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3.59/5 (sur 214 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Germersheim (Allemagne) , le 25/12/1947
Biographie :

Philippe Meyer est un journaliste (plus précisément chroniqueur), écrivain, homme de radio et de télévision français.

Après des études qui le conduiront jusqu'à un doctorat de sociologie, Philippe Meyer consacre une dizaine d'années à la recherche. Il refuse d'entrer au CNRS et préfère se tourner vers le journalisme. Il animera pendant plusieurs années le Journal à plusieurs voix de la revue Esprit. Puis il collaborera à L'Express (1980-1986), au Point et à L'Événement du jeudi (1991-1994) et de nouveau au Point (1994-2002).

À la radio, il travaille sur le service public à Radio France depuis mars 1982. Il y anime de nombreuses émissions sur France Culture, France Inter et France Musique, parfois de manière simultanée et sur des thèmes très variés (musique classique et chansons, histoire des idées, déchiffrage de l'information, des médias et de l'actualité). On peut citer : Télescopages (France Inter), Allegro serioso (France Culture), Libre examen (France Culture), une chronique quotidienne (France Inter), (Nous vivons une époque moderne puis Le progrès fait rage) dont il tire plusieurs livres. Il réalise aussi le portrait de l'invité politique jusqu'en octobre 1999. L'Esprit public (France Culture) La prochaine fois je vous le chanterai (France Inter).
À la télévision, il anime une émission consacrée à la musique classique sur M6 en 1987 (Revenez quand vous voulez), puis Anicroches, sur Arte. Il se fait aussi portraitiste pendant quelques mois (2000-2001) de l'invité de l'émission L'Heure de vérité où il développe son sens de la formule et son talent de pamphlétaire.
Philippe Meyer collabore aussi à des documentaires pour la télévision dont le fameux De Nuremberg à Nuremberg réalisé par Frédéric Rossif dont il a rédigé et enregistré le texte. Maître de conférences à Sciences Po depuis 1984, il y enseigne d'abord la sociologie des médias, puis, depuis 1997, il y anime un séminaire consacré à Paris, son histoire et ses problématiques urbaines contemporaines.
Acteur au cinéma et à la télévision (dans Ça commence aujourd'hui de Bertrand Tavernier, L'Affaire Picpus de Jacques Fansten), Philippe Meyer écrit et interprète à la scène un monologue sur l'humour (Causerie joué au Théâtre Mouffetard en 1997, puis au Théâtre de la Ville en 1999). À la demande du Théâtre de la Ville, il écrit et interprète un spectacle de textes et de chansons consacrés à Paris.
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Histoire de Dresde : souffrances et éternité Philippe Meyer CNRS Editions, mai 2019 Une histoire de la ville allemande, depuis son accession au statut de capitale du duché de Saxe à la fin du XVe siècle à son essor après la réunification allemande, en passant par la destruction de son centre par les bombardements alliés en février 1945. ©Electre 2019 https://www.laprocure.com/histoire-dresde-souffrances-eternite-philippe-meyer/9782271118943.html


Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Philippe Meyer
Le tourisme est le moyen qui consiste à amener des gens qui seraient mieux chez eux dans des endroits qui seraient mieux sans eux
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Philippe Meyer
Le Marketing est une sorte de sociologie vénale, d'ethnologie de bazar dont le but est de savoir de quoi vous n'avez pas besoin et que l'on pourrait quand-même vous vendre.
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Philippe Meyer
Le progrès fait rage, le futur ne manque pas d’avenir.
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L'inspection annoncée dans une école de Zagreb préoccupe tous les esprits. Les instituteurs chapitrent les enfants et leur font un dernier rappel des connaissances politiques de base. Arrive l'inspecteur qui, dans la première classe où il pénètre, annonce qu'il va interroger lui-même des élèves pris au hasard, et désigne un garçon au troisième rang.
— Comment t'appelles-tu ?
— Ivan, camarade inspecteur.
— Qui est ton père, Ivan ?
— C'est le camarade Tito, camarade inspecteur.
— Et qui est ta mère ?
— C'est le Parti, camarade inspecteur.
— Très bien. Quand tu seras grand, qu'est-ce que tu veux être dans la vie ?
— Orphelin, camarade inspecteur.
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Car non content de chérir un ectoplasme idéalisé, le néo-parisien nourrit contre la ville d'aujourd'hui des rancoeurs et des griefs constants, dont il n’aperçoit guère les contradictions internes. Ainsi se plaint-il tout à la fois du manque d'animation et du bruit. Si c'est du bruit des klaxons de voiture dont la loi interdit un usage que la préfecture de police a décidé d'autoriser de fait ou du bruit des alarmes de magasin qui suffisent à déclencher le passage d'un autobus, le grondement de l'orage ou même des causes aussi mystérieuses que sans rapport avec une tentative d'effraction, la plainte est plus que légitime . Mais le néo Parisien se fâche pour des - pollution sonores - bien moins violentes et bien plus humaines. Il téléphone au commissariat parce que la clientèle du restaurant voisin crée, par le tohu-bohu qui l'indispose ; parce qu'un café ferme trop tard ou, que le printemps venu, sa terrasse chahute et parle trop fort ; parce que les jeunes( dans les quartiers où il en reste) se réunissent en bandes dont le potin éclate quelquefois en tumulte, en cris ; en dispute ; parce que les gamins jouent au ballon dans la cour ou sur le trottoir et perturbent une écoute paisible de la télévision; parce qu'il font des tours en vélomoteur, ou pire en motos; parce que des Arabes - je ne suis pas raciste, mais - tiennent sur le bitume des palabres bruyantes auxquels il ne comprend goutte....
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Matriona, vieille paysanne « sans-parti et réactionnaire », sentant l'approche de la mort, réunit sa famille et demande qu'on appelle un pope. Une fois le prêtre chez elle, elle se confesse, reçoit les derniers sacrements puis exige de son fils aîné qu'il aille lui chercher le responsable local du Parti. Surpris, le fils s'exécute, revient avec le chef de cellule. Matriona le fait approcher de son lit et, devant toute sa famille, lui demande de l'inscrire au Parti. Le camarade, n'osant pas aller contre les volontés d'une mourante, l'inscrit au Parti, perçoit sa cotisation et lui remet sa carte. Dès qu'il a franchi le seuil de la maison, le fils aîné s'agenouille au bord du lit de sa mère et, des sanglots dans la voix, il lui demande :
— Oh, petite mère, pourquoi as-tu fait une chose pareille ?
— Vois-tu, Vassili, puisque quelqu'un doit mourir, il vaut mieux que ce soit un des leurs.
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— Comment est mort Maïakovski ?
— Maïakovski s'est suicidé. Il a mal pris le tournant de 1927 et n'a pas compris les changements nécessaires.
— Et quelles furent ses dernières paroles ?
— Ne tirez pas, camarades.
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Depuis la naissance du mouvement de dissidence en Union soviétique, la police a changé ses méthodes. Désormais les policiers se déplacent uniquement par trois. Un qui sait lire, un qui sait écrire et le troisième pour surveiller ces dangereux intellectuels.
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Quel conseil peut-on donner à un intellectuel ?
D'abord, ne pas penser. S'il ne peut s'en empêcher, de ne pas parler. S'il ne peut s'en empêcher, de ne pas écrire. S'il ne peut s'en empêcher, de ne pas signer. S'il ne peut s'en empêcher, de ne pas s'étonner.
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Philippe Meyer
J'avais l'âge d'homme quand Beate Klarsfeld gifla Kurt Georg Kiesinger. Enfin ! Enfin, une Allemande demandait des comptes aux Allemands. Les obligeait à voir qu'ils avaient pour chancelier un homme qui avait organisé au plus haut niveau la propagande du IIIe Reich. Que, dans les hautes sphères de l'administration, de l'industrie, de la finance, les anciens membres du parti nazi pullulaient. Que de nombreux bourreaux menaient des vies paisibles, quoique leur passé fût connu. [...] L'acte qui fêla ce silence honteux fut celui d'une femme seule, sans parti, sans soutien, contre l'immense majorité de l'opinion de son pays. Il s'inscrivait dans la lignée de l'engagement dans la Résistance de ces femmes et de ces hommes que leur seule conscience avait mis en mouvement et eut pour conséquence politique presque immédiate l'arrivée au pouvoir de Willy Brandt, antinazi constant et Allemand sans reproche, qui, un an après son accession à la chancellerie, alla s'agenouiller devant le mémorial du ghetto de Varsovie.
Tout cela fait pour moi que Beate Klarsfeld est entrée dans ce Panthéon invisible dans lequel chacun d'entre nous chérit les gestes et la mémoire de celles et ceux qui firent ce qu'ils pouvaient quand les autres ne le faisaient pas. C'est la définition que Romain Rolland donnait du héros.

[ Le 1, n°233 du mercredi 23 janvier ]
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