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Critiques de Michael Lark (44)
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Gotham Central, tome 1

Un Batman sans Batman, pari audacieux ou concept claqué au sol comme celui de la bronzette en string dans le Finistère ? En ce moment je suis d'humeur bretonne pardonnez-moi, le soleil m'a probablement trop tapé dessus durant les vacances. En espérant me faire pardonner, bisous à tou(te)s les breton(ne)s. Bref, revenons à nos moutons. Quand on sait que l'immense Ed Brubaker est - en grande partie - à la barre, nul doute possible : aussi bizarre puisse-t-elle paraître, cette initiative scénaristique est d'ores-et-déjà vouée au succès.



Sa plume n'est plus à présenter dans l'univers du comics : Ed le conteur c'est LA garantie d'une histoire solide et il le prouve à nouveau avec ce premier tome du run Gotham Central sur lequel Greg Rucka l'a épaulé par moments. L'auteur s'intéresse à une autre facette du sinistrement célèbre berceau de l'asile d'Arkham, en mettant en avant la criminalité à travers le prisme de la police de Gotham. Embarquez aux côtés de héros du quotidien sans cape noire ni moule burnes en cuir, au coeur d'enquêtes policières aussi passionnantes que lugubres.



Mais que les fans hardcore du Batou se rassurent (un peu), notre chauve-souris favorite fait quelques caméos dans deux ou trois bulles tout au plus. Sinon, il faudra vous contenter de son spectre en filigrane à travers les échanges verbaux des protagonistes et prendre votre syncope en patience. A l'inverse, ceux qui ignoreraient tout ou presque des aventures du chevalier noir, et qui ne seraient pas spécialement attirés par les héros costumés de prime abord, pourraient bien y trouver leur compte, à condition d'apprécier le genre du bon vieux polar des familles.



En prime, les dessins façon old school sont franchement des plus sympatoches et ne sont pas sans rappeler ceux de Tim Sale. Petit clin d'oeil nostalgique bienvenu donc, vous en conviendrez (en vrai je ne vous demande pas votre avis, formule purement rhétorique ndlr). Donc si nous résumons : l'histoire est fraiche et originale, les graphismes vintage et puis je vous dis que c'est cool en tant que fan de comics. Cela fait donc trois bonnes raisons de se lancer dans Gotham Central, la troisième étant bien entendu un argument de poids étant donné que je suis un expert auto-proclamé en BD ricaines.



A ce propos, petit aparté, je vise le top 50 des experts du fameux badge rouge « BAM ! » d'ici à la fin de l'année donc si vous aimez mes billets second degré, ou bien si vous m'aimez tout court d'ailleurs, je vous remercierais chaleureusement de bien vouloir m'aider dans ce challenge personnel. Mais attention, je ne veux pas de votre pitié. Je suis un dur à cuir je vous rappelle #smiley biceps#.
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Scène de crime

Club N°56 : Comics non sélectionné mais acheté sur le budget classique

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Roman noir moderne tout en respectant les codes.



Excellents textes, haletant avec des rebondissements de moins en moins convenus, une vraie réussite...



Vincent

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Bon petit polar comme ces auteurs savent le faire.



JH

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Lazarus, tome 5 : Génocide programmé

Poursuite des péripéties dans le mode des Lazares, ces êtres qui selon les cas, sont issus de manipulations génétiques, des demi-machines augmentées pouvant quand même "buguer" ou justes des êtres gonflés aux substances chimiques.

Le tome 4 nous avait fait entrevoir une vérité qui est confirmée dans cet opus au sujet du Lazare héroïne de cette série : forever.

C'est presque le seul personnage sympa de la galerie proposée. Sa "famille" pouvant représenter l'occident dans cette société dystopique est... à gerber? Dommage car c'est ceux pour qui nous sommes amenés à nous solidariser par effet d'identification.

Les autres sociétés, non décrites de l'intérieur ont l'air tout aussi horribles.

Là, par contre, il est facile de comprendre que ce sont les méchants : on dirait des soldats du troisième Reich et ils ont des noms germaniques : Rausling, ou bien ils sont barbares à moitié nus car ils n'ont pas froid : les Russes : Vassalovka...

Toute la représentation de l'ennemi selon les canons habituels. Avec l'héroïsation des soldats de Carlyle (famille de forever) dont on se demande ce qui peut les arrêter tellement ils sont supérieurs en armes et en organisation et en lazares et en alliés et en... Métaphore des U.S.A?

J'avoue avoir trouvé cette suite assez inintéressante.

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Scène de crime

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Il regroupe les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 1999, écrits par Ed Brubaker, dessinés par Michael Lark, encrés par Lark (épisode 1), et Sean Phillips (épisodes 2 à 4), avec une mise en couleurs réalisée par James Sinclair.



Jack Herriman est un jeune détective privé, peut-être même pas trente ans. Une fin de nuit, il rentre chez lui à pied sous la pluie. Une voiture s'arrête à côté de lui : le sergent en civil Paul Raymonds le salue et lui indique que le lendemain il va recevoir la visite d'une jeune femme qui souhaite lui confier une affaire. Il lui demande de bien la recevoir. Herriman rentre chez lui, enfin à la boutique Scène de Crime, mi-librairie, mi-galerie, tenue par Knut Herriman, son oncle, et sa compagne Molly qui l'ont élevé depuis qu'il a douze ans. Il monte dans sa chambre qui se situe à l'étage. Effectivement, le lendemain, le téléphone sonne vers 10h00 et une jeune femme indique qu'elle vient le voir d'ici une heure. Il est prêt en avance, son bureau se trouvant à deux pièces de sa chambre. Alexandra Jordan lui explique qu'il a été recommandé par Paul Raymonds. Elle continue : elle est venue le trouver parce qu'elle et sa mère s'inquiètent de la disparition de sa jeune sœur Maggie. Voilà presque un mois qu'elle n'a pas donné signe de vie. Elle n'est pas passée chez elle, même pas pour prendre d'autres affaires. Elles ne l'ont pas signalé à la police parce que Maggie a eu un passé agité. En réponse à une question de Jack, elle lui remet une enveloppe avec tous les renseignements nécessaires sur sa sœur. Elle lui tend une photographie et explique qu'elle a retrouvé des prospectus sur une communauté appelée Lunarhouse. Jack lui répond qu'il ne reste plus qu'à signer un contrat et il peut se mettre au travail. S'il n'a rien trouvé de concret, il viendra visiter l'appartement de Maggie dès le lendemain.



Après le départ d'Alexandra Jordan, il étudie les documents qu'elle lui a laissés. Il se doute qu'elle doit être l'amante de Paul Raymonds et que c'est pour cette raison qu'il n'a pas souhaité que la police s'en occupe et qu'il l'a dirigée vers lui. Puis il descend pour sortir. Il indique à Knut et Molly qu'il va faire quelques visites concernant l'affaire dont il s'occupe et leur demande de prendre des notes si Whitey appelle avec des renseignements sur une plaque minéralogique. Jack Herriman commence par le plus évident : il se rend à Lunarhouse, l'adresse étant indiquée sur le prospectus. Il s'agit d'une maison à trois étages, fréquentée par des jeunes qui entrent et qui sortent. Il décide d'y aller au culot, comme s'il était normal qu'il soit là. Ça passe tout seul, et il monte à l'étage en passant son nez dans les pièces dont les portes sont ouvertes. Il finit par y avoir quelqu'un qui lui demande ce qu'il cherche : il répond qu'il cherche une copine appelée Maggie. Ça ne convainc pas son interlocuteur qui siffle et Justin Pullwater, un grand balaise, arrive pour s'occuper de son cas. Avant que Jack ne soit vraiment en difficulté, Mitchell Luna en personne vient s'enquérir de ce qui se passe.



Paru en 1999, cela fait maintenant 20 ans que cette histoire est régulièrement rééditée par divers éditeurs. Elle constitue deux étapes significatives dans le monde des comics. Pour commencer, c'est le retour en grâce du genre polar. Deuxièmement, c'est la première collaboration entre Brubaker & Phillips, un duo ayant produit par la suite des séries comme Sleeper, Criminal, Incognito, Fatale, Killed or be killed, The Fade Out, Reckless, autant de polars d'une rare qualité. Le lecteur retrouve les conventions du polar d'entrée de jeu. Pour commencer une enquête : le détective privé doit retrouver une personne disparue, puis il doit enquêter sur un crime lié directement à la disparition. Comme dans tous les bons polars, l'intrigue s'inscrit dans une réalité sociale et culturelle. L'histoire se déroule à San Francisco, et il reste des traces de l'utopie hippie, de la vie en communauté, de l'amour libre, de l'usage de produits qui ouvrent les portes de la perception (de la drogue). Au fil des séquences, le lecteur découvre d'autres artefacts culturels comme la possession d'armes à feu aux États-Unis, un métier au positionnement moral délicat (photographe de scènes de crime), les manquements des parents dont les conséquences se reportent sur les enfants, qu'il s'agisse de l'incidence des risques de leur profession (policier), d'un délaissement de leur progéniture, d'un mode de vie atypique. Tout ceci fonctionne sur la base de plusieurs mystères qui accrochent le lecteur et l'incitent à essayer de rétablir les liens logiques par lui-même, à anticiper certaines révélations.



Cette qualité Polar fonctionne d'autant mieux que la narration visuelle donne de la consistance à aux différents lieux. Du début jusqu'à la fin, Michael Lark s'investit dans la représentation des environnements, sans succomber à la tentation d'alléger ses fonds de case pour avancer plus vite dans ses planches. Le lecteur peut donc voir la galerie-librairie de Knut & Molly, quelques rues de San Francisco, la pièce qui sert de bureau à Jack, la maison de ville qui sert de lieu d'habitation à la communauté Lunarhouse, le motel où s'est réfugiée Maggie Jordan, et le diner où elle va manger avec Jack, quelques pièces du commissariat où travaille Paul Raymonds comme son bureau et le stand de tir, le bar que fréquente Jack, une chambre d'hôpital, une grande ferme à la campagne. À chaque fois, il décrit ces lieux en montrant leurs dispositions, leurs volumes et des éléments d'aménagement spécifiques qui les rendent uniques, le lecteur éprouvant la sensation qu'il peut s'y projeter, qu'il pourrait tourner la tête et voir ce qu'il y a au-delà de la bordure de la case. Comme indiqué dans la postface de Brubaker, l'encrage de Sean Phillips apporte un aspect moins lissé, et un poids avec des aplats de noir à la surface irrégulière, comme si chaque élément portait à la fois la trace d'usure occasionnée par l'activité humaine, et le fait que le protagoniste ne peut pas enregistrer tous les détails avec exactitude et précision, tout à fait comme agit la perception de chacun.



Le dessinateur et l'encreur traitent les personnages de la même manière que les décors : il n'y a pas d'exagération physique ou romantique. Ils mettent en œuvre une direction d'acteur de type naturaliste : les gestes sont mesurés, ceux d'adultes, et les expressions de visage permettent de se faire une bonne idée de l'état d'esprit de chacun, sans que les émotions ne soient à fleur de peau, ou ne soient exacerbées. Le lecteur peut ressentir la perplexité de Jack Herriman quand les faits ne s'emboîtent pas de manière logique, son inquiétude quand il sent que la situation lui échappe avec des risques pour sa personne, une forme de résignation sous-jacente quant à ses limites personnelles et aux actes abjects que son enquête met à jour. Le lecteur perçoit également le caractère des personnages secondaires, que ce soit la manipulation incontrôlable de Maggie, la rancœur de Suzanne Jordan, les automatismes professionnels de Knut, etc. Cette proximité avec les personnages est accentuée par le flux de pensée de Jack Herriman, très fourni. Il est visible qu'il s'agit d'une œuvre de jeunesse du scénariste et qu'il met tout ce qu'il peut sur chaque page pour apporter plus de consistance que ce soit à la psychologie de son personnage principal, où aux éléments socioculturels.



Accro aux œuvres de Brubaker & Phillips, le lecteur éprouve la curiosité de découvrir comment leur association à commencer. Il plonge dans un polar de bonne qualité, que ce soit pour la narration visuelle, ou l'intrigue, avec une dimension sociale et culturelle bien intégrée, peut-être un peu bavard, avec une forme de révélations encore un peu artificielle.
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Gotham Central, tome 1

On le sait, les adversaires de Batman sont à son image : des reflets déformés de l'être humain, et bénéficiant souvent d'aptitudes ou de technologies peu communes.

Comment réagit-on alors quand on enquête sur les crimes de tels malfrats particuliers alors qu'on est soit-même qu'un simple flic équipé des moyens du bords ?

C'est ce que vous propose de découvrir Gotham Central.



Deux scénaristes (et pas des moindres), chacun aux commandes d'une équipe de la brigade criminelle de Gotham, dont on suivra les enquêtes successivement.

Et si on pouvait craindre la redite, chacun choisira une approche différente pour aborder la série.

Ed Brubaker fera dans le classique mais redoutablement efficace, avec une vraie série policière à plusieurs voix, nous faisant découvrir l'équipe dans son entièreté par petites touches, chacun se révélant dans l'action au cœur de l'enquête. Chaque dialogue est crédible, chacun à sa voix, son caractère, tout sonne juste.

Greg Rucka, lui, préfère s'attarder sur l'un des membres de son équipe : Renee Montoya. Comme à son habitude, l'auteur parvient à écrire des personnages féminins forts avec leurs failles et faiblesses, tout en restant crédible et juste. Il aborde également des thèmes qui lui sont chers et que l'on peut retrouver dans d'autres de ses écrits. Moins choral que l'enquête précédente, plus intime, on suit Montoya aussi bien dans son affaire que dans sa vie privée, les deux se retrouvant étroitement liées pour l'occasion.

Michael Lark officie aux dessins pour les deux équipes, mais accompagné d'un coloriste différent. Son trait parvient parfaitement à entraîner le lecteur dans cette ambiance polar presque noir et réaliste.

Le tout se lit avec une fluidité redoutable, on est happé dans des histoires impossibles à lâcher, ça se lit comme une bonne série télé.



Aux amateurs de l'univers de Batman qui veulent le découvrir sous une nouvelle facette. Aux amateurs de polar qui veulent s'essayer doucement au genre super-héroïque. Ou tout simplement aux amateurs de bonnes histoires et de très bons personnages.



On attend la lecture des prochains tomes comme on attend le prochain épisode ou la prochaine saison de sa série policière préférée. Avec impatience, donc.
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Gotham Central, Tome 3

Gotham Central, Tome 3

Comics

Ed Brubaker, Greg Rucka, Michael Lark, Judd Winick, Cliff Chiang



J'avais aimé le premier tome qui posait les bases de la série et nous présentait différents personnages, j'avais adoré le deuxième tome que je trouvais juste excellent au niveau des enquêtes et du traitement des différents enquêteurs du GCPD, qu'en est-il de ce troisième volume ?

Eh bien tout comme le tome 2, j'ai tout simplement adoré. J'ai passé un excellent moment de lecture du début à la fin du tome.

Une fois de plus, les enquêtes sont intéressantes à suivre et pour ce tome encore plus que le précédent, le travail sur les personnages, notamment sur les personnages féminins est excellent.

Que ce soit sur René Montoya qui était déjà bien mise en avant dans les précédent tomes, mais aussi cette fois pour Josie Mac qui aura droit à un très bon arc.

Le fin du tome nous laissant sur un moment important, nul doute que je ne laisserais pas trop de temps passer avant de me jeter sur le quatrième et dernier volume.
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Scène de crime

Scène de crime



Ed Brubaker

Michael Lark

Sean Phillips

Delcourt

................................

"Scène de crime", c'est là où vit Jack Herriman, détective privé. Une sorte de musée tenu par son oncle Knut, photographe, et sa copine Molly. Quand le sergent Paul Raymonds, ancien partenaire de son père dans la police, lui envoie du boulot, Jack voit resurgir un passé qu'il aimerait oublier. Il s'agit de retrouver une jeune femme qui semble s'être perdue dans une secte...



Delcourt réédite ici le premier récit (que je ne connaissais pas) du célèbre Ed Brubaker : 4 épisodes d'une histoire complète (et un récit bonus) où l'auteur plaçait déjà tous les codes du polar avec une aisance et un modernisme impressionnant. On sent bien tous les éléments qui annoncent Criminal, Fatale, Reckless...



C'est la première collaboration avec Sean Phillips à l'encrage sur des crayonnés remarquables de Michael Lark (voir cahier graphique final) et des couleurs de James Sinclair. Délicieusement noir, évidemment, fouillé, très axé sur une galerie de personnages réussie, cet album qui date de 1999 n'a pas pris une ride.



Très écrit, aux récitatifs un peu bavards mais immersifs, avec des personnages épais, Scène de crime annonçait la couleur de la carrière qui va suivre. Loin d'être un brouillon, cet album mérite de prendre place dans ta bibliothèque, dans le coin Brubaker-Phillips, déjà bien garni !

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Gotham Central, tome 1

Comment faire son boulot de flic quand un masque s'est fait le protecteur de la ville?

A Gotham, ce ne sont pas les malfrats qui manquent, et les plus dangereux sont de sacrés psychopates. Pourtant au Central, les bons flics sont nombreux, et aucun ne souhaitent être refoulé aux "chiens écrasés". C'est question d'engagement, d'orgueil aussi.

Gordon, chef emblématique, a peut être pris da retraite, mais dans le service des Crimes Majeurs, les deux équipes d'inspecteurs qui se relaient ne comptent pas laisser Batman régler toute les affaires criminelles à sa manière.

Un nouveau point de vue sur cette Gotham corrompu.

Ed Brubaker, Greg Rucka et Michael Lark mettent en scène les enquêteurs du Central dans différentes affaires. Une ambiance polar qui dénote un peu avec l'univers habituel de Gotham mais qui lui donne plus de profondeur.

Toujours aussi sombre et peuplée de maniacs à vous filer des sueurs froides, la cité n'est pas le terrain du seul Batman, et on nous le rappelle ici de façon originale.
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Lazarus, tome 5 : Génocide programmé

Ce 5ème tome est excellent ! L'action principale se concentre sur Forever , mutilée puis reconstruite qui parallèlement accède à de nouvelles vérités la concernant avec l'aide de Johanna .Mais n'est-ce pas une manoeuvre tordue de cette dernière dans sa stratégie de prise de pouvoir? L'autre axe , la guerre entre les familles , se focalise sur les combats entre Lazares avec duels spectaculaires , trahisons, et nouvel acteur plutôt "gore" . A noter que l'image de la Russie rappelle celle utilisée pendant la guerre froide .
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Gotham Central, tome 1

Du Batman sans Batman, c'est souvent ce que l'on entend quand on parle de Gotham Central.

En effet, vu le nom, vous l'aurez compris, l'action se déroule dans la ville du chevalier noir. Mais ici, pas question de suivre les aventures de ce dernier, on se concentre sur le GCPD, la police de Gotham !



Et je dois dire que c'est intéressant. Si on est habitué à cette ville malfamée, c'est avant tout par le personnage de Batman qu'on l'a connait. Et nous la présenter sous un autre angle est un pari intéressant.

Nous allons donc suivre la vie d'un commissariat dans une ville étant connue comme une des pires villes où il est possible de vivre, une ville où le taux de criminalité explose les records.

Mais comment font les policiers dans une ville où les super vilains sont omniprésent ?

Certes, ils doivent gérer la population lambda avec les crimes et délits lambdas, mais doivent aussi composer avec le Joker, Freeze ou encore Double Face...

Et s'ils pourront bien entendu compter sur l'aide de Batman pour certains cas difficile, ce dernier ne sera pas toujours la et il faudra se débrouiller dans des situations parfois bien complexes.



Ed Brubaker et Greg Rucka, des noms bien connu du comics et du polar, nous livre ici un récit DC aux allures de récit indés. Accompagnés d'un Michael Lark en forme, malgré un début de série un peu timide, cela fonctionne très bien et le niveau monte progressivement.
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Gotham Central, tome 1

Gotham Central fait partie bien entendu de l'univers de Batman mais c'est une déclinaison un peu spéciale. On se concentre en effet sur une équipe de policiers chargés de faire le ménage dans cette ville qui ressemble étrangement à New-York.



Batman n'apparaît qu'en renfort pour les aider lorsqu'ils sont dans l'impasse la plus totale. Les rapports entre la chauve-souris et la police sont parfois ambigus. L'idée de laisser le super-héros de côté paraît louable.



Cette série semble être ancrée dans une réalité du banditisme que l'on connaît mieux. Pour autant, le déroulement des enquêtes paraît intéressant. Cependant, le dénouement est un peu brutal dans la plupart des cas. Je n'ai pas aimé non plus le dessin alors que le graphisme semble beaucoup plus travaillé sur d'autres séries dérivées de Batman. C'est un peu dommage car le scénario tient le haut du pavé avec plus ou moins d'efficacité selon les différents tomes.
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Scène de crime

Après une jeunesse marquée par la mort de son père policier, Jack Herriman a fini par trouver sa voie en devenant détective privé, métier idéal pour un homme attirant naturellement les problèmes. Dans ses enquêtes, il peut compter sur l’appui de son oncle, photographe renommé de scènes de crime. Il pensait avoir eu de la chance avec le succès de sa dernière enquête, mais la famille l’ayant engagé semble avoir plus de secrets que prévu.

Avant d’écrire des scénarios pour les héros de Marvel, Brubaker a commencé dans la BD policière tout ce qu’il y a de plus sombre. Scène de crime, initialement publié en 1999, a tout du polar avec un détective narrant son enquête à la première personne. Mais même si la forme est classique, pourquoi bouder son plaisir : l’histoire est rondement menée, le personnage attachant sans être trop caricatural et les dialogues percutants.

Loin d’être en reste, le dessin de Sean Phillips colle parfaitement à l’ambiance générale avec ses ombres d’un noir d’encre et son cadrage cinématographique.

Des bons ingrédients pour un bon comics.

(Adulte)

AC Mtcy
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Lazarus, tome 5 : Génocide programmé

Ce tome fait suite à Lazarus, tome 4 : Poison (épisodes 16 à 21) qu'il faut avoir lu avant. Pour comprendre les enjeux du récit, il faut avoir commencé par le premier tome. Il comprend les épisodes 22 à 26, initialement parus en 2016/2017, écrits par Greg Rucka, dessinés et encrés par Michael Lark, avec l'aide de Tyler Cross. La mise en couleurs a été réalisée par Santi Arcas. Ce tome comprend également une courte page de présentation de la situation, et deux pages de trombinoscope, présentant succinctement 23 personnages.



Un commando de soldats dépêchés par la famille Carlyle approche en avion de camouflage du canton de de Graubünden, en Suisse, à l'Ouest de Davos. Ils sautent de l'avion avec des jetpacks sur le dos et se dirigent vers le siège de la famille Rausling. Pendant ce temps, Forever Carlyle est en train d'être opérée par une équipe de la famille Carlyle, malgré l'absence d'efficacité des sédatifs et un instinct combatif irrépressible. Johanna Carlyle reste toujours responsable des affaires de la famille pendant que Malcolm Carlyle reste alité parfois inconscient. Elle se renseigne auprès du docteur Bethany Carlyle (sa propre sœur) pour savoir dans combien de temps Forever Carlyle sera opérationnelle au maximum de ses capacités. Le délai a du mal à passer : 2 mois.



Puis Johanna Carlyle va prendre connaissance des progrès d'Ève (numéro 8 de la lignée des Lazarus), auprès de Marisol Occampo. Elle se présente à Ève, pour la serer dans ses bras. Ensuite, elle prend connaissance des avancées des autres familles sur leur territoire, auprès du général Valeri. Enfin, elle se rend au chevet de son père, et prend de ses nouvelles par le médecin Michael Barrett. L'intrusion dans la demeure des Rausling a progressé. La petite troupe se retrouver face à Cristof Mueller, le Lazarus de la famille Rusling. Sonja Bittner (Lazarus de la famille Bittner) se charge de l'affronter en tête à tête.



Depuis le premier tome, Greg Rucka a placé à la barre très haut pour les intentions de son récit. Il développe un futur proche qu'il doit nourrir pour que le lecteur puisse y croire, dans lequel évolue des individus aux capacités physiques extraordinaires ce qui en fait des combattants exceptionnels, avec en plus une situation géopolitique évoluant vers un conflit armé. Le lecteur ne sait donc pas trop ce qu'il va trouver dans chaque tome, le scénariste pouvant choisir de développer plus un axe qu'un autre. Il apprécie de disposer d'un trombinoscope en ouverture du tome ce qui lui permet de se rappeler des personnages, si cela fait déjà quelques semaines ou mois qu'il a lu le tome précédent. À l'évidence, Rucka sait très bien de quels épisodes sera composé chaque tome, et il a décidé d'ouvrir celui-ci par une séquence d'action se lisant rapidement, pour agripper de suite le lecteur. Cette première scène comporte peu de mots, et Michael Lark effectue un travail impressionnant avec des aplats de noir attestant d'une scène nocturne, mais aussi de la volonté de passer inaperçus du commando, avec des tenues avant tout fonctionnelles. Le lecteur éprouve la sensation d'assister à leur infiltration, en étant un journaliste embarqué avec eux, dans un reportage sans fioriture. L'artiste met ensuite en scène un premier affrontement de 10 pages entre 2 Lazarus, puis un deuxième en fin de tome, à nouveau d'une dizaine de pages, entre plusieurs Lazarus dont Zmey, celui de la famille Vassalovka.



Le lecteur apprécie les compétences de Michael Lark en tant que metteur en scène. Ces affrontements se situent à l'opposé d'une suite de cases dans lesquelles les combattants seraient en train de poser. Il prend soin de concevoir un plan de prise de vues qui permette de suivre les personnages, de montrer comment ils évoluent en fonction de la configuration des lieux (dans un bâtiment pour le premier, sur une place publique pour le second). Le premier affrontement est décomposé en 2 phases, chacune dans un épisode différent, avec un découpage sur la base de cases de la largeur de la page. Cela permet d'observer les mouvements des 2 combattants, l'un par rapport à l'autre. Lors de ce combat, le dessinateur joue habilement sur le degré de précision de ses représentations, étant concret sur les armes et les mouvements, un peu plus dans le sous-entendu sur l'étendue des blessures pour que l'imagination du lecteur fasse le nécessaire. En fonction de la phase d'affrontement, il précise plus ou moins sa représentation des décors, montrant la progression des personnages, ou se focalisant exclusivement sur leurs mouvements, pour conserver à chaque moment un rythme de lecture rapide, en phase avec l'action.



Au cours du deuxième affrontement, Lark n'utilise pas de manière systématique les cases de la largeur de la page, afin de pouvoir montrer aussi la simultanéité des actions de personnages qui sont plus nombreux que dans le premier combat. La mise en couleurs augmente la sauvagerie des coups, en ajoutant des tâches de sang, des marques sur la peau. L'artiste continue de jouer sur le degré de précision de la représentation, en particulier pour faire passer la quasi invulnérabilité de Zmey, capable de résister à un tir de bazooka. Le lecteur assiste à l'impact, et la silhouette en ombre chinoise évite de s'appesantir sur la démesure du coup porté. En utilisant des traits de contour un peu anguleux, en apposant de petites griffures par le biais de traits secs, Lark décrit un monde dur, usant les personnages, à l'opposé des rondeurs de l'enfance. Il montre des individus qui s'affrontent de manière plausible, pour des combats à chaque fois particuliers, à l'opposé d'échanges de coup génériques. Il est tout aussi impressionnant avec la mise en scène de l'attaque d'un cortège de voitures.



Ainsi Michael Lark et Greg Rucka réalisent d'impressionnantes séquences d'action, découlant naturellement des personnages et de leurs capacités, remplissant le quota d'action de manière naturelle et organique par rapport au récit. Il s'avère que le volet géopolitique progresse également de manière significative, sans prendre le pas sur les scènes d'action. Dans les tomes précédents, le scénariste avait établi la fragilité de l'équilibre entre les grandes familles, les alliances de façade pouvant donner lieu à des trahisons dès que l'intérêt financier et territorial est avéré. Ce cinquième tome met à profit cette instabilité et emmène le lecteur en direction de 2 nouvelles familles : celle des Rausling, et celle des Vassalovka. La force de la construction narrative est de lier ces intérêts géopolitiques quelque peu abstraits, aux Lazarus qui sont les représentants des familles, leur fer de lance également. Du coup, lorsqu'ils s'affrontent physiquement, le lecteur sait qu'il assiste également à l'affrontement des familles, à la dissolution d'alliance, à des coups de poignards dans le dos qui ont des répercussions sur les peuples des familles concernées. L'évolution de la situation politique et des alliances s'incarne dans ces personnages. Finalement cette dimension du récit ne souffre pas du fait qu'il n'apparaît presqu'aucun individu qui n'appartienne pas aux familles dans ce tome.



Le lecteur suit avec délectation les manœuvres des uns et des autres pour conserver leur position dominante, soit sur l'échiquier politique, soit pendant les affrontements. Il découvre les actions des autres familles en même temps que Johanna Carlyle et la voit les gérer en temps réel, ou de manière différée. Greg Rucka se montre tout aussi habile pour faire exister ses personnages que pour les affrontements physiques et l'évolution de la situation politique. Au fil des tomes, le lecteur a pris conscience que Lazarus constitue le pivot du récit et qu'elle apparaît régulièrement, comme le personnage liant les différents points de vue de la série. Il sait aussi que les autres personnages sont susceptibles d'occuper le devant de la scène, et d'être mis à l'écart par les événements. Ici il apprécie de voir comment Johanna Carlyle gère son nouveau positionnement. Elle a accédé à la responsabilité exécutive de la famille Carlyle, avec des conseils ponctuels de son père. Mais il lui revient de prendre les décisions, à la fois à l'échelle de la stratégie de la famille Carlyle, à la fois à l'échelle des individus les plus précieux dans cette stratégie. Elle a également conscience que chaque décision peut entraîner une perte de pouvoir catastrophique pour sa famille, aussi bien que des drames individuels. Le lecteur la voit manipuler les uns et les autres, évaluer les différentes possibilités et calculer les conséquences de ses choix. Lark la représente comme une femme d'une trentaine d'années, au visage dur, à la posture droite, au tailleur noir strict, accentuant le contraste avec son chemisier blanc. Il n'en fait pas un objet du désir, juste une femme volontaire focalisée sur sa mission. Une expression du visage fugace permet de souligner le risque inhérent à une décision, à une action. Rucka se montre très sadique vis-à-vis d'elle puisque Malcolm Carlyle est toujours vivant, en train de l'évaluer, comme dans une phase de mise à l'épreuve. Pourtant elle doit prendre des décisions qui vont à l'encontre de ce qu'aurait fait son père, créant ainsi une tension dramatique palpable.



Les auteurs réussissent à faire en sorte que chaque personnage diffuse un minimum de personnalité. Du fait de sa situation et de ce qu'elle apprend, Forever Carlyle est dans l'obligation de réévaluer sa famille, à commencer par son père. Elle reste une combattante émérite et exceptionnelle, mais elle pense également par elle-même. Le lecteur la voit avec un visage dur et peu amène, écouter les révélations de Johanna Carlyle, tout en s'interrogeant quant à ce qu'elle peut croire, et en se demandant comment son interlocutrice cherche à l'instrumentaliser. Par la suite, elle se retrouve face à un ennemi qui la surclasse de manière évidente, ce qui l'amène à envisager une stratégie de repli en essayant de sauvegarder ce qu'elle peut. Ses choix constituent également l'expression d'une facette de sa personnalité. Ayant vu Malcolm Carlyle au sommet de ses capacités dans les tomes précédents, le lecteur regarde ce vieil homme bien conservé qui continue de planifier le futur, tout en se retrouvant obligé de lâcher prise et d'apporter son soutien à sa fille. Là encore, ce personnage se retrouve contraint par les circonstances d'agir contre sa volonté.



De la même manière, le lecteur apprécie de revoir le docteur Michael Barrett, car il se souvient encore de son accession au statut de serf de la famille Carlyle. Là aussi, il voit comment cet individu se retrouve ballotté par les circonstances, obligé de conserver une indifférence de façade bien rendue dans les dessins, même s'il se rend compte des enjeux pour lui et sa famille, et du fait que son sort dépend entièrement de la capacité de Johanna Carlyle à bien mener sa barque. Il découvre Seré Cooper (journaliste TV) et Luis (son caméraman), la première ambitieuse, le second conscient que l'amélioration de son quotidien dépend également de la capacité de sa chef à décrocher un scoop et à rester en vie. Non seulement, Michael Lark réussit à les animer et à les rendre vivants, mais le scénariste sait leur donner des motivations particulières et une personnalité. En prenant un peu de recul, le lecteur se rend compte également que fidèle à son habitude, Greg Rucka a fait la part belle aux personnages féminins, et pas seulement Forever Carlyle et Johanna Carlyle.



Ce cinquième tome confirme l'excellence de cette série d'anticipation dans un futur dystopique. Greg Rucka réussit à tenir toutes ses promesses : des personnages attachants, un futur avec une résonance sociale, une intrigue complexe et facile à suivre. Michael Lark (aidé par Tyler Boss et Santi Arcas) donne à voir des personnages réalistes, luttant pour tenir leur place, et essayant de résister aux contraintes du système.
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Gotham Central, Tome 3

Une série toujours aussi hautement recommandable.
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Gotham Central, Tome 2 : Affaire non classée

On est certes dans un schéma très classique qui reprend le même genre d'intrigue que toute bonne série policière américaine, mais la différence ici tient dans la qualité de l'écriture, très sèche, très fluide aussi.


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Lazarus, tome 5 : Génocide programmé

L'intervention de Forever dans la guerre a été décisive mais a entraîné son incapacité à être déployée sur d'autres opérations et surtout a provoqué une rupture psychologique suite à l'arrêt des prises des drogues qui la conditionnaient. Alors que Johanna dirige les opérations d'une main de fer, l'équilibre entre les familles est bouleversé par la destruction de certaines et l'utilisation des lazares des alliés de Carlyle dans la guerre.



On sent qu'un cycle s'achève et que la nouvelles situation mise en place au cours de ces cinq volumes permettra de développer la suite avec des personnages plus stables. Ce que je reprochais en début de série est donc partiellement résolu et ce monde en guerre est plus passionnant que jamais avec des interactions inter et intra familiales, le chaos psychologique du personnage principal et cette SF d'anticipation tout à fait géniale. Le parallèle avec Game of Thrones est plus pertinent que jamais, ces séries incarnant notre époque au pessimiste très ancré. La suite mettra-t'elle un peu de légèreté dans l'intrigue? Rien n'est moins sur vue la conclusion barbare de ce tome...
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Daredevil, tome 4 : Le retour du roi

Ce tome contient les épisodes 116 à 119 et le numéro 500 (qui est également le numéro 120).



Le premier épisode est essentiellement consacré à Wilson Fisk, également connu sous le pseudonyme de Kingpin. Qu'a-t'il fait depuis la dernière fois où il a tenté de nuire à Matt Murdock ? Où était-il ? Avec qui s'était-il lié d'amitié ? Et pourquoi revient-il (comme c'est indiqué dans le titre) ?



Dans les épisodes suivants, l'équilibre précaire des différents pouvoirs en place dans Hell's Kitchen, est à nouveau remis en cause, ainsi que l'équilibre précaire de la santé mentale de Matt Murdock.



Ce tome correspond aux derniers épisodes écrits par Ed Brubaker. Il doit donc boucler en peu de pages l'intrigue qu'il a débutée dans le tome précédent et installer une nouvelle situation pour son successeur (Andy Diggle). Or la liste de questions est longue, très longue. Pourquoi les ninjas de The Hand sont revenus à New York pour pourrir la vie de Matt Murdock ? Qui est vraiment ce nouveau maître des arts martiaux Izo et quel lien le rattache à Stick ? Que veut vraiment Wilson Fisk et pourra t'il se débarrasser du fantôme de sa défunte épouse ? Foggy est-il fâché pour de bon ? Les photos compromettantes ruineront-elles la carrière de Dakota North ? Leland Owlsley profitera t'il de sa deuxième chance ? Black Tarentula et White Tiger se sortiront ils de l'emprise de The Hand ?



Une fois de plus le constat est le suivant : Ed Brubaker semble mal à l'aise avec ces personnages. Le premier épisode consacré au Kingpin est risible de mièvrerie. Wilson Fisk cherche à bâtir une nouvelle vie, mais on ne sait pas de quoi il vit, on se demande bien ce que lui trouver sa famille d'accueil et les quelques incursions dans son flot de pensées le font passer pour un gentil nounours un peu naïf, en complète incohérence avec ce tacticien brutal et sans pitié. La suite n'élève pas le débat car Brubaker dispose de trop peu de pages pour approfondir quelques personnages que ce soit. Du coup Izo fait figure de resucée insipide de Stick (même si son origine partielle laisse entrevoir un grand potentiel, et encore le mysticisme de pacotille attaché au ninja aveugle est trop superficiel). Lady Bullseye fait de la figuration basique, alors que son origine laissait espérer beaucoup plus. Mister Fear passe en coup de vent dans une case, juste pour bien montrer que Brubaker dit au revoir à chacun des personnages.



L'épisode 116 est dessiné par David Aja. Il effectue un travail avec une mise en page assez sage, des dessins à mi-chemin entre le photoréalisme et un encrage simplificateur pour un résultat qui ne retient que l'essentiel pour transmettre toutes les émotions. Il faut le voir pour croire que Wilson Fisk dans un environnement familial peut rester crédible. Les autres épisodes sont dessinés par le tandem habituel de Michael Lark encré par Stefano Gaudiano (avec 2 pages dessinées par Klaus Janson dans l'épisode 500, rien de remarquable). Ils sont remarquables de précision dans les décors à base de photos retouchées. Ils ont un peu perdu de leur originalité dans les évolutions aériennes de Daredevil. Un peu comme le scénario de Brubaker, leurs illustrations sont agréables, mais pas inoubliables.



Donc au final, ce tome m'a laissé une impression très partagée. D'un coté, Brubaker bâcle son histoire au détriment de tous les personnages ou presque, faute de suffisamment de pages. De l'autre, il nous convie à une course contre la montre assez prenante qui amène Daredevil dans une situation inédite. Et je me surprends à me dire en fermant ce comics que la suite a plus de potentiel de divertissement que ce que je viens de lire. La destinée de Matt Murdock est ensuite confiée au scénariste Andy Diggle.
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Daredevil, tome 17 : Sans peur

Ce tome contient les épisodes 100 à 105.



Le lecteur avait laissé Daredevil dans une fâcheuse posture : il était entre les mains des Enforcers prêt à recevoir une bonne dose de gaz anxiogène de la part de Mister Fear et sa femme a poussé une personne sous le métro dans un acte criminel caractérisé. Ce tome commence par l'épisode anniversaire n° 100 qui est un peu particulier : Daredevil est sous l'emprise du gaz et chaque séquence est illustrée par un dessinateur différent. Puis l'histoire reprend son cours : Daredevil essaye par tous les moyens de retrouver Larry Cranston pour qu'il lui remette l'antidote du gaz. Pendant ce temps, Milla Donovan est inculpée de meurtre et Foggy Nelson se charge de la défendre. Dakota North se sert de ses relations dans la police pour faciliter le travail de Daredevil.



Mais Mister Fear a tellement bien manigancé sa vengeance contre Daredevil en générant une guerre des gangs autour d'une nouvelle drogue qu'il a attiré l'attention du chef de la pègre de New York (en 2009, il s'agit de Parker Robbins, aussi connu sous le nom de The Hood, criminel récurrent dans les New Avengers). Une seule certitude : ce criminel supplémentaire dans Hell's Kitchen constitue une nouvelle source de tracas pour Murdock.



À nouveau, Ed Brubaker tisse une intrigue pleine de suspense qui prend aux tripes et englue les héros dans une toile qui les pousse dans leurs derniers retranchements. À nouveau, son scénario est entaché de moments balourds ou carrément incohérents. L'épisode 100 présente de bons cotés (les illustrations), mais en terme d'histoire il n'est qu'une excuse artificielle pour inviter plein de dessinateurs. Et je n'ai pas compris pourquoi Matt se débarrasse des effets du gaz (relativement rapidement), alors que Milla en est incapable.



Ce fameux épisode 100 est illustré par Michael Lark et Stefano Gaudiano avec 5 pages de Marko Djurdjevic (sympa, mais pas indispensable), 2 pages de John Romita senior (splendide de simplicité, même s'il y a un soupçon d'autoparodie), 3 pages de Gene Colan (superbes, quel plaisir de le voir revenir sur ce personnage qu'il a aidé à évoluer entre les toits de New York), 2 pages de Bill Sienkiewicz (indispensables tellement elles sont sublimes, d'autant qu'il met en scène Elektra), 3 pages d'Alex Maleev (nostalgique, mais pas indispensable) et 3 pages de Lee Bermejo (intéressant, avec une interprétation originale et frappante du costume de Daredevil).



Pour le reste des épisodes, Michael Lark travaille avec Paul Azaceta dans le style réaliste et très granuleux qui se situe dans la droite lignée de ce faisait Maleev. Les déplacements de Daredevil de toit à toit sont toujours aussi légers et gracieux. Les combats ont gagné en puissance, en particulier contre le Wrecker. Et enfin les scènes de dialogue sont visuellement intéressantes grâce à des changements de cadrage et de des décors personnalisés.



Il faudrait peu de choses pour que ce volume passe dans la catégorie indispensable. Mais Ed Brubaker n'arrive pas à parachever ses scénarios pour éviter les moments creux ou les incohérences. Je le regrette d'autant plus que Larry Cranston est vraiment réussi comme opposant à Matt Murdock. Le tome suivant est Daredevil: Cruel et inhabituel.
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Gotham Central, Tome 3

Un polar de qualité toujours aussi captivant.
Lien : http://www.bdencre.com/2015/..
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Gotham Central, Tome 2 : Affaire non classée

Toujours au rendez-vous, les qualités de narration et d’ambiance de cette série en font l’une des lectures de référence en matière de polar dans le comics. À découvrir sans hésitation.
Lien : http://www.actuabd.com/Gotha..
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