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Citations de Mérédith Le Dez (50)


Les mots de Baden-Powell le fondateur du scoutisme, retiré au Kenya. « Soyez toujours fidèles à votre Promesse scoute même quand vous aurez cessé d’être un enfant - et que Dieu vous aide à y parvenir ». « …J’ai eu une vie très heureuse et je souhaite à chacun de pouvoir en dire autant. … Ce n’est ni la richesse ni le succès ni le laisser-aller qui créent le bonheur…. Contentez vous de ce que vous avez et faites-en le meilleur usage possible. Essayez de laisser ce monde un peu meilleur que ce qu’il ne l’était lorsque vous y êtes venus et quand l’heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous avez fait de votre mieux. Soyez toujours fidèles à votre promesse, même lorsque vous serez adultes. »
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Mardi 1er décembre 2020

(...)
Cher jacques,

Il y a tous les ces livres qui n'ont absolument pas besoin du coup de pouce du libraire pour se vendre et il y a les autres, plus secrets, plus âpres, plus difficiles, qui exigent une attention particulière, une recommandation, une mise en avant. Aussi quelle joie lorsque l'un d'entre eux , que l'on a défendu avec coeur et conviction, rencontre son public ! Le lectorat de ces singuliers bijoux a beau souvent être clairsemé, il ne s'agit pas de nombre dans cette affaire, mais d'intensité. Avec toi, Jacques, la librairie baignait dans un climat d'ouverture et de mystère qui m'a frappée lorsque j'y mis les pieds pour la première fois il y a une quinzaine d'années. Comme je suis nostalgique du "Pain des rêves" de cette époque, dont tu étais le maître tout à la fois obscur et éclairé ! (p. 58)
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Ce qui sans doute l'a maintenu en vie, cet acharnement, cet attachement forcené aux études, à la littérature en particulier, mais aussi aux langues et à la géographie. (p. 91)
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Or les médailliers de mon grand-père et le cabinet de curiosités de son père étaient tout, sauf un pandémonium. Car le monde de la collection était un monde en miniature que l'on rangeait, un monde où l'on nommait, un monde que l'on classait, un monde où l'on ordonnait. ce n'était pas un monde de bruit et de fureur, et s'il y avait des démons, ils ne se trouvaient sans doute pas dans les vitrines, mais dans les têtes de ceux qui les constituaient. --- Alain Gnaedi, Le Pays de l'horizon lointain, Joëlle Losfeld, 2020 (p. 54)
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Maintenant qu’il est disparu
  
  
  
  
Maintenant qu’il est disparu
et peut-être bien mort
nul n’en sait rien
et c’est tout comme
j’ai pris la place de l’homme
qui marche et dort dans les granges
c’est moi qui vaque dans ses pas
vers mon finistère
qui est aussi le sien
car en vérité c’est lui
qui est entré chez moi
il y a déjà longtemps
avec la clé de sa phrase
pour n’en plus sortir

Pourtant ni lui ni moi
ne sommes enfermés
nous marchons sans cesse
nous marchons silencieux
chacun au creux de l’autre comme
un couple dort emboîté par
animale habitude

Je mâche sa tartine du matin
beurrée de blonde raison
ou de miel fou c’est selon
et dans le thé noir
brûlant dans ma tasse
je voie ses yeux sarrazins
animés d’une joie neuve.
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XVII


Extrait 1

Front collé à la vitre de février, une nostalgie
de Baltique s’épand à l’horizon. Sous le paquet
anthracite des nuages s’étrécit une zone claire
que l’on dirait sableuse, où le souvenir arpente
comme un marcheur regrette une négligence.
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    VIII
  
  
  
  
J’avais écrit un poème
comme on raconte
à soi-même une histoire
il y a longtemps
avec la phrase de l’homme
à peine entendue
j’aurais voulu l’inventer
tant elle vibrait
la phrase
j’en ai fait un mensonge
de travers
pour un peu m’absenter

C’était un temps
de mauvaise fièvre
à croiser le diable
dans un corridor
et l’adorer pourtant
comme l’agneau mystique
en le reconnaissant

Poésie poésie
qu’as-tu fait de ton visage
la nuit était transfigurée.
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« Ses partisans et ses adversaires saluaient le courage de ses déclarations. Des postures, en vérité. Du vent tout cela. Du vent, de la pluies, une grande nuit. Elle savait au fond d’elle-même que cette reconnaissance ne valait rien. La méprise était totale. Elle connaissait sa voix de l’intérieur. Depuis près de dix ans elle n’était plus qu’un instrument désaccordé. »
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« La musique avec ses oiseaux tristes, ses noctuelles et ses jets d’eau, la musique et la littérature l’attendraient toujours. » 
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Jeudi 10 décembre 2020

Cher Jacques

(...)On peut mourir de chagrin. On peut crever de solitude, c'est donc vrai, Jacques. On a beau le savoir, on a beau faire tout pour l'empêcher, c'est elle, la solitude, la mort, qui a le dernier mot.
Tirera-t-on un jour les leçons du confinement, outre ses conséquences économiques, désastreuses, établira-t-on le bilan des ravages psychologiques dont il est responsable ? Des suicides ? Tu es, Jacques, un ami fidèle. Je sais que le dernier soir encore, alors que tu n'étais pas venu travailler à la librairie de la journée, tu es passé voir une vieille dame à qui tu rendais visite presque quotidiennement. Une dame seule à qui tu offrais tes services car elle perdait la vue. Tu étais sensible à son isolement, d'autant plus en cette période.(p. 84)
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Je veux un champ d’étoiles…


Extrait 2

Efforts efforts à bout de souffle tout vient pour finir
    Là haut couleurs
    Lumière lumière
    Bleu jaune ocre
    Eclat perle dynamite
    Eclat cuivre
    Des sons éboulent
    un monde

Les mots les mots droites images brûlent
Gigantesques et barbares et fleuris
Verre cristal musique
Esprits magnifiques
Submergent l’eau forte et fatiguée des litanies

Déboulent cloches tintamarres dans la chambre des astres
Tonnent étonnantes de neuves planètes
Avec pour écharpe l’éternité

Aux chimères boire toute la coupe si bleue
de nuit après des jours
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La mer
  
  
  
  
La mer
la mer toujours
migrante
et sa danse de liane
et son sang algué
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Souviens-moi


VIII

Souviens-moi
longuement
à bouche bue
de la blancheur des mains
sur un livre
et toujours souviens-moi
à peau éprise
du lierre des mots
oubliés

Oui

Souviens-moi
inlassable
d’un désir enroulé
à la langue
d’algues brunes.
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Monsieur Kowalski était du genre à épier les couvertures, dès qu'il voyait un livre dans les mains de quelqu'un, c'était cette maladie assez répandue des grands lecteurs à l'affût, il fallait absolument qu'il sût quel était le livre, l'auteur, la maison d'édition.
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Suicide, homicide, accident. Rien n'est encore tranché. La ville crée au fil de ses années ses mythes et ses célébrités; Baltique est l'une de ces figures, sa silhouette de danseur hante les rues. (p. 124)
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Ombre penchée



IV

Une fois
louve encore
avec la nuit pour manteau
confondue au mur
du même silence que le lit clos
elle fend de sa silhouette oblique
les songes

Ta présence
figure de proue échouée
aux blanches grèves
du dormeur

Ta présence
veilleuse aux maigres épaules
aux mains de plomb
sur la bouche

Ta présence
statue multiple
aux yeux brillants d’oiseau de proie
lapant d’autres yeux pour quel régal

Et parfois
venue du couloir comme du fond des âges
avec ce pas léger qui rend confiant
elle approche son visage de nourrice

Ton visage d’ombre
rencontre implacable
troué de vide
si près penché
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Je veux un champ d’étoiles…


Extrait 1

Je veux un champ d’étoiles pour
Nuit des jours où rien ne passe

Je veux la soie des songes
La toile où tous les vents claquent de fraîcheur

Chaque bruit
Moindre battement qui creuse la tempe
Au coin du corps le cœur comme un tocsin clair
La cible criblée de plaisir

Cris je veux pleins dans mon ciel
Et dégorgements vifs et râles et plaisirs
Plus jamais les dentelles aigres des semaines à languir

Destin qui roule
Il faudrait se hisser là-haut à bout de bras
À force de rêve
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LA NUIT | SI JE NE DORS PAS…


La nuit
si je ne dors pas
les deux chevaux dans ma tête
ne dorment pas non plus.

J’écoute leurs monologues
inconciliables et parie sur qui
des deux le premier se lassera
des mêmes radotages.

Cheval des heures enfuies
cherche à comprendre
pourquoi l’herbe
n’a pas été meilleure
à son palais
et pourquoi l’issue
des courses lui fut
si défavorable.

Cheval des lendemains
qui auraient chanté
entonne la leçon
sempiternelle
facile pour lui
de s’en laver les mains
avec des si
on refait le monde.
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un visage
  
  
  
  
un visage
d’homme endormi
un rêve de visage
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XVII

L'air était de sel
le temps était de sable
le ciel était chemise
battant pavillon blanc

Alouette
une voix montait
algue nouée
d'entre les coquillages
frayant inexorable
sa pure traversée

Une voix
comme un arbre
constellé de lichen
rayonne dans l'ombre
après la mort

Et racine prenait
inscrite par les veines
dans le corps agrandi
l'allure des lianes
obscures

des brunes lianes
rêvant toujours sous la mer
aux forêts pétrifiées.
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