Micalea Smeltzer

Beckham Sullivan. Once upon a time, he was my friend; for the briefest of moments, he was my lover; and then, like a shock of lightning, he became Public Enemy Number One. The irony of the fact that I just thought of him this morning, of how he and my brother inspired me to start writing, isn’t lost on me. It’s like the universe heard my thoughts: the first time I let this man cross my mind in a very long time, the cosmos decided to show me just how cruel the world can be.

Chapitre 3 :
Abel
«… Je me racle la gorge.
Il y a un silence à l’autre bout du fil, puis un couinement.
— Tu n’est pas ma mère.
— Non, réponds-je en étouffant un rire. Je ne suis pas du tout ta mère, mais j’aimerais beaucoup entendre l’histoire de ton hymen… rompu, comme tu l’as dit.
— Oh, un cliché. Le bal de promo. Je n’ai même pas ôté ma robe et j’ai chevauché cette queue minuscule sur le siège avant de sa voiture. Ce n’était pas marrant, mais ça a fait l’affaire. La meilleure nuit de sa vie, à en juger ses expressions faciales et ses gémissements. Quant à moi, j’ai appris que les mecs n’avaient aucune idée de ce qu’ils devaient faire avec un corps de femme. Ouvrez un foutu livre d’anatomie, bon sang.
Je tousse pour dissimuler mon rire.
— Ça semble...
— Affreux - affreux, c'est le mot que tu cherches. Pour info, je n’ai pas l’affichage du numéro et ma mère appelle souvent à cette heure de la soirée, et nous sommes proches, alors je réponds généralement au téléphone de manière un peu bizarre.
—Intéressant, réponds-je malgré moi.
Je devrais raccrocher. Clairement, cette fille est bonne à enfermer, mais je la trouve divertissante ... »

Abel et moi... nous n'avons aucun sens, mais d'une certaine manière, le lien qui nous unit est parfaitement sensé.

Si un amour ne vaut pas la peine qu'on se batte pour lui, alors il ne vaut pas la peine d'être préservé.

Chapitre 3 :
Abel
«… Une autre seconde de silence, et, je ne sais comment, je sais qu’elle sourit.
— Pourquoi ne pas laisser le destin guider nos pas ? Si nos chemins sont voués à se croiser, alors nous saurons.
— Tu es folle.
— On m’a traitée de pire. On se voit demain, Étranger. Ou pas.
Avant que j’aie eu le temps de répondre, il y a un clic, et elle est partie.
Je fixe mon écran qui indique Appel terminé, complètement dérouté et légèrement excité par cette fille mystère.
J’adore les jeux, et elle vient d’initier l’un des jeux les plus intéressant de tous.
— Je vais te trouver, fille-mystère… »

La présence de Lou remplit un vide en moi, dont je n'avais même pas conscience.

Pour moi, le destin reste du libre arbitre. On a toujours le droit de choisir. Je ne crois pas que le destin signifie n'avoir pas du tout le choix, je vois plus ça comme un phare. Il te guide dans des directions vers lesquelles tu ne pensais pas avoir besoin d'aller, ou vers des trucs qui doivent arriver pour faire de toi une meilleure personne. Les bonnes choses de la vie nous gardent motivés, mais ce sont les mauvaises choses qui nous façonnent et qui fonr de nous ce que nous sommes, selon la façon dont on décide de les surmonter. Tout ça, c'est juste...le destin.

Je ne cherche pas du désir, fugace et inconsistant, mais un amour véritable, exhaustif, beau et douloureux.