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Critiques de Melvil Poupaud (9)
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Voyage à Film City

De ses débuts dans les années 90 ( au moment même du début de ma cinéphilie) à aujourd'hui, Melvil Poupaud n’aura cessé de confirmer une filmographie exigeante et sans aucune fausse note; l’acmé de sa carrière étant sans doute pour sa collaboration avec François Ozon ( le magnifique et sous-estimé le Temps qui reste ) et Xavier Dolan ( ah, Lawrence Anyways)…



Et ses plus récents rôle de l’ami boulet de Virginie Efira dans Victoria à l’écrivain gaucho un peu has been pris aux mailles du pouvoir dans le Grand Jeu ne font que confirmer l’originalité et le bien-fondé de ses choix.



Mais loin de ne se contenter d’être qu’un simple comédien, l’acteur, qui a commencé sa carrière de comédien sous la direction de Raoul Ruiz, multiplie les expériences artistiques diverses et variées : on a notamment récemment vu Melvil Poupaud en guest star à la basse lors d’un inoubliable concert de Benjamin Biolay aux Nuits de Fourvière, on sait aussi qu’il dessine des croquis dans un univers assez proche d’un Tim Burton et aussi et surtout Melvil nous donne aussi régulièrement des nouvelles en tant qu’écrivain.



C’est le cas en ce début d’année 2017 avec la parution de Voyage à Film City , dans lequel il nous donne quelques bribes d’un tournage qu’il a effectué en Chine en 2013 pour le film The lady in the portrait de Charles de Meaux, ( avec qui Poupaud avait déjà tourné en 2000 Shimkent Hôtel pour un autre tournage cocasse en Ouzbékistan encerclés par les talibans ), un film qui au jour d’aujourd’hui n’est toujours pas sorti dans nos contrées hexagonales.



« Faire bien son métier, c’est donc être capable de contrôler son apparence et ses émotions, afin de les livrer au moment nécessaire, quand la caméra est à la bonne place, quand l’équipe est prête que ses partenaires sont concentrés, qu’il y a des piles dans son HF, ect.. Car ce que l’on est censé « donner », doit être capté de façon optimale, sans quoi on risque de passer à côté de la scène. C’est une conscience que l’on acquiert avec l’expérience. Il n’y a rien de plus frustrant que d’avoir l’impression d’avoir livré une bonne performance et d’apprendre après la prise qu’il y a eu un problème technique. ».



Il faut dire que le tournage de ce film fut particulièrement rocambolesque et chaotique comme Voyage à Film City peut en témoigner, même si on imagine que Poupaud n’a pas dû en dévoiler toutes les coulisses : tensions entre les équipes française et chinoise( notamment le réalisateur français et le chef opérateur chinois, problèmes de visas qui le contraint à courir d'une administration à l'autre, star féminine inaccessible et qui joue parfois les divas. : on pense parfois à Lost in La Mancha, ce making off du maudit Don Quichotte de Terry Gilliam , mais en version mineure évidemment.



Pour tout cinéphile, un journal de tournage est forcément une bénédiction tant on aime cette idée qu’on va soulever tout ou partie de l'envers du décor d’un tournage de film, et pénétrer dans l’intimité et les affres du comédien principal du dit film…



Celui ci ne déroge pas à la règle même si les moments les plus mémorables de ce livre ne concernent pas le film en tant que tel mais plus la vie à Pékin et le décalage culturel immense qu'il semble y avoir entre l’Orient et l’occident, qui n’est pas que du à la barrière d’une langue tellement différente de la nôtre (la scène des cours de chinois et des 4 tons est particulièrement cocasse.



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Surtout "Voyage à film city" est un livre sur l’ennui tant Melvil nous raconte par le détail es longues soirées d'un acteur qui se retrouve seul à chercher un restaurant sans connaître la langue ou bien cette soirée dans une boite de nuit où il va se retrouver un peu malgré lui ç se lancer dans un concours e shots de vodka sous fond de "Papier Pierre ciseaux" en anglais et avec un type un peu louche) , des scènes qui font aussi penser à lost in translation tant Melvil semble avoir un coté Bill Muray, en donnant plus l’impression de subir les évènements que les chercher vraiment…



Bref, loin de Sélection Officielle, le dernier journal de bord d’un professionnel du 7ème art ( Thierry Frémaux) que j’avais lu, autrement plus dense et rythmé, et dans lequel je retrouvais bien plus facilement des lieux familiers ( Lyon ou Paris), ce Voyage à Film City dégage un coté languide un peu oisif et farouchement dépaysant, et ces caractéristiques sont pour beaucoup au charme qui en découle



Bref loin de Sélection Officielle, le dernier journal de bord d’un professionnel du 7ème art ( Thierry Frémaux) que j’avais lu, un ouvrage autrement plus dense et rythmé et dans lequel je retrouvais bien plus facilement des lieux familiers ( Lyon ou Paris), ce "Voyage à Film City "dégage un coté languide un peu oisif et farouchement dépaysant, et ces caractéristiques sont pour beaucoup au charme qui découle de sa lecture..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sacha Lenoir

Sacha Lenoir est une idée que je trouve assez formidable, initiée par la région des Pays de la Loire et donc la maison d'édition Capricci. En effet, ce projet tend à creuser une passerelle entre romanciers et cinéastes.



La recette est simple, encore fallait-il y penser. Prenez un personnage, une fillette nommée Sacha Lenoir, un décor unique (un ferry) et laisser 5 romanciers français plutôt issus de la nouvelle génération (Maylis de Kerangall, Olivia Rosenthal...) broder une nouvelle de 15 pages autour de ce personnage. Ensuite, montrer ces différents écrits à un réalisateur, connu (Melvil Poupaud; Pascal Bonitzer) ou moins, qui, de son coté, va songer à une adaptation cinématographique autour de cette nouvelle. Enfin, faites rencontrer un de ces écrivains et un ces réalisateurs et faites les discuter ensemble autour de ce projet.



Le coffret Sacha Lenoir se présente donc sous la forme d'une grande boîte contenant 5 petits livrets de taille identique, et chacun contenant une nouvelle suivi de la discussion entre le romancier et le metteur en scène chargé de l’adaptation.



J'avoue que dans tous ces livrets, c'est de loin la partie que j'ai préféré car ces discussions permettent auxlenoir deux créateurs de se poser des questions assez passionnantes autour du processus de création, et notamment autour d'une adaptation cinématographique. Est ce qu'un écrivain se fait forcément des images concrètes des personnages et des situations qu'il écrit? Et est ce que ces images peuvent se confondre avec celles d'un réalisateur, a priori plus compétent pour la mise en images? Les discussions vont donc tourner autour de ces thèmes, et les protagonistes citeront pas mal de références et d'influences permettant d’orienter leurs projets sur un univers plutôt que sur un autre.



Il est simplement dommage que ces discussions restent à l'état d'ébauche, puisque ces films sont restés à la phase de l'écrit, et on aurait aimé recevoir le DVD du court métrage avec le coffret, pour que le projet soit pleinement abouti. De même, et c'est pour moi la réserve principale du concept: les nouvelles en elles-mêmes manquent de force et finalement finissent par un peu toutes se ressembler, une fillette perdue sur un ferry ressemblant pas mal à une autre fillette perdue sur un autre ferry :o)



Des 5 récits, la nouvelle La ligne de flottaison m'a paru la plus convaincante, car elle tente un peu de s'affranchir du postulat du départ et instaure un climat onirico-fantastique qui sied bien à l'histoire. Et l’échange qui suit entre Emmanuelle Pagano, l’auteur et Pascal Bonitzer le réalisateur nous emmène sur des chemins tout à fait passionnants.



En bref, le projet est absolument passionnant, mais la réalisation d’ensemble donne un léger sentiment d’inachevé.



Cela étant, je ne peux qu’encourager à ce que se multiplient des projets similaires, qui ne font que stimuler l'esprit créatif des artistes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voyage à Film City

Film City, se situe à Pékin et ressemble à un de ces studios de cinéma américains mais en version chinoise, c'est à dire aussi gigantesque que peut l'être son public présumé et à l'esprit plus autoritaire que libéral. Chance pour l'acteur Melvil Poupaud, son ami Charles de Meaux avec qui il avait déjà tourné, le veut à tout prix dans sa future œuvre, plus chinoise que française, que depuis des mois il s'acharne à produire à Film City. Notre acteur français va se trouver plonger au cœur des aléas d'une production bancale, dans un pays où les traditions, autant cinématographiques qu'humaines, restent hors normes. Sentant que ce tournage sera une expérience assez unique, Melvil décide de consigner ses impressions dans une sorte de carnet de tournage, mélange de notations écrites et de photos.

Quand on s'intéresse au cinéma, il est toujours agréable de se plonger dans un journal de tournage, une impression de soulever un pan du rideau de l'envers du décor doublé du sentiment d'approcher de plus près la vedette qui tient le stylo s'empare du lecteur. Sans jamais tomber dans un étalement vaniteux ni narcissique, Melvil Poupaud, nous plonge en plein cœur de ce projet aussi fragile que somptueux. Seul acteur français au milieu d'une pléiade d'acteurs chinois dont la star locale ( mais dont l'aura n'est pas encore parvenu jusqu'à nous) Fan Bingbing ( ça ne s'invente pas, ça fait onomatopée mais même traduit cela donne malade/malade...ce qui n'est pas mieux ). Des difficultés de monter une production avec les chinois quand on est français, à l'absolue plasticité de l'acteur ayant appris ses répliques phonétiquement qu'il balance avec conviction face à des acteurs locaux dont il ne comprend un traître mot, le tournage s'avère aussi tourmenté que particulier. Même s'il ne consigne aucune impression vraiment personnelle et même si son journal n'est pas tenu de façon régulière, un certain charme opère.

Un peu plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Quel est mon nom ?

Melvil Poupaud se raconte bien sûr, mais se raconte d'une manière très originale en mêlant des tournages, des souvenirs personnels (au milieu d'acteurs dont Mastroianni et Catherine Deneuve), et des morceaux de futurs (?) scénarii. De l'originalité, du mystère. Le résultat est curieux mais attrayant.
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Quel est mon nom ?

J'ai été déçu par ce livre, tout simplement parce que j'ai l'impression qu'il faut bien connaître le travail de Melvil Poupaud pour prendre plaisir à cette lecture. Et ce n'est pas mon cas mais c'est un livre très original par sa forme : extrait de synopsis, extrait de journaux intimes, nombreuses photos.
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Voyage à Film City

Je connaissais Melvil Poupaud l'acteur, interprète talentueux à la filmographie exigeante. J'avais découvert il y a quelques temps Melvil Poupaud le chanteur, que je n'avais personnellement que peu apprécié, mais tout n'est qu'affaire de goût. Je découvre donc ici avec curiosité une nouvelle facette de cet artiste: Melvil Poupaud, l'auteur.





"Voyage à film-city" est un journal de voyage qui retrace à la fois son épopée pékinoise et celle du film auquel il participe "L'empire du milieu". On le suit dans la ville et dans les coulisses du tournage, dans les nombreux aléas de production et dans ses rencontres.



J'avoue que je n'ai pas du tout accroché. Le livre est une succession de situations plus ou moins intéressantes, sans véritable lien entre elles. Bien sûr, on apprend des choses sur la construction du film et sur la vie d'acteur : les incertitudes, l'ennui, ou encore la difficulté de monter un film en Chine.



L'écriture est aisée, cela se lit comme des notes que l'on aurait prises un peu rapidement, avec, ça et là, quelques passages plus réfléchis ou travaillés. Mais tout cela ne m'a pas fasciné. Sans doute ne suis-je pas assez cinéphile pour l'avoir véritablement apprécié, ou peut-être s'adresse-t-il plus précisément à des fans de l'acteur.

Pour ma part, il m'a laissé froide.
Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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Voyage à Film City

Toujours très zen, Melvil Poupaud restitue parfaitement cette aventure chaotique de sa plume laconique.
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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Quel est mon nom ?

Melvil Poupaud tente de saisir un reflet de lui dans le miroir brisé que lui tendent les différentes époques de sa vie. Il évoque un grand nombre de rôles qu'il a interprétés mais, dans ce livre d'une écriture aussi simple - basique même - que sa conception est intriquée, l'acteur évite de jouer à l'écrivain. Et c'est à cette condition qu'il trouve le ton juste.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Quel est mon nom ?

Au-delà des scintillements, le beau bric-à-brac biographique est traversé par une quête, un questionnement émouvants.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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