Citations de Michaël Mention (334)
Tatcher avait déclaré dans une interview: "En politique, si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme."
La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste.
C'est une drôle de chose que la vie, ce mystérieux arrangement d'une logique sans merci pour un dessein futile.
Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres, 1899
Descendants de bagnards et d'aborigènes violées jusqu'au sang , les Warwickiens sont fiers de leurs origines comme de leur consanguinité;
Les proverbes, c'est des conneries. Pourtant, quand on dit que toutes les bonnes choses ont une fin, c'est souvent le cas. C'est d'ailleurs injuste, car ce qui nous réjouit ne devrait jamais cesser. Ce qui nous peine, oui. Or, ce qui rend parfois la vie si compliquée, c'est que les bonnes choses peuvent devenir mauvaises au fil du temps.
Le mot est lâché, "polémique". Depuis dix ans, on en a une par semaine. Enfin, plutôt de fausses polémiques: Dati et son congé maternité, Copé et ses pains au chocolat, Les Enfoirés et leur chanson... le moindre truc fait débat et des cons. L'info, ça fait un bail que c'est fini. Aujourd'hui, ce que vous voulez, c'est du buzz alors pour votre plus grand plaisir, je fais rimer "sensationnel" avec "poubelle".
" Kan-ga-roo " signifiant " Je ne comprends pas" ; la réponse des aborigènes aux premiers colons demandant ce qu'était cette bête.
Je sirote mon verre en observant mes compatriotes. Entre deux banderoles, j'aperçois des "artistes engagés". Ici, Cali. Là-bas, Jamel et les inévitables Bacri-Jaoui. Des bouffons de gauche, pour une fois unis à Zemmour et autres bouffons de droite. Puis, il y a nos chers politiciens. Depuis la mort de Barbara, ils se disputent son cadavre dans l'espoir de se refaire une vertu. On vire du Rom, on taxe du retraité et on casse du chômeur mais on condamne la "télé-poubelle" au nom de la dignité.
Le temps.
Avant, nous vivions avec lui, et voilà qu'il s'est mis à nous tuer. Dans ce siècle en mutation, soumis à l'horloge. Elle qui angoisse l'ouvrier dès le réveil, lui fait redouter une amende en cas de retard, le martyrise toute la journée et le presse sur le chemin du retour. Impatient de retrouver les siens, eux-mêmes impatiens de se coucher pour reposer leurs corps brisés.
Le temps, notre bourreau. Tous esclaves, du mourant redoutant la fin au journalise bâclant son article pour obtenir ses sous, en passant par le roi et sa soif d'immortalité.
Aujourd'hui, la halte se fait à Anton Gulch, dans le comté d'Amador. À chaque ville, sa spécificité. Certaines ont une confiserie ou un Sheriff honnête, Anton Gulch possède une bibliothèque, ce qui attire de nombreux visiteurs. Toutes les semaines, des familles entières viennent ici pour apprendre à lire, à écrire, découvrir l'histoire du pays. En effet, malgré son espace réduit, cette bibliothèque propose un large choix. On y trouve la Bible, des romans, la Bible, des magazines, la Bible, des almanachs, la Bible, des biographies et des recueils de poésie, sans oublier la Bible.
Tous ces yeux vitreux, ces crânes éclatés, ces flancs ensanglantés sans aucune lance, ni la moindre flèche. L'armée de l'Union et sa stratégie rodée depuis des années : décimer les troupeaux pour affamer les Indiens. Il fallait y penser, d'autant que ces abattages en masse profitent à l'économie. Heureux les dépeceurs, tanneurs et vendeurs de peaux.
Elle remonte chaque millimètre de mon jean,, avant de s'arrêter au seuil du genou. Son abdomen frétille, ses pattes fléchissent... quand j'agite brusquement la jambe expulsant la bestiole. Elle rebondit, je me jette l'extérieur - « AAAAAAH ! » - et échoue devant un animal embroché au-dessus d'un feu. Founé m'observe avec consternattion, assise en tailleur, le fusil sur les cuisses. Je me redresse, tremblant :
_ M... m... mygale...
Elle se rétablit et, le fusil sur l'épaule, s'approche du camion. Moi je m'éloigne, la regarde monter à l'arrière.
_ Fais gaffe...
C'est bon, je l'ai !
Founé descend du camion, un papillon noir au bout des doigts :
_ Sacré monstre, en effet.
J'en reviens pas,, j'ai halluciné. Quel con. Elle libère l'insecte, qui se casse et me nargue, avant de se fondre dans le crépuscule.
Sonné, électrisé de douleur, j'entends à défaut d'écouter. Leurs mots me traversent, s'impriment dans mon cerveau :
_ Le punk ? Qu'est parti dans le Sud ?
_ Ben, avec le tatouage, j'vois que lui !
Je reprends mon souffle :
_ Où... dans... le Sud ?
En guise de réponse, un coup de boule. Je mange à nouveau le trottoir, où ils me shootent dans les côtes, dans le dos, partout. Le mec s'accroupit devant moi, me tire par les cheveu, rappuie sa lame sur ma carotide :
_ T'aviseplus de revenir ou on te saigne comme un porc !
Un dernier coup _ dans la gueule _ et je claque contre le mur, crache du sang, les vois s'éloigner tranquillemen, remplacés par les tox.
Qu'il est beau. Beau et déjà aveuglant, alors qu'il renaît à peine. Il n'y a pas à dire, le Seigneur a du goût ; dommage que ça ne concerne que la nature et les astres. Les hommes… les hommes, c'est autre chose. Laids, sales, barbares. Tous, même les autres. Oh, bien sûr, au détour d'une école, on trouve encore quelques âmes saines épargnées par le vice, mais leur pureté n'égalera jamais la grâce du soleil levant.
Ils étaient là depuis des siècles. Des millions d'Amérindiens répartis à travers le continent en d'innombrables tribus. Chacune avait sa propre culture, ses croyances, et toutes vivaient en harmonie avec la nature, tuant les animaux uniquement pour se nourrir. La guerre, ils ne la menaient qu'entre eux, pour des enjeux territoriaux.
Puis, un jour d'octobre 1492, Colomb et ses épées sont venus les civiliser au nom de Dieu. Le Sud a été ensanglanté, pillé jusqu'au siècle suivant, où d'autres Européens ont envahi le Nord. Tortures, tueries, l'expansion s'est durcie au gré des empires coloniaux, exploitant les guerres entre tribus, lorsqu'on découvrit de l'or en Caroline en 1799. Dès lors, les Blancs sont arrivés en masse et le déclin des Indiens s'est accentué, de tractations biaisées en traités violés, d'expulsions en massacres.
En 1830, l'Indian Removal Act a enfoncé le clou. Cent mille déportés, quatre mille morts d'épuisement. Ceux ayant échappé à la « piste des larmes » n'ont connu qu'un court répit. Un peu de syphilis, beaucoup de variole, et les Indiens du Nord sont passés de sept millions à quatre cent mille.
"Aucun film au monde, aucune pièce ne saurait transmettre autant de courants contradictoires, autant d’émotions que la demi-finale perdue de Séville." Michel Platini
À ma droite, des journalistes jouent des coudes en vue d’obtenir la meilleure photo. Avec l’évacuation de Patrick, ils n’ont pas raté leur soirée. Ces hyènes ne vivent que pour le scoop, si possible le plus macabre. Ce sont eux qui ont tué Romy. Notre meilleure actrice, la femme ultime. Son gosse empalé sur la grille, ça ne suffisait pas, alors ils ont poussé le vice jusqu’à se déguiser en infirmiers pour le photographier sur son lit de mort. Pourritures.
Le pire dans la vieillesse, ce ne sont pas les rhumatismes ni les regrets. Ça, j'ai fini par m'y faire. Le plus dur, c'est l'ennui. Rien à faire et tout subir.
Faune, flore... après m'avoir testé tout au long de la journée, la jungle me torture et me dévore de ses bruits acérés. Cauchemar décuplé par mon imagination traîtresse, ralliée au pire.
Un gazouillis, je frissonne.
Un bruissement, je panique.
Un rugissement, je me replie, réfugié derrière mes paupières.
_ Bonjour, monsieur.
Premier mot, premier affront. Non, c'est pas « un bon jour », connasse. Les bonnes journées, pour moi, c'est fini depuis le 28 juin, mais puisqu'on vit dans une société civilisée, je me plie à son rituel arriéré.