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3.94/5 (sur 103 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Stockton, Californie , le 16/09/1954
Biographie :

Michael Nava est un avocat et écrivain américain.

Nava fait ses études de droit à l'Université de Stanford et plus tard ouvre un cabinet d'avocat à Los Angeles.

Avec The Little Death, Nava commence un série de romans centrée sur la carrière d'un avocat, Henry Rios, d'origine mexicaine. Nava se considère comme un militant d'une société ouverte, multiethnique, multiculturelle, multisexuelle, et il défend l'égalité entre les humains.

Les sept romans de la "série Rios" ont obtenu cinq prix Lambda Literary. Avec le dernier roman paru Rag and Bone, Nava annonce la fin de la série.

Maintenant, Nava travaille comme procureur auprès de la Cour suprême de Californie à San Francisco.



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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
C'était le coté dramatique qui me troublait. La règle de base de la survie est d'attendre que les choses se décantent. Cette règle, Jim était trop jeune pour l'avoir apprise. Avec presque vingt ans de plus que lui, je savais que les grandes émotions - amour, peur, espoir, terreur- se fondent dans le chaos des broutilles quotidiennes et finissent par en faire partie. Il y avait pour la justice un symbole plus adéquat que la déesse aux yeux bandés: c'était une pendule.
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Il y a de cela des années, j'avais lu qu'un poète japonnais disait du suicide que c'était "une mort silencieuse dans un monde sans fin".
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Alors que nous descendions Castro vers Market, Hugh me prit la main. Gêné je le laissais faire malgré tout. J'avais du mal à comprendre pourquoi coucher avec d'autres hommes me semblait naturel, mais pas les petites attentions et les gestes affectueux. Cela m'avait troublé - désorienté, je crois. Je pensais que l'homosexualité était sombre et furtive et je m'étais trompé. Mon coming-out fut un moment bouleversant, mais libérateur, en dissipant bien des doutes qui avaient sapé ma confiance en moi-même. Je me rappelle avoir pensé à l'époque : voilà, c'est tout, l'une des pires choses qui puissent arriver est passée. Et la vie continue.
En arrivant au coin de Castro et en traversant vers Market, il lâcha doucement ma main. Nous étions sortis du ghetto. Je repris la sienne. Il me regarda, surpris, puis il la serra. Et la vie continua.
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Il semblait réfléchir avec intensité. Je savais ce qui le préoccupait. La photo de Josh, moi seul ici, peut-être sans famille. Il avait dû comprendre que j'étais gay. Mon estomac se crispa. J'étais sorti du placard depuis longtemps, mais j'étais toujours tendu lorsque ce moment arrivait, car je ne pouvais jamais prédire comment la nouvelle serait reçue par une personne qui entrait dans ma vie, même aussi brièvement que cet homme aimable au regard triste. Certes, il ne manifestait aucun dégoût, mais parfois, ça commençait de cette façon, puis les gens sortaient un truc stupide, ridicule ou méchant. Et ce qui était une conversation agréable dégénérait en dispute.
- Comment se fait-il que votre petit ami ne soit pas là pour s'occuper de vous ?
Dans son intonation, je n'avais perçu que de l'inquiétude à l'idée qu'on m'avait abandonné dans un état aussi lamentable.
- Josh est mort, il y a quelque temps, expliquai-je.
- Le sida ?
- Ouais.
- C'est dur, mon vieux, Je suis vraiment désolé.
C'est vraiment un type sympa, songeais-je.
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- Tu n'es pas séropositif.
- Et alors ? Pendant quinze ans, l'existence d'un gay s'est réduite à rester assis dans une tranchée en regardant les gens tomber à droite et à gauche. Qui avait le virus et qui ne l'avait pas. Qui allait vivre et qui allait mourir. Les événements semblaient complètement arbitraires. Tu comprends, en enchainant les visites à l'hôpital et les messes du souvenir, on avait l'impression que ça n'allait jamais s'arrêter, que finalement il ne resterait personne.
Je m'adossais à la fenêtre, observant le couloir de cet hôpital où j'étais venu participer à la veillée mortuaire d'une demi-douzaine de mes amis.
- Un beau jour, je me suis réveillé, les gens que je connaissais avaient cessé de mourir et je faisais face au restant de ma vie. Une vie que je ne m'attendais pas à avoir. À laquelle je n'étais absolument pas préparé. Tu comprends ?
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-Est-ce pour avoir de tels désirs que Dieu nous donne la vie? poursuivit-il comme s'il n'avait rien entendu. Cela parait cruel.
- D'aimer quelqu'un?
- De tomber amoureux d'une photo dans un journal, et de se retourner dans son lit comme un collégien, incapable de dormir à cause d'elle.
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- Tout le monde l'a abandonné, Henry. Ses parents et maintenant son avocate. Il faut que quelqu'un intervienne…
- J'en conviens, c'est une triste situation. Mais pourquoi moi, Larry ? Je pourrais te donner les noms d'une demi-douzaine d'excellents avocats pénaux à L.A.
- Tu en connais un qui soit gay ?
- A ce stade, ce n'est pas le plus important, tout de même.
- On ne peut pas espérer qu'un avocat hétéro comprenne. Etre dans le placard est tellement effroyable qu'on peut en arriver à tuer.
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De l'autre côté de l'allée, sur le même rang que la mère de Brian, était assis un jeune homme en costume bleu, chaussé de lunettes à monture d'écaille. Mon regard croisa le sien un moment, puis il se détourna.
- C'est Josh Mandel, indiqua Sharon.
- Ah, fis-je en jetant de nouveau un coup d’œil vers lui.
- Vous le connaissez ?
- Non répondis-je.
Cependant, son visage me disait vaguement quelque chose.
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Pour le moment j'avais besoin de simplicité : Josh et moi. Je me levai et retournai dans la chambre, où je trouvais Robin en train de fixer Josh, debout à côté du lit, le livre tombé par terre.
- Que se passe-t-il ? demandais-je.
- Je crois qu'il est dans le coma, répondit Robin. Restez avec lui, je vais appeler le Dr Singh.
Il sortit précipitamment tandis que je m'asseyais sur le bord du lit et fixais les yeux vides de Josh. Seul le faible souffle qui s'échappait de ses lèvres indiquait qu'il y avait encore de la vie en lui. Je pris sa main.
- Josh, dis-je d'une voix brisée.
Je sentis alors - ou peut-être l'imaginai-je - sa main serrer imperceptiblement la mienne.
Et ce fut tout.
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- Tu n'est pas prêt, dis-je en entrant dans la chambre où je trouvais Josh torse nu, un pull dans chaque main.
- Je n'ai jamais su quoi mettre chez le médecin, dit-il. Celui-là, demanda-t-il en tendant un pull rose. Il n'est pas trop gay ? Il me mon montra l'autre, un col roulé noir. Et celui-ci pas trop butch ?
- Mets ce que tu veux, Josh.
- Tu as sûrement raison, sourit-il. On va me demander de l'enlever, de toute façon, et d'enfiler leurs chemises de nuit. (Il mit le pull rose.) Comment ça se fait que ces chemises te laissent toujours le derrière à l'air, Henry ? Il ne savent pas que c'est déjà assez pénible d'y aller sans être obligé de montrer son cul à tout le monde ?
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