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Critiques de Michaël Sailliot (15)
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Connexion avec LáMØrt

Préambule : A savoir que ce roman de Michaël Sailliot s’inscrit dans son cycle d’Evil Les Mines que j’ai pu entamer en lisant Le Goût du sang. Pourtant si ce roman a été écrit en 2007 et déjà édité par une autre maison d’éditions, le roman s’inscrit dans la continuité du Goût du sang et se passe quelques années après celui-ci. Difficile donc de ne pas faire de comparaisons avec le Goût du sang sachant que je l’ai lu avant celui-ci.







Un roman d’horreur young adult francophone à la sauce américaine : de la jeunesse et leurs principales occupations : les potes, le sexe et les portables, et une subtile menace ténébreuse : LáMØrt en personne, le tout sur fond de métal criard et nerveux, une pointe de sensibilité en plus. Un cocktail sympathique qui réussit son petit effet !



Seth est un adolescent comme les autres, des amis avec qui il écoute les groupes de métal du moment, une petite amie avec laquelle il bécote dans un parc tous les mercredis après – midi et bien évidemment un portable dernier cri où le bluetooth permet des échanges d’images ou de vidéos plus ou moins coquines entre potes. Cependant, lors d’un énième échange d’images, son ami Sébastien repère un certain LáMØrt dans les connectés. Le lendemain, cet ami arrive livide au lycée après avoir reçu dans la nuit une image de sa propre tombe et la date de sa mort. Le surlendemain, Sébastien est mort victime d’une rupture d’anévrisme. Serait-ce une coïncidence ? LáMØrt serait-il un canular ? Quand un chasseur de prime, au doux nom grecque ; Gabriel Papadhópoulos, se présente à lui, c’est le début d’une lutte qui dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer !



Seth est donc le personnage principal, un adolescent classique, qui aspire au sexe avec sa petite amie, Christine (prénom certes un peu rétro mais serait-ce une référence à Stephen King ?), qui aime écouter de la musique avec son meilleur pote Richard et subit à la maison les aléas de la vie par le décès d’un père qui manque jour après jour et un oncle atteint d’une leucémie. Seth est aussi un gentil garçon, plutôt empathique, sensible aussi et se retrouver dans cette épreuve va profondément le changer et l’endurcir (c’est le moins que l’on puisse dire !). Et puis, il y a le parrain de Seth, Baptiste, qui subit les ravages de la maladie, il est mourant et sera d’une aide décisive pour Seth mais surtout dans le combat contre LáMØrt. Un personnage très attachant qui apporte une certaine humanité, un point d’ancrage dans la réalité et illustre avec une certaine sensibilité la mort dans tout ce qu’elle a de plus injuste et difficile, un contraste saisissant avec les vices et horreurs de LáMØrt.



Ensuite, il y a cette ribambelle de personnages qu’on a connu dans Le Goût du Sang (ou pas si vous lisez celui-ci avant), on y retrouve un Gabriel métamorphosé, un professeur Kugeo toujours froid et menacé par les siens, une Edith à la beauté glaciale apprivoisant son état vampirique ou encore l’infirmière Suzie devenue solitaire et acariâtre, sans oublier Annie Notte, la proviseur bien trop sensible aux pleines lunes…



Pour en revenir à Gabriel, on est ici bien loin du lieutenant que l’on a connu, il a certes gardé son côté téméraire mais devenu Chasseur de prime, il ne vit que pour tuer les monstres de l’Enfer quitte à y laisser un peu de chair ou de sang. C’est un personnage désinvolte, « je m’en foutiste » avec une certaine nonchalance. Au premier abord, il peut paraître un peu froid et pourtant on sent qu’il a du cœur et que se cache encore sous cette carapace qu’il s’est construite en quelques années, une volonté de défendre les plus faibles, un reste de son ancienne vie. Son look est toutefois un peu stéréotypé avec le débardeur blanc, la veste et les bottes en cuir et tout l’arsenal qui l’accompagne en cas de combat, ça fait bad boy américain (oui encore !).



Du côté de l’histoire, la mort rôde attendant le moment opportun pour frapper et tuer ses victimes afin de se ressourcer pour reprendre sa forme originelle (qui est assez peu ragoutante…). Elle les tue d’une manière assez passive, se délectant de la douleur et de l’agonie du mourant. Il y a finalement assez peu d’action hormis la confrontation finale et quelques rares événements un peu plus dynamiques dans le récit, toutefois cela ne nuit nullement au roman, au contraire, la menace est sourde mais bien là, c’est assez angoissant à la réflexion. Effet certainement recherché par l’auteur, il n’y a pas vraiment de sang ou de violence physique, juste une créature sournoise qui s’infiltre de victime en victime d’une façon bien particulière et encore plus flippante.



L’auteur dépeint aussi tout une jeunesse dans laquelle les trentenaires actuels reconnaîtront la leur (j’avoue les souvenirs ont submergés ma lecture !), les clins d’oeil générationnels sont nombreux notamment avec les références musicales de l’époque (System of a down, Metallica, X Japan ou encore Tokyo Hotel).



Concernant le style de l’auteur, il y a une évolution flagrante observée entre ce roman écrit à ses débuts en 2007 et le Goût du Sang écrit en 2015. Une histoire de maturité probablement, parce qu’ici on ressent toute la jeunesse de l’auteur ; jeunesse de l’écriture, jeunesse des références, jeunesse de goût. On retrouve toutefois la liberté de l’auteur face à ses écrits, un écrivain nature qui écrit selon ses envies (même si c’est relativement gentillet par rapport au « Goût du Sang ») et qui met probablement beaucoup de lui, on comprend sa passion des groupes de Métal, ses références de l’imaginaire fantastique (Lovecraft avec Cthulu) et son adoration pour les créatures fantastiques : vampire, démons, loup garou, esprits malins et j’en passe.



Il use aussi d’un côté américain prononcé dans le style ; des personnages (le prénom Seth, le look de Gabriel…) à la façon de tourner les scènes d’action, des moments un peu spectaculaire mais assez peu réaliste. En fait, ce roman m’a fait penser à un film américain « Destination finale » due à l’ambiance très américanisée (mais non déplaisante !) et à la façon de faire de LáMØrt.



En bref, un roman qui a réussi à me stresser et à m’angoisser, je déteste la technologie de manière générale (le bluetooth, j’ai compris ce que c’était il y a peu…) et l’utiliser pour nous nuire (sachant que c’est déjà la cas avec les ondes, vaste débat…) est encore pire ! Un roman où on y parle d’horreur et de la mort dans tous ces états mais aussi d’amour, d’amitié et de courage. Un premier roman sympathique qui manque cependant d’impertinence et laisse un léger goût de frustration quand on a lu « Le Goût du Sang » avant !



Je remercie les éditions Kitsunegari et plus particulière Perrine pour cet envoi tant désiré !
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Connexion avec lamort

Préambule : A savoir que ce roman de Michaël Sailliot s’inscrit dans son cycle d’Evil Les Mines que j’ai pu entamer en lisant Le Goût du sang. Pourtant si ce roman a été écrit en 2007 et déjà édité par une autre maison d’éditions, le roman s’inscrit dans la continuité du Goût du sang et se passe quelques années après celui-ci. Difficile donc de ne pas faire de comparaisons avec le Goût du sang sachant que je l’ai lu avant celui-ci.







Un roman d’horreur young adult francophone à la sauce américaine : de la jeunesse et leurs principales occupations : les potes, le sexe et les portables, et une subtile menace ténébreuse : LáMØrt en personne, le tout sur fond de métal criard et nerveux, une pointe de sensibilité en plus. Un cocktail sympathique qui réussit son petit effet !



Seth est un adolescent comme les autres, des amis avec qui il écoute les groupes de métal du moment, une petite amie avec laquelle il bécote dans un parc tous les mercredis après – midi et bien évidemment un portable dernier cri où le bluetooth permet des échanges d’images ou de vidéos plus ou moins coquines entre potes. Cependant, lors d’un énième échange d’images, son ami Sébastien repère un certain LáMØrt dans les connectés. Le lendemain, cet ami arrive livide au lycée après avoir reçu dans la nuit une image de sa propre tombe et la date de sa mort. Le surlendemain, Sébastien est mort victime d’une rupture d’anévrisme. Serait-ce une coïncidence ? LáMØrt serait-il un canular ? Quand un chasseur de prime, au doux nom grecque ; Gabriel Papadhópoulos, se présente à lui, c’est le début d’une lutte qui dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer !



Seth est donc le personnage principal, un adolescent classique, qui aspire au sexe avec sa petite amie, Christine (prénom certes un peu rétro mais serait-ce une référence à Stephen King ?), qui aime écouter de la musique avec son meilleur pote Richard et subit à la maison les aléas de la vie par le décès d’un père qui manque jour après jour et un oncle atteint d’une leucémie. Seth est aussi un gentil garçon, plutôt empathique, sensible aussi et se retrouver dans cette épreuve va profondément le changer et l’endurcir (c’est le moins que l’on puisse dire !). Et puis, il y a le parrain de Seth, Baptiste, qui subit les ravages de la maladie, il est mourant et sera d’une aide décisive pour Seth mais surtout dans le combat contre LáMØrt. Un personnage très attachant qui apporte une certaine humanité, un point d’ancrage dans la réalité et illustre avec une certaine sensibilité la mort dans tout ce qu’elle a de plus injuste et difficile, un contraste saisissant avec les vices et horreurs de LáMØrt.



Ensuite, il y a cette ribambelle de personnages qu’on a connu dans Le Goût du Sang (ou pas si vous lisez celui-ci avant), on y retrouve un Gabriel métamorphosé, un professeur Kugeo toujours froid et menacé par les siens, une Edith à la beauté glaciale apprivoisant son état vampirique ou encore l’infirmière Suzie devenue solitaire et acariâtre, sans oublier Annie Notte, la proviseur bien trop sensible aux pleines lunes…



Pour en revenir à Gabriel, on est ici bien loin du lieutenant que l’on a connu, il a certes gardé son côté téméraire mais devenu Chasseur de prime, il ne vit que pour tuer les monstres de l’Enfer quitte à y laisser un peu de chair ou de sang. C’est un personnage désinvolte, « je m’en foutiste » avec une certaine nonchalance. Au premier abord, il peut paraître un peu froid et pourtant on sent qu’il a du cœur et que se cache encore sous cette carapace qu’il s’est construite en quelques années, une volonté de défendre les plus faibles, un reste de son ancienne vie. Son look est toutefois un peu stéréotypé avec le débardeur blanc, la veste et les bottes en cuir et tout l’arsenal qui l’accompagne en cas de combat, ça fait bad boy américain (oui encore !).



Du côté de l’histoire, la mort rôde attendant le moment opportun pour frapper et tuer ses victimes afin de se ressourcer pour reprendre sa forme originelle (qui est assez peu ragoutante…). Elle les tue d’une manière assez passive, se délectant de la douleur et de l’agonie du mourant. Il y a finalement assez peu d’action hormis la confrontation finale et quelques rares événements un peu plus dynamiques dans le récit, toutefois cela ne nuit nullement au roman, au contraire, la menace est sourde mais bien là, c’est assez angoissant à la réflexion. Effet certainement recherché par l’auteur, il n’y a pas vraiment de sang ou de violence physique, juste une créature sournoise qui s’infiltre de victime en victime d’une façon bien particulière et encore plus flippante.



L’auteur dépeint aussi tout une jeunesse dans laquelle les trentenaires actuels reconnaîtront la leur (j’avoue les souvenirs ont submergés ma lecture !), les clins d’oeil générationnels sont nombreux notamment avec les références musicales de l’époque (System of a down, Metallica, X Japan ou encore Tokyo Hotel).



Concernant le style de l’auteur, il y a une évolution flagrante observée entre ce roman écrit à ses débuts en 2007 et le Goût du Sang écrit en 2015. Une histoire de maturité probablement, parce qu’ici on ressent toute la jeunesse de l’auteur ; jeunesse de l’écriture, jeunesse des références, jeunesse de goût. On retrouve toutefois la liberté de l’auteur face à ses écrits, un écrivain nature qui écrit selon ses envies (même si c’est relativement gentillet par rapport au « Goût du Sang ») et qui met probablement beaucoup de lui, on comprend sa passion des groupes de Métal, ses références de l’imaginaire fantastique (Lovecraft avec Cthulu) et son adoration pour les créatures fantastiques : vampire, démons, loup garou, esprits malins et j’en passe.



Il use aussi d’un côté américain prononcé dans le style ; des personnages (le prénom Seth, le look de Gabriel…) à la façon de tourner les scènes d’action, des moments un peu spectaculaire mais assez peu réaliste. En fait, ce roman m’a fait penser à un film américain « Destination finale » due à l’ambiance très américanisée (mais non déplaisante !) et à la façon de faire de LáMØrt.



En bref, un roman qui a réussi à me stresser et à m’angoisser, je déteste la technologie de manière générale (le bluetooth, j’ai compris ce que c’était il y a peu…) et l’utiliser pour nous nuire (sachant que c’est déjà la cas avec les ondes, vaste débat…) est encore pire ! Un roman où on y parle d’horreur et de la mort dans tous ces états mais aussi d’amour, d’amitié et de courage. Un premier roman sympathique qui manque cependant d’impertinence et laisse un léger goût de frustration quand on a lu « Le Goût du Sang » avant !



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Le Goût du Sang

Que dire ? Le roman commence et pose une ambiance plutôt réussie et mystérieuse... on a envie d'en connaître plus et le mélange lycée américain, petite ville et secret caché donne assez envie... mais très rapidement on sombre dans le grand guignols et l'affrontement qui ce dessine perd tout intérêt.

un livre acheté après des critiques dithyrambiques mais qui au final ne m'aura donné que très peux de bon moment. Je suis pourtant client des oeuvres ou le fantastique est bien présent, mais la c'était vraiment trop pour moi.... Une livre que je me suis forcé à finir.
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Le Goût du Sang

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. Et pourtant j'attendais de le sortir de ma PAL depuis un moment.

J'avais aussi beaucoup aimé Connexion avec LaMort qui se passait après et dans lequel il me manquait des éléments pour en faire une vraie lecture passion.

J'ai dorénavant tous les indices et informations pour appréhender correctement une relecture de Connexion lol mais hélas plus vraiment l'envie.

Les parties avec Gabriel sont celles qui m'ont le plus intéressée. Ce personnage me plaît.

Les passages purement vampiriques avec Kugeo et Annie ou purement démoniaque avec les goules et le Doc n'ont pas su me faire entrer dans le récit.

J'ai même du faire une pause dans ma lecture car je n'accrochais vraiment pas c'est dire.

Pourtant je voulais en savoir plus alors je me suis entêtée et j'ai bien fait car çà bouge un peu plus dans la seconde partie même si cela ne pousse pas au coup de coeur.

En bref je n'ai pas retrouvé l'engouement de ma lecture pour connexion même si la plume y était et le côté glauque, sombre et parfois gore de l'auteur était lui aussi présent.

Il m'a donc manqué quelque chose et je le regrette vraiment.

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Le Goût du Sang

Le goût du sang,

Apres y avoir goûté , impossible de passer devant le beffroi....sans penser , à ces personnages. Et marchant sur la place,j'entend mespas résonner dans ces sous-terrain et je m'imagine cette vie secrète que je ressend sous mes semelles....à donner la chère de poule. Attirée par l'envie irrésistible de me rendre dans les boves pour y croiser un certain professeur, ces goules et autres personnages fantastiques. Il y a l'avant goût du sang et l'apres ..... Les visites d'Arras sont tellement différentes apres.

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Le Goût du Sang

Une enquête fantastique sombre et efficace qui transporte le lecteur dans l’univers glauque et malsain des démons, où l’être humain n’est qu’à leurs yeux, de la chair fraîche à exploiter de la pire des façons, un roman à réserver à ceux qui ont le goût du sang !



De nos jours, un massacre de trois touristes étrangers a été perpétué dans les souterrains calcaires et humides d’Arras. Les meurtres semblent avoir été commis par une bête sauvage d’un gabarit hors norme. Les recherches ne donnent rien et très vite l’affaire devient un cold case. En réalité, dans les sous-sol d’un vieux bâtiment, un vieillard mène des expériences interdites pour ranimer la race des loups-garous depuis longtemps éteinte, malheureusement une fuite malencontreuse et le sujet a fait un carnage. Le lieutenant Papadhopoulos chargé de l’affaire est connu pour sa ténacité et sa soif de vérité, aussi décide t-il de continuer l’enquête de son côté. Rapidement, il comprend qu’il flirte avec le surnaturel et demande à son meilleur ami Abdelkacen aux dons étranges de l’aider. Les bas fonds de la ville semblent regorger de créatures vicieuses, violentes et assoiffées de sang humain.



« Le Goût du sang » est un roman très sombre qui joue avec les vices des créatures démoniaques : viols, meurtres sanguinaires et sanguinolents, chair arrachée et dévorée, violence, créatures et humains battus aux sangs… L’enfer prend ici tout son sens et une réalité bien éloignée des romans souvent trop romancés actuellement dans le genre. C’est écœurant, abject et d’une violence et pourtant, le roman se révèle être un véritable délice pour le lecteur qui apprécie le fantastique glauque et brutal. Ici les créatures de l’enfer sont nombreuses et pour la plupart vicieuses et assoiffées : vampires, goules, marches-morts (sorte de zombies) et loup-garou priment dans cette histoire ténébreuse, inquiétante et particulièrement dérangeante : un véritable condensé d’actes ignobles et gratuits où l’érotisme sain et malsain n’est pas rare ! L’atmosphère des souterrains aux températures basses et à l’humidité excessive rendent aussi ce roman particulièrement claustrophobe, intimiste et imprègne forcément jusqu’au plus profond du lecteur.



Pour reprendre la trame du roman, il s’agit à la base d’une enquête menée par un humain, le lieutenant Papadhopoulos suite au massacre réalisé par un loup-garou dans les Boves d’Arras. L’affaire n’a pas de suite mais c’est sans compté sur l’humain qui ne se laisse pas démonter et souhaite connaître la vérité. Cet humain semble avoir un don qu’il ignore, il est chanceux, survie aux confrontations avec les ténèbres et montre une témérité effrayante. Le personnage est un beau gosse aimant l’élégance d’un smoking dans son travail, aux réparties incisives et pleines d’humour et qui ne connaît pas la peur, bien au contraire, plus il sombre dans ce qui pourrait être angoissant pour n’importe qui plus il est excité et étanche sa soif d’adrénaline impressionnante. Il est vraiment tenace et très attachant. Il n’hésite pas à aller à la confrontation de l’inconnu quitte à y laisser quelques gouttes de sang ou de chair. Paradoxalement, il est aussi très cartésien mais n’hésite pas à s’entourer de son ami aux dons de nécromancien. Abdelkacem ne supporte pas le contact des gens, car chaque fois il voit leur mort, il y a par ce personnage une certaine dose de magie noire.



Du côté des autres personnages, il y a le professeur Kugeo et son étrange aura effrayante, l’homme pâle ne fait pas son âge et cache bien des choses, Annie Notte, une louve-garou qui s’attache à chaque pleine lune à des chaînes dans une cage en métal dans le sous-sol de sa propriété familiale. Drake est un vampire violent et grand amateur d’orgies débridées, décadentes et sanglantes qui a à ses ordres trois goules aussi vicieuses qu’hermaphrodites aux membres démesurées, elles aiment le sexe et se délecte du sang de leur victime. Ils viennent des enfer sur commande de leur maître afin de surveiller le vieux doc et ses expériences douteuses, il tente de faire renaître les loups-garous, entourés d’humains embauchés et bien malgré eux entraînés et enfermés dans des situations horribles dont ils ne peuvent pas vraiment s’en tirer, on pense aux pauvres Suzie et Axel entre autre…



L’auteur a un style et une écriture qui se lisent vraiment bien, c’est soigné et il ne joue pas dans la dentelle tant dans ces personnages que dans les actions décrites. Il est évident que certaines scènes peuvent heurter les plus sensibles (je pense notamment à un meurtre particulièrement violent), il y a des descriptions peu ragoûtantes qui pourtant viennent s’ancrer avec une facilité et une harmonie déconcertantes dans le récit, l’auteur use de violence, de sexe, de sang, d’abomination et de la mort à foison mais jamais dans l’excès, cela sonne parfaitement juste et les scènes sont parfaitement fluides. Personnellement, j’ai bien aimé ce côté là, cet effet dérangeant, ce côté « sale », les aspérités ternes et glauques des personnages mêlés aux rondeurs et aux beautés féminines ; une certaine dualité se dessine rendant les actes violents encore plus abjects !



En bref, un roman noir qui offre un bon moment et dont la lecture est à conseiller. Une lecture qui nous laisse en appétit avec cette fin ouverte vers une probable suite, si c’est le cas, je serais au rendez-vous !
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USA Dream

USA DREAM, titre intéressant pour des nouvelles qui ne font pas vraiment l'éloge des États-Unis.



Loin de là !



Et c'est donc assez contradictoire dans le sens où ce recueil est destiné à soutenir le rêve américain de lycéens.



En est-il fini du temps de l'"American Way of Life" ou alors les auteurs font-ils part d'ingratitude envers une nation qui, encore aujourd'hui, n'a de cesse de les influencer ?



Non, je pense qu'il y a un juste milieu pour tout. Gardons l'esprit critique.



Et je ne pense pas au fond que les auteurs font preuve d'ingratitude. Au contraire, au travers leurs nouvelles, on sent bien quel l'Amérique reste pour la plupart d'entre eux un fantasme.



Un rêve inaccessible... Inaccessible à tel point qu'il me semble qu'une histoire n'a même aucun rapport avec les States.



C'est dur de toucher au but parfois.



Donc on serait plus dans la frustration ?



Bref...



Nous sommes donc en présence ici d'histoires bien sympathiques malgré tout.



Un recueil éclectique aux genres différents qui m'a beaucoup amusé.



Des auteurs pour la plupart méconnus qui ne gagnent qu'à être connus.



Le tout pour la bonne cause.



Alors... Let's go !
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Connexion avec lamort

Sur les conseils de l'auteur j'ai débuté ma rencontre avec sa plume avec ce roman Connexion avec LàMørt car c'est chronologiquement écrit celui qui précède Le goût du sang.

J'y ai trouvé un sujet assez surprenant et peu usité des romans, du moins dans ceux que j'ai déjà lus, avec l'utilisation du Bluetooth comme arme fatale.

Nous sommes dans le lycée Nostradamus II dans le nord de la France, près de Lens, Seth, Sébastien et Richard sont trois copains de la même classe aux caractères typiquement différents.

Seb est le renfermé, timide et un tantinet complexé. Resté un peu le bébé de maman (à son corps défendant), il subit les quolibets pas toujours intelligents ni sympa de ses camarades.

Richard est plutôt le contraire. Extraverti, ouvert et plein d'humour, il est aussi le geek du groupe, mais un geek plutôt portés sur les vidéos et photos ole-ole. C'est lui qui va les "initier" aux nouvelles technologies de leurs tous récents portables et à cette fonctionnalité qui déchire : le Bluetooth.

Et enfin Seth. Plus calme, plus réservé et le seul à avoir une petite copine, il fait office de meilleur ami pour Richard depuis la maternelle. Orphelin de père, sa maman s'est remariée il y a quelques années et lui a offert en prime d'un beau-père plutôt obnubilé par son boulot un petit frère de trois ans. Heureusement il a son parrain, Baptiste qui fait office de figure paternelle dans son cœur.

Ces trois adolescents en mal d'amour et de sensation vont en être pour leur frais lorsque l'un d'eux va se mettre à recevoir en Bluethooth d'un certain LàMØrt une photo macabre le concernant.

Tout cela irait pu passer pour une plaisanterie de très mauvais goût si dans la suite des événements un drame ne venait s'immiscer.

C'est donc dans cette ambiance tout d'abord légère d'adolescents dans leurs premiers émois que nous plongeons dans le contexte du roman. Les personnages sont attachants par ce qu'il nous rappelle de notre propre adolescence et des conversations pas toujours intelligentes sur la découverte du sexe opposé.

De plus nous retrouver dans les prémices du Bluetooth à l'heure actuelle où il fait presque office de dinosaure a de quoi faire sourire les plus âgés.

Mais c'est lorsque l'on s'aperçoit des implications de cette nouveauté dans leur vie d'ado que nous allons commencer à appréhender la suite de scénario.

L'auteur a très bien su nous appâter et le découpage en différente partie pour chaque connexion Bluetooth opérée est vraiment sympathique.



Ensuite l'arrivée d'un nouveau personnage totalement atypique, ex-inspecteur devenu chasseur de démons va changer la donne. Nous faisons ainsi la rencontre de Gabriel Papadhopoulos, grand mc baraqué et à l’allure de caïd de la bande, la trentaine, il dégage un certain charisme et une sensation de danger. De quoi faire baver plus d’une midinette ! si on met de côté son logement insalubre et son caractère de chien.

C'est malgré tout, à ce moment-là, que j'ai commencé à regretter de ne pas avoir lu Le goût du sang en priorité. Même si le roman se suffit à lui-même dans son scénario, de nombreux dialogues entre Gabriel et certains autres protagonistes me laissaient un goût d’incomplet. Les entendre parler de faits s'étant déroulés trois ans auparavant sans obtenir plus que cela de lumière a souvent été énervant. Le lecteur se doute d'un précédent drame mais sans en avoir les faits et j'ai trouvé que cela bloquait ma perception du caractère de Gabriel par exemple. J'ai eu ainsi un peu plus de mal à les cerner lui et certaines de ses particularités.



Pourtant lorsque l’on y réfléchit, on s’aperçoit que l’auteur a vraiment du talent puisqu’en écrivant Connexion avec LàMort, Michael Sailliot possédait déjà intérieurement la trame complète de son autre roman. Du coup j’ai hâte maintenant de voir si cela se tient aussi bien qu’ici.

Toutefois, j’avoue avoir été « presque » déçue de la fin.



Les événements s’enchaînaient à une allure suffisamment rapide pour nous tenir en haleine et la bataille finale promettait son pesant de cacahuète. Pourtant j’ai commencé à fortement me poser des questions lorsque j’ai vu arriver la fin de mon livre (parfois c’est là où on trouve dommage le papier face au numérique) et que la bataille finale ne faisait que s’annoncer. Du coup, même si j’ai apprécié de découvrir Gabriel en pleine action j’ai regretté que cela soit si bref comparé au reste du roman. Cela ne m’aurait pas dérangée de la voir s’étirer un peu plus en longueur. Toutefois je pense comprendre aussi la façon de faire de l’auteur.

Quand vous aurez face à vous ce LàMØrt, je pense que vous aurez hâte de trouver une solution pour vous en défaire sans trop mourir. Et à situation extrême, il y a solution extrême !



Mais j’aurais quand même espéré que l’auteur tranche moins dans le vif en nous octroyant une belle bagarre plein de détails sanglants et démoniaques ou en nous permettant d’en découvrir plus avant sur les qualités particulières de Gabriel que j’espérais voir sortir du placard à cette occasion.



En conclusion, j’ai dit « presque » déçue car sur la totalité de ma lecture, rien n’est négatif.

La plume de l’auteur est de loin une des plus belles découvertes de ces derniers mois, il a su m’emporter dans son histoire sans m’y perdre. Ses personnages sont intéressants et attachants chacun à leur manière, surtout le jeune Seth qui donne envie de le retrouver dans une suite.

Gabriel aurait mérité quelques explications supplémentaires en bas de page histoire éventuellement de nous rassasier un minimum sur les éléments manquants. Mais ce mystère fait aussi son charme et je reste persuadée que l’auteur aura laissé encore des sujets dans l’ombre même après ma lecture de Le goût du sang. Car Michael Sailliot m’a tout l’air d’un auteur gentiment sadique avec ses lecteurs pour nous donner la bave aux lèvres et une faim dévorante d’en connaître plus.

En tout cas le scénario se tient de bout en bout et nous donne notre dose de frissons, d’émotions et de stress. Un bon vari roman d’horreur à découvrir. Merci aux éditions Kitsunegari pour cette découverte.

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Le Goût du Sang

Un roman qui innove tant dans l'univers que dans sa façon d'aborder une enquête pleine de rebondissements !
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Le Goût du Sang

Oui je sais, il était temps que je le sorte de ma PAL, étant donné qu'il y est depuis les imaginales derniers... Et pourtant, c'est pas que je n'avais pas envie de le lire, mais je ne trouvais pas le temps. Et finalement, je me suis enfin lancée. Si j'ai beaucoup aimé le fond de l'histoire, que l'auteur n'a pas son pareil pour décrire des scènes bien glauques et qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère, j'ai cependant eu du mal à cerner tous les personnages que l'on croise et du coup, à m'attacher à eux.



Dans les vieux vestiges d'un ancien hôpital psychiatrique, un vieux docteur et son équipe tentent de reproduire le gêne du loup-garou, disparu depuis longtemps. Mais quand l'un de ces spécimens s'enfuit et provoque trois morts littéralement massacrés, le vieux docteur se retrouve sur le devant de la scène, bien que caché dans ces catacombes. Une équipe de flics est dépêchée sur les lieux pour découvrir ce torrent de sang et d'horreur et ne sait pas vraiment ce qu'il s'est passé. Leur enquête va vite tous les mener sur des chemins tortueux, mais surtout inimaginables pour des cartésiens de nature, qui ne croient pas au surnaturel. Comment vont-ils parvenir à mener une enquête qui pourrait ressembler à un « simple » tueur en série, alors que c'est bien plus que cela ?



Je sais, mon résumé est assez succinct, mais quand vous aurez lu le livre, vous comprendrez tout de suite que je ne peux vraiment pas en dire plus, tout simplement parce que tout est dévoilé au fur et à mesure de l'histoire et qu'il deviendrait très compliqué d'expliquer une chose qui risque d'en dire trop sur le reste !



Comme je vous le disais plus haut, l'histoire est très intéressante, avec une plume parfaitement maîtrisée et des descriptions qui vous foutent bien les frissons et vous glace le sang. L'auteur manie vraiment avec brio son roman, et nous emmène sur les traces de monstres fantastiques comme on en a jamais vu. Il réinvente vraiment les mythes à sa façon, et j'ai adoré ça, car ça sort vraiment des stéréotypes que l'on croise assez souvent en ce moment. Alors rien que pour ça, ce roman est à lire, car c'est une lecture très particulière et en un sens aussi très addictive. Une fois commencée, vous aurez du mal à la lâcher, car vous voulez savoir les tenants et aboutissants de toute cette histoire. L'imagination de l'auteur est complètement folle et j'en suis vraiment admirative !



Mais ce qui ne m'a pas totalement embarquée, c'est l'histoire des personnages. Je pense qu'ils étaient trop nombreux, et de ce fait, l'auteur ne s'arrêtait pas forcément sur chacun, pour leur offrir autant de profondeur qu'il aurait fallu. Attention, je ne dis pas qu'il sont fades ou pas assez travaillés, car ce n'est pas le cas. Juste que certains d'entre eux étaient un peu en arrière par rapport à d'autres. Cependant, ceux qui ont leur psychologie mise vraiment en avant, je dois dire que l'auteur a fait un coup de maître, parce qu'ils sont constants du début à la fin, gardent leur convictions jusqu'au bout et ont leur propre caractère, qui fait qu'ils ont chacun leur place dans l'histoire.



Concernant l'intrigue, j'avais certes deviné quelques pans de l'histoire, ce qui ne m'a néanmoins pas dérangée de continuer pour en savoir encore plus. On peut penser au vu du résumé, que ce sera une histoire simple, banale sur des loups-garous, mais détrompez-vous : elle est loin d'être aussi simple que cela. L'intrigue est fouillée, complexe, complète et l'auteur n'est pas avare en descriptions. On sent qu'il veut vraiment qu'on comprenne l'univers qu'il a crée, et ça se ressent tout de suite. Son roman est très visuel, on imagine chaque chose, il ne laisse aucun détail au hasard, même un objet qui pourrait ne pas être important est décrit, afin de mieux se familiariser avec ce qu'il veut nous faire découvrir.



En résumé, malgré des personnages auxquels j'ai eu du mal à m'identifier, donc m'attacher, j'ai bien aimé l'ambiance glauque, un peu cercle fermé et surtout bien décrit. L'auteur n'y va pas de mains-mortes et nous offre vraiment des passages croulants de réalisme, qui feraient presque peur ! Le roman est tel qu'il est aussi très bien imagé, que rien n'est laissé au hasard et que l'intrigue est très complexe malgré le premier avis qu'on pourrait se faire. D'habitude, je conseille mes lectures à tous (du moins la plupart du temps), mais pour ce livre, âmes sensibles, vraiment s'abstenir. En tout cas, j'ai bien aimé ce voyage et beaucoup apprécié la plume de l'auteur qui est à la fois incisive et poétique.



Justine P.
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Connexion avec lamort

Je n'aime jamais autant le fantastique que quand il dépeint le quotidien de personnages tout ce qu'il y a de plus ordinaires à qui il arrive des choses extraordinaires.

Et c'est ce que parvient à faire Michaël Sailliot avec son "Connexion avec Lamort", qui nous plonge au coeur de la vie d'un groupe de lycéens d'aujourd'hui qui ont les préoccupations des ados de toujours. Il y intègre les nouvelles technologies (le téléphone portable étant même l'élément principal du récit) et un langage moderne tout en restant parfaitement accessible à toutes les générations de lecteurs.

On retrouve beaucoup d'ingrédients chers au Stephen King de ses débuts (le groupe d'ados, le décor pathétique, l'entité maligne longtemps camouflée qui se matérialise à la fin pour livrer un inévitable combat), mais le tout étant traité avec pudeur, intelligence et déjà une maîtrise assez surprenante pour le jeune âge de l'auteur.

Bref, Michaël Sailliot est indéniablement un écrivain très prometteur qui nous livre ici un premier roman, sans tomber dans les pièges de l'exercice. Et, croyez-moi, après la lecture de "Connexion avec Lamort", vous ne recevrez plus un sms sans frissonner et ne verrez plus les barres chocolatées comme de douces friandises inoffensives...
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Le Goût du Sang

Du sang et du sexe. À outrance. Deux ingrédients explosifs qui hantent les pages de ce roman d’horreur. Un récit qui fera voyager le lecteur dans les arcanes de l’Enfer, dimension parallèle au monde des Humains, source d’une foule de démons aussi hétéroclite que terrifiante.

La couverture donne de suite le ton, et sonne comme un rappel aux films de genre des années 80. Bestiale, sanglante, avec un soupçon de romantisme. Tournez-là, et appréciez la saveur du goût du sang.



Trois morts. Une mise en scène abominable, perpétrée dans un décor de pierre, humide et fermé. Le piège parfait. Michaël Sailliot a choisi avec soin le cœur-même de l’action : les Boves d’Arras. Un lieu mystique, confiné, à l’aspect rude et inquiétant. Non sans rappeler une scène du long-métrage Le Loup-Garou de Paris, cette introduction est séduisante et donne envie de s’aventurer plus loin.

Avec un prologue bien mystérieux débutant au milieu du XXème siècle, l’auteur frappe également d’entrée avec des attaques commises par un lycanthrope.



Place ensuite au présent, et la fameuse scène des Boves. Dépêché sur place, le lieutenant Papadhópoulos va rapidement voir son enquête tomber dans une impasse, à son grand désarroi. Dos au mur, tête brûlée ignorant la hiérarchie, il va s’octroyer les services de son meilleur ami, un homme possédant des dons aux pouvoirs ambigus. Belle référence ici à un personnage phare de l’œuvre de Lovecraft.

L’auteur permute son histoire en trois blocs scindés, qui vont finir par s’entrecroiser. Les humains d’un côté, ignorants du danger sous-jacent qui s’immisce dans leur monde. Ensuite, les démons, horde de monstres sanguinaires, immortels, égoïstes et condescendants. Puis au milieu, tel un inhibiteur, le frère Alvaro. La clé de voûte de ce roman : un charisme certain, mélange improbable de cruauté et d’empathie.



La vulgarité émaille les nombreux dialogues, et les scènes violentes, crues et répétées, sont néanmoins amorties par la présence omniprésente de l’humour. Le récit porte l’empreinte du second degré, et le côté cliché voulu par l’auteur s’en trouve être amusant, et non ennuyant. Seul bémol, à mettre sur le compte du loup-garou. Sa présence, ardemment désirée, tarde à venir et c’est là une pointe de déception.

Mais la plume de Sailliot permet de ne pas se formaliser trop longtemps sur ce détail. En définitive, une très bonne surprise, agréable fusion d’horreur et d’humour noir.
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Le Goût du Sang

Avant de commencer, je tiens à remercier l'auteur pour ses compliments quand je lui ai exposé mes ressentis quant à son livre, et ce au dernier salon en date. J'ai été touché.



Donc... Le goût du sang a été un très bon moment de lecture, dans lequel j'ai enfin eu affaire à des créatures d'une bestialité sans nom. Il faut dire que de nos jours, des histoires de vampires, loups-garous et cie, il y en a à la pelle. Et dans certaines de ces dites histoires, ces créatures sont très romancées, elles deviennent gentilles et plus encore. Mais là non ! Ça m'a fait un bien fou de retrouver des créatures de la nuit dans toute leur noirceur, leur monstruosité, comme un retour aux sources finalement.

J'ai vraiment apprécié que Michaël ait décidé de revisiter les mythes et légendes, tout en faisant, si je puis dire, un pied de nez aux histoires que l'on raconte à la télévision, notamment dans les séries télé.

De plus, il leur donne une originalité (en partie pour leurs pouvoirs) et une nuance qui fait plaisir à voir, loin de tout stéréotype ou manichéisme.



Le scénario quant à lui est très bien pensé, en plus de se montrer assez cohérent et plus réaliste qu'il n'y parait. Michaël a eu la bonne idée de toujours effectuer un parallèle avec la Terre, même à travers la dimension fantastique. Le côté ésotérique est très présent, offrant des questionnements très en phases avec les nôtres concernant la dimension mystique de notre monde, et où les explications (crédibles au demeurant si on est assez ouvert d'esprit) nous font douter concernant nos propres convictions.

L'univers est plus riche que je ne le croyais, mais il est surtout très glauque de par les scènes assez trashs distillées au fil du roman, ainsi que son ambiance sombre, pesante voire malsaine. Le suspense est quant à lui bien maintenu tout au long de l'histoire, d'une manière qui fait que l'on a peur pour les personnages.



Les personnages justement. Ceux-ci sont bien travaillés dans l'ensemble. Même les personnages secondaires ont une certaine ampleur. Si je ne me suis pas particulièrement attaché à certains d'entre eux, globalement ils suscitent plus ou moins tous un certain intérêt. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que l'auteur fait ressortir pour chacun d'entre eux ce qu'ils ont sur le cœur, réussissant à faire ressortir leur humanité ainsi que leur côté sombre (raison pour laquelle je parlais de nuance concernant les créatures). Ils sont à la fois vulnérables, faillibles, brisés... l'auteur offre un condensé de la nature humaine.

Si j'ai beaucoup apprécié Gabriel, pour sa répartie, sa pugnacité, le mystère l'entourant et son côté "je fais comme bon me semble", deux personnages ont ma préférence : Kugeo et Abdelkacem.

Kugeo pour sa complexité, son côté froid, effrayant et pourtant intègre. Lui aussi est très nuancé. Malgré sa nature, il sait être humain tout en étant sombre.

Quant à Abdelkacem, je trouve que c'est le personnage le plus intéressant. Très mystérieux, sage mais pouvant paraitre moralisateur, il n'en est pas moins très cultivé et a des facultés psychiques vraiment impressionnantes. C'est à travers lui que se font les plus grandes réflexions sur la nature humaine et le monde en général, et il y a des enseignements à en tirer. Certains le trouvent lourd, quelques passages pouvant paraitre longs en sa présence, mais moi j'étais subjugué à chacune de ses apparitions.

De ce fait, si j'avais un bémol à émettre, c'est que j'aurais aimé qu'il soit encore plus présent. Du coup, deuxième bémol (bien que pas dramatique) : les loups-garous ne sont pas assez présents non plus, j'aurais aimé les voir vraiment en action, dans toute leur bestialité et leur fureur (j'adore les loups-garous) ! Car finalement, le loup-garou a une place plus secondaire, l'intrigue tournant autour de l'enquête sur le massacre des Boves et les expériences visant à recréer la race.



Je me suis surpris, même dans les moments flippants, à rire à plusieurs reprises. La touche d'humour, notamment à travers les dialogues sans fioritures et la manière de certains personnages à casser et narguer les autres, est appréciable. Je crois qu'à ce niveau Gabriel a la palme d'or, un passage en particulier m'a bien fait marrer.

L'écriture est à l'image du roman : incisive, âpre, fluide. Elle ne dénature jamais la noirceur du livre. Même si j'ai pu relever de toutes petites fautes, globalement c'est très bien écrit.



Le goût du sang s'est révélé être une très bonne surprise (même la fin est surprenante, c'est dire). Il mérite amplement les éloges faites à travers ma chronique, car c'est un roman très bien foutu qui mérite d'être plus connu encore et apprécié à sa juste valeur. Bravo et merci à toi Michaël, tu as un talent évident et je suivrais tes prochaines parutions avec plaisir.
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Nid-de-poule

Michaël, Michaël, jusqu’où pousseras-tu le vice ? Tu nous avais déjà un peu préparé avec Le Goût du Sang, ce style si particulier que tu arbores et que personnellement j’adore ! Tu oses des choses, un côté érotico-horrifique un peu poussé, ici cela devient carrément plus trash… Wow, j’ai failli arrêter ma lecture tellement j’étais dégoûtée. Oui parce que les amis, Michaël doit être un peu barré dans sa tête, emplie de fantasmes inavoués peut-être, allez avoue que tu retranscris dans tes écrits ces choses interdites et détestables pour ton bon plaisir, un exutoire en quelque sorte… Des choses à la fois farfelues et vraiment flippantes. Pourtant, tu réussis le tour de force de nous happer dans ton délire, à nous la faire aimer et d’en demander toujours davantage.



Cette histoire de Nid de poule, de créature informe qui s’y cache et qui rappelle en effet un film bien connu dans notre adolescence… est aussi incisive qu’un rasoir ; la douceur de lame sur votre peau au début ; délicat, fragile, elle vous anesthésie comme l’écriture de Michaël, c’est agréable, on continue, il vous endort et puis d’un coup ça coupe, ça fait mal et le sang gicle ! Voilà ce que j’aime chez cet auteur, là il va loin, très loin, il parait que cette histoire n’a pas trouvé sa place dans une anthologie et encore moins été acceptée par une maison d’édition, parait-il qu’il y a un côté burlesque un peu gênant. Personnellement, c’est ce que j’ai beaucoup aimé dans cette histoire, c’est un peu saugrenue, légèrement grotesque parfois, on hésite entre l’horreur et le rire (oui vraiment, punaise le coup de la langue acérée, c’est juste horrible et pourtant quelque part complètement risible. Michaël sort de ce corps, ne vient pas entacher ma pauvre âme de sainte ! )



Mais à qui s’en prend Michaël dans cette petite nouvelle ? Emmanuelle est une arriviste bimbo avec les formes qu’il faut là où il faut et qui manie judicieusement sa langue et son corps de rêve pour gravir les échelons, jusqu’à devenir assistante de direction. La pauvre, elle va morfler ! Lionel est un PDG d’une entreprise, la cinquantaine flamboyante, marié et qui décide le temps d’un week end, de prendre beaucoup de plaisir avec sa maîtresse. Un homme qui cache beaucoup de colère et qui le paiera très cher !



Oui mais que va t-il se passer ? Le désastre, ils se perdent, oui parce que le plaisir ça a du bon mais ça te fait aussi faire des conneries que tu paieras plus tard… Il fait sombre, une brume de plus en plus épaisse s’installe, puis la pluie torrentielle s’invite à la « body party », les amants se perdent dans la campagne puis dans la forêt où un nid de poule très particulier vient vite les arrêter… Et la suite est digne d’un film d’horreur de série B ! Le danger rôde autour du couple dont l’un des deux perd pied dans son stresse affligeant à l’autre des actes d’une violence extrême et quand un être atypique presque mignon pourrait-on dire s’invite au jeu, c’est encore plus barbare ! Non, non, je ne vais pas vous en dire plus, j’en ai déjà trop dit, Michaël va finir par se mettre en colère et quand on lit ce qu’il écrit, mieux vaut éviter !



Un point négatif ? Peut-être que cela est bien trop précipité ? Peut-être aussi que la fin est prévisible ? oui pour les deux questions et en même temps, nous sommes dans une histoire courte, donc il faut rester dans la dynamique et accélérer un peu les choses pour accrocher le lecteur, quant au dénouement, quoi de plus logique en fait ?



« Nutella ? Barba-papa ? Si tu aimes l’un ou l’autre, peut-être devrais-tu revoir tes goûts ? » me dit-il dans sa dédicace, heureusement, je n’apprécie pas franchement l’un et l’autre, et après cette lecture, ce n’est pas près de changer ! Et toi petit lecteur, vas – tu oser défier la texture fondante du Nutella ou bien l’odeur sucrée de la Barba -papa ? Si tu veux le savoir, tu sais ce qu’il te reste à faire et cela te coûtera juste 4 euros !



Et à toi Michaël ; je te dis à la prochaine évidemment !
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Nid-de-poule

ATTENTION: pour public averti



Il s’agit ici d’une nouvelle, mélangeant horreur, sexe, surnaturel, le Nutella et la Barbe à Papa (attention à sa mignonnerie).

Michaël Sailliot m’avait prévenu, du gore condensé en une cinquantaine de pages: pari réussi.



Emmanuelle et Lionel, en virée pour un weekend en amoureux, c’est ce qu’on pourrai croire, du moins c’est ce qu’Emmanuelle croit, car pour Lionel, marié et père de famille, son assistante n’est qu’une maîtresse utile pour satisfaire ses plaisirs. Qu’est ce qu’elle a pu m’énerver d’ailleurs cette arriviste, on reconnait bien là, la fameuse promotion canapé.



Comme dans tous bon film ou roman d’horreur, quand un couple est en voiture, c’est la panne assurée, souvent dans un lieu paumé, et c’est le cas ici ( merci pour le clin d’œil à Carglass, je me suis d’ailleurs chanté la PUB).

Un méchant « nid de poule » et PAF!, non pas « PAF le chien », mais PAF la voiture! bien sur dans une foret et un brouillard pesant.



Démarre alors l’intrigue. Des événements bizarres, dérangeant vont se produire. Un personnage sentant drôlement bon va faire son apparition, et là, le sang gicle, la brutalité et la colère se révèle.

Je n’en dis pas plus, allez le lire pour comprendre.



Après cette lecture je comprends mieux la dédicace.



« Nutella ou Barbe à papa, dans la vie il faut choisir et faire le bon choix… »

Pour ma part, je ne choisi aucun des deux !



Pour conclure:

Burlesque, gore, pornographique, fantastique…

Lire ce livre peut être dérangeant, mais à moi il m’as plutôt fait sourire.

Une suite serai sympa.
Lien : http://nadoubouquine.fr/Arti..
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