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Citations de Merete Pryds Helle (37)


- "Nous, on ne va pas vivre comme des paysans idiots, dit-il. Ils se prennent pour quelqu'un parce qu'ils ont leur ferme mais nous, on a quelque chose qu'ils ne comprendront jamais. Nous avons la beauté du peuple."
La mère poussa son assiette, posa les mains sur la table et acquiesça.
- "La beauté du peuple" répéta-t-il.
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Il était trois heures de l’après-midi et les ultimes rayons de soleil entraient par la fenêtre, ils se posèrent sur la table et sur "La Beauté du peuple". Marie se leva de sa chaise et s’approcha du tableau. Il aspirait la lumière dorée du soleil couchant qui rendait les couleurs plus intenses, si bien que les branches nues apparaissaient encore plus nettement, et les visages détournés des femmes mouraient presque d’envie de se tourner vers elle. David toussa violemment et sa mère l’aida à s’asseoir.
« On dirait qu’elles ont envie de nous raconter quelque chose », dit Marie en posant un doigt sur le tableau.
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Elle se sent comme un jardinier, mais c'est la mort qui pousse sous ses doigts. Tout son entourage lui demande comment elle peut ouvrir des corps. Mais pour Juliette, la mort est une fleur comme toutes les autres fleurs qu'elle est curieuse avide, de toucher.
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Jamais il ne pourrait traiter Juliette de fille facile ; sa peau si douce, aussi douce que le manteau de lapin de sa mère, les flammes de ses yeux qui le lèchent jusqu’à l’orgasme. Rosaline – il l’avait presque oubliée, est gentille et belle, mais si loin… comme une image semblable à celles que sa nièce colle dans un grand cahier brun.
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Et même si je ne suis pas blonde, je ne suis pas brune non plus. Et si papa savait comme j’envie à Amina ses yeux noirs, semblables à des amandes enrobées de chocolat au clair de lune, ha ! Il me forçait à porter des collants en laine et des sous-pulls qui grattent. Oui, c’est épouvantable d’être forcée à porter quoi que ce soit, y compris le foulard. D’ailleurs Amina n’en porte pas, même si son père verrait cela d’un bon œil.
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– Si l’amour ne nous illumine pas, réplique Juliette, n’avançons-nous pas dans l’obscurité ?

– Je ne te savais pas si romantique, se moque Prof. Tout dépend de ce qu’on entend par aimer… Si tu veux mon avis, ça se résume souvent à une succession de sms pour se rappeler d’acheter le lait, de frustrations quand elle n’a pas envie – ce qui arrive le plus souvent – et l’impossibilité d’aller voir ailleurs, de négociations sur les accompagnements des enfants. La voilà, la lumière de l’amour !
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Ton père t’aime plus que tout au monde, disait toujours sa mère, un tantinet contrariée. C’était vrai, Juliette n’en doutait pas. Ce qu’elle se demandait parfois, c’était si la Juliette qu’il adorait tant était bien celle qu’elle était.
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En ce moment, un petit salopard dort sur ses deux oreilles et rêve d’aller planter d’autres musulmans. Il faut lui casser la gueule, qu’il s’en souvienne – pour notre cousin. Tu dois faire ça pour lui, pour moi, pour Rosaline.
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Si le bonheur n’a jamais réussi à se définir, s’il était vagabond, errant, il se trouve à présent, brillant entre leurs mains, comme des taches de lumière dans la pénombre lorsque vers cinq heures du matin, ils s’assoupissent l’un contre l’autre, attachés par un lien si fort qu’ils pourraient s’y laisser glisser du balcon s’ils le voulaient.
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Si nous mourions maintenant, notre bonheur nous ferait rejoindre les étoiles nous brillerions avec elles.
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La haine est comme une flamme qui s’élève et porte le sang à ébullition.
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S’il regrette, et qu’elle reste plantée là. Et tout à coup elle se dit : il ne viendra pas, et l’eau des lacs se transformera en plomb, mais cet amour qu’il a ouvert en moi, je le garderai toujours et ni lui ni personne ne me l’enlèvera. Quoiqu’il arrive, l’avenir est à nous, ensemble ou chacun pour soi.Tout
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Les gènes ne sont pas des entités pensantes, ils ne font que nous fournir un outil de réflexion. Il ne partage pas mon opinion, ni moi la sienne. Maintenant, je suis en pyjama, allongée dans mon lit avec mon portable, et toi, mon Blog. Je me demande si la façon d’être moi, avec les couleurs que je vois quand je ferme les yeux, les pensées qui se meuvent en tas, en courants, et qui changent, se mélangent pour en laisser d’autres surgir, et que je me représente en héroïne d’épopées – si cette façon d’être n’appartient qu’à moi ? Comment le savoir ?
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Je me sens comme si la vie était un cours de gymnastique, où je m’apprêtais à faire la roue, et où le vent me faisait rouler plus loin, encore plus loin. sauf qu’à présent, j’ai perdu mon souffle et ne suis plus sûre de retomber sur mes pieds. Je suis si amoureuse que j’ai du mal à respirer. La Juliette que je suis avec Roméo est celle dont je me sens la plus proche, celle que je suis quand je prends ma douche et que l’eau coule sur ma peau, celle de l’enfant qui tressait des couronnes de boutons d’or persuadée que les corolles éclatantes étaient vraiment de l’or.
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Je me sens impuissante et stupide, comme si toute capacité m’avait été retirée et avait été jetée au feu. Maintenant au moins, je pourrai lui parler de Roméo. Non, je vais attendre un peu. Dans six jours, nous serons mariés et je lui enverrai l’acte dans un joli cadre.
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Ne mélangeons pas tout. Chez nous, on dissocie les torchons et les serviettes.
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Rien n’est laissé au hasard, elle est adulte, financièrement indépendante de sa famille, affectivement aussi – ou presque. Et si amoureuse que le temps semble subitement s’être inversé.

Quand Juliette est avec Roméo, les heures passent comme des secondes ; quand il n’est pas là, chaque seconde dure une heure. Elle est assise sur sa chaise parmi tous ces gens qui espèrent gagner les élections et souhaite intimement qu’ils perdent. Leur objectif n’est pas le sien. Son seul et unique objectif à elle est au cinéma avec deux de ses cousins.
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Je croyais me connaître. Je savais que lui ne m’était pas encore familier. Pas vraiment du moins. Mais maintenant, c’est le contraire. C’est comme si je le comprenais mieux que je ne me comprends moi-même. Il dit qu’on n’y peut rien, que l’amour n’est pas plus grand que la société. Et moi, je me surprends à tenir des propos romantiques qui ne me ressemblent pas : « L’amour est tout, l’amour nous dépasse, toi, moi, eux. »

Il dit : « C’est difficile de mentir. » Je réponds que je ne suis pas un monstre, que d’habitude, les gens m’aiment bien.

Il dit : « Bien sûr qu’ils t’aimeront, mais en toi ils verront ceux qui nous détestent, et ceux qu’ils détestent, aussi. C’est le masque de la société, celui qu’elle pose sur l’individu. »

Je lui réponds : « L’amour gagnera. »
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C’était comme une flamme qui ne voulait plus s’éteindre. Je n’ai jamais été aussi près d’un corps, et sa peau. Je pourrais comparer ma sensation avec celle de courir un marathon, quand l’asphalte me projette en avant à chaque pas – un mouvement qui ne s’arrête jamais, une liberté. Il me rend indifférente à tout ce qui n’est pas lui. Comme si je marchais sur des vagues de bonheur. Ce que nous avons trouvé cette nuit est ce que j’ai vécu de plus beau, et c’est ce que je veux. Je crois qu’il ressent la même chose, bien qu’il ne m’ait rien dit. Quand je ferme les yeux, je nous revois, dans mon lit, les draps blancs, les bougies sur le rebord de la fenêtre, et la flamme, la flamme qui brûle. Je n’ai jamais été vivante avant lui.
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Pourquoi ne peut-on pas lire les pensées des autres ? C’est si facile de mentir, de se représenter des choses et de penser du mal en disant du bien, ou de médire alors que l’autre nous manque, qu’on est blessé, déçu, que sais-je ?
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