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4/5 (sur 34 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Washington , le 27/04/1929
Mort(e) le : 03/02/2018
Biographie :

Michaël Harner est un anthropologue américain spécialiste du chamanisme traditionnel et de la pratique du chamanisme moderne.

Il a abandonné sa carrière universitaire pour se consacrer à sa fondation, The Foundation for Shamanic Studies, étudiant et enseignant le chamanisme.

Dès la fin des années 1950, Michael Harner a étudié et pratiqué le chamanisme en Amérique du Sud,chez les peuples Conibo et Shuar (anciennement Jívaro), en Amérique du Nord chez les, Pomo, et les Paiute, les Inuits et les Sami dans l'Arctique et les Tuvans en Asie Centrale.

Il a été initié à la pratique dans ces peuples, comme il l'explique dans son ouvrage "La Voie du Chamane" (The Way of the Shaman, 1980).

Michael Harner est d'ailleurs considéré comme l'un des pionniers de la renaissance du chamanisme dans les pays occidentaux.
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Source : http://www.shamanism.org/
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Interview en anglais de Michael Harner sur le chamanisme auquel il consacre sa vie


Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Il ( Michael Harner) fut l'un des premiers à affirmer que le chamanisme est universel et que l'ensemble des techniques qu'il véhicule, au-delà des contextes culturels et folkloriques, n'appartient à aucune culture en particulier, mais fait partie du patrimoine de l'humanité, et cela depuis des dizaines de miliers d'années.
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En revanche, les femmes qui désirent avoir un enfant et qui n'en ont pas conçu depuis un certain temps, peuvent recourir à un remède contre la stérilité: on réduit en poudre l'os d'une patte de renard qu'on mélange à de la bière de manioc, et on avale la mixture. (p.95)
L'infanticide n'est pratiqué régulièrement que dans les cas d'enfants difformes; il s'accomplit par piétinement du nouveau-né. (p.98)
En revanche, on encourage pas les enfants à jouer, puisqu'on croit que jouer détermine l'aversion pour le travail. Un enfant qui plaisante ou qui fait l'idiot ne suscite pas non plus l'enthousiasme, car un comportement de ce genre est censé le mener au mensonge dans sa vie d'adulte. (p.101 éd. pte bibl. Payot, 2006)
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L'importance des chiens pour la chasse, le jardin et la défense, explique amplement les soins qu'on leur prodigue. Lorsque naissent des chiots, une des femmes de leur propriétaire observe une sorte de couvade pendant laquelle elle reste allongée auprès de la chienne pour protéger la nichée contre le mal surnaturel. Le chiot est allaité aussi bien par la femme que par la chienne. Même au cours de sa vie adulte, le chien dort sur le lit; à côté de ses maîtres, et on lui donne à manger du manioc prémâché dans un bol en bois particulier. Les chiens, comme les gens, ont droit au datura hallucinogène qui les aidera à obtenir des pouvoirs surnaturels.
p. 74 éd. Petite Biblithèque Payot, 2006
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L'un des rares gestes "amicaux" qu'on impute à cette tribu durant cette période eut lieu en 1767: elle fit des "cadeaux" à une expédition de missionnaires espagnols; parmi ces cadeaux, il y avait des crânes d'Espagnols qui avait sans doute été tués auparavant par des Jivaros.
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La coutume de l'arbre à feuilles persistantes du solstice d'hiver (le sapin de Noël) semble être venue jusqu'en Amérique depuis l'Allemagne, qui partage la tradition de l'Arbre du monde avec la Scandinavie. Cet arbre évoque une miniature d'Yggdrasil, l'Arbre du Monde "toujours vert" symbolisé en Suède pré-chrétienne par un immense arbre à feuilles persistantes planté devant le temple païen d'Uppsala. L'étoile placée au sommet du sapin de Noel fait écho à l'étoile polaire, et représente aujourd'hui l'étoile de Bethléem. Quant aux guirlandes lumineuses (autrefois bougies) disposées en cercles sur les branches, elles rappellent les étoiles qui entourent le pôle Nord.
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L'homme blanc va à l'église et parle de Jésus. L'indien va dans son tipi et parle à Jésus.
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Le travail de remémoration fut aisé, à l’exception d’une partie de la transe dont je ne pouvais pas me souvenir. Elle restait vide, comme si la bande avait été effacée. Je luttai pendant des heures pour me rappeler ce qui s’était produit durant cette partie de l’expérience, et je me battis virtuellement pour la ramener dans ma conscience. En l’occurrence, le matériau récalcitrant était la communication provenant des créatures à forme de dragon, et la révélation concernant leur rôle dans l’évolution de la vie sur cette planète et leur domination innée de la matière vivante, y compris de l’homme.
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Depuis la parution de mon dernier ouvrage, La Voie du chamane, voilà plus de trente ans, mon enseignement a été essentiellement oral, conformément aux traditions millénaires du chamanisme. Cependant, le temps est venu pour moi d'aborder enfin publiquement certaines questions pressantes, qui méritent une plus grande attention de la part du monde contemporain. Deux interrogations fondamentales doivent notamment être formulées : existe-t-il plusieurs réalités, et devons-nous être seuls pour faire face aux défis de l'existence ?
Ce livre raconte l'histoire de certains des milliers d'Occidentaux qui ont trouvé réponse à ces questions en appliquant les méthodes millénaires des chamanes, et notamment en «franchissant l'arc-en-ciel» grâce aux battements du tambour pour découvrir les merveilleux royaumes célestes où de l'aide les attendait. Ils ont également trouvé une liberté spirituelle nouvelle, celle de savoir plutôt que de simplement croire ou ne pas croire.
Comme l'a souligné Mircea Eliade, feu l'éminent spécialiste des religions comparées, les chamanes occupent une place unique dans les traditions spirituelles de la planète par leur aptitude à s'envoler vers d'autres mondes, et notamment vers les cieux. Ils atteignent ces mondes dans ce qu'il appelait un état «d'extase», ou état modifié de conscience. D'après lui, cette modification de l'état de conscience s'obtient grâce à la «magie musicale» du tambour : «C'est par la magie musicale du tambour que le chaman peut atteindre le plus haut ciel.» Il ne donnait pas davantage de précisions, toutefois, sur la nature de cette «magie musicale».
Les tambours sont partout sur les photographies de chamanes sibériens, particulièrement réputés pour leurs envols hors de ce monde. De nombreux spécialistes ont émis l'idée que ces tambours n'étaient utilisés au cours des séances chamaniques que pour leur «effet théâtral» ; certains sont même allés jusqu'à affirmer que les chamanes sibériens ne changeaient pas du tout d'état de conscience. D'autres, comme le mycologue Gordon Wasson, ont avancé que c'était l'ingestion du champignon psychotrope Amanita muscaria qui donnait à croire aux chamanes sibériens qu'ils s'envolaient vers d'autres mondes.
L'omniprésence des tambours sur ces photographies a éveillé ma curiosité, et, à la fin des années i960, j'ai entrepris de vérifier par moi-même si les battements de tambour favorisaient ou non ces envols magiques. Après plusieurs expériences, j'ai pu conclure avec enthousiasme qu'un rythme régulier de deux cent cinq à deux cent vingt frappes par minute fonctionnait parfaitement pour modifier l'état de conscience et, à condition d'avoir quelques connaissances chamaniques, permettait de s'envoler pour des mondes spirituels ou d'y voyager. C'est ce que j'appelle l'auditory driving ou sonic driving, une technique chamanique classique qui ne nécessite aucune prise de drogue.
En réponse aux sollicitations, ma pratique personnelle du tambour m'a conduit à enseigner à de petits groupes la façon d'utiliser le rythme du tambour pour modifier l'état de conscience, dans le but non seulement de visiter d'autres mondes, mais aussi d'intégrer l'aide et la guérison chamaniques à notre vie quotidienne. Cette pratique a suscité un intérêt grandissant, si bien qu'en 1979 mon épouse, Sandra Harner, et moi-même avons créé le Center for Shamanic Studies (devenu par la suite la Foundation for Shamanic Studies) afin d'en faire un vecteur d'enseignement du chamanisme. À l'époque, j'ai également réalisé des enregistrements de tambour chamanique afin que les gens puissent voyager même s'ils ne disposent pas d'un tambour live. (Notons ici que, si la pratique du voyage chamanique en soi ne fait pas de vous un chamane, elle constitue néanmoins une étape extrêmement utile dans l'apprentissage et la pratique du chamanisme, car par le voyage vous recevez un enseignement direct et rapide de la part des esprits.) Puis, en 1980, la publication de mon ouvrage, La Voie du chamane, a marqué le début d'une renaissance chamanique à l'échelle mondiale.
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Les Jivaros croient que les éléments qui déterminent vraiment la vie et la mort sont des forces cachées qu'on ne peut voir qu'avec des hallucinogènes. La vie quotidienne qu'on mène à l'état de veille est explicitement reconnue comme "fausse" ou "mensongère"; et le seul moyen de connaître la vérité sur les causes premières est d'entrer dans le monde surnaturel, monde que les Jivaros tiennent pour "vrai"; car les événements qui s'y déroulent sous-tendent bien des mystères et des manifestations de la vie quotidienne dont ils sont le fondement.
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Nous revînmes à la maison d’Akachu, et sous sa direction, je commençai à acquérir les tsentsak (fléchettes magiques) essentiels à la pratique du chamanisme jivaro. Ces tsentsak ou esprits alliés sont les principales forces censées provoquer et guérir les maladies dans la vie quotidienne. Pour le non-chamane, ces forces sont normalement invisibles, et même les chamanes ne peuvent les percevoir que dans un état modifié de conscience.
Les mauvais chamanes, ou sorciers, projettent ces esprits alliés dans le corps de leurs victimes afin de les rendre malades ou de les tuer. Les bons chamanes, ou guérisseurs, utilisent leurs propres tsentsak, qui les aident à extraire les esprits du corps de leurs compagnons malades. Les esprits alliés forment également des boucliers qui, avec l’esprit gardien du chamane, protègent leur maître chamane des attaques.
Un nouveau chamane recueille toutes sortes d’insectes, de plantes et autres objets, qui deviennent ses esprits alliés. Toute chose ou presque, y compris les insectes et les vers, peut devenir un tsentsak si elle est suffisamment petite pour être avalée. Différents types de tsentsak provoquent différents types de maladies ou sont utilisés pour soigner. Plus grande est la diversité des objets de pouvoir que le chamane possède dans son corps, plus grande est sa capacité de guérisseur.
Chaque tsentsak possède un aspect ordinaire et non ordinaire. L’aspect ordinaire tel qu’il est vu sans avoir bu d’ayahuasca. Mais l’aspect non ordinaire et véritable du tsentsak se révèle au chamane lorsqu’il prend la boisson. Les fléchettes magiques apparaissent alors sous leurs formes cachées d’esprits alliés, comme des papillons géants, des jaguars, des serpents, des oiseaux et des singes, qui assistent activement le chamane dans sa tâche.
Lorsqu’un chamane guérisseur est appelé pour soigner un patient, son premier devoir est d’établir un diagnostic. Il boit de l’ayahuasca, du jus de tabac vert, parfois le jus d’une plante appelée piripiri, en fin d’après-midi et en début de soirée. Ces substances qui modifient la conscience lui permettent de voir à l’intérieur du corps du patient comme si celui-ci était en verre. Si la maladie est due à la sorcellerie, le chamane guérisseur verra l’entité non ordinaire intrusive dans le corps du patient assez clairement pour déterminer s’il possède l’esprit allié approprié pour l’extraire en l’aspirant.
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