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Critiques de Michael F. Flynn (37)
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Eifelheim

Un roman de SF certes , mais un roman historique médiéval aux r-e-m-ar-qu-ab-l-es qualités également .

Dans son genre ce texte atteint les sommets du texte phare , de référence : Le grand livre et haut la main ….

Voici un roman bien construit et passionnant sur le thème du contact.

L'intrigue se déploie sur le présent ( des chercheurs ) et sur le 14e siècle.

Les deux histoires parallèles se rejoignent à la fin de façon troublante et infiniment touchante .

L'auteur est très bien documenté et c'est une vraie plongée dans l'Europe médiévale.

Les personnages sont très présents et très crédibles du fait de l'absence totale d'anachronisme.

Les extraterrestres sont jaugés par un curé de campagne délicieux et très cultivé qui va de surprises en surprises sans céder à la panique tout en frisant régulièrement le naufrage ( sourires ) .

Il y a de nombreux personnages et milieux sociaux qui sont fouillés : les villageois ... la noblesse ... l'équipage extraterrestre ....

Si on apprécie l'histoire médiévale et la science-fiction ce roman permet de passer d'excellents moments de dépaysement savoureux .

Le résultat est sincèrement très ( très ... très ) réussis .

Quelques notes n'auraient pas étés inutiles d'ailleurs , car c'est vrai que l'auteur a excessivement bien intégré le cadre juridique de la seigneurie banale et celui de la seigneurie foncière mais l'aspect médiéval n'est pas forcément à la portée de tout le monde et ce roman est le reflet d'une incontestable expertise médiévale de l'auteur qui maitrise bien la civilisation de cette époque subtile .

C'est un euphémisme de le dire ainsi que un plaisir de le constater .

Il est réellement également très au fait des stratégies et des logiques d'occupation des sols dans ces terroirs de jadis.. de leurs rendements , ... des coutumes et du droit ... etc. ... etc. ...

Il connaît bien aussi le fonctionnement des milieux universitaires de ce 14e siècle ravagé par ailleurs par les assauts de la peste noire et les ravages ponctuels des guerres privées .

L'expertise technologique du moyen Age est superbement utilisée par l'auteur ( travail du bois et de celui des métaux principalement et entre autres ).

Sans spoiler, mais un exemple quand même : à un moment du récit un des personnages a besoin d'un long file métallique et c'est un délice de constater et de découvrir les réflexions de l'artisan appelé à le réaliser ainsi que d'explorer le cadre de production et sa description .

Ce livre rappelle un peu Le grand livre de Connie Willis .Un roman que j'aime beaucoup mais Eifelheillm est infiniment plus fouillé et puis il y a la dimension « contact « qui est un vrai plus ...

Mais vraiment Eiffelheim est très supérieur au grand livre , du point de vue de l'intrigue et de l'univers grâce à un sens du détail beaucoup plus ambitieux ..Les thématiques sont également beaucoup plus riches .

Le cadre mental , politique et religieux aussi , composent un véritable bijou qui sert une intrigue et un univers trépidants qui basculent de drôle à triste en passant par le dramatique et tutti quanti ...

Ce roman est un pur délice et les extraterrestres sont délicieusement étranges sans la moindre once d'anthropomorphisme ( de vrais gargouilles ) ...

Par ailleurs ils collent très biens avec le 14e siècle et les amateurs de peinture médiévale du 14e siècle feront utilement le lien avec les rares exemples de danses macabres ecclésiales qui sont parvenues jusqu'à nous !

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Eifelheim

Excellent ! Tentée par une critique de Finitysend qui l'avait comparé au Grand Livre, je me suis jetée dessus à la médiathèque...

Le Moyen-Âge, ça vous gagne ! J'adore l'année 1348 ...On ne s'ennuie jamais avec la peste, l'inquisition, les démons, les bûchers de Sorcières, d'Hérétiques, de Juifs, de Chats Noirs ...Alors si vous rajoutez les Krenken...

Reprenons : en cette belle année du Seigneur de 1348, un phénomène inexpliqué se produit dans le petit village de Oberhochwald, forêt noire (Schwarzwald en vo). Une grande lumière en pleine nuit, des poils qui se hérissent sur la peau...Il est à peu près trois heures du matin, et le père Dietrich prépare les matines...Et puis, après un étrange et violent phénomène où le feu court sur les corps, les objets, et finit par incendier le village, tout semble s'apaiser...Sauf que dans la forêt de Manfred, seigneur d'Oberhochwald, des pèlerins étrangers, malades, peut-être lépreux ou porteurs du mal bleu (la peste ahahaha....), sont arrivés...

En parallèle, de nos jours, deux savants très performants font des recherches. Tom, historien, se demande pourquoi le lieu-dit Eifelheim, Forêt Noire, déformation de Teufelheim (foyer du diable) est inhabité et maudit depuis...1348...

Ce qui se passe au Moyen-Âge est beaucoup plus intéressant que ce qui est "contemporain", et heureusement c'est la partie la plus développée. Tout tourne autour du père Dietrich, formé à la Sorbonne par Jean Buridan, philosophe rationaliste inspiré par le thomisme, soit la tentative de rationaliser la religion grâce aux catégories logiques d'Aristote. Ces catégories logiques, qui annoncent la pensée moderne (calquée sur la pensée antique) permettent au pasteur de tenter d'appréhender ce qui se passe dans la forêt, et les voyageurs qui sont arrivés. Dietrich est un personnage extraordinaire. le lecteur est plongé dans sa pensée qui manque d'éléments pour comprendre ce qui se passe, et qui ne correspond en rien au monde qu'il connaît. Pourtant, il essaie, avec cette intelligence et ce courage qui sont ce qu'il y a de meilleur dans l'être humain. Les autres villageois sont aussi loin d'être des imbéciles. Cette rencontre du troisième type est passionnante.

Très loin de là, les historiens tentent de reconstituer ce passé qui leur échappe. Entreprise tout aussi intéressante, d'autant plus que l'auteur laisse des questions en suspens...Joachim le franciscain n'est pas le même pour les historiens et pour le passé...Qui a sculpté la fresque de la cathédrale de Fribourg où apparaît Saint Joanes...Et Saint Joanes lui-même...

Un récit original, que je n'ai pas pu lâcher ...
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Connexions

Je me suis éclaté avec cet UHL.



L’auteur Michaël F. Flynn n’est guère connu en France. Je me souviens avoir été interpelé par le pitch du seul roman disponible avant Connexions – Eifelheim – sans avoir jamais franchi le pas. Grâce à Masse Critique, j’ai cette fois tenté l’aventure et j’en suis ravi.

Je crois que je n’avais jamais vu autant de thèmes de science-fiction réunis dans un seul roman, une sacrée gageure. Ah si, peut-être Hypérion, mais Dan Simmons avait de la place. Flynn se contente de 130 pages pour tout comprimer.



La soupe, délicieuse, contient de l’extraterrestre, du voyageur temporel, de l’androïde, du mutant, de l’immortel. Mal moulinée, cela aurait pu partir dans tous les sens à la façon de Philip K. Dick. Mais l’auteur a un gros bagage de maths et il préfère structurer. Il est plus architecte que jardinier. Tout s’enchaine à la perfection. Et cette structure sous-jacente est presque étonnante dans la mesure où l’auteur veut mettre en scène les effets du hasard. Dieu-Flynn ne joue pas aux dés, même pour décrire l’improbable.



Le texte ne fait jamais peser sur le lecteur un savoir hard science ou un vocabulaire scientifique opaque. Au contraire, l’auteur choisit un narrateur plutôt désinvolte et décontracté pour décrire les affres des héros hypertendus, le cynisme des blasés et le raisonnement des neurones cybernétiques. Il vulgarise avec humour en quelque sorte. Cela maintient une petite distance, un rideau de drôlerie translucide qui nous dit que, finalement, on est en train de lire un récit pour se détendre.



J’ai interprété la fin comme un hommage comme un hommage à Manse Everard, célèbre Patrouilleur du Temps créé par Poul Anderson. Ça ne fera peut-être pas le même tilt chez d’autres lecteurs. Moi qui adore Poul, j’ai tendance à le voir partout, lol.



Bref, un chouette petit roman vient de rejoindre l’excellente collection UHL. Ne vous gênez pas pour passer lui dire bonjour avant que votre réalité ne soit effacée ou votre planète récurée de ses autochtones.

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Eifelheim

J’ai adoré le premier chapitre. Dans un village médiéval (au sens propre), passe le souffle de Dieu. Chacun se souvient alors qu’il a péché et augure mal de sa vie dans l’au-delà. Mais ce souffle venu des étoiles atteste en réalité de l’atterrissage en urgence d’un vaisseau extra-terrestre.

Entre les nouveaux venus et les habitants d’ « Eifelheim » (notamment le prêtre) se tissent des liens ambigus faits d’incompréhension, de peur et de curiosité. Les extraterrestres photographient à tout va leurs hôtes si pittoresques, et à nous lecteurs paraissent souvent plus proches que nos ancêtres. Ils s’interrogent sur la venue prochaine du seigneur Jesus, qui leur ouvrirait la route vers l’Empyrée, ça tomberait bien, vu qu’ils ont du mal à réparer leur fichu vaisseau avec les connaissances techniques balbutiantes du moyen âge.

Mais, dommage, dommage, la rencontre philosophique fait long feu et le roman se gonfle de multiples questionnements qui délaient l’action sans la faire avancer : le passé trouble du prêtre, l’arrivée de la peste, les conflits de pouvoir... Et aussi, la double temporalité créée par quelques chapitres où des chercheurs contemporains s’interrogent sur la disparition du village qui a cessé contre toute logique d’être une zone de peuplement. Évidemment la découverte finale n’en est pas une pour le lecteur; ces chapitres tendent de plus en plus vers la hard S.F. et fonctionnement comme une forme de réalisme scientifique, oui, il est possible que de telles rencontres entre humains et non-humains aient (eu) lieu.

Perso, l’espace de Nagy et autre hypo-espace, ça me dépasse. En revanche, j’aurais aimé plus de mystère et d’incompréhension mutuelle dans la confrontation des deux cultures. Une plongée dans le moyen âge par les yeux de E.T. Un « nom de la rose » intergalactique en quelque sorte. Hélas pour moi, à la fin de ce roman, la mentalité médiévale comme les théories sur la vitesse de la lumière restent de vastes terrae incognitae.
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Connexions

Tropeville.



Un objet bizarre vient d'apparaître. Qu'est-ce donc ? Six personnes vont se retrouver dans une drôle d'affaire.



Voici une novella atypique. C'est l'histoire de six personnes qui n'ont rien en commun et qui pourtant vont se rencontrer. Chacune à des caractéristiques bien particulières.



L'histoire n'en est pas vraiment une. Elle sert avant tout de justification à l'auteur pour mêler plusieurs tropes de la science-fiction. le concept a quelque chose d'ingénieux, voire de jubilatoire, mais il ne permet pas de faire une bonne histoire.



L'histoire est banale, il n'y a pas de véritable enjeu, quant aux personnages, mis à part les tropes auxquelles ils correspondent, ils restent creux et sans véritable personnalité. Je n'ai pas eu d'attachement pour eux. Enfin, je n'ai pas compris l'intérêt de la postface du traducteur. Je pense que la volonté de l'auteur était que les lecteurs cherchent à comprendre par eux-même et fassent leurs propres conclusions avec la masse d'informations données.



Bref, une idée ingénieuse ne fait pas forcément une bonne histoire.

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Connexions

Voilà une novella qui porte bien son nom : sous la forme d'un roman choral, elle s'attache à faire ressortir des connexions entre six personnages. À tel point qu'elle ressemble plus à un exercice de style littéraire qu'au récit d'une véritable histoire.





Cette lecture m'a rappelé Le Fleuve des dieux, de Ian McDonald.

Pour la forme, bien sûr, mais aussi pour la diversité des personnages.



Ici l'action se déroule aux États-Unis, à notre époque.

Novella oblige, tout est minimaliste. Les six personnages sont introduits successivement, individuellement. Et déjà on est aux deux tiers du livre ! Tout s'emballe ensuite, avec trois chapitres où les connexions déjà esquissées se matérialisent, et où l'action se précipite.



Ce mini roman est difficile à évaluer. Je le trouve plutôt inégal, avec de gros points forts, et des points noirs.



Le positif :



- Le style de l'auteur est agréable. C'est bien sûr subjectif, mais personnellement j'ai plutôt été conquis.

La narration est particulièrement détachée, avec un point de vue omniscient (on pense à la voix off de Dogville). Alors que cette distance pourrait être un frein à l'identification ou du moins l'immersion, ce n'est pas le cas : le narrateur adopte en effet une grande liberté de ton et de jugement dans le récit des différentes trames, et cela rend la lecture très plaisante. Il y a une bonne dose d'humour désinvolte, avec un point de vue souvent décalé du narrateur, alternant défense des personnages et tacles gentils.

Le style lui-même est plus travaillé que fluide (de belles métaphores et un gros usage des pronoms relatifs pour varier l'ordre des propositions).



- Le sens de la scène est là ; actions et réactions sont très bien décrites. Dès le premier chapitre, j'étais emballé.



- Globalement, il y a plein d'idées sympathiques, tant concernant les personnages et leur background qu'au niveau des intrigues.



Le négatif :



- Il y a ce long dialogue entre Stacey et Nagkmur à la fin du deuxième chapitre, qui est une horreur : on y apprend le passé commun des deux personnages à une lointaine époque, et c'est une succession sans fin de noms, de dates et d'évènements. Le hic, c'est qu'à moins d'être calé en Histoire, difficile de distinguer, parmi ces références, lesquelles appartiennent à l'Histoire vraie, lesquelles sont de la fiction plaquée sur l'Histoire vraie et lesquelles font partie d'une éventuelle uchronie. Pour couronner le tout, ces éléments sont donnés alternativement par les deux personnages, sachant que chacun en a ses propres souvenirs, et qu'ils cherchent eux-mêmes à consolider cette connaissance parcellaire et incertaine... Sachant qu'à ce moment du récit, tout porte à croire que cet échange est essentiel à la compréhension de la suite, j'ai bien failli abandonner ! Finalement j'ai choisi de continuer, et avec le recul, je pense qu'on peut facilement relativiser l'importance de ces informations pour la compréhension globale du récit.



- Hormis ce deuxième chapitre qui est particulier, il y a une augmentation exponentielle des « connections » entre les personnages et leurs trames. Bien que celles-ci soient fort bien racontées, et individuellement plutôt claires, on en arrive très vite à saturer sous le nombre des faits à mémoriser pour ne pas perdre le fil. Il faut s'imaginer chaque personnage avec ses propres motivations et ses propres connaissances. Par ailleurs, chacun est grosso modo à la poursuite d'un ou deux autres personnages, dont il connait (ou croit connaitre) partiellement les motivations et les connaissances. Tous finissent par se retrouver en un même lieu, ce qui conduit à une explosion combinatoire des « connections ». Personnellement, ma mémoire n'a pas pu suivre, et j'avais conscience de survoler avant même d'atteindre le règlement de compte final.



- L'auteur a très clairement choisi de construire son scénario en imbriquant deux grandes trames/thèmes. L'une basée sur l'espace (avec une invasion classique d'extraterrestres), l'autre sur le temps (avec les paradoxes non moins classiques). Cela crée une impression de grosse confusion ou de mélange des genres. Au mieux, on dira que c'est cohérent avec le gros bordel généré par les « connexions » des personnages (et sincèrement, je pense que c'était l'idée).





Mon impression générale après cette lecture, c'est une belle expérience proche de l'OVNI littéraire. Mais il n'y a à mon avis rien de sérieux dans ce texte, qui offre un divertissement de bonne facture pour peu qu'on supporte la quantité d'informations à retenir (on peut bien sûr le lire plusieurs fois). Quand je dis que ce texte ne fait pas dans le sérieux, c'est qu'il n'y a pas de prétention à la crédibilité, ni de création d'un univers fouillé et cohérent, ni d'intrigue profonde. Toutes choses qu'on trouvera, à contrario, dans Le Fleuve des dieux. Mais avec ses 860 pages, l'œuvre de Ian McDonald ne joue pas dans la même catégorie.



Il y a un peu de Men in Black dans « Connexions ».

On pense aussi à La Ligue des gentlemen extraordinaires, avec ce panel des personnages si particuliers.

Une ode sympathique à la SF populaire, en somme, dont elle parodie les grands thèmes.

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Connexions

Ce roman de Science-Fiction est extrêmement difficile à raconter… Tant il foisonne de références, de personnages, tant sa construction est particulière. On y rencontre un voyageur temporel qui cherche à réparer une erreur qu'il aurait commise, une immortelle qui souhaite juste passer inaperçue, un extra-terrestre humanisé depuis longtemps qui veut protéger son peuple, une IA avide de connaissances mais insensible, une télépathe enfin… Et tous ces « gens » ont un objectif commun : empêcher le marchetête attiré sur Terre par la machine du premier, d’envahir éventuellement la planète avec ses semblables…

C’est donc un roman particulièrement complexe que Connexions, par sa construction, par le vocabulaire employé, franchement soutenu, par les références nombreuses qu’il comporte. Donc plutôt pour les amateurs avertis du genre que pour les néophytes comme moi… Néanmoins, contre toute attente, j’ai accroché !!! Pour les personnages variés, et qui sont parfaitement construits, pour l’humour aussi, qui transparaît deci delà, pour l’érudition enfin… Merci à Babelio et aux éditions Le Bélial pour cette lecture obtenue dans le cadre de la MC Mauvais Genres.

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Eifelheim

Brillant !.

Je viens d'entendre, ce soir à la télé, Raphaël Doan expliquer qu'il utilise l'intelligence artificielle pour élaborer des théories d'uchronie. C'est un peu la spécialité de Tom qui établit des cartes de simulation de peuplement raccordant l'histoire avec le monde actuel, à partir des sources géographiques et historiques. Avec sa technique, il découvre qu'il manque un village dans la forêt noire du côté de Fribourg. Eifelheim aurait dû se repeupler après la grande épidémie de peste de 1349. Que s'y est-il passé à cette époque dans ce coin de montagne pour que les prévisions ne collent pas ?



Le récit se concentre essentiellement sur les évènements qui s'y sont déroulés alors. On est dans une période troublée par l'arrivée d'une épidémie, les grandes villes alentour sont touchées, et dans ce contexte, des évènements encore plus étranges vont survenir, un engin extraterrestre va s'échouer dans la forêt. Rencontre entre une humanité médiévale chrétienne et une race à l'aspect d'insectes géants.





Ne vous attendez pas à de l'aventure, du gore et du spectaculaire, c'est tout le contraire le récit aborde des thèmes historiques, scientifiques et philosophiques : la notion d'individu est différente d'une race à l'autre, il est question du sens de la hiérarchie, des croyances, de la compréhension du monde, des avancées de la science, de la communication entre les races différentes et donc de racisme. C'est très documenté sur les connaissances de l'époque, sur l'état de la religion, sur le mode de vie, ça donne à réfléchir sur beaucoup de sujets, et les personnages sont très attachant, à commencer par Dietrich, le prêtre de cette paroisse perdue, le personnage principal de cette histoire, homme à l'esprit très ouvert, qui va être au coeur du dialogue avec les extraterrestres. Ces êtres étranges vont de leur côté se poser des questions sur la religion chrétienne. J'ai trouvé le dialogue entre les deux communauté particulièrement bien imaginé, subtil, riche, et souvent surprenant et pourtant particulièrement logique.



Dans la structure du récit, on pense un peu à “Le grand livre” de Connie Willis, mais ce roman va beaucoup plus loin dans le questionnement, dans les idées, avec un aspect historique beaucoup plus poussé, scientifique aussi, c'est parfois même du hard SF. Sur certains aspects, le lecteur du XXIe siècle va se trouver parfois plus proche des extraterrestres que de l'homme médiéval dont la science est encore primitive, et par d'autres moments, ça sera le contraire car Michael Flynn a su jouer aussi sur les particularités de la nature humaine. Dans le fond, et par la somme de connaissance que ce roman distille, je me suis senti plus proche du “Nom de la Rose” d'Umberto Eco. Les auteurs de science-fiction se sont souvent cassé les dents sur l'aspect religieux, même les plus grands, tombant dans un spiritualisme illuminé comme dans “Le moineau de Dieu” de Mary Doria Russell, ici, on en est très loin, les réflexions apportées sont vraiment savantes et subtiles, Michael Flynn confronte la pensée scolastique de son héros aux circonstances, et il imagine la perception du christianisme par un esprit insectoïde, c'est du costaud, là je tire mon chapeau.



Ce roman est riche, intelligent et passionnant, un sujet un peu dingue traité avec beaucoup de cohérence, et bien écrit en plus de ça, bref, un gros coup de cœur..

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Eifelheim

Une pépite injustement oubliée.

J'ai découvert Eifelheim en lisant une chronique de l'ami Apophis justement consacrée aux livres jamais réédités et qui pourtant mériteraient -- selon lui -- qu'on s'y intéresse de près. Après quelques semaines de patience à écumer patiemment les boutiques de chez moi et les vendeurs en ligne, j'ai trouvé une édition de poche (la couverture de l'édition grand format est, euh, vomitive), qui a pris place sur ma pile (laquelle commence à faire de l'ombre à l'Empire State Building, mais c'est une autre histoire). Bref, encore quelques semaines et voilà, je l'ai lu. Imaginez une chronique de la vie quotidienne d'un village de la Forêt Noire au haut moyen-âge, une introduction en douceur à la scolastique, une histoire de premier contact, une remise en cause argumentée de la constance de la vitesse de la lumière et le récit de l'arrivée de la peste noire dans ledit village, convoquez Guillaume d'Occam (oui, celui du rasoir) et vous aurez une faible idée du caractère exceptionnel de ce livre. Naturellement, ce qui semble sous ma plume relever d'un inventaire à la Prévert se révèle en fait une construction solide et sans faille, assortie d'un souci de la documentation et de la vraisemblance historique et scientifique digne d'un Dan Simmons.

Une vraie histoire que l'on dévore, un sens du merveilleux stratosphérique, des protagonistes que l'on quitte à regret, si vous avez la chance de tomber sur Eifelheim chez un bouquiniste, vous savez quoi faire.
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Eifelheim





Lecture très jouissive que cette improbable rencontre entre extraterrestres naufragés et habitants de la Forêt Noire en pleine époque médiévale.



Les échanges, truffés de quiproquos, entre le prêtre et les extraterrestres sont particulièrement savoureux.

Magnant habilement humour et rhétorique tout en restant dans un cadre historique rigoureusement documenté l'auteur, au moyen d'une intrigue solide, nous propose une réflexion sur les limites et la possibilité même de communication, au-delà du basique problème de langage, entre des êtres doués de raison mais issus de sociétés, de civilisations s'étant développées isolément dans l'espace ou dans le temps.



On touche ici à l'incompréhension qui nous saisit souvent à l'évocation de certains faits historiques que nous appréhendons, et c'est naturel, avec nos systèmes de valeurs qui n'ont rien en commun avec les mentalités et les us et coutumes de l'époque concernée.



Heureusement, de nombreux passionnés lisent, exhument, décryptent et analysent le passé et noircissent des monceaux de pages qui viennent combler les lecteurs avides de savoir et de comprendre.



Si je devais poser un léger bémol, je dirais que la partie contemporaine du récit présente peu d'intérêt et apparaît presque comme une pièce rapportée. Elle reste heureusement succincte et ne réussit pas à gâter l'ensemble.



A lire évidement.
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Connexions

Connexions, quarante-troisième opus de la collection Une-Heure-Lumière du Bélial, est le second récit (après Eifelheim) de Michael F. Flynn à être publié en France. Un illustre inconnu pour ma part et pour, je pense, beaucoup de lecteurs.



La renommée de la collection fait que l'on peut se lancer les yeux fermés dans la lecture des novellas qui la composent. Dans le cas de Connexions, il est même préférable de ne pas s'attarder sur la quatrième de couverture. A la rigueur les seules choses à connaitre sont que ce récit regroupe nombre de tropes de la SF, de références littéraires, qu'il est assez "barré" et qu'il se dévore d'une traite. Je peux quand même vous donner quelques infos supplémentaires : excepté la postface du traducteur Jean-Daniel Brèque, Connexions s'ouvre et se termine sur deux courts chapitres autour des théories du hasard et du principe de causalité, qui sont le coeur du récit. Entre les deux, la vie, le destin de sept personnes (personnages ou entités) que nul ne connait et qui ne se connaissent pas mais qui vont interagir entre elles pour sauver le(s) monde(s). Mais voilà j'en ai déjà trop dit...



Pour conclure cette courte chronique, Connexions est une lecture plaisir, drôle, cynique et intelligente, où Michael F. Flynn s'amuse à relier nombre de tropes de la SF sous la houlette du hasard et de la causalité. Une bouffée d'air frais dans les littératures de l'imaginaire.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Connexions

Une excellente novella, distrayante et habilement construite. Le moins qu'on puisse dire est que Michael Flynn est peu traduit en France, puisque Connexions, écrit en 2017, n'est que sa deuxième oeuvre traduite et publiée chez nous, succèdant en quelque sorte à un seul autre roman, beaucoup plus développé et injustement méconnu, le merveilleux Eifelheim, traduit... il y a déjà quinze ans !

Michael Flynn, statisticien de métier si j'en crois Wikipédia, illustre ici sa conception des relations entre hasard, corrélation et causalité sans nous ennuyer, bien au contraire. Au travers de la, disons, collision des destins de six personnages fort bien construits malgré les limites imposées par la forme courte, il nous invite à une promenade dans l'espace et le temps qui m'a fait passer un très agréable moment. On notera une traduction très bien menée par Jean-Daniel Brèque, qui était déjà aux manettes pour celle d'Eifelheim et qui, dans une courte postface, éclaire quelques aspects du texte original et de son travail. Je préfère cette façon de faire aux notes de bas de page, qui, dans la fiction, ont tendance à casser le rythme de lecture. Il ne reste qu'à espérer que le succès sera au rendez-vous pour que nous puissions découvrir d'autres textes de l'auteur.





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Connexions

😁 C’est le 4ème livre de la collection Une heure lumière que je lis ? J’avoue que j’ai eu un coup de foudre pour cette collection et les beaux visuels de ses couvertures (je ne peux pas y résister lorsque je passe chez mon libraire préféré @lettresacroquer).



❤ J’ai eu aussi un coup de foudre pour la novella, en général. Je trouve le format idéal pour découvrir de nouveaux sous-genres et de nouveaux auteurs, tout cela en une soirée ou un après-midi.



👽Connexions est un bel exemple. Je ne me serai pas forcément tournée vers un roman de science-fiction de ce type. Le livre est difficile à résumer et à classer puisqu’on suit six personnages, tous hors du commun (je ne peux en dire plus sous peine de trop vous spoiler).



👾Au début, j’ai eu la sensation d’une œuvre qui partait dans tous les sens. A chaque chapitre, un nouveau personnage avec des caractéristiques extraordinaires à intégrer. J’ai eu un peu de mal à suivre, relu certains passages, et me suis vraiment demandée où voulait aller l’auteur.



🔥Et puis, je me suis rendue compte qu’en réalité l’auteur s’amuse. Il s’amuse à réunir, dans un texte pourtant court, les grands tropes et thèmes classiques de la science-fiction et finalement, le texte est bourré d’humour. A partir de là, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à cette lecture que j’avais peut-être attaquée en me disant que comme c’était de la S-F, c’était forcément très sérieux



➡️ Et vous l’avez-vous ? Qu’en avez-vous pensé ?

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Eifelheim

Il y a deux récit dans "Eifelheim", l'un prend cadre au 21ème siècle de façon à peu près contemporaine tandis que l'autre se déroule au 14ème siècle durant la terrible épidémie de peste noire qui ravagea l'Europe entière. Deux récits pour un propos : qu'arrive-t-il de si extraordinnaire à Eifelheim, petite bourgade allemande de la forêt noire pour qu'elle disparaisse de la carte. C'est la question que se pose Tom, cliologue et donc spécialiste de l'interactivité historistique entre les cités humaines et apte, grâce à un puissant calculateur de démontrer qu'à l'endroit où logiquement Eifelheim devrait se trouver, on n'y trouve rien. Voilà pour les intérrogations contempraines de Tom, et tandis qu'il cherche à comprendre le phénomène, Michael Flynn nous fait le récit quasiment jour par jour de la chute du village en se concentrant sur les agissements du père Dietrich, un homme cultivé que l'apparition d'êtres étranges, tombés du ciel, va bouleversé indélébilement. Et on peut le comprendre. Des sauterelles géantes, douées de raison, apparues à bord d'un vaisseau de métal, violants mais cultivés, irrascibles mais pugnaces, capables de comprendre la foi en le Sauveur mais aussi adepte de preceptes païens. En un mot complétement désoeuvrés et isolés a priori loin de leur monde.

C'est là la force du récit de Michael Flynn, on pourrait croire à une réminiscence d'un magazine pulp des années 30 mais non, il réussit à nous faire venir parmi les aliens, à nous faire croire aux intérrogations de Dietrich. Alors, les questionnements abondent, mystiques mais aussi scientifiques : bien sûr le soleil tourne autour de la terre, nous sentirions le vent de la vitesse de déplacement de notre planète si l'inverse se vérifiait, évidemment on peut croire à la force de la poudre noire, peut-être même à la capacité de contraindre les forces electriques des éclairs, mais nous n'oublions pas, à l'instar des habitants d'Eifelheim que Jesus Christ est notre sauveur, qu'il est celui par lequel arrivera la salut. Aux aliens de croire, ou pas, à cette révélation.

Formidable quête de sens, le récit de Michael Flynn interroge notre rapport à l'inconnu et la divînité, notre capacité à comprendre la différence et la particularité, l'individu et le groupe. C'est fort, rondement mené, certains dialogues font immédiatement penser à la controverse de Valladolid qui questionnait l'humanité des indiens d'Amérique et oui, résolument, les interrogations posées là sonnent longtemps à mesure que la lecture du roman se déroule.

J'aurais un rapproche à formuler - en sus de cette hideuse converture-, la langue de michael Flynn n'est pas des plus affriolante, elle a la manière d'un scientifique énonçant un chapelet de faits et n'emporte guère plus loin que celle d'un thésard. De même que ces aliens sont par trop proches de nos contemporains, ils utilisent une technologie sans doute trop semblables à la notre, mais passons... Autre chose, l'intérêt du récit contemporain est limité lui aussi, les personnages assez caricaturaux et par cela en totale inadéquation avec ceux du Moyen-Age germanique. Dommage, l'auteur aurait sans doute pu s'en dispenser. Reste un livre d'une incontestable qualité et qui renvoit loin tous les "aspi"-auteurs qui surabondent dans cette littérature de genre. L'alien ici est indéniablement intelligent et ça fait du bien de le lire.



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Connexions

Extrait de ma chronique :



"Vous avez dû le comprendre au vu de cette dernière citation, la structure implacable et quasi-kantienne (aristotélicienne pour Joseph Moore) des 9 chapitres de Connexions (on pense fugitivement à La Chose en soi d'Adam Roberts) n'empêche pas l'émotion, comique ou tragique, d'advenir – peut-être parce que ce "jury" arbitraire de 6 solitaires chargé de décider du "destin de l'humanité" (page 91), est en fait lié par des rapports plus profonds qu'un simple "entrecroisement de deux fils causals dans la ligne d'univers" (page 12)."
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Connexions

Encore un très bon titre dans la collection Une Heure Lumière sorti le 16 mars d’un auteur peu connu en France. Gardez une seule chose en tête: les premières pages ne sont qu’une succession d’informations se connectant (à l’instar du titre) au fil de la lecture pour nous donner un superbe final. Deux points majeurs à souligner:



Le premier reste sans conteste la manière de l’auteur de nous embarquer et de nous balader dans son intrigue. Les premiers chapitres se succèdent en présentant chacun un personnage. J’avoue ne pas avoir saisi l’ensemble des références de l’auteur et m’être demandé où il souhaitait nous amener. Les liens entre les protagonistes et les chapitres se font petit à petit et vous finirez par comprendre ce qui les relie et leur objectif commun. La fin est littéralement un régal et vous promet une lecture très originale (je n’en dis pas plus) où la réflexion sur la causalité et les différents univers possibles est omniprésente.



Quelques mots sur les personnages qui font aussi la richesse de cette novella. Ils sont certes introduits à chaque chapitre mais vous n’apprendrez à les connaître que par la suite. Leur diversité est l’atout majeur du récit, l’ensemble du lectorat sera servi. On découvrira ainsi un voyageur temporel, une immortelle, un Alien à 5 pattes, un humain télépathe, un androïde ainsi qu’un être d’une lignée se rapprochant des humains grâce à l’ingénierie génétique. J’ai clairement adoré découvrir l’ensemble de leurs particularités.



De l’originalité dans ce texte qui peut paraître au premier abord un peu déjanté qui vous surprendra énormément par son dénouement et sa multitude de personnages. N’hésitez pas à vous laisser tenter.
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Eifelheim

Roman de science-fiction qui sort vraiment des sentiers battus du genre.

L'arrivée de sauterelles extra-terrestres dans un village médiéval de la Forêt-Noire lors d'une épidémie de peste, il fallait oser!

Et c'est très réussi, tout étant parfaitement orchestré, avec intelligence et virtuosité.

Avec en prime, des personnages savoureux et une intrigue passionnante, ce roman est une excellente surprise.

N'a pas eu le succès qu'il aurait pu avoir...
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Connexions

Connexions de Michael F. Flynn, novella parue dans l'excellente collection Une Heure Lumière des éditions @lebelial



Sur terre de nos jours, les destins de 6 êtres vont se retrouver connectés...



OK comme résumé on fait mieux... Ou pas ! Car ce court récit choral qui se lit d'une traite est difficile à décrire. Mêlant nombreux clichés de la Science-fiction, probabilités (son auteur est statisticien), action et humour.

Un très bon moment de lecture 🙂



(Et encore merci à la terrible section imaginaire de la bibliothèque des Riches Claires 🥰 )

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Connexions

Connexions est une novella qui relève du divertissement sympathique mais pas inoubliable. L’auteur propose un large panel de protagonistes et tropes de la science-fiction qui raviront certainement de nombreux fans du genre dans une intrigue d’apparence un peu bordélique mais néanmoins trépidante et efficace. Je me suis cependant lassée de cette accumulation narrative et n’en garderait pas un grand souvenir.



Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Connexions

Avec sa dominante fluo et son titre, Connexions, le dernier-né de la collection UHL pourrait promettre une aventure à l'autre bout de l'univers ou un thriller dans un lointain futur à la Demolition man. Perdu ! L'intrigue se passe bien au 21e siècle aux USA et plus exactement entre Chicago, Philadelphie et New York. Là, six individus perdus dans le temps, l'espace ou parmi l'Humanité vont se croiser, s'affronter ou s'allier par le plus grand des hasards. Ou plutôt par un mélange de causes, de conséquences et de coïncidences dont l'univers a le secret.

Méconnu en France à par un roman, Eifelheim (que je n'ai pas lu), Michael F. Flynn est pourtant un écrivain publié depuis les années 80. Connexions est donc l'occasion idéale de découvrir sa plume.

Sachez déjà que le rythme est très enlevé, comme une ballade glam rock – encore les années 80 – qui vous attrape l'oreille sur l'autoradio et vous capture le temps des 5 à 6 minutes de la chanson (pont instrumental compris). Prenant une certaine distance avec ses personnages, l'auteur semble livrer avec Connexions un essai proche de la démonstration mathématique ou un documentaire ethnographique sur cette collision entre des personnages si dissemblables, même s'il se révèle un auteur plein de verve. Chaque naufragé de cette histoire nous est présenté tour à tour et les connexions se font entre eux une à une avant que le final ne tranche dans un feu d'artifice d'action le noeud gordien ainsi créé avec une solution circulaire si élégante.

Si vous êtes férus de science-fiction, et plus particulièrement des textes parus dans les années 70 à 90, cette novella vous ravira. Légère, elle joue de tous les clichés de la science-fiction (l'ET naufragé, le voyageur temporel perdu, l'androïde, le mutant, etc.) et les mélanges pour un récit mélangeant humour et philosophie. En revanche, au-delà de l'exercice de style, n'y cherchez pas un fond sociétal particulier. Connexions est juste une lecture plaisir qui s'apprécie comme un film pop-corn bien fait pour se délasser les neurones.
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