Citations de Mercedes Helnwein (35)
Donc vous ne m'en voudrez pas si je vous dis que j'ai les nerfs à vif chaque fois que j'ai affaire à des officiers de police.(...)Ils sont là, à vous griffonner une amende pour excès de vitesse, et pendant ce temps vous voyez bien qu'ils s'imaginent être des agents infiltrés sur le point d'arrêter un dangereux trafiquant de drogue et alors ils braqueraient sur lui un de leurs stylos qui, en fait, se trouverait être un flingue. Si ça, c'est pas adorable...
Je ne crois pas que deux êtres humains puissent être plus mal assortis que nous et pourtant aussi satisfaits que nous l'étions."Imbéciles heureux", il me semble que c'est ça le terme technique.
La ville n'est jamais belle quand on vient d'anéantir vos rêves.
Il faut avoir l’esprit vif avec les enfants. La plupart du temps, ils ont une dizaine de coups d’avance sur toi, comme aux échecs. Et même quand tu crois avoir pris leur roi, ils te regardent toujours du coin de l’œil.
"Tu aurais pu mourir!"
Ce que ma mère ne comprenait pas, c'est que n'importe qui pouvait mourir à n'importe quel moment. Il n'existait pas de vérité plus générale. Les avions peuvent s'écraser. Les médecins peuvent foirer une greffe de cœur. Les tentatives se suicide maladroites d'adolescents peuvent fonctionner.....
Le passé, c’est le passé : son seul but est d’être laissé derrière soi.
Mes parents m’ont appelée Hester Louise Day. Hester en mémoire d’une sœur décédée, Louise en mémoire d’une tante décédée, et Day en mémoire de l’homme, décédé il y a longtemps, qui fonda cette famille quelque part en Europe, au cours d’une nuit noire et fougueuse.
" Le bonheur, c'est avoir l'esprit tranquille"
Il ne faut que peu de temps pour tout réduire en miettes. Un tremblement de terre ravage des villes entières en quelques secondes. Une seule balle peut détruire des organes et terrasser un spécimen d'être humain en parfaite santé quelques millisecondes plus tôt. Il suffit d'une bombe pour causer les mêmes dégâts à l'échelle d'une ville entière. Un incendie dévore une maison et rote un nuage de fumée avant même que les pompiers n'aient le temps d'intervenir. Renversez de l'eau sur un ordinateur et toute cette merveille de technologie est réduite à néant ! Ça prend une éternité pour cultiver quelque chose qui vaille le coup dans la vie. Alors, pourquoi est-il si facile de tout démolir en un rien de temps ?
Les gens qui dorment semblent immergés dans l’ignorance. Ça doit être vrai, ce qu’on dit : l’ignorance est une bénédiction. Dès que tu fermes les yeux, tous les sujets qui ont une quelconque importance dans la journée sont effacés de l’ardoise.
À l'âge de quatre ans, on s'est retrouvés assis côte à côte, un jour d'automne, dans la cour de récréation. On s'est dévisagés avec d'immenses yeux inexpressifs. Et puis il m'a demandé pour combien d'argent je serais prête à manger un orteil humain. On est devenus amis sans plus de cérémonie.
" Pourquoi tu ne demandes pas à Hannah si elle serait d'accord pour t'emmener avec elle à l'une de ces fêtes où elle va toujours ?"
Eh bien, probablement parce que je préférerais nettoyer des toilettes publiques avec ma langue.
Alors, qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? demanda-t-il tandis qu’on quittait l’allée. Je pensais que tu ne voyais pas l’intérêt d’aller au bal de promo.
Ben, on ne peut pas vraiment dire que j’aie changé d’avis de mon plein gré … Tu vois, ma mère fait apparemment partie d’un culte qui vénère l’American way of life, et si j’avais refusé de me rendre au bal elle aurait été excommuniée.
Mes parents m’ont appelée Hester Louise Day. Hester en mémoire d’une sœur décédée, Louise en mémoire d’une tante décédée, et Day en mémoire de l’homme, décédé il y a longtemps, qui fonda cette famille quelque part en Europe, au cours d’une nuit noire et fougueuse.
Tout le monde a des "ils", dans la vie. "Ils", c'est les gens qui te regardent bizarrement. [...] Dans mon cas, il s'agit de ma famille. Ma mère a appris pour le mariage, elle m'a balancé un grille-pain dessus et la seule chose dont je me souvienne après ça, c'est d'avoir demandé à faire une pause pipi en plein milieu d'une séance de thérapie familiale et d'être sortie par la fenâtre. Et me voilà.
Je ramenai mes pieds sur le siège pour réfléchir à cette nouvelle théorie. J'adorais ça : m'accrocher à une idée que je pouvais ensuite décortiquer jusqu'à la fin des temps. Mon cerveau aimait passer en roue libre ; j'envisageais des thèses idéales et leurs antithèses, et une fois que j'étais lancée, il était difficile de m'arrêter.
Mais surtout, je n'avais pas imaginé que je me réveillerais chaque jour en éprouvant des émotions. L'extase n'était plus un mythe et, par conséquent la possibilité de souffrir non plus. je n'avais évidemment pas réalisé que chaque coup laisserait un bleu, désormais. N'ayant jamais été prudente, je n'avais tout simplement pas mesuré à quel point ma vie avait pris de la valeur au cours des deux dernières semaines.
Essayer de remonter le moral d'un enfant après la mort d'un petit animal était beaucoup plus compliqué que prévu.
Au contraire, depuis la première seconde tu as le droit de me poser n'importe quelle question. Mais je ne suis pas obligée de répondre, quand bien même on se connaîtrait depuis dix milliards d'années. C'est ça la beauté du truc.
J'avais l'irrépressible habitude de commenter tout et n'importe quoi, de lire les panneaux à haute voix et d'exprimer les pensées qui erraient dans mon cerveau tels des touristes désoeuvrés. Ma bouche s'ouvrait librement. La sienne, seulement pour projeter des éclats d'obus.