Citations de Melissa Caruso (106)
J’avais ma propre bataille à mener. Il n’y avait désormais plus que moi et mes mots soigneusement choisis - pour autant que je puisse les prononcer, tant l’appréhension me bloquait la respiration - entre l’Empire et la ruine.
— Non, rétorquais-je, je ne suis pas une femme ordinaire.
— Vraiment ?
Je lui souris d’un sourire vainqueur.
— Oui. Car moi, je suis l’Empire. […] Mes pas résonnent du fracas des légions. Mon souffle est le vent qui gonfle les voiles des armadas. […] Les murmures d’un milier d’espions bruissent à mes oreilles pour me dévoiler vos pitoyables manigances. Et mes yeux portent la maque des mages de centaines de Faucons. Vous êtes ici sur les terres où s’exerce ma souveraineté. Peu importe si vous me tuerez. Vous ne prendrez pas de vitesse mes lampes-courrières. Des dizaines de lieues vous séparent de ma frontière, et nombre de mes forteresses s’élèvent sur votre route. Je suis l’Empire, et je vous détruirai.
– Oh, ne vous inquiétez pas, elle aime ma bouche et ce que j'en fais, ricana-t-elle. (Je sentis mes joues devenir écarlates.) Allez, retournons au carosse, avant que tout ce sang qui vous monte à la tête ne vous fasse tomber dans les pommes.
- Amalia, je voudrais te présenter mon frère.
Je regardai autour de moi le jardin désert.
- Dois-je en conclure que ton frère est un buisson ?
Domenic s'esclaffa, mais son rire avait quelque chose d'un peu forcé.
-Oh, je ne te l'avais pas dit? C'est un rosier. Ça lui vient du côté de notre mère.
Je me gardai également d’ajouter que j’aurais préféré qu’elle pisse dans le vin du doge plutôt que de provoquer une guerre avec Ardence ; qui sait, elle aurait pu prendre cela pour une invitation.
Le pire dans cette situation, dit Marcello d'une voix basse et troublée, est que je vais devoir à présent me méfier des gens à qui je fais confiance depuis toujours.
Je hochai la tête, tout en pensant: Non. Le pire est que quelqu'un à qui vous faites confiance depuis toujours vous a déjà trahi.
Les émotions fortes sont des cartes que tu dois garder en main sans jamais les montrer.
Il est certains jeux auxquels je joue pour me distraire. Et d’autres auxquels je joue pour gagner.
- Cache ce livre, dis-je en me tournant vers Venasha. Ne laisse pas le prince Ruven remettre la main dessus.
Venasha hocha vigoureusement la tête.
- Je peux le ranger ailleurs qu'à sa place, en le dissimulant derrière d'autres livres. Dans la section consacrée à la poésie érotique, tiens.
- Parfait.
- [...] Donc en ce qui me concerne, ce n'est pas politique. C'est personnel.
Ciardha afficha un petit sourire.
- Toute affaire politique est une affaire personnelle, ma dame.
- Je vais riposter en frappant Ruven là où cela lui fera le plus mal.
Zaira ricana.
- Moi aussi, j’aimerais beaucoup lui flanquer mon pied dans les couilles, mais je réussirais qu’à me casser un orteil, et il ferait une remarque stupide sur le pouvoir magique contenu dans son pantalon.
Le pouvoir a toujours des ennemis.
Mon prix. Il y a toujours un prix, dit la Dame des Araignées, ses yeux noirs et morts brillant de convoitise. Les secrets que vous gardez dans les recoins les plus sombres de votre cœur. La pourriture que vous laissez se propager en dedans. Les trous béants à l'endroit où la vie a découpé des morceaux de votre âme avec une lame dentelée. Vos démons et vos faiblesses, vos espoirs idiots et vos rêves déçus.
Ma mère m'a enseigné que la vengeance finit toujours par gouverner celui qui la poursuit. Et rien ne doit gouverner une Cornaro.
Si, intervient Zaira en me donnant une bourrade dans l'épaule. Elle répare tout ce qui doit être réparé, et je casse tout ce qui doit être cassé.
Je t'envoie dans une pièce obscure sans savoir ce qui s'y cache, en comptant sur toi pour trouver un moyen de faire la lumière.
Je laissai échapper une lente expiration, évacuant ma colère dans l'air salé.
- Je suis sûre que je vais me cogner partout, casser des choses et semer le désordre dans cette pièce, mais je ferais de mon mieux, mère.
Le seigneur Freux est avec nous et nous craignons tous pour notre sécurité. Nous attendons vos instructions.
Je portais ma main à mon visage et laisser échapper un rire tremblant. Bien entendu, Kathe les avait terrifiés. Cela l'amusait sans doute beaucoup.
Ma dame, l'espoir est une fondation bien fragile pour un acte aussi lourd de conséquences. Vous êtes une joueuse trop expérimentée pour commettre une telle erreur.
C’est dans la nature humaine. Vous pouvez prévenir un morveux de ne pas mettre sa main dans le feu, il faudra quand même qu’il essaie et se brûle pour comprendre.
Il n’existe pas d’ennemi plus implacable qu’un honnête homme.