desang-froid », la génèse de ce livre est ici si bien racontée.

J'ai vraiment aimé cette lecture bien plus profonde que son titre ne le laisse soupçonner.
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La Dame du Ritz

Un supsen jusqu'à la dernière ligne.

Ce roman est envoutant .



On est dans l'un des endroits les plus magnifique au monde dans une partie du roman est cela se déroule pendant les heures les plus sombre de l'histoire de France.

Merci à Melanie Benjamin pour son travail de documentation.



Dans cette biographie, il y a Paris pendant les année folles, Paris pendant l'occupation durant la second guerre mondial, le Ritz, Chanel, Hemmigway et surtout ce couple qui devrait être connu de toutes et tous Blanche et Claude Auzello,



En lisant ce livre, je me suis questionnée sur le couple avec le poids des secrets, la tromperie au sein du couple, le couple sans avoir un enfant, l'alcool quand cela prend trop place, les fréquentations , la différence entre deux cultures ect..



Dans cette histoire, j 'ai aimé que l'auteur nous raconte ce Paris du silence qu'il y a eu durant l'occupation, les enlèvements de personnes, l 'exposition sur les juifs, la rafle du Vel d'hiv , la prison de Fresne et l'après ect...



La vie de ces deux personnes méritent un film de Cinéma.
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La femme de l'aviateur

C’est mon livre coup de cœur de cet été ! Depuis mon enfance, je voue à l’histoire de l’aviation un intérêt particulier. J’avais eu un véritable coup de foudre pour Henri Guillaumet dans le film Les Ailes du Courage, vu au Futuroscope. J’avais une dizaine d’années. Vint alors un amour pour l’aeropostal et ses acteurs, Saint-Exupery, Mermoz, entre autres. J’ai découvert ce livre tout à fait par hasard…



Anne Morrow, fille d’ambassadeur, et sa famille, rencontrent le célèbre Charles Lindbergh. Alors qu’Elizabeth, la sœur de Anne, semble promise à l’aviateur, c’est finalement Anne qu’il choisit. Durant plus de cinq cents pages, on suit l’histoire de Anne, et du couple qu’elle forme avec ce héros, l’aviateur.



Un énorme coup de cœur pour ce roman. On découvre un couple à la fois singulier et pourtant ordinaire. Une histoire de vie, avec ses joies, ses peines, ses résiliences. Vivre à côté d’un héros plonge Anne dans l’ombre qui pourtant, est souvent moteur des exploits de son mari reconnu. Résignée, Anne tente de mesurer sa chance malgré les déceptions qu’elle rencontre… « Qu’avions-nous besoin de mots, alors que nous venions de nous partager le ciel ? »
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