Rencontre avec Melvil Poupaud .
Arrivé à la quarantaine sans encombre, Melvil Poupaud incarne Laurence Anyways de Xavier Dolan, cette année en compétition au festival de Cannes. Bien dans ses pompes, l'acteur nous parle de son personnage, des difficultés de jouer un rôle d'homme qui souhaite devenir une femme, et de la place de ce film dans son parcours.
« Faire bien son métier, c’est donc être capable de contrôler son apparence et ses émotions, afin de les livrer au moment nécessaire, quand la caméra est à la bonne place, quand l’équipe est prête que ses partenaires sont concentrés, qu’il y a des piles dans son HF, ect.. Car ce que l’on est censé « donner », doit être capté de façon optimale, sans quoi on risque de passer à côté de la scène. C’est une conscience que l’on acquiert avec l’expérience. Il n’y a rien de plus frustrant que d’avoir l’impression d’avoir livré une bonne performance et d’apprendre après la prise qu’il y a eu un problème technique. ».
Pascal Bonitzer est un homme de cinéma, mais il est beaucoup plus à l’aise avec les mots que moi. Les mots destinés à quelqu’un. C’est peut-être difficile à croire, mais je ne suis pas très amie avec l’échange de mots, c’est bien pour ça que j’écris ».
* Note de Raùl: « Melvil, tu dois connaître Abraham Abulafia, un cabaliste médiéval du XIIIe siècle. Il a, entre autres, défini les sept voies de la connaissance. Sans aller plus loin, en voici une description, à ton intention: - Nautaricum (c’est le jeu ‘’Des chiffres et des lettres’’, le jeu des correspondances entre les différents signes qu’on retrouve dans les textes); - Littérale (c’est quand tu racontes ta vie); - Doxale (c’est ce qu’en pense Chantal, ou moi, les commentaires extérieurs); - Fabulaire (ce serait ton ’’histoire du Crapaud’’ avec Serge, tes films vidéo…); - Liturgique (c’est quand tu mets ta soutane); - Intellect agent (agent dans le sens d’Artmedia, ce qui gère ton métier, le fric…); - Anagogique (c’est quand tu entres en communication avec le Père. Scène 1, par exemple). »
A l’instant où je me suis senti partir, un film m’est apparu, comme une vision, et m’a sauvé la vie..