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Critiques de Michael Koryta (56)
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La rivière perdue

Faire des vidéos en hommage à des personnes décédées, voilà le nouveau travail d’Eric Shaw, le héros de ce roman. Il a un effet une sorte d’intuition qui lui permet parfois de deviner quel lieu ou quelle chanson le défunt aimait et cela confère à ses vidéos un petit quelque chose de très personnel, ce qui touche les familles.

C’est ainsi qu’il se retrouve engagé pour tourner un petit film concernant le passé d’un homme très âgé et très riche et dont la famille ignore tout ou presque de sa vie.

Eric va donc se retrouver dans une ville inconnue avec pour tout indice le nom du vieillard et une étrange bouteille d’eau. En dire davantage gâcherait le mystère.



L’histoire nous entraîne rapidement vers un univers proche du fantastique, on ne sait pas trop à quoi on a affaire, si ce qu’on voit, ce qu’on entend est réel, imaginé, sorti tout droit d’un cerveau malade, produit par une maladie mentale, une drogue quelconque ou si les faits relatés sont tellement extraordinaires qu’ils semblent impossibles.

J’ai beaucoup aimé cette ambiance où l’eau sous toutes ses formes a une importance capitale, que ce soit l’eau bue, la pluie qu’un des personnages attend fébrilement, les nombreuses sources de la région, l’eau thérapeutique de cette ancienne station thermale, et cette fameuse rivière perdue qui figure dans le titre.

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La mort du privé

lorsque le détective privé Wayne weston est découvert mort dans sa maison, la police pense a un suicide. mais son n,y

crois pas, il va engagé deux détectives privés.

mais il va apparaitre derrière se suicide, des dettes de jeux, de l, extorsion de fonds, un millionnaire de l, immobilier, et une bande de russes en chevilles avec la mafia. et au moment ou tout va semblait se résoudre et l, enquête aller a sa conclusion, un meurtre remet tout en question. une enquête qui manque pas d, action un duo d, enquêteurs sympas,

qu'on aurait plaisir à retrouver. de quoi passé un bon moment.❤
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Une heure de silence

Bon , ultime bouquin lu dans le cadre du Jury Policier...Un dernier merci à Babélio et aux éditions du Seuil...Inutile de vous dire que j'en attendais énormément ! Toujours plus agréable de se quitter sur une note positive . D'autant plus que le précédent , Intrusion , n'avait de policier que le nom ! Un feu d'artifice que j'voulais , une bombe atomique dans la face , un essai nucleaire m'irradiant le peu de neurones encore en activité !!

De là à dire que les pétards étaient mouillés , il y a un fossé que je ne franchirais pas mais que l'allumage fut long ! C'est bien simple , j'attends encore...Qu'on me donne le nom de l'artificier et qu'on lui fasse écouter le dernier crime auditif d'Hondelatte jusqu'à ce que mort s'en suive ( supplice qui a deja fait ses preuves , n'est-ce pas Malaura ? ) .

Déja , il y est indiqué : Policiers Seuil sur la couv ' et il en est bien question ce coup-ci : Koryta : one point !

La 4 e de couv ' mélangeait habilement " étrange programme de réinsertion " , " mafia " , " disparition mystérieuse " ou encore " résoudre disparition et meurtre au risque et au prix de sa vie " : hum , hum , Koryta : two points . Ça sentait presque le match gagné d'avance ça ...comme quoi...

Comme quoi il n'est jamais bon de s'emballer et se projeter vers un hypothétique mais possible coup de coeur , la déception venant presque immanquablement pointer le bout de son vilain nez sans y avoir meme été invitée !

Lincoln Perry est détective . Un ancien flic reconverti . Lincoln Perry est amoureux d'Amy , sa petite amie journaliste qui craint pour sa santé physique 25 h / 24 . Linc.. comment , vous commencez à voir de qui il s'agit ? Ok , au temps pour moi...Il reçoit donc la visite ( qui ça il ? , mais Lincoln Perry bien sur ; )) d'un ancien détenu , Parker Harrison qui , apres avoir payé sa dette à la société pour meurtre , vient le solliciter afin de retrouver Alexandra , soeurette d'un mafieux notoire , mais surtout propriétaire de " La Crete aux murmures " , une maison à vocation humanitaire visant à réinsérer les individus les plus perturbés dont Harrison lui-meme fît partie en son temps . Petite précision utile , une disparition qui daterait de 12 ans ! 12 ans , la vache ; j'en connais un qui va sortir les rames et effectivement , dans cette affaire , Lincoln va ramer , beaucoup , va souquer ferme mais bien souvent sur le sable et nous avec !

Le gros point faible de ce roman , c'est assurément le manque de rythme ! Lincoln est un gars qui réfléchit beaucoup ( si ,si , c'est possible , meme pour un gars ! ) , beaucoup trop , tout le temps . Il est vrai que pour résoudre une enquete , ça peut aider j'en conviens mais 300 pages de cassage de tete sur pres de 360, c'est long...Meme moi , je ne m'y suis jamais essayé et pourtant , si j'aurai voulu , j'eus pu . Enfin , c'est qu'est ce que je crois...

Un rythme qui fait cruellement défaut . Des révélations n'ayant pas la faculté d'accrocher vraiment le lecteur que je suis . Des personnages survolés , que dis-je , réduits à la fonction de satellites gravitant inlassablement autour de l'astre Perry . Dommage : L'on sait de Joe deux choses : il est le mentor de Lincoln et végete en Floride durant les 4 / 5 e de l'enquete et basta ! Dommage...L'on sait d'Amy , outre sa toute proche collaboration avec Lincoln ( coquinette va ) qu'elle a deux passions : son métier de journaliste et l'art de cultiver l'angoisse sur la presque totalité d'un roman ! Dommage...La mafia , et tout ce qu'elle charrie de fantasmes , brille par son absence...Les personnages secondaires , plutot nombreux , se télescopent régulierement donnant ainsi une impression de lourdeur au récit . Récit qui manque également de reperes géographiques qui auraient pu , à l'instar d'un Mankell et sa Scanie ou d'un Burke et sa Louisiane , installer une histoire , la poser , la porter..

Une longue réflexion , donc , ou le héros se perd en fausses pistes , en supputations et remises en question sur le bien fondé de sa démarche et sa faculté à la mener à bien . Ken Merriman , venu de lui meme proposer son aide à Perry sur cette affaire , est certainement le protagoniste le plus interessant . Il est pugnace , touchant , faillible , là ou les autres ne sont qu'une galerie de stéréotypes .

Au final , Koryta est encore loin des maitres du genre mais délivre néanmoins un roman de facture , certes , ultra classique mais qui se lit sans déplaisir !



L'on dit que le silence est d'or , cette heure décroche le bronze et c'est deja pas si mal...
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Mortels regards

Je n’en dirai que très peu sur ce livre, qui fut pour moi un vrai coup de coeur.

Arlen Wagner "voit" ceux qui vont mourir, il le voit à leurs yeux, et est capable de déterminer ce qui pourra causer leur mort. En tant de guerre, difficile d’éviter balles et obus, me direz-vous. En tant de paix, il est plus simple de descendre d’un train, si l’on pressent qu’il vous mène à la mort, ou de fuir comme la peste la personne qui causera votre trépas. Restent à convaincre les autres, et ce n’est pas facile – pour ne pas dire carrément impossible.

Un seul le croit et le suit : Paul. Il est jeune, un peu naïf, ou très confiant, selon le point de vue adopté. Malheureusement, l’avenir donnera raison à Arlen – le train emmenait bien les voyageurs à la mort. Malheureusement, lui et son compagnon ne sont pas tirés d’affaires. Dans cette Amérique d’entre deux guerres, ils débarquent dans un village paumé de la côte Est, où le shérif fait sa loi, et ce n’est pas vraiment celle que l’on trouve dans les manuels de droit. Deux étrangers tombés du train – ou presque – ne sont pas les bienvenus, surtout quand des événements inhabituels ont lieu.

Arlen et Paul n’étaient déjà pas au bon endroit dans le train, ils y sont encore moins ici, alors que quelques membres de la communauté (disons plutôt… deux) tentent d’échapper à l’emprise du caïd local. Il n’y a pas qu’Al Capone dans la vie, il y a de charmants bandits de campagne qui ne valent pas mieux, du point de vue de la cruauté et de l’organisation. Comment partir d’ici sans laisser trop de dommage devient vite une question secondaire, car Arlen veut toujours prendre soin de son protégé – il a "vu" à nouveau un danger – et pour cela, il devra s’investir dans cette lutte contre ces hors-la-loi bien organisés.

Même si vous n’êtes pas sensibles à l’aspect fantastique de ce polar, il ne faut surtout pas que vous passiez à côté de ce roman, qui emprunte beaucoup aux codes du western. Jamais le don – ou plutôt la malédiction d’Arlen – ne sert à combler un manque d’imagination ou une intrigue boiteuse, dans une Floride âpre et dangereuse. Mortels regards n’est pas un roman policier qui s’oublie facilement.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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La mort du privé

Un détective privé, à l'affaire florissante, est retrouvé mort dans son bureau une arme à la main.

La police conclut à un suicide.

Cinq jours plus tard, le père du mort qui ne croit pas au suicide de son fils engage les détectives privés Perry et Pritchard pour éclaircir l'affaire et retrouver sa belle fille et sa petite fille.



Une enquête assez bien maîtrisée même si l'on peut toutefois regretter que les détectives découvrent trop rapidement des pistes ce qui nuit un peu à la profondeur de l'enquête.



De ce fait on passe rapidement d'une enquête à un thriller qui privilégie plus l'action que la réflexion avec une mafia russe dans le décor.



Les personnages de premier plan sont assez intéressants à suivre avec de dialogues parfois teintés d'une toute petite touche d'un humour froid.



Un roman policier somme toute assez moyen.
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Une heure de silence

Une heure de silence, dernier ouvrage de la sélection du jury Seuil-policiers, me permet de faire la connaissance de Lincoln Perry, le héros récurrent de Michaël KORYTA. Propriétaire d'une salle de sport, il exerce aussi en tant que détective privé dans une agence où il est associé avec Joe Pritchard, un flic à la retraite qui délaisse de plus en plus Cleveland pour se la couler douce en Floride. On sait aussi qu'il s'est fait renvoyé de la police et qu'il entretient une relation suivie avec Amy, une jolie journaliste. Voici pour la présentation.

Dans cette enquête, Lincoln Perry est mandaté par Parker Harrison pour retrouver Joshua et Alexandra Cantrell disparus il y a 12 ans déjà. Une recherche de personnes disparues, voilà qui est banale en apparence. Mais rien n'est jamais simple pour ce brave Lincoln.

Premier problème: le client. Parker Harrison a purgé une longue peine de prison pour meurtre et même s'il semble avoir réussi sa réinsertion, Lincoln ne peut s'empêcher de se méfier d'un type qui a trucidé l'amant de son ex-petite amie.

Second problème: le temps. Douze ans, c'est long, la piste est froide et les indices effacés depuis belle lurette.

Bon gré mal gré, Lincoln finit par accepter l'enquête et très vite deux trois choses viennent le chiffonner. Première chose et non des moindres: le dénommé Joshua Cantrell n'est plus porté disparu! Il a été retrouvé mort et enterré au moment même où Harrison entrait en contact pour la première fois avec Lincoln. L'autre souci concerne Alexandra qui s'avère être la soeur d'un ponte de la mafia locale.

Ces faits conduisent le détective à refuser l'affaire et tout pourrait en rester là s'il n'était contacté par Ken Merriman, privé un peu raté, sur l'affaire depuis longtemps et qui réussit le convaincre de l'aider dans ses investigations.



Tout cela peut paraître compliqué mais finalement c'est très simple. On remonte les pistes, on interroge les témoins de l'époque, on prend contact avec la police et le FBI pour petit à petit reconstituer l'histoire du couple disparu dont le voeu pieux était de réinsérer de dangereux criminels grâce à la vie en pleine nature.

Malgré une trame assez classique, le début du roman m'a fait bonne impression. Tout de suite, j'ai été intriguée par cette histoire de disparition. En poursuivant ma lecture, j'ai fini par me lasser des pistes qui ne mènent à rien, des témoins qui mentent ou se taisent et des indices qui arrivent comme par magie. Le suspense est doucement retombé pour s'enliser dans l'ennui.

Et pire que tout, il y a Lincoln Perry! Je passe sur le fait que j'ai horreur de découvrir un personnage en cours de route. Michaël KORYTA n'en fait pas trop dans les retours en arrière et on réussit assez vite à se faire une idée du parcours et du passé de son héros. Mais quel héros?! Lincoln ne cesse de tergiverser, s'interroger, se prendre la tête! Son jeu du "j'y vais, j'y vais plus, je continue, j'arrête" qui commence dès les premières lignes, est totalement agaçant. Au fil des pages, j'ai eu envie de lui crier: "Arrête de penser et bouge!". Serait-il pleutre? En tout cas, il a peur... pour lui, pour sa petite amie, pour son associé. Je ne peux que lui suggérer une petite reconversion dans la vente d'encyclopédie ou de prêt-à-porter! Quoi qu'il en soit sa personnalité a un peu gâché ma lecture.



Au final, Une heure de silence est un roman bien gentil qui ne bouleverse pas le genre mais se lit sans réel déplaisir.
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Une heure de silence

La Crête aux murmures est une étrange propriété qui abritait un programme de réinsertion. le détective privé Lincoln Perry en apprend l'existence lorsque débarque dans son bureau Parker Harrisson, un ancien pensionnaire, qui lui demande de retrouver Alexandra, qui a brusquement déserté les lieux. Pour résoudre l'affaire, Perry va devoir se plonger dans les enquêtes de la police et du FBI.

Voici un auteur qui rencontre un grand succès et que je vous recommande. Il nous propose des intrigues classiques et efficaces. Il faut dire que lui même a été détective privé après avoir été journaliste est qu’il sait mener une enquête

Ici nous nous régalons avec un roman aussi astucieux que plein de suspens, de tension et de charme.

Si vous ne connaissez pas découvrez vite .Michael Koryta qui s'est fait une place ces 15 dernière année parmi les grands de la littérature policière et fantastique.

Et on retrouve chaque fois avec plaisir les aventures mettant en scène son héros fétiche, le privé Lincoln Perry


Lien : https://collectifpolar.com
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La nuit de Tomahawk

Frank Temple 3ème du nom...Un nom lourd à porter. Une hérédité pesante. D'autant plus pesante, que durant toute son enfance, au lieu de lui apprendre à jouer au base ball ou au basket, son père a appris à Frank à se déplacer sans bruit, à tirer, à désarmer un adversaire. Un véritable entraînement de guerrier.

Après la mort de son père, Frank passe 7 ans à essayer de revenir à une vie normale, sans violence, à retrouver le droit chemin.

Mais quand il reçoit un coup de fil lui annonçant que celui qui a vendu son père est de retour, il oublie ses bonnes résolutions et fonce tête baissée à Tomahawk pour se venger.



Aucun doute là-dessus, Koryta sait raconter une histoire et prendre le lecteur dans ses filets.

Le personnage de Frank, torturé par son passé, est très bien campé, hyper attachant. Il est héroïque, doué, honnête et droit, et en même temps a du mal à lutter contre l'instinct de tueur qui sommeille en lui, celui que son père lui a inculqué.

Et puis quand on sent poindre un embryon d'attirance entre lui et la garagiste...on est carrément happé par l'histoire.



Un polar vraiment agréable à lire, plein d'action et au scénario bien ficelé, qui n'apparaîtra probablement pas dans mon classement des meilleurs polars de l'année (parce que quand même pas exceptionnel) mais un vrai bon moment de lecture.
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Une heure de silence

Grâce à Babelio, j'ai eu la chance d'être sélectionné depuis le début de l'année pour participer au Prix du Roman Seuil Policiers, et je viens juste de terminer le dernier ouvrage de la sélection, Une heure de silence, écrit par un certain Michael Koryta.



Michael Koryta est une jeune auteur de 26 ans, je n'ai appris son âge qu'une fois le roman terminé et cela m'a beaucoup surpris, car dans mon esprit, j'étais persuadé que ce livre était écrit par un vieux de la vieille qui avait bien roulé sa bosse, à l'instar d' un Michaël Connelly ou Dennis Lehane.



Si je cite ces 2 auteurs, c'est que j'ai pensé à eux pendant toute le temps de ma lecture. En effet, Koryta nous propose de suivre une enquête policière, d'un clacssisme assumé, mené par un certain Lincoln Perry, détective privé, dont c'est déja la 5ème enquête (dont la première a été écrite par l'auteur à ses 21 ans), et c'est notamment pour cela que je m'étais fourvoyé sur l'âge de l'auteur).



J'avoue en général ne pas forcément adorer les polars qui mettent en scène un héros réccurent. Cela me fait trop penser aux héros des séries télévisées, et j'ai tendance à trouver que souvent ce genre de séries ronronnent assez vite. De plus, pour peu qu'on en loupe une ou deux, il nous manque des élements pour saisir toute la portée de l'histoire.



Ici, c'est également un peu le problème puisque le Lincoln Perry en question fait souvent allusion à des faits ou des évènements qui se sont déroulés dans les livres précédents, mais cela ne gêne pas vraiment pour comprendre l'intrigue de cette heure de silence.



Le livre commence le jour où un certain Parker Harisson sonne à la porte du detective. Meurtrier incarcéré puis libéré il ya 13 ans, il a été, à sa sortie, jardinier dans une propriété baptisée « La crête aux murmures ». Là, un couple, Alexandra et Joshua Cantrell, menait une sorte de programme de réinsertion. C'est cette femme que souhaite retrouver Harrison, qui fait donc appel à Lincoln Perry.

Au cours de son début d'enquête, ce dernier va découvrir qu'en fait, Joshua est décédé il y a douze ans et qu'on vient tout juste de retrouver son squelette dans une forêt. Alexandra, quant à elle, a totalement disparu, et tout le monde la cherche, y compris le FBI, vu qu'elle est la sœur d'un mafieux notoire, Dominic Sanabria.

Pour mener à bien son enquête, il recevra l'aide d'un certain Ken Merriman, enquêtant depuis longtemps sur la disparition de Joshua Cantrell, et qui rouvre son dossier avec la découverte de son cadavre.



Voilà donc une enquête policière des plus classiques, exception faite du délai de 12 ans entre le meurtre en question et l'enquête. Sinon, le livre suit des chemins assez attendus dans le roman policier traditionnel, entre filatures, collaboration avec le FBI et lien plus ou moins étroit avec la mafia. Cela étant dit, Michaël Koryta (cf photo ci jointe) emballe le tout à la manière d'un vieux briscard, c'est à dire avec efficacité, tout en ménageant quelques fausses pistes et rebondissements plus ou moins imprévus.



Mais ce que j'ai le plus aimé , c'est la capacité d'introspection du héros, Lincoln Perry, qui lassé de voir autour de lui ses proches menacés ou carrément victime de la dangerosité de ses enquêtes, se pose énormément de questions sur le bien fondé de son métier et utilise longuement son intellect avant d'agir.



Certes, toutes ces questions ralentissent un peu l'action, déja pas forcément trés rythmée au départ, mais comme je suis de ceux qui préfère de loin les policiers psychologiques aux romans plein de muscles et d'adrénaline, mais dépourvu de cerveau, cette coloration donnée par Koryta m'a assez séduit, tout en ne ralentissant pas (sauf peut-être dans le dernier tiers) mon interet pour l'intrigue proprement dite.



Bref, après avoir ingurgité quelques polars assez tarabiscotés, dans le fond comme dans la forme, certains réussis (Donne moi tes yeux), et d'autres nettement moins (Intrusion, qui fait partie de la même sélection que celui ci), lire un bon polar dans la veine la plus classique du genre n'est pas forcément une mauvaise chose, loin de là...
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La rivière perdue

Lecture:



Eric Shaw est cinéaste, ou plutôt était. Gloire montante, il s'est crashé pour n'avoir su laisser son orgueil de côté. Plus ou moins séparé de sa femme, il vit aujourd'hui de reportages institutionnels et s'est fait une spécialité des reportages-hommages aux défunts. Dans ce travail très particulier, il met à profit un don rare : une très forte intuition, une très forte empathie, qui par le biais d'objets catalyseurs le "connecte" aux instants importants de la vie de son sujet.

Suite à un hommage où il a une nouvelle fois visé juste, il est embauché, à prix d'or, pour réaliser un hommage à un vieillard mourant, Campbell Bradford. Cet homme à la fortune immense a vécu son enfance dans la vallée de French Lick. Rapidement, Eric Shaw se sent appelé par ce lieu à l'attraction puissante, presque magique. La prospérité passée de cette vallée s'est construite autour de "L'eau de Pluton". C'est une eau de source à laquelle on a autrefois attribué beaucoup de pouvoirs plus ou moins fantasmés. Mais cette prospérité réduite à néant par la Grande Récession a en son temps aussi créé luttes, vengeances, crimes et guerres personnelles pour l'hégémonie sur ce lieu magnétique.



En enquêtant sur ce passé tortueux, en recherchant la rivière perdue, Eric se trouve de plus en plus happé, attiré. Mais à vouloir revivre les secrets cachés, va-t-il illuminer l'ombre par la vérité ou ouvrir la porte à de sombres résurgences ? Cette Eau de Pluton est son ambroisie ou son poison ?



Avis



Ce livre est raconté du point de vue de Eric Shaw. Il avance, circonspect, se trompe, doute, faute, se laisse emporter puis résiste. C'est un personnage attachant, imparfait dans son orgueil, humain dans ses illusions. Il peut-être d'une faiblesse crasse lorsque ses rêves de grandeur le dominent comme d'un courage inextinguible lorsqu'il doit sauver ceux qu'il aime. On le suit tout le long du livre avec beaucoup d'intérêt, regrettant ses écarts, saluant ses efforts.

L'auteur est particulièrement habile à décrire les illusions, les "visions" de son héros. Jusqu'à ce que lui-même se rende compte de la nature de ce qu'il voit, on se croit comme lui dans la réalité.



L'autre personnage important qui apporte les éléments du récit non vécus par Eric est Josiah Bradford. On le suit dans sa folie ascendante de fou aigri ordinaire. J'ai également apprécié les personnages secondaires, tous solidement campés, sympathiques ou antipathiques.



L'histoire se déroule de façon fluide, intrigante, envoutante même. Parfois des évènements violents, parfois de longues angoisses sourdes. Mais tout semble participer d'une catastrophe inéluctable. Je me suis laissé emporté par ces mystères. Les aspects fantastiques sont naturellement et habilement amenés et n'apparaissent jamais comme rajoutés. Les ambiances sont très biens décrites et on se retrouve sans problème dans une forêt inquiétante, le lounge d'un hôtel de luxe ou une cabane de miséreux.



Le style bien que fluide est assez travaillé. Les phrases sont construites et rythmées mais restent naturelles. Les différences de vocabulaires et de style, argotique, cultivé, suranné, limité selon que les actions soient le fait de l'un ou l'autre des protagonistes sont réelles mais suffisamment dosées pour ne pas nuire à la cohérence. L'ensemble est fluide et agréable mais suffisamment dense pour bien retenir l'attention.



L'aspect fantastique ne nuit à aucun moment. D'ailleurs, il pourrait ne pas être là, l'histoire pourrait fonctionner quand même. Mais il apporte un réel plus car il permet d'approfondir l'histoire et de meiux connaître les personnages. J'aurais aussi bien classer ce livre en "Suspense" qu'en "SF et Fantastique" tant le coeur de l'histoire est celui des hommes, pas de la magie.



Conclusion:



Un livre très prenant, assez mystérieux, qui malgré plus de 400 pages en grand format ne lasse à aucun moment. Sans hystérie et dans un style agréable, il sait s'installer et vous porter jusqu'à son épilogue.



Ma note : 15/20
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Une heure de silence

Un coin des États-Unis, en marge des grandes villes tentaculaires, entre nature et bitume : l'Ohio. L'hiver cède sa place à un printemps sans vigueur. La surprise ne tarde pas à émerger du récit lorsque un criminel, Parker Harrison, mandate un privé pour mener une enquête qui semble à ce dernier d'une facilité déconcertante. Mais de surprise, il n'y aura quelle celle-là, tant le détective privé s'acharne à n'être et à ne rester qu'un archétype du genre. Lincoln Perry est un déchu de la police, un déchu de la vie. Tous les ingrédients sont réunis pour tirer le livre vers le bas à coup de poncifs du genre : café noir, sandwichs et déprimes post-soûlerie s'égrennent au fil des pages, comme la recette magique d'un polar réussi... L'intrigue est désespérément prise dans une mélasse où les personnages s'empêtrent dans une course courue d'avance dans le passé et contre ce dernier.

Règnent alors de longs passages dialogués où des personnages remuent leurs méninges autour d'inévitables verres de Bourbon, grand délieur de langues. Seul surnage, dans le récit, ce lieu intriguant et rendu vivant par l'auteur : la Crête aux murmures. Mais c'est maigre pour sauver un roman.

Une lecture qui m'a laissée interdite tant elle ne m'a pas surprise. J'ai éprouvé de l'ennui, c'est certain, et un manque d'attrait pour une intrigue maladroitement ficelée.
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Une tombe accueillante

Une tombe accueillante combine une bonne intrigue quoique classique (un homme au cœur d’une machination s’efforce de prouver son innocence) et une écriture simple et directe.

Les bases d’un bon polar sont là mais l’écriture manque un peu de panache : la psychologie des personnages semble réduite à son minimum, la description des ambiances est sommaire et en conséquence on a du mal à s’attacher à ce pauvre Lincoln Perry, héros malheureux pris dans les mailles d’une machination très élaborée... Quant à l’intrigue, elle est solide, intéressante mais devient de plus en plus complexe au fil des pages et dans la dernière partie du roman, on se perd un peu dans les desseins des personnages. La violence omniprésente et l’arrivée salutaire du personnage de Thor en fin de roman m’ont laissé pour le moins dubitative.
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Mortels regards

J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce livre. J'étais pressée de replonger dans mon bouquin tous les jours et je voyais les scènes comme dans un film, c'était comme si j'étais en Louisiane et que les images défilaient devant mes yeux.



J'avais un peu peur du côté fantastique mais finalement, il s'est avéré qu'il n'y en avait qu'un très léger soupçon et distillé de manière aléatoire et pas en continu.



Un vrai bon roman noir dont les personnages sont triés sur le volet et qui permettent de tisser une toile solide pour pouvoir se refermer tel un piège glacial.
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La mort du privé

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Une tombe accueillante

Ce livre est à lire comme une détente. Il n'y a pas vraiment de suspense haletant, intrigues et personnages ne sont pas particulièrement creusés, le tout est inégal, mais l'ensemble est sympathique.

Au début, j'ai été contente que Michael Koryta, tout en suivant certains codes, ne fasse pas du trop attendu. En effet, je ne savais pas trop où il allait. Le suicide de Matthew épaissit le mystère, ainsi que la volonté forcenée d'on ne sait qui d'impliquer Lincoln dans l'affaire.

Ensuite, il est intéressant que certains «méchants» aident Lincoln, même si leurs motifs ne sont pas toujours honorables. En outre, les choses sont un peu plus compliquées que ce qu'on croit, et le lecteur fait quelques découvertes inattendues.

[...]

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Une heure de silence

Arrivée au bout de ce Jury Policier pour les éditions du Seuil et en partenariat avec Babelio, de belles découvertes me sont apparues, des auteurs à suivre.

Le dernier livre de la sélection est, pour ma part, ce que l’on peut qualifier de policier, une enquête en bonne et due forme.



La quatrième de couverture peut être qualifiée d’alléchante, un crime vieux de 12 ans, un cadavre qui réapparait, une disparition… et le silence autour de tout ceci. Qui pourrait rester de marbre.

Lincoln Perry, détective privé, engagé par un ancien taulard pour retrouver son ancienne bienfaitrice Alexandra, issue d’une famille mafieuse et disparue depuis 12 ans avec son mari. Très simple jusqu’à présent ! Mais voilà que tout se gâte lorsque l’on retrouve le corps du mari.

Très agréable à lire malgré son rythme assez lent, des rebondissements par ci par là qui permettent de nous accrocher à l’histoire.

L’enquête, menée par ce détective sympathique mais en proie à des doutes existentiels et autre remises en question, ressemble à un puzzle : beaucoup de pistes mais peu d’indices autant vous dire que le suspense est au rendez-vous mais le hic c’est que trop de suspense tue le récit, on commence à s’ennuyer puis d’un coup d’un seul tout devient vraiment captivant mais c’est déjà les dernières pages.

Alors que dire de ce roman policier, des personnages attachants certes mais qui ont leur histoire racontée dans les tomes précédents alors « pris au vol » (puisque je découvre l’auteur) ils sont assez complexes, l’histoire semble subtile et tortueuse du début à la fin et quand enfin tout s’éclaire on se dit : « et bien oui ! Pourquoi n’y avais-je pas pensé » J

Malgré quelques lenteurs je dois avouer que c’est une bonne découverte.


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Une heure de silence

Il y a une trentaine d'années, Parker Harrison était arrêté pour le meurtre au couteau de Maxwell, le nouveau copain de son ex-petite-amie, Nelson qu'il avait par ailleurs assommée. Jardinier au chômage, né à Xénia dans l'Ohio, à moitié Shawnee, il avait plaidé coupable et avait écopé de la prison à vie. Mais il a été libéré au bout de 15 ans pour bonne conduite et n'a jamais eu d'autres problèmes. Treize ans après sa libération, il écrit plusieurs lettres – entre décembre et mai – à Lincoln Perry mais, sans réponse du détective, Harrison se déplace et se présente à l'agence où Perry est seul depuis le départ en Floride de son associé, Joe Pritchard. Perry n'apprécie pas ce client. « Vous accueillir ? […] Debout. La conversation sera vite expédiée, Harrison. » (page 16).



Perry va quand même écouter l'histoire de Harrison. « Je finis par m'avouer vaincu. Apparemment, il serait plus simple de l'écouter que de l'éconduire. » (page 20). À sa sortie de prison, Harrison a été embauché comme jardinier par Alexandra et Joshua Cantrell dans leur domaine « La Crête aux murmures ». C'est une maison souterraine, construite sur une zone d'ombre acoustique, à la sortie de Hinckley au sud de Cleveland. Mais un jour le couple a disparu. « Ils sont partis, ils ont quitté la magnifique maison qu'ils avaient fait construire, sans crier gare. Ils ont filé en voiture et ont tout abandonné. Je ne les ai pas revus, je n'ai jamais eu de nouvelles. C'était il y a douze ans. » (page 21).



Douze ans... Les pistes sont froides depuis longtemps... « Je pense que l'enquête sera tout sauf simple. » (page 25).



L'affaire se complique rapidement lorsque Perry apprend qu'un squelette retrouvé en décembre dernier (au même moment que la première lettre de Harrison) est celui de Joshua Cantrell disparu depuis douze ans. De plus Alexandra est née Sanabria : elle est la fille de Dominic Sanabria, un gros ponte de la mafia italienne.



C'est trop dangereux. Perry va laisser tomber, mais il est contacté par Ken Merriman, un autre privé de Pittsburgh, engagé il y a douze ans par les parents de Joshua, et qui travaille avec Quinn Graham, un policier.



« […] j'étais à présent impliqué, à l'insistance de Ken Merriman et avec l'approbation de Quinn Graham. » (page 121).



Intrigués ? Lincoln Perry l'est ; et moi aussi !



[...]
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Une tombe accueillante

Lincoln Perry s'est fait virer de la police, après avoir tabassé l'avocat Alex Jefferson, qui lui a piqué sa fiancée, Karen et l'a épousée. Depuis, Lincoln dirige son agence de détectives, aidé de son ami Joe, momentanément hors-course pour cause de blessure.

Lorsque le corps d'Alex Jefferson est retrouvé, salement abimé, Lincoln est suspecté par l'inspecteur Tarent, chargé de l'enquête mais a un alibi.

Karen, la veuve, lui demande de retrouver le fils d'Alex, Matthew, brouillé avec son père depuis des années et dont elle est sans nouvelles. Lincoln, qui ne peut rien lui refuser, se lance à la recherche de Matthew, qui se retrouve, sans le savoir, héritier d'une fortune considérable. Sa quête n'est pas bien longue ni bien compliquée. Mais les retrouvailles ne se passent pas comme prévu. Et la situation se complique pour lui !



Je lis assez peu de romans policiers. Aussi, lorsque Suzanne, de chezlesFilles.com, m'a proposé ce titre, j'ai profité de l'occasion. Et je ne regrette pas cette découverte.



Ce qui semble au départ une enquête banale va se transformer petit à petit en un cauchemar pour Lincoln, qui se retrouve assez vite dans la peau de suspect, piégé par une accumulation d'indices qui le désignent comme un parfait coupable. Pour se sortir de la situation, Lincoln va devoir réactiver certains contacts qui ne sont pas sans danger pour lui.



J'ai bien aimé ce livre qui prend son temps et s'attache à la description des personnages, parfois au détriment du rythme de l'enquête. Le lecteur accompagne le détective dans sa découverte de cette affaire de plus en plus plus sombre et partage sa peur et sa solitude face à des manigances qu'il découvre peu à peu.
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Une tombe accueillante

Une tombe accueillante de Michael Koryta, Seuil

Le mari de l'ex-fiancée du détective Lincoln Perry est retrouvé assassiné. Il a été torturé de manière atroce et la police soupçonne déjà Lincoln qui a été licencié de la police après avoir roué de coups la victime. Les preuves s'accumulent contre lui et quand le fils de la victime se suicide devant lui, les événements se précipitent.

Un bon petit polar bien stressant, le narrateur voit petit à petit le piège se refermer sur lui, ça se dévore donc tout seul. L'arrivée du tueur à gage Thor met du piment dans tout cela.

Par contre, je commence un peu à me lasser du genre polar, c'est adictif, mais finalement un peu toujours pareil.

Un polar sympa pour la plage donc, mais pas extraordinaire.
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Une tombe accueillante

Lincoln Perry est un ancien flic qui travaille comme détective privé. Karen, son ex-petite amie fait appel à lui. Son mari, Alex Jefferson vient d'être sauvagement assassiné et elle compte sur Lincoln pour retrouver le fils de ce dernier, Matthew et lui annoncer la terrible nouvelle. Une mission des plus simples, a priori, mais a priori seulement. Après quelques hésitations, Lincoln se lance à la recherche de Matthew qu'il trouve assez facilement. Mais alors, rien ne va se passer comme prévu. Lincoln va se trouver plonger dans une affaire compliquée. Désigné par la police comme le suspect numéro 1 dansle meurtre d'Alex Jefferson, il ne va avoir de cesse d'établir la vérité pour se disculper. Pour cela, il pourra compter sur l'amitié et l'aide de son collaborateur, Joe, et devra faire alliance avec des personnes peu recommandables.

C'est un très bon polar qui se lit bien et vite. Les chapitres sont courts, l'action avance sans que l'on nous serve des rebondissements improbables à chaque page. Un bon moment de lecture. Livre idéal à emmener en vacances!
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