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Citations de Michael Farris Smith (149)


Dans les marais du sud du Mississippi on peut regarder le monde s'éveiller quand les rayons d'or pâle du soleil s'immiscent entre les arbres et la mousse et les grues aux larges ailes. Les libellules bourdonnent et les ratons laveurs sortent de leur tanière et crapahutent le long des troncs d'arbres effondrés. Les tortues vont se percher sur des souches qu'inondera bientôt la chaleur du jour et mille autres créatures cachées frétillent sous les eaux noires, armées d'une patience et d'une agilité meurtrières. Des branchages accablés par le temps, incapables de soutenir leur propre masse, ploient et se brisent tels des vieillards se résignant à rejoindre leur tombeau marécageux. Les reptiles ondoient et les merles criaillent dans le paysage zébré par la lumière de l'aube venue prendre la relève de la nuit profonde et paisible.
Tel était le monde auquel Russell songeait, assis dans le car, la tête appuyée contre la vitre. [...] Le monde dont il se rappelait avoir fait partie dans sa jeunesse. Dans son enfance.
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Et qu'aimait-il ? La brise marine, suave et collante, les bains de mer, le sel sur ses lèvres et le sable granuleux sur ses mains et ses pieds. L'embarcadère du vendredi soir, avec ses énormes portions d'ailes de poulet et de côtelettes, ses canettes de bière, les deux guitaristes qui jouaient à la demande du Jimmy Buffett, du Lynyrd Skynyrnd ou du Steve Earle. La tondeuse du tracteur, son vacarme rythmé sous le soleil brûlant de juillet qui le faisait transpirer jusqu'à ce qu'il ne lui reste pas une goutte de sueur, les rangées bien nettes d'herbe coupée, les vaches et leurs veaux anonymes nourris par ses terres. La fille aux ongles de pied vernis, l'endroit tranquilles où ils se réfugiaient, juste à côté du chemin gravillonné, ce qu'ils avaient découverts ensemble de nuit, l'été, les vitres ouvertes, pendant que les moustiques se ruaient sur leurs corps dénudés...
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Il pleuvait depuis des semaines. Peut-être des mois. Cohen avait oublié à quand remontait le dernier jour sans pluie, quand la tempête avait cédé devant le bleu pâle du ciel marin, les vols d'oiseaux, les nuages blancs, l'éclat du soleil sur le paysage détrempé. Il pleuvait, une pluie régulière qui avait perdu son obliquité agressive quand les dernières bourrasques s'étaient éloignées, pendant la nuit. Il avait envie de sortir, de fuir la lumière tressautante de la lampe à pétrole, le jeu de carte usé, les livres de poche, la radio qui ne captait presque plus rien, la voix qui murmurait dans son sommeil, dans la tempête, dans le moindre recoin de la petite maison de brique. Il pleuvait à verse, très tôt en ce matin trop sombre, mais il fallait qu'il sorte.
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J’aimerais bien savoir ce qui fait tourner le monde comme ça. Parce qu’il tourne d’une drôle de façon des fois.
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De longues périodes de sécheresse ou des précipitations diluviennes. Les entre-deux étaient rares. Ces conditions extrêmes nuisaient aux cultures, qui étaient soient assoiffées, soient noyées, aussi Wade n'était-il plus nécessaire pour manoeuvrer les gros engins, sauf de manière sporadique, sur des fermes isolées. Les récoltent se raréfièrent , puis les plateformes pétrolières commencèrent à fermer. Incapables de résister à l'assaut permanent des intempéries. Il obtint un maigre solde de tout compte qu'il croyait suffisant pour le maintenir à flot le temps de trouver un autre poste, hélas il ne trouva jamais d'autre poste. Les sociétés retirèrent leurs franchises du Mississipi et de la Louisiane . La population diminua. Les magasins mirent la clé sous la porte. Personne n'embauchait et ceux qui avaient assez d'argent pour investir dans la région n'étaient plus disposés à prétendre que le réchauffement climatique était une fable.
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Tu serais étonné de voir où les gens vont chercher des réponses quand ils croient que personne ne regarde. 
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Nous cherchons toujours qui nous sommes. Toi. Moi. Nous tous. Et ça n'a rien à voir avec ton sang. Elle porta la main à sa poitrine et dit C'est là-dedans, puis elle désigna sa tête et dit Pas tant ici. Parce qu'on ne cesse jamais de vouloir savoir qui on est, et quand on pense l'avoir compris la vie a le don de nous taper sur l'épaule et de remettre en cause ce qu'on croyait savoir.
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La brutalité de l’indifférence et les années d’enfance qu’il avait gâchées à tenter de plaire à un homme à qui il n’était pas possible de plaire et les années de jeunesse qu’il avait gâchées à tenter de comprendre ce qu’il avait fait pour qu’il se passe la corde au cou. La main de sa mère tendue vers lui quand elle lui avait parlé de son frère. Comme si un geste aussi simple pouvait effacer une vie de questions et de culpabilité, et comment il avait laissé cette main posée là sur la table. Ouverte et vide.
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Elle s'était rendu compte avec le temps que les mauvais coups, une fois que c’était parti, s'amoncelaient et proliféraient comme une plante grimpante sauvage et vénéneuse, un lierre qui courait tout le long des kilomètres et des années, depuis les visages brumeux qu'elle avait connus jusqu'aux frontières qu'elle avait franchies et à tout ce qu'avaient pu instiller en elle les inconnus croisés en chemin.
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Être vivant, de toute façon, c'est avoir des cicatrices.
John Steinbeck
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Il était facile de haïr tout le reste mais se haïr soi-même était une torture.
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S'asseoir sur la véranda, regarder le jour décliner et le soir tomber sur la terre comme une couverture descendue la border pour la nuit.
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- Le patron nous force à mettre cette chaîne, murmura-t-elle. Je crois qu'il veut nous laver le cerveau.
- Il va y arriver, si tu continues.
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Il toucha des livres sur l’astrologie, les sciences occultes, la magie noire, les religions orientales, le vaudou, les saints.
 Elle s’intéressait à beaucoup de choses.
— À tout ce qu’ils voulaient entendre.
— Elle n’était pas comme ça.
— Alors comment elle était ?
— Elle croyait.
— En quoi ?
— En la possibilité, je crois ? Qu’il y ait d’autres choses dans le monde que nous ne pouvons pas voir ou même connaître. Des choses qui nous guident et qui nous connectent. Qui nous sauvent.  
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La fillette dont l'esprit avait été un feu d'artifice d'ouragans romantiques, de fantômes et d'esprits animés, était devenue une jeune femme à l'imagination insatiable massacrée par les arêtes tranchantes du réel.
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Il frappa un grand coup bruyant et elle vint lui ouvrir. Il l'attrapa dans le noir, arracha ce qu'elle portait à l'aveuglette, puis il la renversa sur le lit et s'effondra sur elle et il fit de son mieux pour la dégoûter.
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Jusqu'où fallait-il aller pour que le monde cesse de ressembler à ça ?
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«  Dans l’hébétude de l’alcool et de la drogue sa vie défilait , pleine de fantômes et d’apparitions, et il cherchait quelque chose de spécifique à quoi se raccrocher, mais son esprit s'écoulait comme une rivière qui à la fois lui apportait des visions et les charriait loin de lui .
Ses yeux tournés vers la tempête , la seule chose qu'il savait c’est qu’il avait été un enfant puis était devenu un auto- stoppeur ——dans sa propre vie ——. »
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Le coyote s'approcha encore. Soudain, il leva la tête et scruta la route ; à la lisière de l'obscurité, un moteur grondait. Des phares apparurent, une intrusion mécanique dans le monde sauvage.
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Entre eux, le silence. Mais un silence pas comme les autres. Un silence partagé.
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