Si l'on peut parler d'un agréable moment passé avec ce roman c'est que l'auteure a choisi de mettre en avant les relations, les liens, la SOLIDARITÉ qui naissent dans le monde dramatique des "sans-abri". Un bel exercice d'humanité.
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Un livre qui traite de sujets essentiels, légalité légitimité, droit au logement et à la dignité, enrichissement des uns au détriment des autres, jugement d’autrui sur une unique erreur ou autre préjugé...
Des personnages attachants profondément humain, dignes, solidaires, tolérants, une bouffée d’oxygène dans notre monde où l’égoïsme et l'intolérance montent en puissance.
Le tout traité avec un humour omniprésent et efficace.
Un livre tout simplement fabuleux à lire absolument un vrai délice
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Malika est journaliste et se lance dans une série de reportages sur le squat de la rue des Augustins. Immergée dans cet univers, intégrée contre toute attente, elle se lie aux habitants et partage leur quotidien. Au contact de Lino, Marc, Gabor, Jaquotte et bien d’autres, Malika découvre la dure réalité du squat, lieu du dernier recours, alternative à la rue. « On est là pour loger des personnes dignement, pas pour les entasser dans des gourbis dégueulasses. » (p. 32) Le squat des Augustins est géré par une association qui milite pour le droit au logement des plus démunis, mais sans esclandre, ni dégradation. « C’est important déjà de se rendre utile dans le quartier, et aussi de montrer à la municipalité qu’on es investis, qu’on fait partie du décor. En quelque sorte, on fait leur taf, donc ils n’ont aucun intérêt à nous déloger. » (p. 26) À force de vidéos, d’entretiens et de photos, Malika plonge dans un monde sur lequel la société ne jette que des regards méprisants. « Je commençais à comprendre que je n’avais peut-être pas envie de savoir, au fond. » (p. 93)
Ce premier roman repose sur une intrigue maîtrisée, mais parfois trop caricaturale. Le style est trop commun à mon goût, mais c’est dans l’air du temps. Les relations familiales de Malika sont loin de m’avoir passionnée, mais elles ajoutent une dose de sentiment dans le texte. Quant aux squatteurs, si leurs portraits sont soignés, ils ne m’ont pas vraiment émue tant je m’attendais tous à les croiser au cours des pages : la vieille sans famille, l’ancien alcoolique, le fugueur et son chien ou l’artiste emmerdeur, voilà des personnages que j’ai déjà vus et déjà lus. Les Augustins est donc un premier roman honnête, mais qui ne me marquera pas longtemps.
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Malika est journaliste, elle décide de faire un reportage sur "les Augustins", un squat. Elle s'intéresse principalement aux êtres qui peuplent ce lieu, pour des raisons professionnelles, mais aussi pour des raisons personnelles.
"Présenter le squat uniquement comme un logement indigne c'est oublier que les personnes y vivent avec dignité" Florence Bouillon.
Les différents narrateurs nous racontent leur histoire. Des humains qui un jour ont pris le chemin d'un squat pour ne plus être à la rue ou la merci de marchand de sommeil
Un premier roman réussi, mais les personnages sont trop stéréotypés.
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Je remercie chaleureusement VendrediLecture de m'avoir tirée au sort pour découvrir ce premier roman de Mélisa Godet. Traitant d'un sujet qui me tient à coeur, j'ai laissé de côté mon livre en cours pour me plonger dans celui-ci et je dois dire que je n'ai pas été déçue.
Malika est une jeune journaliste web passionnée par les sujets de société. Un soir, lors d'un vernissage, elle fait la connaissance de Gabor, artiste raté qui loge impasse des Augustins, dans un squat aménagé par l'association Droit d'agir qui lutte contre le mal-logement. Voyant là un sujet intéressant, notre héroïne va infiltrer l'association et le squat des Augustins pour en savoir plus sur ses habitants et leur mode de vie afin de montrer via son reportage qui se cache réellement derrière l'image peu glorieuse du "squatteur". C'est à travers l'histoire des différents protagonistes de l'immeuble que Malika, ne sachant pas dans quoi elle allait réellement tomber, va peut-être enfin découvrir la sienne...
Aussitôt reçu, aussitôt dévoré! J'ai adoré ! Je suis certainement trop bon public mais j'ai trouvé ce premier roman de Mélisa Godet très juste dans le ton et audacieux de par la sujet abordé. Parler des mal logés,de l'envers du décor de cette situation n'est pas toujours aisé et j'ai trouvé que l'auteure s'en tirait plutôt bien sans en faire des caisses ni tomber dans le mélo. A travers ce roman à plusieurs voix, nous découvrons avec empathie les dessous de ce qui est devenu une véritable galère avec le temps : avoir un toit sur la tête. On imagine les squatteurs comme étant des camés sans avenir, en marge de la société et pourtant, pour l'avoir vécu, c'est une situation que l'on ne choisit pas toujours. L'auteure nous montre que malgré les mauvaises passes de la vie, on peut avoir moins voire rien du tout et rester un humain bourré de valeurs, solidaire,en toutes circonstances. Malgré un petit côté cliché, j'ai aimé tous les personnages car ils reflètent bien la mentalité des mal-logés : à se serrer les coudes coûte que coûte dans cette spirale infernale qui englobe procédures d'expulsion, les visites des flics, l'inquiétude du lendemain etc... et ce, quoiqu'il arrive. Cette lecture m'a émue, il émane de chaque page tant de tendresse et d'indulgence au milieu de cette misère que ça nous pousse à réfléchir sur notre perception des choses et des êtres que la vie à cabossé. Les Augustins est un livre drôle, sincère et émouvant qui m'a un peu fait penser dans le style à l'Atelier des Miracles de Valérie Tong Cuong, bref c'est un livre qui fait du bien et personnellement j'en redemande, je suis conquise!
Belle découverte à partager et à faire partager!
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Un premier roman sur un sujet qui malheureusement est encore trop d'actualité: l'accès à un logement décent. Malika est journaliste web et intègre pour un enquête un squat: les Augustins. Elle se liera d'amitié pour les habitants de ce squat et se prendra à militer avec eux autour de leurs revendications pour les logements sociaux et un accès plus facile aux logements pour les nouveaux immigrants. Une galerie de personnages assez communs: l'alccolique repenti, l'artiste incompris, le militant pur et dur, la petite vieille qui perd la mémoire, le jeune drogué, le truand...bref un peu de déjà vu. Donc, Malika décidera de présenter leurs revendications et leurs portraits dans une série de reportages webs. Mais est-ce que cette série de reportages cache un autre but ? Une écriture familière, une intrigue assez convenu et menée de telle sorte que l'on devine tout malheureusement... Un sujet d'un réel intérêt traité un peu trop simplement. Un premier bel effort pour ce premier roman, prix du nouveau talent 2014.
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