Nationalité : Canada
Né(e) à : Longueuil , 1959
Né(e) à : Longueuil , 1959
Biographie :
Michael Delisle est un poète, romancier et nouvelliste québécois né en 1959 à Longueuil. Il est notamment l'auteur de quatre romans: Le désarroi du matelot (1998), Dée (2002), Le sort de Fille (2005), et Tiroir no 24 (2010). Son écriture précise, simple et poignante décrit des univers troubles. Il enseigne la littérature depuis 1992 au cégep du Vieux Montréal.
Michael Delisle est un poète, romancier et nouvelliste québécois né en 1959 à Longueuil. Il est notamment l'auteur de quatre romans: Le désarroi du matelot (1998), Dée (2002), Le sort de Fille (2005), et Tiroir no 24 (2010). Son écriture précise, simple et poignante décrit des univers troubles. Il enseigne la littérature depuis 1992 au cégep du Vieux Montréal.
Source : Wikipedia
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Rue Fournier, le chien des Désourdy brasses sa chaîne et sort le museau de son baril pour grogner au passage de Dée. Elle le nargue, rit et continue jusqu’à l’ancienne dompe transformée en parc pour le baseball. Il y a un monticule bien tassé et un gigantesque filet d’arrêt pour nicher le marbre. La terre battue est toute égalisée. Des majorettes y répètent pour la fin de l’année scolaire, dans un mois. Les bâtons tournoient, tombent. Les genoux se lèvent au pas. Dée agrippe sa main au grillage.
— Ils ont tout défait. Il reste plus rien, murmure-t-elle. Des fois, on trouvait des affaires…
— Ils ont tout défait. Il reste plus rien, murmure-t-elle. Des fois, on trouvait des affaires…
L'absence de retour me donne l'impression que ces cartes écrites en rouge, ces appels vains ont conditionné ma tendance à la poésie: des formes brèves, lancées à personne.
Mon incipit pourrait être le suivant: De ma vie, je ne me souviens pas d'avoir été léger. C'est vrai. J'ai toujours eu, du plus loin que je me souvienne, la mort dans l'âme. (p10)
Se pourrait-il, réfléchissait Renaud, que l'amitié ne soit rien qu'une affaire d'enfance, comme une anecdote qui rend nostalgique?
Je dirai : « Papa, me reconnais-tu? » Non. C'est trop bizarre. Je dirai plutôt : « Allô papa. Eh oui, c'est moi. Benoît. »
Déplacer une virgule change le poème. Le genre est un bon terreau pour la névrose de la perfection. Je passe des éternités à ôter un mot, pour le remettre, pour l'ôter de nouveau. Finir un poème, c'est faire son deuil des variantes. (p.32)
Dans ma solitude, je découvrais une nouvelle sorte de silence. Comme une attente sans avenir. Une réalité sans souffle.
Déplacer une virgule change le poème. Le genre est un bon terreau pour la névrose de la perfection. Je passe des éternités à ôter un mot, pour le remettre, pour l’ôter de nouveau. Finir un poème, c’est faire son deuil des variantes.
Le poème est icône. Le poème est oiseau. Le poème est fruit. La poésie a de particulier qu’elle peut se définir par n’importe quoi, pour autant que le lecteur ait la compétence de faire parler la définition.
Faire des listes est une opération magique qui met de l'ordre dans mon univers temporel. Énumérer retarde le signal du départ de mes vertiges au-dessus du néant.
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