Je n’ai pas envie de partager mon chagrin, je le veux tout à moi. C’est tout ce qu’il me reste de toi.
Dans sa grande sagesse, ma grand-mère me répond :
- il y a urgence Célia, urgence à ne rien faire ! Prendre du temps pour toi, pour te requinquer. Tu es toute pâle et maigrichonne. Ensuite, on avisera.
Tu restes ici autant de temps que tu as besoin. Je te demande juste de prévenir tes parents parce que je ne veux pas de souci avec eux. Pour les deux autres zygotos, ils vont attendre ! A toi de savoir ce que tu veux faire de ta vie et s’ils y ont encore une place.
Je pense vraiment qu’on pourrait se faire du bien tous les deux. Il me fait de la peine. Je perçois tellement de chagrin en lui dès que le sujet de sa femme est abordé, même de loin. Si j’ai bien compris, ça va faire bientôt un an et je le sens encore en grande souffrance. En même temps, un an, ça ne représente pas grand-chose j’imagine à l’échelle d’un deuil…