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Citations de Michael Christie (325)


Michael Christie
C'est un crime de faire porter aux jeunes le chagrin des anciens.
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Ils viennent pour les arbres.
Pour respirer leurs aiguilles. Caresser leur écorce. Se régénérer à l’ombre vertigineuse de leur majesté. Se recueillir dans le sanctuaire de leur feuillage et prier leurs âmes millénaires.
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Mais pourquoi attendons-nous de nos enfants qu’ils mettent un terme à la déforestation et à l’extinction des espèces, qu’ils sauvent la planète demain, quand c’est nous qui, aujourd’hui, en orchestrons la destruction ?
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Les forêts ont été les premières églises (et peut-être aussi, maintenant, les dernières).
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Les arbres ont peut-être bien une âme. Ce qui fait du bois une sorte de chair. Et c’est peut-être pour ça que les sonorités des instruments fabriqués en bois plaisent tant à nos oreilles : le chatoiement choral de la guitare, les battements de cœur du tambour, les lamentations du violon - nous les aimons profondément parce qu’on dirait nous.
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Le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre, dit le proverbe. Mais Willow sait d'expérience que ce serait plutôt le contraire. Un fruit n'est jamais que le véhicule par lequel s'échappe la graine, un ingénieux moyen de transport parmi d'autres - dans le ventre des animaux, sur les ailes du vent - tout ça pour s'éloigner le plus possible des parents. Faut-il donc s'étonner que les filles de dentiste ouvrent des confiseries, que les fils de comptable deviennent accros au jeu et que les enfants de téléphage courent des marathons ?
Elle a toujours pensé que la plupart des gens vivent leur vie en réfutation de celles qui les ont précédés.
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Il n'y a rien de tel que la pauvreté pour vous faire comprendre à quel point l'intégrité est un luxe.
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Moi je rêve surtout d'arbres. Des arbres que j'ai connus. D'autres que je ne connais pas encore. Parfois ils me viennent en aide, parfois ils me tombent dessus. Parfois je les plante, parfois je les coupe. Mais toujours ils sont là. Je crois que si on m'ouvrait la tête, on trouverait un gros ballot de racines toutes emmêlées.
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Il sait que les arbres utilisent souvent les oiseaux et les écureuils pour répandre à leurs graines, et aussi toutes sortes de choses qui volent au loin, comme les hélices et les bourres de coton. C'est ainsi que fonctionne une bonne partie de la Création : les êtres vivants envoient des versions d'eux-mêmes dans le grand mystère du futur.
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Cependant Temple ne se fait guère d’illusions quant à l’impact de sa bibliothèque. Ses livres ne sortiront personne de la misère. Ils ne redresseront aucun tort, ne sauveront aucune âme égarée, ne rempliront aucun ventre creux. Mais ils éclaireront peut-être de quelques malheureux rayons des vies dures et désolées, et c’est déjà ça.
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Michael Christie
Quelle structure consacrée par la foi ne tire pas son inspiration des arbres ?
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Seul ce qui est vert empêche le ciel et la terre de s'intervertir.
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Il était loin d'être prêt à vous prendre avec lui. Mais il a fait son devoir, il vous a accueillie. Alors, s'il vous plaît, Willow, avant de le juger trop durement, souvenez-vous qu'il vous a offert bien plus qu'une petite traversée en bateau. Il s'est occupé de vous tous les jours de votre vie. Une responsabilité qu'il a assumée au mieux de ses capacités, malgré tout ce qu'il avait déjà perdu. Sachez donc ceci : Votre père vous a aimée de tout l'amour qu'il avait. Seulement, il n'en avait plus beaucoup
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Mais la forêt me donne conscience à chaque instant que je n’ai pas plus d’importance que les autres organismes, et que la nature est la force suprême.
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Et si la famille n’avait finalement rien d’un arbre ? se dit Jake tandis que le duo marche en silence. Si c’était plutôt une forêt ? Une collection d’individus mettant en commun leurs ressources via leurs racines entremêlées, se protégeant les uns les autres du froid, des intempéries et de la sécheresse – exactement ce que les arbres de Greenwood Island ont fait pendant des siècles. Même si Euphemia Baxter n’est pas l’arrière-grand-mère de Jake et Harris Greenwood pas son arrière-grand-père, même si Jake n’a jamais vu son père Liam ou sa grand-mère Willow, ce sont tous des Greenwood. Et elle les porte en elle, engrainés dans sa structure cellulaire : ils ne font peut-être pas partie de son arbre généalogique, mais de sa forêt généalogique, si. Et qui mieux qu’une dendrologue pourrait savoir que c’est la forêt qui compte ?
Que sont les familles, sinon des fictions ? Des histoires qu’on raconte sur certaines personnes pour certaines raisons ? Comme toutes les histoires, les familles ne naissent pas, elles sont inventées, bricolées avec de l’amour et des mensonges et rien d’autre. Et c’est grâce à un tel bricolage que cet enfant misérable pourrait devenir – pour le meilleur et pour le pire – un ou une Greenwood.
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Le temps, Liam le sait, n'est pas une flèche. Ce n'est pas non plus une route. Le temps ne va pas dans une direction donnée. Il s'accumule, c'est tout - dans le corps, dans le monde - , comme le bois. Couche après couche. Claire puis sombre. Chacune repose sur la précédente, impossible sans celle d’avant . Chaque triomphe, chaque désastre inscrit pour toujours dans sa structure .
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Au fil des ans, l'ouragan reviendra souvent visiter ses rêves. Elle voit d'abord la lumière gangreneuse s'abattre sur la ferme, puis l'entonnoir couleur charbon traverser les terres, avaler la bibliothèque et en aspirer le contenu dans les airs. Parfois elle imagine que le cyclone assemble un nouveau livre là-haut, dans le ciel, ne serait-ce que pour un bref instant - des pages de Dickens, Austen, Dante, Eliot et Tolstoï se mélangeant librement pour former la plus grande œuvre littéraire du monde.
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Chaque arbre est tenu par son histoire, par l’ossature de ses ancêtres. Et depuis que le journal est parvenu jusqu’à elle, Jake comprend que sa propre vie est étayée par des couches invisibles, structurée par les vies qui l’ont précédée. Et par une série de crimes et de miracles, d’accidents, de décisions, de sacrifices et d’erreurs auxquels elle doit d’habiter ce corps et cette époque-ci.
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Il y a trois ans, se souvenant de la phrase de l’ancien pasteur sur les différents types de nourriture, elle fut saisie d’une vision. Le soir même, elle installait des étagères de bric et broc le long des murs de la vieille chapelle sur sa propriété. A la fin de l’année civile, elle n’avait toutefois rassemblé assez de livres que pour remplir la première étagère. C’est alors qu’elle eut l’idée de proposer à ceux qui venaient chercher le gîte et le couvert d’apporter un ouvrage en guise de paiement – n’importe quoi ferait l’affaire.

Et voilà comment une ancienne chapelle toute près d’Estevan, dans la Saskatchewan, abrite désormais l’une des grands librairies du monde. Ses livres ne proviennent pas de legs ou de donations familiales – à vrai dire peu ont été achetés : pour la plupart ont été volés, trouvés, mendiés, empruntés ou apportés des contrées les plus reculées par les gens les plus déshérités.
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Il y a quelque chose dans l’endettement sans fond et le brassage du désespoir écologique qui fait du sexe pour le sexe une forme de soulagement.
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